Segment 10 /Chris/

Chris est la même personne que /je.ne.sais.pas.son.nom.désolée/ dans les segments 1, 4, et 7.
Voilà pour les précisions.
Bonne lecture !😉

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À peine j'eus toqué à sa peine que la voix grave et puissante du Maître résonna dans le bureau.
-Aaaah... Chris... Enfin... Je t'en pris, entre.
Je ne me fis pas prier, et suivi les instructions. Je poussai la porte de verre, et me retrouvai dans son bureau.
Je ne fus pas déçue par sa décoration. La pièce paraissait immense et devait mesurer à peu près 30, ou 40 mètres carrés. Les murs étaient en miroir, le sol en marbre noir, et le plafond en vitre laissait voir le ciel bleu parsemé de nuage. Au milieu de cet espace trônait un gros bureau de chêne sombre, avec dessus une boule de cristal, deux gros livres d'une bonne centaine d'années, et d'autres choses indescriptibles. Des deux côtés de ce meuble, plaquées contre le mur, s'élevaient des étagères pleine à craquer de livres, de registres, de parchemins... Et derrière ce bureau un magnifique balcon surplombait une vue imprenable sur tout le Panthéon et filtrait sa lumière chaleureuse se qui faisait perdre sa froideur à la pièce.
Je restai figée sur place a la vu de ce décor, et le Maître qui me fixait sembla s'amuser de mon incrédulité.
- Alors combien de temps en retard ? Lâcha-t-il en regardant dans sa boule de cristal.
Je me sentit raidir. La dernière fois que j'étais arrivée en retard mes entraîneurs m'avaient imposé, comme punition, de faire le tour des prisonniers pour vérifier qu'ils aller tous "bien", pendant tout une semaine. Ça n'avait pas était une mince affaire pour trois bonnes raisons :
La première : Ils étaient tous effrayants.
La deuxième : Comme j'avais six ans (et que j'étais une frouçarde), dès qu'un des prisonniers me regardait je m'enfuyais en courant...
La troisième : Quand les prisonniers se sont rendus compte que j'avais peur d'eux, ils se sont amusé à me faire tourner en bourrique !
En repensant à tout ça, je sentit un frisson glacé me parcourir l'échine. Je n'étais peut être plus la peureuse d'avant, mais cet endroit était appelé par les humains "Enfer". Tous les pires humains étaient enfermés dans ces cellules, et je n'avais aucune envie de retourner y faire un tour.
- Ne t'inquiète pas. Tu n'auras pas de punition cette fois si.
Cette dernière phrase me soulagea autant qu'elle me laissa perplexe. Je n'eus pas le temps de réfléchir au pourquoi du comment, car le Maître s'adressa à moi.
- Je sais que mon décor te surprend mais ce n'est pas une raison pour rester sur le seuil de la porte.
Je ne m'en étais même pas rendu compte ! Je m'avançai alors, fermai la porte, et me retourna pour croiser mes bras derrière mon dos comme l'indiquait le protocole.
- Bien ! Lâcha le Maître, en s'asseyant sur le fauteuil de cuir noir, se trouvant derrière le bureau.
Je me remettait peu à peu de mes émotions, c'est pourquoi je demandai avec une voix bien assurer :
- Quelle est la raison de ma venue ici, Maître ?
Ce dernier me dévisagea, un je cru percevoir un petit ricanement de sa part.
- Tes entraineurs ont fait du bon travail. Tu es polie, et tu m'as l'air
d'avoir bien pris confiance en toi depuis la dernière fois que je t'es vu.
Je l'avais donc déjà rencontré ? Je n'en avais pourtant aucun souvenir...
- Quand vous ai-je rencontré Maître ? Demandai-je.
Il se leva de son siège, contourna le bureau, et vient poser ses mains sur mes épaules pour ensuite plonger son regard bleu glacé dans le mien. Son regard... Ses yeux... Ils étaient pareils aux miens. C'étaient mes yeux. Je me rendis compte que je ne l'avais pas vraiment détaillé. Il avait plutôt l'air jeune -dans les 30-35 ans-, il avait un teint blafard, et des cheveux blonds argentés qui lui arrivaient aux épaules. Dans l'ensemble, il était assez beau, et ses yeux glacés lui ajoutait un côté énigmatique et mystérieux.
-C'est tout à fait normal si tu ne t'en souviens pas, ne t'inquiète surtout pas, mais sache que je te connais depuis toujours.
Il avait lancé en chuchotant presque.
-Bien, il se retourna et alla s'assoir derrière son bureau. Comme tu le sais, je suis le Maitre du palais de Justice.
Je arquai mon sourcil gauche. Ça je l'ignorais. On m'avait toujours raconté qu'il était le "Grand Maître du Panthéon". En voyant ma moue, ce dernier s'écria :
-Ne me dit pas que tu ne le savais pas !
Je répondit en bégayant :
- Euh... Ben... À vrai dire... Non je ne le savais pas...
-Oh c'est pas vrai... Mais que t'ont-ils appris ? vociféra-t-il.
