Chapitre 2 (3) : Family is everything

Taichi et Ryo n'ont pas été très longs à rattraper. Il faut dire que je les ai retrouvés dans le couloir attenant à la salle de concert, en train de simuler une sorte de combat d'escrime avec les béquilles de Ryo... à les voir, difficile de dire s'il fallait rire ou être effarée. Michi a d'ailleurs choisi la deuxième option, en se précipitant sur Ryo avant de le choper par le col et le secouer dans tous les sens. Et je peux vous assurer que voir une fille de moins d'un mètre soixante malmener son petit frère spirituel avec une certaine puissance dans les bras est... Un sacré spectacle.

En attendant, ça me laisse Taichi à engueuler. Mais ce dernier est si mort de rire, il a un tel sourire aux lèvres alors qu'il essaie d'arracher Ryo aux mains de Michi que... Je ne peux pas m'y résoudre. Je me contente de soupirer, avant de me diriger vers eux.

« Ryo, tu pourras venir me voir tout à l'heure pour que je puisse vérifier ta jambe ? Je... Je préfèrerais que tu ne t'appuies pas trop dessus... Avant le concert.

— J'ai pas besoin d'être materné merci-

— Oh que non tu n'y couperas pas ! S'exclame Michi en soulevant le col de Ryo si haut dans les airs que ses pieds se décollent du sol. Franchement gamin si j'étais pas là pour m'occuper de ta santé tu aurais tellement des séquelles dans tous les sens ! Alors maintenant tu reprends ta béquille des mains du vilain prêtre et tu acceptes d'aller voir Reina, capice ? »

Difficile de répliquer après ça, je ne peux que penser en regardant Ryo s'aplatir. La puissance de la maternité, pourrait-on presque se dire. Sauf que Michi a dix-neuf ans, et ce n'est pas vraiment l'âge que je recommanderais pour être mère, à vrai dire... Enfin je digresse. Michi, donc, repose Ryo par terre après sa capitulation, et Taichi profite du moment où elle s'éloigne de lui pour lui ébouriffer joyeusement les cheveux. Il en pince pour lui, c'est presque évident... Disaster gay, va.

Ma dernière pensée me provoque un frisson. Quoi qu'en dise Michi, quelle que soit ma situation, je sens que je ne me débarrasserai jamais de ce réflexe, de cette réaction instinctive de terreur sourde, à chaque évocation d'une relation homosexuelle. Et vu ma réaction tout à l'heure... Je ne pourrai jamais en parler non plus. Tant pis pour moi... Tant mieux pour les autres. Qui s'intéresserait à ma pauvre petite vie, de toute façon... Je n'ai aucune légitimité à parler de mon vécu aux autres.

Aucune.

Le temps que cette pensée me traverse l'esprit, Taichi est déjà parti. Je crois avoir saisi la fin de sa phrase comme quoi il allait vérifier le contenu de la salle de concert... Je m'attendais à ce que Ryo le suive, c'est son domaine après tout. Mais ce dernier reste avec nous, et Michi surtout, qui a perdu l'air de la maman furieuse au profit d'un sourire railleur.

« Tiens donc ! Tu ne suis pas ton chéri, Ryo ?

— Michi, c'est la cinquième fois ce mois-ci que tu me sors ce genre d'insinuations ! Tu vas me le faire avec chaque gars qui me drague ?

— T'exagères chou, je te l'ai fait qu'avec Leo, et franchement ose nier que vous n'étiez pas super mignons ensemble. Et en plus, franchement, ça se voit qu'il en pince pour toi. Faut être aveugle pour pas le voir. »

Ryo lève les yeux au ciel sous les rires de Michi, et sous mon incompréhension aussi. Qu'est-ce qu'elle essaie d'accomplir ? Les mettre ensemble ? Est-ce vraiment prudent ? Et puis, ça relève de la vie privée de Ryo, non ? Beaucoup trop de questionnements pour une phrase aussi anodine... Le regard que Michi me jette me crie d'intervenir, mais moi, je préfère garder mon rôle de spectatrice. De toute façon je suis loin d'avoir toutes les clés dans cette situation pour être sûre de ne pas commettre un impair...

