Un conte à régler

« Tout est bien qui finit bien »

J'crois bien qu'on s'trompe de refrain.

Vous avez déjà vu une histoire d'amour finir dans la joie ?

Et bien pas moi.

Charmant arrive sauver sa princesse,

Construit une vie de bonheur qui sombrera dans la tristesse,

Dans la détresse des cris de madame,

Frappée par monsieur amplifiant le drame.

« Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant »

Une vie de rires et de chants ?

Mais on oublie qu'après le bonheur,

Arrive toujours l'horreur.

Trente gosses à s'occuper,

Deux morts noyés,

Les autres finiront clochards, faute de moyens.

Cette jeune princesse, du moins celle dont on se souvient,

Est devenue reine, ambassadrice de la laideur,

Tombée dans la débauche, symbole de malheur.

Seul le prince Charmant s'en tire,

Après s'être tapé jolie madame et partir sans rien dire.

Il se vante de l'avoir baisée jusqu'à l'agonie,

Mais y a laissé tout son souffle, quelle ironie.

La fin d'un conte n'est jamais écrite jusqu'au bout.

Normal, ils finissent tous pareils, sur un sujet tabou.

Chaque dénouement regroupé dans ces quelques vers,

Pour toutes ces histoires qui finissent de travers.

Une fin heureuse serait comme une passion sulfureuse,

Sans avenir, mais tout simplement merveilleuse.

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