Epilogue


  La lumière d'un beau soleil d'après-midi baignait la terrasse de la villa. Les oiseaux paradaient sur fond de ciel bleu et leurs chants mélodieux résonnaient jusqu'à tes oreilles.

Allongée sur un transat en face de la piscine, seulement vêtue de ton petit maillot de bain immaculé, tu digérais le copieux repas à l'italienne que Leone avait préparé le midi.

 Dans une chaise longue identique à la tienne, beaucoup trop petite pour le géant qu'était ton amant, il s'était assoupi, un bras négligemment tendu vers toi, tenant ta main dans le creux de la sienne.

Par dessus tes lunettes de soleil, tu ne pu t'empêcher de reluquer son torse bardé de muscles, dont la peau blanche contrastait avec son short de bain noir. Tu ne comptait plus le nombre de fois où ce corps grandiose t'avais fait grimper au rideau. Et même si tu commençais à le connaître par cœur, tu ne te lassais pas de l'admirer...

- Y/N... Si tu continues à me regarder comme ça, je vais finir par t'emmener dans la chambre,

Oups, grillée !

- Non pitié, sourias-tu en posant les mains sur ton ventre, j'ai beaucoup trop mangé, et j'ai encore des courbatures à cause d'hier...

- Petite nature. Dans ce cas, je te laisse jusqu'à ce soir pour te remettre, conclut Leone, dont le regard parcourait tes courbes et te promettait encore bien des prouesses dans la chaleur de votre lit.

À la fois rassurée qu'il t'accorde ce délais, et paradoxalement impatiente, tu profitas de cette après-midi paisible. Du moins, autant qu'elle pouvait l'être avec les garçons qui chahutaient autour de la piscine.

Tu n'avais jamais été aussi heureuse que depuis que Leone et toi vous étiez avoués vos sentiments, quelques mois plus tôt.

Le boss avait été vaincu par ses amis napolitains et vous étiez attendus dans les prochains jours pour présenter vos respects au nouveau Don, un certain Giorno Giovanna.

Tous les fantômes du passé s'étaient comme envolés, et à la villa, le temps semblait s'être cristalliser dans le rythme de la dolce vita.

Seule ombre au tableau, Norio se faisait de moins en moins présent. Il désertait la maison, parfois pendant plusieurs jours. Et, trop accaparé par ta nouvelle relation, tu n'avais pas trouver un seul instant pour l'interroger.

- Peut-être qu'il ne supporte pas de nous voir ensemble... avait supputé Leone quand tu lui avais fait part de tes inquiétudes.

- Pff, n'importe quoi, ce n'est absolument pas le style de Norio, avais-tu répondu sans hésiter.

Mais ton compagnon se rappelait bien de la discussion où le rouquin lui avait clairement avoué qu'il était prêt à « se battre pour ton bonheur ». Il semblait donc clair qu'en bon perdant, il avait décidé de prendre un peu de distance.

Aussi, avait-il été le premier surpris, lorsque le soir même, Norio était revenu, apportant avec lui la cause de ses absences répétées.

- Je vous présente Jotaro. Il est océanologue et nous nous sommes rencontrés il y a quelques temps sur la plage où il mène ses recherches.

Le type en question, qui devait avoir 10 ans de plus que Norio et qui le dépassait d'au moins 20 cm, était pour le moins impressionnant.

Considérable de par sa taille et sa musculature, la mâchoire forte et le regard d'un azur perçant, il dégageait un charisme saisissant. La mine aussi sombre que ses cheveux d'un noir de jais, il n'avait vraiment pas l'air commode. Mais quand ses yeux se posaient sur le jeune homme à la mèche rousse, on pouvait y trouver l'indice d'une douceur incomparable.

Littéralement sur le cul au moment des présentations, Leone s'était penché à ton oreille pour te chuchoter :

- Qu'est-ce que c'est que ce mastodonte ? Tu crois qu'ils sont...

Tu lui avais assené un petit coup de coude et t'étais empressée de saluer le nouveau venu.

- Enchantée, Jotaro. Les amis de Norio sont aussi nos amis. Sois le bienvenu.

- Merci. De même.

Laconique, il t'avait remercié d'une voix exagérément grave en t'offrant une poignée de main, chaude et un peu bourrue.

Si tu l'avais qualifié d'« ami de Norio », quand tu croisas le regard béat de ton fidèle second, tu te mis à parier qu'il était en vérité beaucoup plus que ça.

Et quand au dîner, le fameux Jotaro avait passé son doigt sur la joue de Norio pour le débarrasser d'un grain de riz, le faisant rougir jusqu'aux oreilles, tu fus assurée de la nature de leur relation.

Ils semblaient à la fois contraires et complémentaires, et les voir côte à côte était aussi attendrissant que surprenant. Mais ce qui te surpris le plus, ce fut l'attitude de Leone.

Un peu comme un grand-frère curieux et protecteur, il avait assommé votre invité de questions, comme pour s'assurer de sa respectabilité. S'il avait fait peu de cas de la quasi disparition de Norio tant qu'il le voyait encore comme un rival, il s'inquiétait maintenant de ses fréquentations.