« Franchement meuf, grommelle Ryo, je sais pas si t'as bien regardé Taichi. Il drague tout ce qui bouge et ressemble à un mec. Akihito et Shô y sont passés y'a pas longtemps, et je suis presque sûr qu'il a tenté un truc avec Daisuke. Tu trouves que j'ai l'air d'être spécial ? »

La tirade de Ryo fait perdre à Michi son sourire, mais plutôt que de voir se dessiner sur son visage l'expression déçue que cette phrase pouvait provoquer, un air pensif envahit ses traits fins ; et elle passe un bras sous l'épaule de Ryo après quelques secondes de réflexion.

« Honnêtement ouais, assez. Évidemment t'as pas vu sa réaction lorsque tu t'es retrouvé, bah... Entre les pattes de Monokuma, mais je peux te dire que même Kichiro a dû l'empêcher de se jeter sur elle. Et Kichiro qui intervient dans une baston... ça s'est vu qu'une fois, on va dire... »

Une grimace déforme son visage à la mention de Kichiro. Évidemment. Difficile de le mentionner sans se rappeler le cadavre baignant dans son sang que j'ai trouvé, ce matin affreux, devant la porte de la chambre de Saki. Sans se rappeler le procès qui a suivi et.... Et...

Un spasme me coupe net et je sens une remontée gastrique me titiller la gorge. Je ne pourrai sans doute jamais oublier cette scène. Jamais, jamais, jamais. Et savoir qu'inévitablement, elle se reproduira ne fait que rajouter à l'horreur de la situation. Je veux sortir de là. Je veux sortir. Je veux que tout soit fini, je veux cesser de me préoccuper de voir les visages de ces gens que j'apprends à apprécier, que j'aime pour certains, déformés par l'horreur de la mort ou le poids de la culpabilité, je veux que tout s'arrête...

Je veux en finir pour de bon...

Une violente douleur à la tempe me fait me sortir de cette affreuse transe. Je sursaute, et porte les mains au côté de mon crâne, persuadée de sentir la blessure se déchirer, le choc ouvrir ma peau et faire gicler le sang ; mais non, il n'y a rien d'autre sous mes doigts que ma cicatrice bien refermée, et devant moi, Michi et Ryo, qui me regardent tous les deux avec inquiétude. Personne ne s'est approché assez pour pouvoir me frapper. C'est juste un souvenir. Juste un souvenir...

Je secoue la tête, avant de laisser échapper un sourire faible.

« Désolée... Je ne me sens vraiment pas en forme, ce matin.

— C'est pas grave, ma puce, sourit Michi. Vu ce qu'il s'est passé hier, personne t'en veut. Désolée, j'évoquerai plus leurs noms en ta présence pour l'instant.

— On est tous pas bien, grommelle Ryo. T'inquiète, personne va t'engueuler parce que t'es pire que nous niveau mental. »

J'en connais certains qui oseraient. Peu importe. De toute façon, je ne peux pas parler de ça en leur présence.

« Du coup je n'ai pas suivi votre conversation... Vous parliez de quoi ?

— Des chances de Ryo avec Taichi ! Là je lui expliquais le libertinage et le polyamour, tu veux bien m'aider ?

— De toute façon, Michi, grogne l'intéressé, je ne suis pas open bar pour me faire sauter, merci bien. On pourrait pas parler d'autre chose, plutôt ? Tiens nan vous savez quoi, j'vais suivre ton conseil de tout à l'heure, j'vais checker le contenu de la salle de concert ! Et toi, boule de chiantise, tu vas ramener ton cul avec moi parce que je dois te faire essayer une basse ! »

Ladite boule de chiantise éclate de rire, pas vexée pour deux sous, et relâche le torse de Ryo pour le laisser claudiquer au loin, récriminant contre « une espèce d'indiscrète qui ne sait pas se tenir. » Enfin selon lui, car je sens quand même une pointe d'amusement dans sa voix, et j'ai le sentiment que le sujet sera abordé avec moi à un moment ou un autre de nos consultations. Tout particulièrement si je me retrouve à faire de la santé sexuelle.

