🍋Acte V Ethan et Mila🍋



NdA(Attention ce chapitre comprend des scènes de sexe explicites réservées  à un public averti) 

-ABC-

Script p53

Saison 3 Épisode 1 – Scène 4

Sur la plage- Lune de Miel - Crépuscule. Les mariés sont assis sur un vieux ponton de bois, sur une plage déserte.

Marie : - je suis désolée Anthony de vous avoir entraîné dans cette folie. C'était irréaliste ! Totalement idiot.

Anthony : - Je ne suis là que parce que je l'ai voulu, Marie. Je n'utiliserai en aucun cas le terme idiot pour qualifier notre... union. Elle est sûrement... curieuse, peut-être un peu folle mais pas inintéressante, amusante oui. Cela nous fait vivre, ressentir, frissonner.

Elle le regarde. Étonnant. Charmée.

Marie : - Vous... Tu ne regrettes pas ?

Anthony : - Non, il ne faut pas regretter ce que l'on a fait, juste corriger nos erreurs et notre mariage n'en est pas une. Certains mariages prennent du temps avant de se finaliser. D'autres non. Nous apprendrons à nous connaître.

Il se lève souplement et lui tend la main puis l'aide à se mettre debout. Ensuite il la porte dans ses bras. Ils quittent le ponton pour rejoindre la maison sur la plage qui abritera leur lune de miel.

-ABC-

Encore furieuse, Mila entra dans sa chambre d'hôtel et claqua la porte. Elle devait faire... Quoi ? Quelque chose pour se calmer. Pour oublier la fièvre qu'il avait allumée en elle, de ses mains sur sa peau, de ses lèvres si douces et si pressantes à la fois, sur les siennes.

Zut !

Elle détacha tant bien que mal le bustier et le jeta sur un fauteuil.

Prendre une douche.

Oui, il le fallait.

Craven l'avait plaquée cinq ans plus tôt. Sans un mot. Sans justification. Deux jours après l'avoir demandée en mariage... Presque comme ce connard de James dans la série.

Elle ne devait pas penser à la frénésie qui venait de la prendre devant cent personnes, ne pas réfléchir au fait qu'elle s'était collée de façon impudique contre lui pour mieux le sentir, tout en maintenant sa nuque penchée vers elle de peur qu'il ne s'éloigne.

Re-Zut !

Elle avait ce mec dans la peau. Cinq ans n'avaient rien changé ! S'il se pointait là pour la demander en mariage, elle était suffisamment gourde pour accepter. Ou pour le massacrer !

Elle ôta sa jupe et d'un coup de pied hasardeux et irrespectueux pour ce symbole virginal elle l'envoya rejoindre le haut de sa tenue.

En talons hauts et sous-vêtements, Mila arpenta sa chambre. Que faire ?

Une matinée avec lui et elle avait perdu la tête.

Tourner une saison entière avec lui ? C'était impossible.

Bon sang, elle l'avait aimé. Elle avait accepté de l'épouser.

Elle avait cru qu'il l'aimait aussi.

Et Pfft ! Du jour au lendemain, il était parti.

Plus d'Ethan. Plus de mariage.

Plus de cœur. Que des lambeaux douloureux et une envie de pleurer...

Non. Elle ne l'aimait plus.

Sûrement pas.

Mais...

Quelqu'un frappa à la porte, plongée dans ses pensées tumultueuses, elle ne répondit pas.

La porte s'ouvrit et Mila se retourna vers l'entrée.

Il était là. Leurs regards se croisèrent et le temps se suspendit. Il entra sans la lâcher des yeux et verrouilla la porte derrière lui. Il l'hypnotisait de son regard. Autant qu'il semblait fasciné par la vue qui s'offrait à lui. Il s'était changé. Jean clair, chemise bleu pâle à peine refermée. Elle prit conscience de sa tenue, ou plutôt de son absence de tenue en remarquant l'assombrissement brutal de ses prunelles émeraude.

- Je... j'allais prendre une douche.

Idiote ! De quoi te justifies-tu ?

Un demi-sourire en coin se déroula sur ses lèvres, lentement.

- Ce programme me convient, répondit-il amusé, je vais t'aider.

