segment 11 /Thomas/

Je ne pouvais pas le croire. Aanor Torson, que je n'avais pas vu depuis trois ans, m'avait, NOUS avait viré de sa chambre. Pendant que je broyais ma colère, Jennyfer, elle, me regardait d'un air inquiet. Seulement, j'étais tellement occupé avec ma rage que j'avais presque oublié sa présence à mes côtés. C'est d'ailleurs pour ça que je sursautai lorsqu'elle me demanda si tout allait bien. Je grommelai une réponse que même moi je ne compris pas, et elle sembla amusé car elle émit un petit gloussement.

– Comment tu peux ne pas être en colère contre Aanor alors qu'elle nous a viré de sa chambre. On était quand même juste venus pour lui faire plaisir !

J'avais terminé ma phrase la tête rouge comme une tomate.

Elle refit son petit gloussement, puis sourit timidement en regardant par terre d'un regard nostalgique.

– Oui c'est vrai, elle nous a viré de sa chambre, mais je te ferai remarquer que c'est l'infirmière, la coupable.

Je réfléchissai à ses paroles. C'est vrai que avant que l'infirmière n'arrive on s'amusait bien. Et si elle n'était pas arrivée, on rigolerai sûrement encore...

– Et puis, reprit-elle, si Aanor n'avait pas insisté, te connaissant, tu te serai borné à résister et l'infirmière aurai sûrement appelée la sécurité.

Encore une fois elle avait raison. Cependant quelque chose me tourmentait encore. Je demandai :

– Que voulait dire l'infirmière quand elle est rentrée dans la chambre ?

Jenny parut réfléchir, elle détourna le regard, et me dit enfin :

– S'il te plaît, Tho, on peut sortir de cet hôpital ?

Tho ! Tho ! Ça faisait une éternité qu'elle ne m'avait pas appelé ainsi... Trois ans plus exactement...
Enfin, elle avait raison une fois de plus... Être ici, assis sur les chaises métalliques de l'hôpital, à attendre qu'il se passe nous ne savions quoi, mettait vraiment mal à l'aise...

– Oui, bien sûr... Lui répondit-je en lui tendant la main d'un geste théâtrale.

Elle ria et attrapa la main que je lui tendait, debout devant elle, de nouveau son sourire malicieux plaqués sur ses lèvres colorées.

–Madame. Lui dit-je en me baissant doucement.

– Monsieur. Me répondit-elle en faisant une courte révérence sans me quitter de son regard brun. Et maintenant ? Continua-t-elle.

Je lui fis une petite grimace, lui faisant comprendre que je n'en savais rien, et elle ria de plus belle.

– Que diriez-vous, cher Monsieur...

– Que nous sortions de cet...

– Hôpital, finit-elle.

– Bien sûr.

Et nous parcourûmes les couloir vides de l'hôpital main dans la main.

************
Le contraste entre les couloirs et le hall d'accueil nous fit un choc :
D'un côté les couloirs, vides, nous laissaient réfléchir et étaient imprégnés de calme et de sérénité.
De l'autre côté, le hall, plein de vie, et de bruit qui ne donnait qu'envie de fuir...
Et ces deux contrastes simplement séparés d'une porte coupe-feu orange...
Une fois sortie de l'hôpital Croix-Rousse, nous nous retrouvâmes dans une sorte de... Parc ? Oui ! Parc ! C'était un parc. Entre l'entrée du bâtiment et l'entrée où passées les voitures, se trouvait un parc qui dissimulait l'hôpital. Il le dissimulait tellement bien qu'on aurai pu croire que le grand bâtiment n'était qu'une Résidence de Bobo...
Nous traversâmes le Parc et nous sortâmes par l'entrée des véhicules. Nous nous trouvâmes alors nez à nez avec le rond-point de la Croix-Rousse qui marquait la séparation entre Lyon et une de ses banlieues, Caluire et Cuire.

Alors que je m'appretais à tourner à droite pour rejoindre l'Esplanade du Gros Cailloux, Jennyfer m'entraîna à gauche pour monter la fin de la Grande rue de la Croix-Rousse qui, elle, rejoignait Cuire.