Michi ne lui a pas emboîté le pas, elle reste à côté de moi, sans doute attendant que je le suive. Je me mets à marcher, doucement, pour vérifier mon hypothèse, mais sur le chemin une pensée me caresse les méninges, et je me tourne vers Michi pour l'exprimer.

« Vous vous comportez vraiment comme des frères et sœurs...

— Oh oh, toi, à voir ta phrase, tu sais ce que c'est que les frères et sœurs !

— Eh bien oui, je souris. J'ai un petit frère de six ans mon cadet, Ichiro. Il a douze ans depuis peu et est absolument insupportable... Je crois que je peux comprendre. »

La mention de mon petit frère fait sourire Michi, mais moi, elle me rappelle qu'il est possible que ce soit lui, enfermé dans ce donjon. Je vais vraiment demander des nouvelles à Haruko, demain matin... Je laisse échapper un léger soupir, le regard perdu, ce qui fait hausser les épaules à Michi.

« Ouais, je sais, Monokuma nous a bien fait flipper ce matin avec son annonce. Je crois bien qu'on est tous dans le mal, et en plus pour que Daisuke s'aplatisse, faut vraiment qu'elle ait tapé dans le mille. Moi, j'me doute que je vais trouver un de mes frères ou sœurs là-dedans, tu sais ? Ils sont ce que j'ai de plus précieux au monde...

— Tu en as combien, si je peux poser la question ? »

Michi cesse de marcher, avant de s'appuyer sur le mur.

« Six. On est une famille assez nombreuse, tu vois ? Mes parents sont très amoureux et voulaient une fratrie très soudée... Dans l'ordre y'a mon grand frère, ma grande sœur, moi, les jumeaux, mon petit frère, et le petit bébé de huit ans, ma dernière sœur en date... »

Elle compte sur ses doigts en énonçant sa fratrie, et je vois son visage s'adoucir au fur et à mesure qu'elle les évoque. Elle doit vraiment beaucoup les aimer.

« Comme on vient pas forcément du meilleur milieu, on a vite appris à compter les uns sur les autres. Chez nous l'amour fraternel c'est ce qu'il y a de plus important, bien plus que l'amour romantique ou amical tu vois ? Après je dis pas que ça s'étend pas aux gens en dehors de la famille de sang, regarde comment j'ai adopté Ryo. »

Oui en effet. Un observateur peu avisé pourrait presque dire qu'elle compense ici l'absence de ses adelphes, mais honnêtement même si c'était le cas, je ne pourrai pas la juger. L'écart d'âge et d'expériences entre Ichiro et moi fait que nous n'avons pas exactement une proximité folle. C'est mon petit frère, je suis sa grande sœur, ça s'arrête là, bien que ce soit déjà beaucoup. J'ai la plus grande peine à imaginer les liens que me décrit Michi, ne les ayant pas vécus. Je suis juste capable d'appréhender l'importance que ses adelphes ont pour elle.

« Il en pense quoi de tout ça, Ryo ?

— Il est fils unique, alors franchement même s'il fait son tsuntsun je crois qu'il est bien content d'avoir une famille étendue, pouffe Michi. Je l'ai pas encore présenté à la mienne mais ça ne saurait tarder. Tu veux que je te présente aussi, peut-être, ma puce ? »

Eh mais... Elle recommence avec ce sourire ! Et mes joues avec leur augmentation de température ! J'en ai si marre de perdre mes moyens à chaque fois qu'elle me drague... Si seulement mon organisme pouvait se décider entre deux réactions tellement contradictoires, cela m'arrangerait au plus haut point !

Rouge comme une tomate, je choisis de ne pas répondre, et Michi rigole de plus belle avant de m'envoyer une claque dans le dos, assez puissante pour me faire vaciller. Ce qui m'arrache un sursaut.

« Je plaisantais, Reina ! On verra plus tard pour les exigences matrimoniales ! Allez viens, allons retrouver notre couple en bourgeon avant qu'ils ne se bisoutent sans nous ! »

Je doute fort qu'on retrouve Taichi et Ryo en train de s'embrasser mais dans tous les cas, elle a raison, on devrait les rejoindre. Je lui emboîte le pas, sans pouvoir réprimer le léger sourire qui me titille les lèvres.