Il avança doucement, mais sûrement, dans sa direction. D'un geste elle l'arrêta... une seconde. Il reprit sa progression.

- Que fais-tu ici ?

Il fit encore un pas.

- Je n'en sais fichtrement rien. J'ai dû me perdre entre circulant dans tous ces couloirs perpendiculaires les uns aux autres. Je ne sais pas.

Il n'était plus qu'à quelques centimètres d'elle.

Tentation irrésistible de le toucher, de lui arracher sa chemise pour être à égalité et de poser enfin ses doigts, ses lèvres sur son torse. Son parfum, le même que dans ses souvenirs, la tourmenta. Elle trouva la force de demander, encore.

- Ne te paye pas ma tête ! Que fais-tu ici ? demanda-t-elle dans un sursaut de volonté.

Il ferma les yeux sous son regard fasciné et se pencha un peu, il inspira, comme quelques minutes plus tôt devant les caméras.

- Je te respire. Tu m'avais manqué.

La gifle claqua. Fort.

Mila voulut reculer mais son dos heurta le mur. Ethan secoua légèrement la tête comme pour disperser la douleur persistante. La joue d'Ethan était rose vif. Puis il sourit. Et ce sourire décidé illumina son visage. Elle y trouva ce qu'elle avait vainement cherché sur le plateau après leur baiser. Émotion. Bonheur. Détermination.

- Je l'ai méritée. Au minimum. On est d'accord là-dessus. Mais si tu es honnête avec ce que tu ressens ici...

Il posa son index sur son sein gauche, sur le liseré rose pâle de son soutien-gorge à balconnet, juste au-dessus de son cœur. La poitrine de Mila palpita, les pointes de ses mamelons instantanément durcirent sous le regard intense, les mâchoires d'Ethan se crispèrent une seconde et un éclair de désir traversa son regard, mais il poursuivit :

- ... Si tu nous regarde clairement, sans te laisser influencer par ta colère légitime, on pourrait avancer au lieu de stagner ainsi. Je suis désolé. J'étais con. Peureux. Inconscient. Je pourrais m'insulter pendant des heures, ça ne changera rien à ce que je nous ai fait.

- Nous sommes d'accord, murmura-t-elle d'une voix sourde.

Elle ne voulait pas effacer les heures des jours passés à pleurer son départ, à détester cet homme. Il se plaqua contre elle. Puis il parla avec une sorte de rage désespérée.

- Je voulais réfléchir après le tournage de cette ...scène. À toi. À nous. M'éloigner un peu pour éclaircir ma tête après le feu d'artifice inattendu de ce baiser. J'avais presque oublié à quel point toi et moi c'était explosif. Mais pourquoi ? Perdre encore du temps ? Je suis passé devant ta porte. Tu es là et je ne peux rester loin de toi. Je te veux. J'ai besoin de toi.

Il avait chuchoté les derniers mots d'une voix rendue rauque par le désir. Il fondit alors sur Mila et plaçant ses doigts dans les longs cheveux de la jeune femme immobile, pendant que de l'autre main il la plaquait contre le mur, faisant le siège de son corps quasi dénudé, par le sien. Proche si proche. Il sentit ses seins se dresser contre son buste à travers les étoffes qui les séparaient.

Elle s'enivra à son tour de son parfum. Il avait pris sa bouche d'assaut, décidé à gagner encore une fois la douce guerre d'un baiser passionné. Elle le laissa l'embrasser avec insistance, passive d'abord. Il mordilla, suça ses lèvres tour à tour, les décidant peu à peu, à lui laisser le passage de ses lèvres. Elle céda à ce doux supplice et il s'insinua dans sa bouche dans un gémissement dont elle ne sut d'où il parvenait.

Elle oublia tout.

Tout ce qui n'était pas le ballet furieux de leurs langues, la caresse de ses lèvres sur les siennes, provoquant des frémissements dans son ventre. Tout ce qui n'était pas la fermeté des caresses de sa main sur sa hanche, la puissance de son érection contre elle. Il la désirait. Ardemment. Puissamment. Il l'avait quittée, abandonnée, mais il était là et elle tremblait dans ses bras. Elle réfléchirait plus tard. Maintenant l'urgence de son désir était le plus important. La seule chose importante.

