Segment 9 /Aanor/
Je lisais tranquillement le journal, ou plutôt je posai mon regards sur les lignes noires écrites sur le papier blanc, lorsque deux coups resonnèrent sur ma porte. Je ne m'attendais pas a recevoir de la visite. Alors, pour mon information, je demandai la phrase habituelle :
- Qui est-ce ?
La réponse mit du temps a arriver...
- C'est moi...
What !? Comment ça moi !
-Qui ça moi ?
- Bah... C'est moi... Jennyfer...
- Ahh... Bah entre ! T'attends quoi ? Lui répondis-je avec amusement.
Elle ouvrit la porte, entra, puis la referma derrière elle. Jenny était ma meilleure amie... Il y avait aussi Clara et Thomas, mais je ne l'ai voyais plus depuis quelques temps... Disons qu'il n'y avait que Jenny que je n'avais pas perdu de vu. Enfin. Elle était vraiment très gentille et très douce. Quand je loupais les cours à cause de mes missions, c'est elle qui me les apportait le soir chez moi. Elle me racontait tout en détail, pas seulement les cours ! Aussi les histoires, les rumeurs qui courraient dans le lycée. Elle était toujours au courant de tout, et elle faisait toujours tout pour me consoler ou me remonter le moral quand ça n'allait pas très fort. Elle avait même accepté de partir à Berlin avec moi ! Elle était aussi très belle. Elle avait la peau métissé, des cheveux noirs ondulés qui lui arrivaient sur les épaules, des yeux noisettes, et une bouche assez volumineuse. Elle n'était pas très grande mais ça l'a rendait encore plus mignonne, elle n'était pas grosse mais pas maigre non plus. Bref ! C'était vraiment une amie incroyable...
Elle s'assit sur le rebord de mon lit, soupire et me dit comme si elle avait l'habitude :
- Qu'est-ce qui t'es encore arrivé ?
Je souris et lui répondis :
- La routine habituelle...
- Ne te moque pas de moi ! me réprimanda-t-elle en perdant soudainement sa tranquillité. Les médecins m'ont tous raconté et toi, comme d'habitude, tu n'en fais qu'à ta tête !
- T'inquiète c'est rien je vais m'en remettre...
- C'est rien !?
Elle s'était levée d'un coup et commençai à faire les cent pas dans la chambre. C'était une habitude qu'elle avait pris, chez Clara quand cette dernière lui ramenait ses problèmes et qu'elles réfléchissaient ensemble à comment les résoudre. Jennyfer tournait en rond, Clara se rongeait les ongles et Thomas et moi faisions des bras de fer chinois, assis sur le lit de Clara, pour passer le temps.
- Tu ne peux pas dire ça ! reprit elle, deux balles dans le thorax ce n'est pas RIEN ! elle avait les larmes aux yeux.
Je ne sais pas pourquoi mais à ce moment précis je commençai à m'énerver.
- Non, c'est vrai ce n'est pas rien ! Mais que je sache se n'est pas toi qui te les ai prises ces deux balles ! Alors laisse moi tranquille ! Je fis ensuite la moue pour achever de la calmer.
Elle me regarda, soupira et revint vers mon lit en souriant de toutes ses dents.
- Bon d'accord je te laisse tranquille pendant un petit moment mais promet moi de tout faire pour te rétablir.
Je lui sourit à mon tour.
- Promis.
- Bon alors je te laisse.
Elle me fit la bise, et sortit de ma chambre. Je reposai alors aussitôt mes yeux sur le journal. Je connaissai assez bien Jenny pour savoir qu'elle me laisserai tranquille au maximum quatre jours. Je pouvais être sûre qu'elle reviendrait dans la semaine. Alors que je pensai être tranquille pendant deux bonnes journées, à peine dix minutes plus tard trois coups resonnèrent de nouveau sur ma porte.
- Oui ? Répondis je en posant brusquement mon journal.
- Puis-je entrer ?
La voix qui me répondit était comme familière, certes je ne l'avais pas entendue depuis longtemps mais je pensais savoir à qui elle appartenait. Elle était grave mais pas désagréable à écouter comme l'était certaine. Je répondis alors :
- Oui... Enfin ! Je sais pas ! C'est qui ?
La réponse mit du temps à arriver...
- J'... J'entre...
Je l'attendais avec impatience cet inconnu à la voix familière. Mais le visage qui se desinna dans l'encadrement de ma porte me cloua le bec.
-Th... Thomas !?
Thomas ! Mon Dieu ! Il était venu... Il me dévisagea et j'en fois autant pour lui : il avait vraiment grandi... Et vieilli ! Si j'avais bien calculé, il devait avoir à peu près 18 ans. Il faisait environ 1m 85. Il avait des cheveux brun, une peau assez bronzée, des yeux mi-gris mi-verts, des lèvres fines et un visage de forme plutôt rectangulaire. Il n'avait pas tant changé en 3 ans... Et il avait l'air d'aller bien. Pas comme moi ! Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.