La salle de concert est pleine de matériel de toutes sortes pour ambiancer une fête, une véritable caverne d'Ali Baba pour musiciens. Je n'ai personnellement jamais vu une guitare de près et suis encore moins capable d'en déterminer la facture, mais à en voir l'excitation de Ryo, qui bondit partout du mieux qu'il peut, c'est de l'excellent matériel. J'en suis ravie pour lui. Cette fête, mariage ou pas, promet énormément de choses...

Yuuki est dans la salle aussi, en train de passer ses doigts sur un piano monté sur roues. Je la vois hésiter, appuyer sur une touche, se détourner, y revenir, presser une autre touche... Laissant Michi rejoindre Ryo et voyant que Taichi est trop occupé à tester toutes les guitares électriques du coin, je me dirige vers elle. Elle ne remarque ma présence que lorsque je lui tape sur l'épaule, et je lui arrache un petit cri de surprise apeurée, pour lequel je ne peux m'empêcher de m'excuser. La Gamer ne semble cependant pas m'en tenir rigueur, puisqu'elle sourit.

« Oh, Reina ! Je me demandais quel serait le meilleur piano pour jouer une marche matrimoniale ! Hina m'a laissé plein de partitions avec des consignes mais je sais pas trop quoi faire, tu as une idée ? »

Hina... Toujours aussi passionnée. Elle avait sans doute appris le piano pour ce genre de moment... Je secoue la tête. Je ne peux pas me laisser distraire.

« Je suis navrée, Yuuki, mais je n'y connais rien en pianos... Haruko pourra peut-être mieux t'en parler que moi.

— Oui mais c'est son mariage, je veux lui faire la surprise ! Faut que je parle à Taichi aussi. J'ai un scénario de s'il veut officier le mariage et faut que je voie si ça lui convient parce que c'est quand même mon préféré ! »

Attiré par la mention de son nom sans doute, le Prêtre apparaît juste à côté de nous, un large sourire aux lèvres et une guitare autour des épaules.

« Toujours open pour officier ! Et puis si je m'y colle ça ressemblera plus à un mariage nan ? »

Il n'a pas tort. Et puis, avec un prêtre dans l'organisation, on pourra toujours éviter de faire des erreurs grossières sur ce qu'est censé être un mariage. Elle nous en voudrait beaucoup si quelque chose allait mal...

Yuuki saute de joie, un énorme sourire aux lèvres.

« Trop bien, merci Taichi ! Y'a des vœux à dire avec l'Accession ? Je suis pas très religion et Hina devait penser que je l'étais puisque j'ai aucune note sur ça...

— Hina... N'était pas très religion non plus, je soupire. L'Accession se charge elle-même de ses mariages et jamais un membre de cette religion n'a demandé ses services. Je pense que si elle ne t'a pas laissé de notes, c'est davantage à cause de sa propre ignorance sur le sujet... Ce qui est le cas de beaucoup de monde ici, sans vouloir te vexer, Taichi. »

Ce dernier sourit et m'assure que ce n'est rien, avant d'expliquer les vœux de l'Accession, somme toute très simples, à Yuuki. De mon côté, je me contente de l'écouter. Moi-même, je n'emploie leurs idiomes que par sympathie pour ce qu'ils prêchent. Je serais bien incapable de suivre leurs commandements, malheureusement. Je sais que ma cousine s'est mariée sous l'Accession, et que quelques-uns de mes anciens amis, ceux d'avant Hope's Peak, y croyaient dur comme fer... Ce qui est assez étonnant, quand j'y pense, pour une religion venant d'être reconnue comme telle.

Et tiens, puisque j'ai Taichi sous la main, c'est le moment de lui poser quelques questions.

« Tu as obtenu ton Ultime en popularisant ta religion, non ? Je peux savoir comment tu as fait ? »

Taichi se tourne vers moi, toujours souriant.