Mila maintenait ses mains fermement agrippées au mur derrière elle, elle voulait toucher son corps, le faire gémir et trembler. Elle brûlait de lui faire subir à son tour la subtile torture de caresses à peine ébauchées contre ses reins, celle qui faisait naître dans son intimité une petite flamme grandissante. Elle lui rendit de ses lèvres, ce qu'elle pouvait, répondant avec passion au baiser que celles d'Ethan, habiles, lui infligeaient.

La passion l'avait envahi et il semblait incapable de s'arrêter. Il avait enfin retrouvé le plaisir, le bonheur de l'embrasser, il ne voulait  interrompre  le plaisir qu'il ressentait à lécher sa lèvre supérieure, à taquiner sa langue, envahissant sa bouche. Il fut, nécessité humaine oblige,  contraint de s'arrêter une seconde pour qu'ils puissent reprendre leur souffle, alors il plongea sa tête dans son cou où il s'enfouit quelques secondes.

C'était presque une agression mais il y avait de la douceur, de la douleur et du regret dans cette étreinte sauvage.

Il releva la tête et la regarda, attendant sa réaction, lui demandant en quelque sorte la permission de continuer. Alors elle fit ce dont son corps avait besoin, ses mains mues par leur propre volonté, par le désir qui la gouvernait, se détachèrent du mur et elle agrippa les épaules d'Ethan pour le retenir contre elle. Pour qu'il recommence et au cas où il n'aurait pas compris, elle se leva sur la pointe des pieds pour l'embrasser à son tour, assaillant les lèvres d'Ethan. Il accueillit son assaut avec un grondement de plaisir et la hissa contre lui, ses mains soutenant les fesses de la jeune femme qui en profita pour entourer sa taille de ses jambes. Gémissant à ce contact, il l'appuya contre le mur et laissa remonter une main le long de sa hanche, elle erra rapidement sur le côté de son buste avant de s'insinuer entre leurs deux corps, trouvant le sein gauche de Mila qu'il empauma rudement, caressa sa chair comme un assoiffé.

Elle  détacha ses lèvres d'Ethan pour parcourir son visage et son cou de baisers. Elle frémissait et le feu intime avait grandi formant dans son ventre une flamme claire et rougissante qui enflait au rythme lancinant de leurs bassins ondulant inconsciemment l'un contre l'autre. Elle sentait entre ses cuisses la toile rugueuse de son jean et ses mains alors, par un curieux rappel, glissèrent de son cou vers ses épaules écartant sans ménagement la chemise de lin bleue. Ethan s'éloigna une seconde pour lui faciliter la tâche. La chemise s'effaça un peu... pas assez vite, les mains de Mila frôlaient le torse d'Ethan, louvoyant sur un chemin imaginaire, chatouillant la pilosité de celui-ci, il grogna impatient...

- J'ai d'autres chemises.

Dans un cliquetis de boutons de nacre tombant sur le sol de l'entrée, la chemise disparut gentiment et Mila jeta ses lèvres avides sur la fine toison qui recouvrait les pectoraux de cet homme qui la maintenait clouée au mur. Elle s'enivra de son odeur épicée, elle lécha sur son torse la fine pellicule de sueur qui perlait, elle mordilla sa peau dans le creux de la clavicule gauche, là où palpitait la vie.

Lorsqu'il la souleva un peu plus, rompant le contact de ses lèvres sur son torse, elle gémit et embrassa son oreille, sa nuque. Elle s'embrasa en sentant sa virilité prisonnière de son jean qui heurtait alors son propre sexe brûlant. Puis il saisit son mamelon droit entre ses lèvres. L'autre était toujours captif, empaumé dans la main qui le malaxait avec plus ou moins de douceur. Le balconnet délicat avait disparu à un moment quelconque sous les mains habiles d'Ethan mais Mila était bien incapable de dire quand.

Une succession d'incendies allumés dans son corps, dans sa tête, crépitait et rendit toute pensée cohérente impossible. Elle voulait juste plus, elle voulait juste apaiser cette attente qui la brûlait.

- Mila... souffla-t-il.

Était-ce un gémissement ? Une interrogation ?

- S'il te plaît n'arrête pas !

