Les Atlantes

Sous les fonds marins se tapissent leurs fureurs,
Sur les falaises déchirées se fracassent leurs tourments,
Sur la grève dorée se dessèchent leurs sentiments,
Et sur l'étendue de verre plissé voguent leurs terreurs.

La sphère de feu l'a annoncé dans le vent marin,
Râ fuira la terre des hommes maudits,
Les délaissant sur le sable abasourdis,
Guettés par les étoiles sombres au petit matin.

Naïfs et meurtris, les pêcheurs abusés ont fait fi
De l'avertissement divin qui les menaçait,
Préférant assouvir leurs passions et leurs folies agacées,
Niant que l'amer serre lorsque l'adverse erre et lance son défi.

Mais le petit matin venu avec ses étoiles sombres
Fit comprendre aux hommes leur terrible erreur,
Et retentissent encore sur la côte leurs pleurs,
Etouffés par la noirceur des cœurs amassés en nombre.

Ils redoutent depuis ce jour leur inconscience et leur affront,
Qui les conduirent à leur naufrage assaillis par les vagues sauvages,
Ils nagent et enragent dans leur cage n'espérant plus nul voyage,
Et se résignent à leur sort désespéré derrière l'étroitesse de leurs fronts.

Sous les fonds marins se tapissent leurs fureurs,
Sur les falaises déchirées se fracassent leurs tourments,
Sur la grève dorée se dessèchent leurs sentiments,
Et sur l'étendue de verre plissé voguent leurs terreurs.

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