-Alors ? La forme ? Me lâcha-t-il avec son sourire en coin.
-Idiot ! Lui répondit-je en lui rendant son sourire.
-J'espère au moins que t'as amélioré ton allemand, in drei Jahren*.
Je lui souriai :
-Ja, natürlich Herr Thomas ! Ich spreche ein besser Deutsch, keinen Problemen !**
-Achso... Schön, für du... ***
-Ja... Écoute, je suis désolée d'être parti comme ça sans prévenir pendant trois ans alors que j'étais censé trois mois... Mais tu comprends... C'était ma chance, celle de réalisé mon rêve...
Il soupira et viens s'assoir sur le bord de mon lit.
-Je sais et j'ai compris ne t'inquiète pas... Mais ce que je ne comprends pas c'est que Jenny était au courants et pas Clara ni moi. Pourquoi ? Ich möchte gern eine Erzahelen****.
-Le MI6 avait besoin de quelqu'un pour couvrir mes arrières et ils ont choisi Jenny... Va savoir pourquoi...
-Okay... Me répondit-il avec une pointé de soulagement dans la voix.
Il y eu un blanc mais interrompu par des bruits de pas précipités dans le couloir. Soudain, d'un coup et sans prévenir Jennyfer entra dans la chambre nous faisant sursauter, Thomas et moi. Elle ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose, mais la referma aussitôt, stupéfaite. Elle fit sauter sur regard de Thomas à moi, de moi à Thomas, l'inspecta de la tête au pied et planta ses yeux bruns dans les yeux gris-verts de notre ami. Elle n'avait pas avancé et était restée dans l'encadrement de la porte.
-Euh... Salut ? Lâcha finalement Thomas en soutenant le regard de Jennyfer tant bien que mal.
Pour toute réponse elle lui sauta dans les bras. Elle se décolla de lui et observa le visage surpris de Thomas.
-Tu nous a vraiment manqué, tu sais ? Lui dit-elle les larmes aux yeux.
Elle se releva, et recommença à faire les cent pas dans la chambre. Je ne pus finalement pas m'empêcher de pouffer de rire, et Jenny et Thomas me fixèrent d'un coup avec une expression incomprise plaquée sur le visage. Mon pouffement se transforma en rire franc et mes deux amis furent des réactions bien différentes. La réaction de Thomas fut de rire avec moi, et la réaction de Jenny, de nous demander pourquoi nous rions ainsi aux éclats... Je commençai déjà à avoir mal aux poumons, quant une infirmière entra en alerte dans ma chambre. Ce qui nous fit tout de suite arrêter de rire.
-Mademoiselle Torson ! Vous devez faire attention ! Me réprimanda-t-elle.
-Faire attention à quoi ? Demanda Thomas en voyant ni Jenny ni moi ne répondions.
-Elle ne doit sous aucun prétexte rire ou pleurer. Lui répondit l'infirmière en déplaçant son regard bleu sur lui.
-Quoi !? S'écrièrent en cœur mes deux amis.
Je baissai les yeux sur mon journal.
-C'est pourquoi je vous demanderez de quitter sa chambre, s'il vous plait. Reprit-elle sur un ton froid.
-Pardon !? Fulmina Jenny. Il en est or de question !
-Faites ce qu'elle dit... Mentendit-je dire.
Ils quittèrent des yeux l'infirmière et me fixèrent, les yeux écarquillés.
-Mais... Commença Thomas.
-Pas de mais ! Criai-je. Partez !
-Bon d'accord... Répondit Jenny en levant les mains pour que je me calme.
Thomas ne dit rien, et j'eu beau avoir les yeux posés sur mon journal, je sentis son regard lourd de reproches. L'infirmière s'écarta de l'entrée de la porte pour les laisser sortir et ferma l porte derrière eux. Lorsque je fus seule, j'éclatai en sanglot. Une mèche de mes cheveux blonds glissa sur mon épaule. Et c'est avec le visage mouillé de larmes que je l'entendit pour la première fois. Cette voix douce et féminine pleine d'amour et de bonté qui me murmura que tout irai bien...
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Traduction de l'Allemand :
In drei Jahre*: en trois ans
Ja, natürlich Herr Thomas ! Ich spreche ein besser Deutsch, keinen Problemen ! **: Oui naturellement, Monsieur Thomas ! Je parle un meilleur allemand, pas de problèmes !
Achso... Schön, für du... ***: Ah bon... Cool pour toi...
(Ja : Oui)
Ich möchte gern eine Erzahelen. ****: Je voudrais bien une explication.
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