Il n'en attendait pas plus. Quelques instants plus tard, Mila était allongée, le dos sur le canapé de lin beige de la suite, le corps d'Ethan toujours plaqué contre le sien.

Une partie de son cerveau remercia le décorateur de l'hôtel qui avait banni les horribles fauteuils en simili cuir, extrêmement désagréable contre une peau dénudée transpirante. Ethan agaçait toujours ses mamelons durcis par le désir. Ethan prenait son temps régalant chacun des globes d'une blancheur laiteuse de douces caresses, les soulevant, pinçant entre ses doigts la pointe durcie que sa bouche ne tourmentait plus. Mila arqua son corps sous le désir d'être plus près de lui, sous l'envie irrépressible de le sentir en elle et son bassin ondula dans le bref espace que le corps qu'Ethan lui laissait, puis elle croisa une fois de plus les jambes autour de lui, et frottant son intimité contre la ferme érection qu'elle retrouva aisément et qui semblait grandir encore.

- Doucement Mila, je ne vais pas pouvoir tenir longtemps comme cela... Cela fait si longtemps, il ponctua sa phrase d'une succion experte sur le sein gauche. Elle serait marquée. Peu importe...

- Et moi donc... répondit-elle, fermant ses yeux sous les sensations incroyables de sa peau crépitante au contact du torse nu d'Ethan qui la frôlait au rythme de ses mouvements. Elle voulait plus. Elle avait besoin de le sentir en elle. Elle appliqua ses talons contre ses fesses, tout en jetant son bassin en avant, frôlant lascivement sa culotte en soie claire, humide de désir, contre lui. Il râla, puis se recula. Elle ouvrit les yeux, alarmée, et rencontra son regard sombre et brillant.

Un lent sourire crispé éclaira son visage. Ethan admira le visage coloré de Mila, les lèvres rougies par ses baisers et les magnifiques cheveux bruns étalés autour elle. Tout souvenir de la coiffure sophistiquée disparue grâce à ses soins. Elle était belle, si belle, l'image même du désir, de la passion. Il faillit recommencer à l'embrasser, ne sachant déjà plus ce qui l'avait fait s'écarter de l'objet de son désir. Mais elle se frotta une fois de plus contre la douloureuse érection qui ne demandait qu'à être soulagée. Son jean. Il devait s'en débarrasser coûte que coûte.

Si elle était d'accord.

- N'aie crainte, je ne partirai pas. J'en suis incapable.

Elle lui répondit par un sourire soulagé et releva la tête pour déposer un chemin de baisers brûlants sur ce torse qui la tentait. Il faillit craquer, mais il avait une priorité et de la main, il repoussa son épaule en arrière, la forçant doucement à se rallonger. Mila fit la moue.

- Je dois savoir ce que tu veux. Tu me désires mais je ne veux pas que cela. Avant d'aller plus loin il faut que l'on...

- Tais-toi...

Elle avait saisi sa ceinture et l'avait débouclée avec adresse et s'attaqua maintenant à la braguette de son jean d'une main, l'autre s'étant plaquée sur le renflement de son pantalon. Il hésita.

- Mila ! Je ne veux pas te...

- Chuuuuut...

Elle trouva le moyen de le faire taire, une de ses petites mains s'était faufilée habilement dans l'ouverture du jean. Sous le boxer elle s'était glissée le long de la hampe chaude et frémissante qui sembla bondir à son contact. En même temps, elle se releva contre le gré de cette main qui la maintenait mollement allongée et l'embrassa, l'obligeant au silence. Relatif car, sous ce traitement décidé, il siffla et lui mordit les lèvres.

Il capitula sous la caresse des doigts audacieux de Mila qui le rendait fou.

- Attends, souffla-t-il avec difficulté avant d'ôter le jean, le boxer et ses sandales avec des gestes hâtifs, hachés, toujours sous la torture des caresses ininterrompues de Mila. De ses mains et de sa bouche, elle touchait, frôlait, caressait, léchait toutes les parties du corps d'Ethan qui lui étaient accessibles. Il avait l'impression qu'elle était partout, que sa peau le brûlait. Son sexe se tendit encore, frémissant sous le rythme de la main de Mila. Ethan, enfin nu, arqua son corps, rejetant la tête en arrière, se pressant contre les doigts de sa douce tortionnaire. Une langue de feu le parcourait depuis la pointe de ses orteils jusqu'à la racine de ses cheveux.

