𝓐𝓪𝓻𝓪𝓮 & 𝓣𝓱𝓲𝓲𝓪𝓼
Dans le monde terrestre, le soleil se coucha, et Aarae soupira. Elle pourrait enfin se reposer. Elle pourrait enfin le retrouver. Lorsque le ciel des mortels se tinta d'étoiles, elle sourit et se recoiffa rapidement. Elle attrapa les pans de sa robe blanche d'une main, et commença à descendre les quelques marches en marbres blanc ; atteignant son espace. Lorsque ses pieds nus entrèrent en contact avec l'herbe fraiche, elle sourit. Elle était reconnaissante à son père, Synas le dieu de la création, de lui avoir offert un habitat aussi beau.
Aarae vivait dans un temple blanc, lumineux et spacieux. Il était au milieu d'une sorte de prairie, avec des milliers de fleurs. Il n'y avait pas beaucoup d'animaux, les seuls qui étaient avec elles étaient des lapins ou des écureuils. Il y avait des papillons et des abeilles aussi. Mais à vrai dire, Aarae pourrait avoir tous les êtres vivants auprès d'elle, il n'y a qu'une personne qui pourrait combler son sentiment de solitude.
Une fois qu'elle atteignit la fin de sa petite prairie, elle inspira. Ce n'était pas la première fois qu'elle sortait de chez elle. Mais cette appréhension ne la quittait pas. Le fait de sortir de cet espace si vivant et lumineux pour entrer dans un lieu plus sombre et silencieux la perturbait toujours, bien qu'elle sache qu'elle ne risquait rien.
Après avoir marché quelques mètres, elle arriva devant un temple identique au sien, excepté que celui devant elle était en onyx. La nuit était omniprésente dans cet endroit. Le silence et le repos éternel également. Si au début elle trouvait ce lieu déroutant et effrayant, ce n'était plus le cas. Désormais, ce temple représentait une sorte de havre de paix pour elle. Et la personne qui y résidait était celui qu'elle aimait le plus.
Doucement, elle l'appela :
« Thiias. »
L'interpelé se tourna vers elle.
Tous les opposaient. Thiias étant le dieu de la mort et de la nuit, il était l'antagoniste d'Aarae qui représentait le jour et la vie. De plus, si la déesse avait la peau bronzé et les cheveux blonds, Thiias était aussi pâle que la lune et ses cheveux noirs se fondait presque dans la nuit. Mais malgré ses iris sombres, qui là aussi contrastaient avec les prunelles ambrés d'Aarae, la déesse avait l'impression qu'il détenait la chaleur du soleil dans ses yeux et qu'elle pourrait se consumer à chaque fois qu'il posait son regard rempli d'amour et de tendresse sur elle.
Doucement, il se saisit de la main gauche de la jeune déesse et y déposa un baiser. Il attira ensuite Aarae contre lui, enroulant ses bras autour de sa taille et embrassa son front.
« Tu as passé une bonne journée ? lui demanda-t-il dans un murmure, contre sa tempe qu'il embrassait.
-Oui, il y a eu de nombreuses naissances aujourd'hui. J'espère que tous ces nouveaux nés seront satisfaits de leurs existences.
-Si c'est toi qui t'en occupe, je n'en doute pas une seconde. »
Les yeux dorés de la déesse se posèrent sur le dieu en face d'elle.
« Je suis contente de te retrouver... dit-elle en se blottissant contre le torse du brun. »
Il sourit, et caressa les cheveux de son aimée.
« Moi aussi... »
Thiias et Aarae passèrent toute la nuit à discuter, marcher dans le temple du dieu. Il n'y avait pas grand-chose à faire chez Thiias. Le trépas l'entourait continuellement, le différenciant une fois de plus d'Aarae. Mais malgré leurs nombreuses différences, ils se complétaient et se comprenaient. Aarae souhaitait du calme, là où Thiias voulait de la vivacité, et ils s'apportaient mutuellement ce que l'autre cherchait. Malheureusement, la nuit n'était pas éternelle, et la déesse devait retrouver son temple pour apporter un lendemain aux mortels. Thiias terminant sa nuit, il l'accompagna. Aucuns des deux ne voulaient terminer leur discussion et interrompre ce moment.
Une fois arrivée dans la demeure marbrée, les deux divinités s'installèrent confortablement, et Thiias observa son amante faire lever le soleil, et réveiller les mortels les plus matinaux. Quant aux travailleurs de nuit, ils allèrent rejoindre le monde des rêves. Le royaume de Mysis, la déesses des rêves et mère de Thiias.
