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La douleur s'éprit de son bas-ventre, le torturant encore. Habitude qui avait bien évidemment du mal à partir, broyant chaque partie de son faible corps. Recroquevillé contre son lit, les poings serrés. Le calme avait disparu, le sommeil ne venait pas. Suffoquant sa douleur, crachant son sang, toussant pour respirer. Un cri résonna dans sa chambre. Inexistant à ses yeux, comme un vulgaire insecte. Sa chair et son sang aimaient l'écraser. Rabaisser depuis sa sombre existence. Enfant du mépris et de l'égoïsme, éduqué par des valeurs d'importance. Son poing s'écrasa contre la couverture, ravalant ses larmes, ses cris. Les flashbacks lui revinrent en mémoire. Le souvenir de la douleur revint, sa tête plongea dans le coussin afin d'étouffer son cri. Le contrôle semblait être parti, plus rien ne pouvait l'arrêter. Il se leva puis il brisa le pot de fleurs en verre posé sur sa table de nuit, il frappa dans son armoire, son lit. Il cassa, dans un cri de rage, chaque meuble dans sa chambre afin d'apaiser sa colère. Une crise le reprenait, ses tremblements le firent tomber au sol, il se laissa glisser jusqu'à l'une des fenêtres, l'ouvrant, laissant rentrer de l'air. Il prit de longues respirations, voyant sa colère disparaître de plus en plus, en regardant la lune.

Il était le fils du mépris et l'égoïsme.

~.~.~

Ils étaient trois. Trois amis à être appuyés contre l'un des grands murs glacés de la grande salle. Le rouquin cherchait, un moyen de pouvoir l'attraper discrètement alors que la brune cherchait dans sa tête les phrases à dire pour qu'il les aide. Le survivant avala sa salive quand le blond se leva de sa table. Rares étaient les serpentards qui avaient osés revenir à Poudlard, mais lui l'avait fait. Hermione pinça les lèvres, louchant presque sur sa démarche féline et arrogante.

- Il ne voudra jamais, souffla Ronald.

- Ça ne coûte rien d'essayer, dit Hermione.

- Non pas du tout, juste qu'il répète à son père que nous cherchons les horcruxes et que lui le dit à celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, rien de bien inquiétant, paniqua Ron.

- Il n'a pas tort sur ça, déclara Harry.

- Je te rappelle que c'est ton idée.

Hermione lui lança un regard méchant avant de suivre le blond du regard. Il s'avançait vers la sortie avec Zabini et Parkinson. Harry garda la main sur sa baguette, au cas-où. Ils sortirent de la grande Salle, attendant patiemment que leur ennemi juré numéro un sorte avec ses amis. Hermione avait un sale goût dans la bouche, non pas qu'elle ait peur de se battre contre Malefoy, mais si cela tournait au désastre, le Seigneur des Ténèbres sera au courant.

La tête du blond fit son apparition quelques minutes plus tard. Son teint était encore plus pâle qu'avant et l'habituel sourire diabolique qu'il portait avait disparu. Il semblait soucieux.

- Malefoy ! L'appela Harry.

- Potter.

Ce nom sortit comme une insulte dans la bouche du Serpentard. Zabini et Parkinson se placèrent à côté de lui, fixant Hermione et Ron.

C'était comme une guerre entre des animaux. Chacun fixait sa proie, prêt à lui bondir dessus.

- Je veux juste te parler, déclara Harry calmement.

Malefoy plissa les yeux, tentant de trouver une faille dans la phrase du survivant.

- Pourquoi parlerais-je avec toi ou encore avec la sang de bourbe ou Weasmoche ?

La lionne ne put s'empêcher de grimacer.

- Parce qu'on a besoin de ton aide, lui dit Hermione les lèvres tremblantes.

Parkinson et Zabini partirent dans un rire vicieux. Hermione ravala une réplique sordide et souffla, elle détestait qu'on se moque d'elle.

- Voyez-vous ça, le trio prier l'aide de Drago Malefoy ! S'écria Parkinson.

- Tais-toi, Pansy.

La voix grave de Drago résonna dans les couloirs. Il s'approcha du petit groupe qui n'avait pas cillé.

- Que me voulez-vous ? Demanda-t-il, la voix calme.

- Des informations, dit Harry, sur Voldemort.

Ron, Pansy et Blaise reculèrent à l'entente de ce nom.

- Vous pouvez toujours courir, souffla Drago en partant.

Le trio le regarda partir suivit de Zabini et Parkinson. Hermione finit par s'asseoir à même le sol, Harry se prit la tête dans les mains.

- Au moins, personne n'a attaqué quelqu'un.

La voix de Ron n'était plus qu'un chuchotement.