Elle l'avait allumé. Furieusement et somptueusement allumé ! Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas ressenti cela. Son cœur s'emballa. Il donna quelques coups de reins contre sa main si habile. Toutes les sensations semblaient s'être focalisées sur un point de son corps : son sexe qui vibrait sous les infernales caresses de sa belle. Il gémit de plaisir et de frustration. Par son simple toucher, elle allait le faire jouir. Il ne pourrait pas tenir bien longtemps. S'il voulait lui donner du plaisir, il devait absolument reprendre un peu le contrôle.

Immédiatement !

Nu, il se plaqua contre le corps de Mila, se servant de son poids pour l'immobiliser un maximum. Il devait lui ôter son pouvoir de lui faire perdre les pédales. Son sexe était toujours fermement serré dans sa main, mais il était maintenu entre leur corps et malgré les tentatives de Mila de bouger un peu, elle dut céder sous la forte pression d'Ethan.

- Tu es une diablesse. Tu as failli me faire partir comme un fou. Je dois me venger tu le sais, souffla-t-il contre son oreille, la mordillant au passage, provoquant un râle chez Mila qui tourna la tête et lui offrit son cou, sa nuque. Il écarta rapidement et avec douceur, les cheveux de la peau moite de sueur et investit le carré tendre et chaud de l'espace offert.

- Je vais te rendre ce que tu viens de me faire, chuchota-t-il encore, avant de glisser sensuellement son corps sur le sien, effleurant ses joues de ses mains.

- Regarde-moi ! demanda-t-il.

Elle ouvrit les yeux, se tourna vers Ethan et croisa son regard.

- Je veux que tu saches que je vais te prendre, que je suis là et que je ne partirai plus. Jamais.

Les yeux grands ouverts, l'air hagard, Mila le fixait, cherchant à comprendre le sens des mots qu'il prononçait. Il la voulait, elle le voulait. Qu'il vienne en elle et apaise ce feu dévorant.

Certain d'avoir son regard sur lui, il poursuivit sa descente sur son peau, traçant un chemin humide de ses lèvres avides et habiles. Une multitude de foyers crépitèrent sur la peau de Mila. Sa poitrine durcit quand il passa sa langue doucement sur chacune des aréoles rose. Il était doux, mais elle voulait autre chose. Il avait été absent cinq longues années ! Cinq ans sans sentir son corps sur elle. Sans le toucher. Sans vibrer au rythme de ses reins.

- Ethan... gémit-elle.

- Oui ma Mila ?

- Viens en moi.

Il sentait sa main se crisper sur lui, et son corps fin tentait d'onduler sous le sien, mais il n'avait pas terminé. Il voulait la faire sienne. Il avait besoin qu'elle oublie ces cinq longues années et ceux qui avaient éventuellement traversé sa vie. Il voulait la marquer.

Il la mordit légèrement sur la hanche, provoquant un sursaut, elle lâcha le sexe d'Ethan qui frémit. Il descendit plus bas encore, ôta le dernier vêtement qui les séparait en le faisant glisser sur les cuisses fuselées de Mila qu'il embrassa au passage. Un baiser dans le creux de son genou la fit gémir. Le corps pâle de Mila ondula une nouvelle fois de désir sur le canapé. Il lui leva une jambe, embrassant le mollet, caressant le pied, mordillant un orteil, massant la cheville. Chacun de ses gestes était ponctué d'un gémissement lascif de Mila qui rendait Ethan fou de désir. Mais il voulait prendre son temps. Enfin, il se mit à genoux sur le canapé et posa la jambe de Mila sur son épaule. Une main posée sur la cuisse qu'il caressa de ses lèvres, l'autre maintenant doucement Mila allongée d'une pression sur la taille, il contempla celle qui était allongée devant lui. Merveilleux spectacle qu'il voulait graver à jamais dans sa mémoire.