Dès que Thiias entrait dans le monde d'Aarae, il profitait de la chaleur du soleil contre sa peau. La lune possédait une lumière apaisante, mais la froideur qui entourait le dieu constamment commençait à lui peser. Il adorait venir voir la déesse, mais ils devaient s'accorder du repos. Etre trop longtemps éloigné de leurs mondes respectifs les épuisait. Alors, une fois sur deux, ils se rendaient visite, reprenant des forces mutuellement. Mais les deux divinités ne souhaitaient qu'une chose : unir leur monde, afin de passer l'éternité ensemble.
Ils avaient fait part de leur souhait à Synas –père d'Aarae et dieu de la création– et Mysis, et même s'ils n'avaient pas refusé la demande de leurs enfants, ils n'avaient pas l'air enchantés. Selon eux, la mort et la vie ne devait jamais entrés en collisions. Mais Thiias et Aarae ont dénoncé leur erreur : s'ils ne voulaient pas qu'ils se rencontrent, il ne fallait pas créer leur monde respectif si proche. Aarae avaient même ajouté que « ce genre de pensées étaient dépassées, ils ne vivaient plus au temps des dieux primordiaux et que n'importe quels dieux pouvaient s'unir s'ils le souhaitaient ».
Synas et Mysis, durent admettre leur erreur, et acceptèrent l'union des dieux à la condition que leur amour ne fane pas après mille ans. Si l'attachement d'Aarae et Thiias était toujours intact d'ici là, ils consentiraient à unir leurs enfants.
Et cela faisait désormais neuf cent quatre-vingt-sept ans que l'amour de Thiias et Aarae était présent. Et ils savaient que cela durerait pour l'éternité. Alors, ils pouvaient bien attendre mille ou deux milles ans, ça ne changerait rien, malgré l'impatience qui grandissait de plus en plus en eux.
Les siècles passèrent, et lorsqu'Aarae ferait coucher le soleil, elle pourrait s'unir à Thiias. Ce soir, cela faisait mille ans qu'ils s'aimaient et ils allaient enfin pouvoir s'unir.
Pour la cérémonie, elle avait utilisé la couleur du crépuscule pour changer sa robe blanche. Elle avait utilisé des fleurs de sa prairie pour décorer ses cheveux et la lumière du soleil pour illuminer son teint et son visage. Elle espérait plaire à Thiias.
« Pourquoi mettre tous ces artifices ? Ne t'aime-t-il pas telle que tu es naturellement ? »
Aarae sourit en entendant la voix de son père et se tourna vers lui.
Le dieu avait les cheveux blancs, bouclés et qui lui tombaient sur les épaules. Sa toge blanche était attaché avec une épingle en or sur laquelle était gravée un arbre de vie. Avec les siècles, Synas avait le visage creusé par la sagesse, et malgré son visage dur, Aarae n'arrivait à déceler que de l'amour et de la bienveillance dans le regard brun de son père.
« Bonsoir père. Merci pour le compliment, dit-elle en souriant. »
Synas leva les yeux au ciel et alla prendre sa fille dans ses bras, caressant sa joue.
« Si tu veux revenir sur ta décision, tu le peux encore.
-Père, Thiias et moi avons attendu suffisamment longtemps. Ne penses-tu pas que je mérite une récompense ?
-Je suis toujours persuadé que vous unir est une mauvaise idée.
-Et pourquoi cela ? A ce que je sache, le jour et la nuit ainsi que la vie et la mort sont liées. L'une précède l'autre à chaque fois. Nous avons besoin de l'un et de l'autre pour mener à bien notre travail de divinité. Nous unir ne changera rien. »
Synas soupira. Il devait avouer que sa fille avait raison. Son inquiétude venait simplement du fait qu'il n'était pas prêt à voir la déesse s'unir.
Du côté de Thiias, sa mère l'aidait à se parer d'une toge parsemée d'étoiles. Thiias avait choisi méticuleusement celles qui décoreraient sa tenue. Il avait fait attention à ce que les constellations préférées d'Aarae apparaissent.
« Finalement, ce n'étais si dur de copier les étoiles, déclara Mysis en attachant la cape aux épaules de son fils.
-Oui, ça m'a juste prit deux cents ans pour trouver le bon emplacement qu'elles auraient aujourd'hui.