La soirée, plus qu'agréable, s'était achevée sur une partie de water-polo qui s'était soldée par une démonstration des pouvoirs de vos stands. Et si Leone et toi aviez été quelque peu désavantagés, Jotaro avait pu prouvé la supériorité incontestée de Star Platinum. À tel point que désormais Nico, Pablo et Tio le révéraient comme un modèle de force et de puissance.

Mais aussi tout puissant qu'il paraissait, votre invité avait semblé manquer d'endurance pour une seconde partie. Du moins, ce fut ce qu'il prétendit en annonçant qu'il allait se coucher, non sans adresser un regard entendu à Norio.

Et quand avec Abbacchio vous aviez regagné l'étage, de longs râles et d'innombrables gémissements vous confirmèrent que, Jotaro, avait visiblement encore beaucoup d'énergie en stock.

- Et ben, il prend cher le pauvre Norio, t'avait glissé Leone. Il gémit presque aussi fort que toi... On pourrait peut-être faire un concours ?

Tu avais voulu lui faire ravaler son sourire provocateur en le frappant à l'épaule, mais un juron t'échappa lorsque tes pauvres doigts rencontrèrent la surface dure et musclée.

- Attention à tes griffes, chaton, te provoqua-t-il avant que tu ne le poursuives jusqu'à la chambre.

Cette nuit là, il y eut à l'étage un véritable concert de cris d'amour, si bien que les garçons n'osèrent même pas aller se coucher.

***

Quelques jours plus tard, Leone et toi débarquiez sur le port de Naples.

Pendant tout le trajet, tu avais appréhendé ta rencontre avec les plus proches amis de ton amant, et surtout avec le nouveau Don de Passionne. De plus, tu ignorais si c'était à cause du mal de mer ou bien du stresse, mais tu avais eu la nausée toute la matinée.

Quand le taxi vous déposa devant un somptueux palais Napolitain, et que tu te tendais à l'approche du grand moment, Leone passa une main apaisante le long de ton dos.

- Ne t'inquiète pas. Tout va bien se passer. Ils vont t'adorer.

Dès que vous aviez pénétré l'immense salon décoré avec goût, Abbacchio avait été assailli d'embrassades et de grandes accolades.

Ton homme était aux anges, et toi, bien qu'un peu en retrait, tu étais heureuse d'enfin pouvoir mettre des visages sur les amis dont il t'avait si souvent parlé.

Celui qui te semblait coller à la description de Mista remarqua soudain ta présence :

- Mais qui est cette charmante créature ?

- Range tes yeux, Mista. le rabroua Leone. Je vous présente Y/N, ma fiancée.

- Quoi ?! t'étranglas-tu en entendant les derniers mots.

- Euh Leone, on peut savoir pourquoi la demoiselle n'a pas l'air au courant ? s'esclaffa Narancia.

- Je ne lui ai pas encore fait ma demande, mais ça ne saurait tarder, dit-il en te lançant un petit clin d'œil.

- Décidément, tu n'as pas changé. C'est bon de te revoir, vieux frère, le gratifia Fugo.

Puis chacun prit la peine de te saluer comme il se doit.

Quand ce fut le tour de Bucciarati, il entoura chaleureusement tes mains des siennes :

- Y/N, on ne se connaît pas encore très bien, mais sache que tu as tout mon respect et ma gratitude pour avoir sauvé la vie de ce grand idiot.

- Et moi tu as tout mon respect pour avoir réussi à mater l'animal, plaisanta Mista.

Tu étais vraiment ravie de tous les rencontrer, mais toute cette agitation t'avais presque donné le tournis.

- Au fait, il est passé où notre nouveau Boss ? demanda soudain Abbacchio.

- Il vous attends dans son bureau, répondit Bucciarati. Je crois qu'il est temps que vous alliez lui présenter vos respects.

On t'avait expliqué que la coutume voulait que vous vous agenouilliez à ses pieds pour lui embrasser la main avec déférence. Et sans savoir pourquoi, tu redoutais un peu ce moment, ignorant alors à quoi pouvait bien ressembler celui qui avait réussi à anéantir ton pire cauchemar.

Une chose est sûre, tu ne t'attendais pas à trouver un homme aussi jeune et aussi rayonnant que celui qui te faisait désormais face, assis élégamment dans un large fauteuil de cuir.

Il se dégageait de lui une aura bienveillante, et presque divine.

- J'ai bien failli y laisser ma peau, avorton. Mais quand je te vois ici aujourd'hui, je me dis que ça en valait la peine, lui lança Leone, un genoux à terre, avant de lui embrasser respectueusement la main.

Le Don lui répartit un sourire étincelant avant d'avouer :

- Toi aussi, tu m'as manqué, Abbacchio.

Et ce fut ton tour de te présenter aux pieds du désormais illustre Giorno Giovanna.