Elle était nue, offerte à lui, les cheveux épars autour de son visage, le regard perdu dans le plaisir. Ses seins tremblaient au rythme accéléré de sa respiration et il caressa son ventre plat comme pour l'apaiser. De la hanche, ses doigts glissèrent, comme son regard, vers le fin triangle qui protégeait, si peu, son intimité. Elle lui était promise et de sa jambe repliée sur le cou d'Ethan, Mila l'incita à faire ce dont il brûlait d'envie. Laisser son pouce frôler sa toison brune, et glisser peu à peu sur les lèvres intimes. Il se baissa et rapprocha sa tête du centre de plaisir de Mila. Un premier coup de langue doux, long, insistant, la fit se contracter une autre encore, elle déplaça ses mains sur sa tête, la maintenant entre ses cuisses, puis elle ne fut plus que convulsions et râles de plaisir.

Habilement, avec douceur ou rudesse, il l'amena vers le gouffre du plaisir titillant son intimité de la langue et de ses doigts. Elle se raidit, crispa ses mains sur ses cheveux. Sans cesser ses caresses, il releva un peu la tête, voulant l'admirer dans la montée de son plaisir. Elle avait refermé les yeux, incapable de supporter la tension qui la traversait. Elle était si loin, si haut, qu'elle ne pouvait qu'exploser. Il était son seul lien avec le monde. Lui, ses doigts, sa bouche. Il accéléra encore le rythme de sa langue.

- Ooohhh Ethaaan !...

Il pinça un mamelon et mordilla le petit point de chair sensible, alors qu'elle exhalait son nom dans un dernier frémissement, son corps tendu à l'extrême. Une vague l'emporta encore plus haut, la laissant sans défense. Puis un éclair l'éblouit et elle sembla se dissoudre dans le plaisir. Son corps s'arqua une dernière fois puis retomba inerte sur le canapé, doucement maintenu par Ethan. Tout son corps se ramollit, chaque muscle, chaque os, liquéfiés et tremblotants...

Doucement, il continua de cajoler ses lèvres intimes, attendant que la tension s'apaise en elle. Puis calmement, il reposa la jambe de Mila et reprit sa place sur elle. Plaçant son sexe tendu entre ses cuisses. Il embrassa un sein, la courbe d'une épaule, son cou. Lascivement, doucement, basculant légèrement son bassin à petits coups de reins lents. Il était patient. Mort de désir mais patient. Elle tourna la tête vers lui, captura les lèvres qui erraient vers son oreille. Retrouvant avec trouble, son odeur sur les lèvres de son amant.

- Bon sang Ethan, je... n'ai pas de mots.

- Alors tais-toi, dit-il gentiment.

Il avait ponctué chacun de ses mots d'un coup de reins léger et expert qui avait fait renaître le feu entre les cuisses de Mila, qu'elle croyait pourtant apaisé. Elle écarta imperceptiblement les jambes, dans une invite immémoriale qu'Ethan comprit et il prit place entre ses cuisses, l'extrémité de son sexe frémissant contre celui de Mila. Elle était prête, elle le voulait. Et Dieu savait à quel point lui aussi avait besoin d'être en elle, mais il sembla hésiter, un lambeau de conscience résistant à son désir.

- Je... Préservatif, réussit-il à articuler.

Elle le regarda, hébétée. Elle avait oublié. Elle hésita très peu.

- Je prends la pilule depuis des années.

Il se savait sain. Il lui faisait confiance, même si c'était un truc qu'il n'avait jamais fait avec personne, même pas avec elle cinq ans plus tôt.

Il plongea en elle au moment où elle avançait son bassin vers lui. Ils se rencontrèrent, gémirent en même temps. Il se glissa en râlant de bonheur dans l'étroit fourreau brûlant qui se contractait à son passage. Elle était faite pour lui. Tout était si nouveau, si intense, cette chaleur qui l'entourait, le comprimait sans aucune barrière. Lui en elle.

- Oh mon Dieu !...

Puis parler devint impossible. Emmêlés, suant, soupirant de plaisir. Encore Toujours. Rapidement. Profondément. Le corps à corps devint brutal, répondant à un manque. Ensuite, tout bascula, leur rythme ralentit, la passion s'enrichit de quelque chose qui les fit trembler, ils s'enlacèrent de plus près, cherchant en l'autre la certitude que ce moment ne finirait jamais. Ils savaient l'un et l'autre que s'ils se lâchaient, ils se perdraient à jamais.

