Les premiers rayons de soleil s'agitent,
La douceur des flots se fait sentir,
Les arbres s'illuminent de tous leurs souvenirs,
Et le poète matinal, sur sa feuille cogite

Qu'il est bon, entre ces murs bleus, bruts et bariolés
De flâner bercé par le chant des oiseaux
Babillant tout autour de la cabane de bois et de roseaux,
Abreuvé par le bruit des vagues affollées

Allongé sur sa toile, le peintre des mots respire
L'air marin et les parfums de cannelle
Qui inondent son île de tranquillité éternelle
Rompue seulement par les voiles que le large aspire

Tout en ce paradis de douceur est calme et beauté,
Lieu où le temps coule lentement
Tel le sable doux entre les doigts au firmament
Ah! Que la vie semble insouciante à siroter

Mais vite, trop vite sûrement, le couchant se transpose,
Les assauts du rivage se déplissent,
Les géants de vers et de vert s'assouplissent,
Et le poète comblé, sur sa feuille se repose