Impressionnée par la clarté de son âme, tu accueillis sa paume entre tes doigts et approcha tes lèvres. Une odeur, forte et suave, s'envola jusqu'à tes narines. Objectivement, ce parfum musqué et floral n'avait rien de désagréable, mais bien malgré toi, il te souleva brusquement le cœur.

Tu eus seulement le temps de décoller les lèvres du dos de sa main, avant de rendre ton petit déjeuner sur les charmants mocassins de ton nouveau Boss.

Bonjour l'angoisse !

Le brusque retour de la nausée et la vague de honte qui t'avait alors saisie, manquèrent de te faire tourner de l'œil.

- Y/N ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ?! s'était précipité Leone pour t'aider à te relever.

Appuyée fébrilement contre lui, tu balbutias de plates excuses au Don, qui lui aussi, semblait bien plus préoccupé par ton état que par celui de ses mocassins.

- Abbacchio, tu devrais l'emmener se reposer, proposa Giorno avec sollicitude. Narancia, montre-lui où se trouvent les chambres.

Leone suivit ce conseil, et te hissa entre ses bras.

À peine t'avait-il déposé dans un grand lit à baldaquins que tu te sentis mal à nouveau. La pièce semblait tanguer autour de toi et il te fallut demander à ton cher-et-tendre de t'aider à rejoindre les toilettes.

La tête dans la cuvette, Leone te tenant les cheveux d'un air inquiet, tu achevas de te vider les tripes.

Quand enfin ton estomac cessa de te remonter dans la gorge, tu te sentis un peu mieux.

Tu trouvas tout juste la force de te brosser les dents et tu résolus de rejoindre les autres. Car tu savais à quel point Leone était heureux de revoir ses amis et tu ne voulais pas qu'il passe son temps à jouer au garde malade au lieu de profiter de leur compagnie.

- Non, tu vas rester tranquillement allongée et te reposer, insista-t-il, catégorique, en te plongeant dans le lit.

- Mais, je t'assure que je vais beaucoup mieux... essayas-tu d'argumenter, profondément gênée.

- A d'autres, tu es pâle comme un linge, te fit-il remarquer. Je vais faire un saut à la pharmacie. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à demander à Bucciarati.

Et avant que tu n'aies le temps de protester, il t'avait embrassé sur le front et s'était empressé de sortir.

À son retour, il affichait une mine étrange, un brin chamboulée.

Une main derrière la nuque, il s'assit à ton chevet, et déposa à tes côtés le petit sac imprimé d'un caducée.

- J'ai eu une discussion avec la pharmacienne, et comment dire... commença-t-il en fouillant dans le petit sachet... Il serait peut-être bien que tu fasses ce test...

Quand tu vis qu'il s'agissait d'un test de grossesse, tu tombas des nues.

Tu n'avais qu'un tout petit retard de deux jours... Ça ne pouvait quand même pas être ça ?

Les deux barres qui striaient l'embout du test te confirmèrent que si, c'était bel et bien ça.

Tu étais enceinte !

- Alors ?! s'impatienta la voix d'Abbacchio à travers la porte de la salle de bain.

Toi-même, tu ne savais pas exactement comment réagir à la nouvelle et tu craignais encore plus la réaction de ton compagnon. C'était assurément l'homme de ta vie, mais vous étiez ensemble depuis seulement quelques mois, et vous étiez encore si jeunes...

- C'est.. C'est positif... lui dis-tu d'une petite voix en poussant la porte.

Contre toutes attentes, Leone te fit décoller du sol pour te faire tournoyer entre ses bras.

- Y/N, c'est formidable !

Si sa réaction te rassurait, tu n'arrivais toujours pas à réaliser...

En voyant ton visage totalement égarée, ton amant te reposa au sol.

- Quoi ? Ne me dis pas que tu songes à ne pas le garder ? te demanda-t-il inquiet.

- Non, non ce n'est pas ça... Mais, c'est si soudain... J'ai juste peur de ne pas être à la hauteur, Leone...

- Tu plaisantes j'espère ? Il n'y a qu'à voir comment tu t'occupes des garçons, cet enfant aura la meilleure mère du monde. Et moi, je te promet d'être là, de faire mon maximum pour vous rendre heureux. Tous les deux...

Il posa tendrement sa main sur ton ventre et t'embrassa amoureusement.

Ce baiser te donna à la fois courage et certitude. Celle qu'au creux de ton ventre, sous la main de l'homme que tu aimais plus que tout, grandissait l'union de vos deux âmes. Et c'était une bénédiction.

- Leone, tu te rends compte ? lui dis-tu finalement, émerveillée.

- Oui, mon ange. Tu portes mon enfant, avait-il confirmé avec fierté.

Et dans une étreinte passionnelle, vous aviez savouré encore un instant ce moment de pur bonheur.  


FIN


Et voilà, cette fois c'est vraiment la fin ! ^^

J'espère qu'elle est satisfaisante :)

Et aussi, je ne peux pas résister à vous partager quelques images du nouveau petit couple : Jotaro et Norio ! 



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