Elle le serrait aux épaules, le griffant parfois, poussant son bassin à la rencontre de ses coups de reins rapides. Il poussait en elle, cherchant encore et toujours à la mener plus loin. Chaque profonde pénétration était encore meilleure que la précédente. Il savait qu'il allait perdre à ce petit jeu. Il n'était plus question de contrôle, ou même de plaisir, mais de survie. Il la voulait. Il était à elle et chaque mouvement de son bassin voulait le lui avouer. Il était perdu. Il avait besoin d'elle. Comme si elle le comprenait, elle l'enveloppa dans ses bras et resserrant ses cuisses et ses jambes autour de lui, enveloppe féminine protectrice contre l'intensité d'un plaisir ravageur.

Il céda et dans un dernier coup de reins, il jeta ses dernières forces en elle, libérant son plaisir en jets irrépressibles tandis qu'elle se crispait autour de son corps, de son membre, augmentant encore son orgasme. Alors qu'elle disparaissait encore une fois, explosant en mille morceaux, l'extase la cueillit par surprise.

Ethan savait qu'il devait bouger, il s'était abattu sur elle, assommé par la puissance du plaisir. Il avait eu l'impression de perdre connaissance. Jamais il n'avait ressenti cela. Même lorsque Mila et lui avaient fait l'amour quelques années plus tôt.

Il s'écarta doucement et adroitement fit basculer leurs corps moites de façon à ce que Mila soit allongée sur lui.

Il caressa et lissa les boucles brunes qui s'étalaient sur son torse. Il ne pouvait rien faire de plus. Il était mort. Mort et au paradis. Il ferma les yeux, se repassa dans sa tête cette matinée incroyable et sa conclusion en un long film torride. Il sourit.

- Pourquoi souris-tu ainsi ?

Il regarda la jeune femme et s'aperçut qu'elle avait relevé la tête, posée sur ses mains qui elles-mêmes jouaient avec la pilosité cuivrée de son torse. Elle le fixait, curieuse et alanguie, dans l'attente de sa réponse.

- J'ai mille et une raisons de sourire. Sourire post-coïtal ?

Elle pouffa.

- Sourire parce que je me disais que j'étais au paradis.

Il caressa sa hanche.

- Sourire parce que ma déesse est nue sur moi et que d'un geste je peux m'emparer de sa poitrine, lui caresser les fesses.

Il joignit bien sûr le geste à la parole, flattant d'une main le contour d'un sein, de l'autre la courbe du postérieur de Mila, achevant ce geste en lui chatouillant la hanche. Elle rit en se tortillant sur Ethan faisant frémir la virilité de ce dernier qui se releva un peu au contact du corps de Mila. Elle ne put se retenir de rire en sentant la réaction instinctive de son désir. Elle aimait qu'il la désire. Après cinq ans à avoir douté d'elle, de ses capacités à être aimée, elle se sentait bien, dans son corps, dans sa tête, alanguie, nue contre lui.

Elle retourna son attention vers le visage détendu d'Ethan. Il avait de nouvelles petites rides, fines et charmantes au coin des yeux et sur le front. Elle les lissa d'un doigt tendre. Quels soucis les avaient-ils causés ? Lorsque son doigt caressa la mâchoire carrée légèrement rugueuse, frôlant sa bouche, il happa le bout de son doigt et le lécha doucement, avant de l'embrasser amoureusement. Elle s'appuya un peu plus sur lui et lui effleura les lèvres. Un baiser de fée. Un nouveau sourire naquit contre sa bouche. Elle se releva un peu. Les prunelles vertes claires dans lesquelles dansaient des lueurs bleues, étaient à quelques centimètres de ses yeux. Il la tenait par les hanches, caressant doucement la peau tendre et sensible. De douces petites flammes crépitaient à chaque doux passage.

- Sourire, car je suis intensément heureux. Pour la première fois depuis des années, je suis entier, prononça-t-il d'une voix sérieuse.

Elle se figea dans l'attente d'une suite. Incapable de parler et pas sûre de vouloir l'entendre. Mais elle ne pouvait ni bouger, ni fuir. Ses membres étaient trop las de plaisir saturé d'endorphines. Il l'enlaça doucement de ses grandes mains en coupe sur son dos, dont les caresses la maintenaient dans un état proche de l'hypnose. Et surtout, elle voulait savoir.