– Hé, lancai-je, ou tu nous emmènes là !

Elle ne répondit pas. Elle continua de me tirer par le poignet jusqu'à la place centrale de Cuire, où un formidable trafic de métro et de bus permettait d'aller dans presque toutes les directions. Arrivée là elle s'arrêta, me lâcha deux minutes et souffla sans me jeté un seul regard. Puis avant même que je puisse réagir, elle me ratrapa le poignet pour me tirer rue Coste.
Au premier embranchement elle tourna à gauche, s'éloignant de plus en plus de ma maison. Arrivée au bout de la ruelle elle me tira à droite. Nous traversâmes quelques passages piéton puis elle traversa la chaussée et s'arrêta. Tellement brutalement que je la percuta, mais pour une fois -et contrairement à d'habitude- elle ne broncha pas. Nous nous trouvions à ce moment précis devant un mur de craie décrépie, couleur de sable. Quelques voitures passaient de temps à autre mais à part ça aucun bruit artificiel ne nous parvenait.

– Avance un peu... Me lança-t-elle d'une voie pleine de tristesse et de nostalgie.

Je m'exécutais. Je contourna mon amie que je dépassais d'une tête  et demi du haut de mes 1m 89. J'avançai de deux ou trois mètres puis deux mains me cachérent la vue.

– Tourne toi vers la gauche, me souffla la voix douce de Jenny, puis avance de dix à onze pas maximum je te dirai stop, OK ?

Je hochai la tête pour manifester mon consentement. J'exécutai ses consignes jusqu'au "stop" qui résonna dans mes oreilles. Elle me souffla de fermer les yeux ce que je fis. Je sentis qu'on enlevé ces mains de mon visage et j'entendis des pas qui s'éloignait de moi.
Puis la voix de mon amie m'ordonna d'ouvrir les yeux.

– Hoc !

Un hoquet de surprise. La vue était magique, prenante, magnifique ! La Saône était à mes pieds, une montagne s'étendait en face de moi et des toits rouge me renvoyaient les rayons du soleil... Le vent soufflait avec délicatesse jouant dans mes cheveux puis dans les feuilles des deux platane surplombant la terrasse sur laquelle je me trouvais. Les dalles grises étaient recouverte de feuilles mortes qui se soulevaient en petit tourbillons puis se reposaient avec douceur sur le sol dallé. Le deux énormes platanes vieux d'au moins 80ans plongeaient la terrasse dans une fraîcheur incomparable malgré la chaleur extérieur. Ici le temps était comme, arrêté...
J'étais tellement plongé dans ma contemplation que je n'entendit pas les deux personnes se rapprochaient de moi. Et je sursautai lorsque Jenny apparut devant moi accompagnée d'une fille de son âge, blonde aux yeux bleus.
Clara...

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Yo les gens me revoilà pour onzième segment  d'Aanor !
Enfin !😁
Je tiens à vous remercier de ne pas m'avoir laissé tomber et de continuer à lire mes Chapitres.😘
Ensuite, je m'adresse à tous mes lecteurs lyonnais :
L'endroit ce trouve Thomas, et Jenny à la fin du chapitre n'est pas imaginaire. C'est en faite une vieille église inconnue. C'est d'ailleurs bien dommage vue que , comme l'explique si bien Thomas c'est un endroit magnifique ! Alors j'invite tous les lecteurs Lyonnais qui on lu ce chapitre à aller visiter l'église Saint Romain !🚕🙌
Je tiens aussi à vous annoncer que je me suis inscrite au livre concours de @alaskasaywer alors si vous passez par allez voter à l'histoire 29 nous avons dix places à remonter !! Courage !
VOTER ! VOTER ! VOTER !!!!!😂
moi : oui allez !🙌
mon for intérieur : t'es lourde...😑
moi : ta gueule !👊
mon for intérieur : 😷
Bref allez je vous laisse et au prochain chapitre !
Zoubi les bisounours !!😘 (je publie la semaine prochaine !!)

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