Je devinai que par "ils" il entendait "tes entraîneurs". Et lorsqu'il posa la question je dus me poser la question car, a à part me battre (ce qui, d'après moi, n'allais pas me servir à grand chose) ils ne m'avaient appris qu'à prendre confiance en moi. Je dus réfléchir longtemps car le "Seulement-Maitre-du-palais-de-Justice" me dit :
-Bon, ce n'est pas grave. Donc reprenons !
Il plongea ses yeux dans les miens, et je cessai de l'écouter pendant quelque secondes tellement son regards me fascinait. Je me surpris même à penser "J'espère que mes yeux sont les même que les siens...".
-Maintenant que tu le sais, je suis le Maître du Palais de Justice, et le Grand Maître m'a confié ta première mission.
Il soupira puis reprit en prenant un des deux livres posés sur le bureau.
-Au début je m'y suis opposé mais il m'a affirmé que tu serai la seule qui réussirai.
Il ouvrit la bouche comme pour continuer mais la referma aussitôt. En attendant, moi, je n'en croyai pas mes oreilles. Pourquoi c'était-il opposé à ma première mission ?
-Quelle est cette mission ?
J'avais posé cette question sans m'en rendre compte.
-Eh bien... Tu dois te rendre dans le monde des humains, et y sauver une jeune fille de 16ans.
-Quoi !? M'écriai-je. Comment ça sauver une fille !?
-Ce n'est pas n'importe quelle fille. Mais ça tu t'en rendra compte par toi-même.
-Je ne comprends pas. Des tas de gens meurt en ce monde et vous n'en avez rien à faire. Et pourtant pour cette fille vous faites exception ?
-Parce que, comme je viens de te le dire, elle n'est pas une humaine comme les autres. Me répondit-il en articulant chaque mot.
-Et en quoi est elle différente ? Demandai-je avec une pointe de perplexité mêlé à une pointe de déception.
-Comme je te l'ai déjà dit encore, me répondit-il sur le même ton que sa dernière réponse, tu t'en rendra bien compte par toi-même.
Nous marquâmes une pause, mais il recommença à parler :
-En fait ce n'est pas une personne ordinaire parce qu'elle est comme toi...
Mon coeur fit un bond dans ma poitrine.
-Elle aurai dut recevoir la même éducation que toi, mais ses parents ont décidé de la confier à des humains normaux. Du coup elle excel dans presque tous les domaines, et elle est surtout extrêmement habile. Mais le plus étonnant c'est sa maitrise des arts martiaux. Personne ne l'a formé et pourtant elle a presque ton niveau.
Cette dernière phrase m'étonna vraiment.
-Mais ta mission ne s'arrêtera pas à lui transmettre de l'énergie...
-Pardon !? Je vais devoir transmettre de l'énergie à une simple humaine !? Le coupai-je, mécontente.
-Donc, reprit il l'air énervé, ta mission ne s'arrêtera pas à lui transmettre de l'énergie. Tu devras en même temps chasser quelques sorciers ou créatures magiques qui n'ont pas leurs place sur terre.
Ahhh... Enfin quelque chose d'intéressant ! Néanmoins je restais quand même quelque peu sceptique...
-Je pense quand même, déclara-t-il en prenant le deuxième livre posé sur le bureau, que cette expérience sur Terre te sera très utile pour mieux comprendre les humains que dans des livres d'histoire.
Ça, ma fois, c'était vrai...
- Alors ? Qu'en penses-tu ?
-Je me vois mal refuser une mission que le Maitre du Panthéon me confie. En plus si il affirme que je suis la seule à réussir cette mission.
Il soupire, esquisse un sourire, se lève en vient se replanter devant moi avec un air solennel.
- Tu n'es pas obligé, tu sais ?
- J'ai pris ma décision. Répondis-je sur le même ton que lui.
- Tu sais que donner son énergie est vraiment dangereux ?
J'acquiessai d'un signe de la tête.
- Que le pays dans lequel tu vas te retrouver a des problèmes en ce moment ?
Je ne le savais pas mais j'acquiessai quand même.
Il soupira de nouveau, et ricana.
- Et bien, reprit-il, dans ce cas je pense que je ne pas te faitre changer d'avis...
Il ne croyait pas si bien dire car lorsqu'il m'emmena dans la salle de transfert et qu'il me plaça dans le centre d'un grand cercle tracé à l'encre noire, je senti une poussé de courage me parcourir le haut du dos.
Quatre personne se joignirent à lui et s'asseyèrent en tailleur aux quatre coins de la salle. Le Maitre du Palais de Justice se positionna devant la porte. L'une des quatre personnes me coupa une petite mèche de cheveux et la ramena au Maitre. Ce dernier prononça une formule, et jeta ma mèche à travers la salle.
Je regardai la scène d'un air déterminé et lorsqu'une lumière aveuglante m'entoura ma détermination ne fléchit pas.
La dernière chose que je vis et entendis fut le Maitre, s'avançant vers moi, et me dire dans se qui me parut être un murmure à cause du bruit assourdissant du faisceau lumineux :
- Bonne chance ma fille...

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