-Tu connais la nuit comme personne, je savais que tu y arriverais.
-En même temps, ça serait un comble si le dieu de la nuit ne connaissait pas son métier. »
Mysis sourit à son fils, qui le lui rendit en lui jetant un regard en coin. Même si cela faisait plusieurs million d'années que la déesse des rêves existait, on aurait pu jurer qu'elle venait de naître. Ses longs cheveux noirs tombaient en cascade le long de son dos, sa toge étant d'un violet très sombre, presque noir. Sa peau était pale mais douce, et ses longs doigts fins maniaient avec délicatesse les rêves des mortels.
Une fois que Thiias fut prêt, elle l'observa, émue. Si Synas était sceptique et réticent pour cette union, la déesse des rêves s'y était faite. Elle était heureuse que son fils puisse trouver le bonheur éternel.
« Bien, tu es prêt ? lui demanda-t-elle. »
Lorsque le dieu acquiesça, elle lui offrit son bras, et le guida vers la frontière de son monde et de celui d'Aarae. Les deux amants arrivèrent en même temps et se firent face.
« Tu es magnifique. »
Le compliment de la déesse décocha un sourire sincère à Thiias. Sa nervosité était évidente, et Aarae voulait le détendre un peu. Elle lui prit la main, et embrassa ses phalanges, lui souriant tendrement.
« Toi aussi, tu es magnifique, dit-il doucement.
-Merci. »
Ils s'admirèrent mutuellement, Aarae caressant les constellations sur le torse de Thiias. Ce dernier quand à lui se délectait du parfum des fleurs attachés dans les cheveux blonds de la déesse.
A côté d'eux, Synas et Mysis les observaient. Les divinités semblaient se découvrir comme au premier jour. Et puis finalement, après de longues minutes de contemplation, ils entrelacèrent leurs doigts, et se penchèrent l'un vers l'autre pour échanger leur premier baiser. De cet acte jaillit une lumière incandescente, et lorsque celle-ci disparu, les mondes de Thiias et Aarae ne faisait plus qu'un. Si Aarae avait grandi sous la lumière du jour, elle pourrait désormais profiter de la tranquillité de la nuit. Et Thiias qui se lassait du manque de vie autour de lui pourrait à présent observer la nature et les animaux entourant sa femme. Les deux divinités se sourirent une fois de plus, et échangèrent un autre baiser, et il s'en suivit de nombreux autres.
Mille ans d'attente, cela paraissait si long, mais ce n'était rien comparé à l'éternité. Une éternité remplie d'amour pour deux divinités que tout opposaient, mais qui se complétaient.
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Tadaaaaa, première histoire que je publie et qui n'a ab-so-lu-ment rien à voir avec de la Kpop :'D
Comme je l'ai dis, j'ai eu cette idée après un rêve et j'avais envie d'écrire quelque chose de léger et tout mignon. Bon je sais pas trop si j'ai réussi à rendre ça mignon, mais c'est léger.
Quand je l'ai terminé j'étais sceptique, mais finalement quand je l'ai relu hier je me suis dis que c'était plutôt pas mal (bon pas de là à le présenter à un concours d'écriture par exemple, mais j'étais contente de moi). Je sais plus du touuut quand je l'ai écrit, mais c'était avant mon anniversaire (apparemment. c'est ce que j'ai écris sur mon doc Word.) donc probablement entre octobre et décembre 2021.
Bon, je sais pas quoi rajouter d'autre. Ah si, j'espère que j'ai pas fais trop de répétition de mots et si jamais vous voyez des fautes que j'ai passé à la trappe, n'hésiter pas à me les signaler en commentaire, je corrigerais les faute pendant que je suis en route vers l'abatoi- euh mes rattrapages.
J'espère que vous apprécier de lire ce petit OS sans prise de tête (à part peut-être sur la prononciation des prénoms mouhahaha) que j'avais envie de partager avec vous, et pour celles (oui parce qu'il n'y a que des filles) participants à mon Applifiction, j'avance doucement mais surement sur le premier chapitre ! Je ne sais pas encore quand il sortira, mais ça devrait être cet été ! (sauf si je suis trop déprimée parce que je redouble haha :'D bref.)
Voilà, voilà, bisouuuuus <3 (j'avais rien de plus original à mettre, arrêter de juger. (oui je sais personne ne me juge, laisser moi dans mon délire de fille répudiée et mal aimée))
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