« Oh bah attends, pour t'expliquer ça, va falloir remonter à ses sources ! Bon, comme tu le sais sans doute, ma maman est grecque, et elle a rencontré mon père alors qu'il était en voyage là-bas ! 'Fin, au début, j'ai un peu honte de le dire, mais elle était dans une secte, ma mère. Une secte qui prenait nos principes, et qui les poussait à l'extrême... Genre le viol était permis tu vois ? »

... Je n'avais pas envie de voir mais c'est trop tard. Quelle horreur d'être pris là-dedans... Yuuki, qui est toujours à côté de moi, laisse échapper un petit cri dégoûté avant de délaisser son piano pour s'accrocher à ma taille. Je ne dois pas avoir une expression beaucoup plus réceptive puisque Taichi pousse un profond soupir.

« Ouais, vous voyez le genre. Elle croyait en beaucoup de choses de la secte, mais elle s'était échappée un jour pour étendre ses horizons, et c'est là qu'ils se sont croisés. Ça a un peu été le coup de foudre, et même s'il y a eu des emmerdes dans leur relation au début à cause des croyances de maman, ils se sont plus lâchés ensuite. Papa a ramené maman au Japon, et comme il voulait que maman se sente bien, ils partageaient pas mal de leurs opinions et voulaient éviter que d'autres personnes soient victimes de ce genre d'embrigadement... Ils ont recréé une version plus juste des commandements de la secte, plus respectueuse des autres, tout ça tout ça ! »

Quelle ironie, je ne peux que me dire, de quitter une secte pour créer une autre secte. Mais au vu de ce qu'est devenue ladite « secte », je ne peux pas vraiment m'exprimer sur ce point. L'Accession est une des rares religions à ne pas avoir de mythe de la création différent de la science, et je l'associerais à davantage un mode de vie qu'à une croyance s'il n'y avait pas eu la présence constante de Dieu et d'une force supérieure dans leurs paroles.

« On l'a pas mal popularisée au Japon à cause notamment de son acceptation de tous types de relation, continue Taichi. La plupart des gens qui venaient nous voir étaient des queer qui cherchaient à se confirmer à eux-mêmes qu'ils n'étaient pas des animaux ou des anomalies... En vrai on est vite devenus un refuge LGBT, et comme les gens étaient acceptés chez nous, ils ont commencé à croire en nos principes... Et paf, boule de neige. »

Mais ce n'est pas ça qui lui a valu son Ultime. Il explique juste la popularité de sa religion auprès des personnes marginalisées. Il y a quelque chose qui a fait que l'Accession s'est étendue au-delà des personnes queers réfugiées chez eux, au point que le Japon la reconnaisse comme une vraie religion...

« Et après ? Demande Yuuki. Parce que c'est bien d'être un refuge hein, mais vous êtes une vraie religion et tout. Ça s'est fait comment ? »

C'est un Taichi tout fier de lui qui bombe le torse devant nous, son air satisfait transpirant de sa posture entière.

« Et c'est là que bibi intervient ! On était en comité plutôt réduit à l'époque, et c'était cool, mais moi j'en avais marre de voir les gens nous regarder de travers et sentir toujours les queers en insécurité dans notre bon vieux pays ! Alors j'ai rassemblé toutes mes économies, taffé comme un dingue et j'ai fait une série de conférences au nom de mes parents dans tout le Japon ! Et devinez quoi ? J'ai tellement bien convaincu les gens que l'Accession a été reconnue, et même, la situation des LGBT a super bien progressé ici ! Alors, on dit merci qui ? »

Merci Taichi, j'imagine. Je ne sais pas ce que ça a pu changer pour moi exactement mais il est vrai que la situation des personnes LGBT a énormément progressé sur le territoire japonais. C'est devenu tellement plus facile de s'afficher avec une personne de son genre, ou d'assumer ledit genre... Mais plus qu'autre chose, ça réveille ma paranoïa. Ça ne peut pas être aussi parfait.

Ça ne peut pas être aussi beau.

Ça ne peut pas. 

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Y'A CORNEILLE QU'A POSTE UN HORRIBLE CHAPITRE AUJOURD'HUI QWQ

DU COUP JE VOUS POSTE DU FLUFF PARCE QUE LE FLUFF C'EST BIEN

AIMEZ LE FLUFF

ET ALLEZ LIRE LA TUERIE DE CORNEILLE PARCE QUE C'EST UNE MERVEILLE

J'AI MAL

A PLUS GENS

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