Il commença à murmurer sans la regarder. Il fixait le plafond. Elle observait son visage, ses lèvres si bien dessinées.

- C'était un soir, dans le Montana, j'avais chevauché toute la journée pour rassembler le troupeau avec les aides. J'étais mort. Une fatigue saine mais, je m'étais allongé pour dormir à la belle étoile. On campait dans les montagnes. Il faisait encore chaud. Le ciel était bleu sombre. Plein d'étoiles. Je ne sais pas si tu as déjà vu un ciel aussi beau. Dans le désert, loin de la ville, tout prend une autre dimension.

Ethan soupira. Il parlait à voix basse, son souffle faisait voleter les petits cheveux sur son front. Elle ne le quittait pas des yeux. Il était là-bas, dans sa vision, dans son autre vie. Loin d'elle. Elle eut froid soudain.

- Puis je t'ai vue. Une sacrée hallucination. Tu étais là. Dans le ciel. Inscrite parmi les étoiles. C'est bête.

Il osa alors la regarder, vérifia si elle avait esquissé un sourire pour se moquer de lui. Mila attendait qu'il poursuive, il déglutit et la dévisagea comme s'il ne croyait pas en sa présence.

- Le soir où je t'ai vue dans le ciel parmi les étoiles, la peau si pâle, avec tes magnifiques yeux chocolat, j'ai su à quel point j'avais tout gâché. Tout perdu. Puis Rosie m'a offert une chance avec ce rôle... Mila ?

- Oui Ethan ?

- Je t'aime. Mila Glines, je veux faire de toi ma femme. Je veux te jurer toutes les bêtises et tous les serments du monde. Devant témoin, pasteur, curé ou prêtre... Je jure de t'aimer dans le bonheur ou la tristesse, la santé ou la maladie. Dans la Richesse et la célébrité ou dans la tranquillité et l'anonymat. Tout ce que tu veux. Mais vite. Ce soir, devant un Elvis ou un Morrison. Demain. Dans un mois si tu l'exiges. Quand tu voudras. Je veux être ton mari et tenter de rattraper le temps perdu. Te faire l'amour, te faire des enfants. M'endormir et me réveiller près de toi tous les jours. Juste pouvoir te respirer. Encore et toujours.

Elle avait la gorge serrée et les larmes coulaient sur ses joues. Elle le considéra longuement. Il l'avait lâchée une première fois. Elle ne savait même pas encore pourquoi . Prendrait-elle le risque d'être à nouveau abandonnée ? Elle était libre de partir. De lever son corps, de l'arracher de son support tiède et fort dont elle sentait le cœur battre si vite contre le sien.

Elle avait aimé cet homme. De toute son âme.

Elle l'avait attendu. Longtemps.

Elle l'avait détesté encore plus fort qu'elle ne le pensait possible. Mais il était revenu.

Elle l'avait même épousé ce matin.

Elle lui avait fait l'amour irrésistiblement et follement, lui confiant une nouvelle fois son corps et son âme. Elle avait ressenti lors de leur étreinte qu'ils étaient liés.

Elle devait choisir. Les prunelles vertes brillaient, en apparence impassibles mais révélant toute la souffrance de cette attente.

Cette petite musique qui bourdonnait, insistante à ses oreilles depuis qu'il avait commencé à parler, cette curieuse symphonie qui avait donné le rythme à leurs ébats, c'était peut-être, elle, leur marche nuptiale, leur mélodie du bonheur, un ciel plein d'étoiles...

Elle força sa gorge serrée à faire l'écho de ses pensées et les yeux chocolat répondirent à l'angoisse de ces yeux verts.

- Ethan Craven, je veux être ta femme. Devant les étoiles et devant Elvis, ce soir si tu es d'accord. Pour toujours et à jamais...

-ABC-

-THE END -

Et voila ...J'espère que cet interlude cinématographique vous aura plu...Il n'y aura pas de suite (ni de prequel) à cet OS, fruit d'imagination débordante et d'une surchauffe momentanée, je ne suis pas "fan" des Ethan acteurs.

N'hésitez pas à me laisser un petit message

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