- C'était voué à l'échec, dit Hermione.

Elle haussa les épaules et se leva.

- Je vais voir Ginny.

Elle rentra à l'intérieur de la salle et s'approcha de la table des Gryffondors, la rousse était là à parler avec Neville et Dean. Malgré qu'ils eurent une relation ensemble, c'est deux-là avaient décidés de rester amis. La rouquine était en train de siroter son jus de citrouille, fixant du regard Neville.

La lionne s'approcha d'eux et s'assit à la table, l'estomac noué.

- Je vous ai vu parler avec Malefoy, cracha Ginny le regard noir.

- De simples histoires, lui dit-elle en jouant avec une fourchette.

Sa meilleure amie baissa les yeux sur ses œufs qui ne la tentaient plus vraiment. Ginny avait passé tout l'été à les espionner pendant qu'ils parlaient dans la chambre de Ronald. Elle avait passé des vacances abominables à faire les corvées de sa mère pendant que son frère lui parlait d'un plan spécial avec ses amis. Elle n'avait retenus que quelques mots tels que : «chercher horcuses et Gaunt. ».

- C'est en rapport avec les horcuces, non ? Demanda-t-elle.

Hermione plaça rapidement sa main sur la bouche de son amie avant de la tirer par le bras pour qu'elle se lève. La brune regarda autour d'elle pour savoir si quelqu'un avait entendu, mais tous les autres élèves étaient bien trop préoccupés dans leurs discussions.

Une fois que les deux jeunes femmes furent dans un endroit isolé de la grande salle, Hermione lança un regard sévère à Ginny.

- D'où connais-tu l'existence des horcruxes ? La questionna-t-elle doucement.

- Je vous ai entendus, avoua-t-elle, qu'est-ce que c'est Hermione ? Depuis qu'Harry a eu ses dix-sept ans, vous avez changés.

Hermione baissa les yeux, défroissant sa jupe.

- Ce n'est pas contre toi, Ginny. Nous essayons juste de trouver un moyen de tuer Voldemort.

Ginny grimaça à ce nom.

- Laissez-moi vous aider alors, on trouvera ses horcuses ensemble.

- Horcruxes, corrigea Hermione, c'est bien trop dangereux et Ron n'accepterait jamais.

- C'est Ron ou Harry qui ne voudrait pas ? Répliqua-t-elle, parce qu'Harry a tendance à protéger les gens qui ne veulent pas être, justement, protégés.

Ginny lui lança un regard féroce avant de baisser les yeux, se rappelant de l'année dernière où Harry lui avait fait boire le reste de la potion de chance afin qu'elle puisse survivre et du jour où il lui a dit que c'était trop dangereux pour elle qu'ils soient ensemble.

- Harry protège les gens qu'il aime, Ginny. C'est pour ça qu'il cherche toujours à te protéger, lui murmura Hermione.

- Alors Harry n'est pas doué pour protéger les personnes qu'il aime, car la douleur que je ressens depuis qu'il m'a dit qu'on ne pourrait être ensemble est pire qu'un endoloris.

Ginny lança un petit sourire d'excuse à Hermione avant de partir à toute hâte dans les escaliers du château. Hermione se prit la tête entre ses mains.

~.~.~

Alors que le château éteignait peu à peu ses flambeaux, Harry Potter glissa de sous sa couette. Il chopa discrètement sa cape d'invisibilité et se cacha en-dessous. Il sortit doucement du dortoir des garçons, faisant attention où il posait ses pieds afin de ne réveiller personne et encore moins son meilleur ami qui dormait paisiblement.

Il descendit jusqu'à la salle commune, serrant contre son corps maigrichon la carte du Maraudeur. Quand il arriva dans les longs couloirs froids de Poudlard, il frissonna. Il jeta un dernier coup d'œil au bout de parchemin avant de se dépêcher d'aller à la tour d'astronomie.

Harry avait toujours aimé cet endroit, sauf depuis l'année dernière où le professeur Rogue avait tué Dumbledore. Il eut un pincement au cœur en se remémorant cela. Mais malgré tout, il trouva celui qu'il cherchait.

- Je savais que tu serais là, dit-il avec une voix posée.

Drago Malefoy virevolta, sursautant.

- Potter, qu'est-ce que tu fais là ?

- Dis-moi, tu viens ici parce que tu as des remords ? Attaqua Harry.

Malefoy lui sourit en coin avant de mettre les mains dans ses poches.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Je voudrais que tu m'écoutes, j'ai un marché à te proposer.

Le blond s'appuya contre la barrière de fer et d'un geste de tête, il accorda cinq minutes de son temps à son ennemi juré.

Le survivant venait de passer un pacte avec une abomination de l'enfer.

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