53 ~ A night with my enemy ~ PG-13 /!\
« - Luke qu’est-ce que tu fais putain ? –Dis-je en frissonnant, le repoussant-
-Je t’embrasse, t’es trop stupide pour comprendre ça ou quoi ?
-Arrête, ne fais pas ça ! »
Je le repousse un peu plus franchement mais il attrape mes mains et les positionne dans sa nuque, faisant descendre ses baisers dans mon cou. Je mords ma lèvre, luttant contre les soupirs de bien-être qui peinent à vouloir s’échapper de mon corps. Je ne veux pas lui faire ce plaisir, je ne veux pas qu’il me touche.
« - Hemmings stop maintenant ! –Dis-je en haussant le son-
-Tu vas réveiller tout le monde –Dit-il en faisant glisser son index sur mes lèvres, me faisant taire- j’aime quand tu m’obéis comme ça.
-Espèce de.. –Je mord son doigt mais ça ne fait que l’enflammer un peu plus- Luke tu es bourré !
- Je n’ai bu que deux verres –Sourit-il dans mon cou avant d’aspirer chaque parcelles de ma peau entre ses fines lèvres-
- Arrête je t’en prie –Dis-je en mordant ma lèvre alors qu’il fait trainer sa langue le long de ma gorge-
- Et pourquoi je devrais arrêter ? –Dit-il en se redressant-
-Parce que tu as Sashane et que l’on se déteste et en règle générale les ennemis ça se fait des coups bas plutôt que de s’embrasser.
- Tu veux que je te fasse encore un sale coup ? Tu sais que c’est dans mes cordes ça Camden.
-Non c’est pas ce que je voulais dire –Dis-je la voix mal assurée, cherchant à tâtons le verrou pour sortir d’ici-
-Je peux savoir pourquoi quand Michael te chauffe tu te laisses faire mais quand c’est moi, tu te défiles ?
-Attends Hemmings, tu es jaloux ? –Je souris intérieurement, j’avais réussi à me venger finalement-
- Non je fais juste un constat, il y a moins d’une heure toi et Mike étiez prêts à vous envoyer en l’air et là tu chouines parce que je t’embrasse.
- C’est bien ce que je dis, tu es jaloux ! »
Alors que je ricane il scelle fermement nos lèvres et fais pénétrer directement sa langue dans ma bouche jouant avidement avec la mienne qui pourtant était réticente, au début. Je me maudis de me laisser faire aussi facilement. Alors que notre baiser s’approfondis je le sens qui déboutonne sa chemise contre moi. Non là par contre il rêve. Je romps le baiser et me recule le plus possible, autrement dit du peu d’espace qu’il me reste entre la porte et lui.
« - Quoi encore ? –Grogne-t-il-
- Je t’interdis de retirer ta chemise Hemmings !
- Ah oui ? –J’entends un bruit sourd de vêtement qui chute au sol- et bien vas-y remets-la moi.
- Plutôt mourir ! –Je réfléchis à m’en aller lorsqu’il attrape doucement mes mains dans les siennes et viens les poser sur son torse nu. Ce contact m’électrise- Luke on ne devrait pas…
- On ne fait rien de mal Camden.
- Tu es en couple gros con ! C’est tout ce que ça te fait de te dire que tu vas tromper ta copine ?
- Qui te dit que je vais la tromper ?
- On ne se met pas torse nu après un baiser pour commencer une partie de Scrabble !
- Ça peut se faire, mes parents doivent bien avoir ce jeu quelque part –Il ricane avant de nicher sa tête dans mon cou- allez laisse-toi faire –Il suçote ma peau avant de la mordiller et je ne peux réprimer plus longtemps un léger gémissement- tu vois, ça te plait.
-Je te déteste… -Je laisse monter mes mains jusqu’à son cou et vais ensuite caresser ses larges épaules- où est Sashane ?
- Elle est rentrée chez elle.
- Franchement Hemmings je n’aime pas ça, Sashane n’est pas ce que j’appellerais une amie mais à sa place je n’aimerais pas savoir que mon copain se tape n’importe qui dans mon dos.
- Tant qu’elle ne le sait pas ça ne peut pas lui faire de mal.
- Je ne veux pas être complice d’un truc comme ça ! –Dis-je en retirant mes mains à contrecœur- Je t’ai déjà dit que je n’étais pas ton jouet et je suis encore moins ta maîtresse !
- Crois-le ou non ce n’est pas comme ça que je voyais les choses –Il soupire avant de s’écarter de moi, je respire enfin- c’est juste que je connais tout de toi, je sais comment tu réagis et je me lasse. Tout ce que je veux c’est te découvrir différemment. Mais bon –Il déverrouille la porte et me fais sortir- j’avais oublié à quel point tu es coincée. Bonne nuit. »
Et il me claque la porte au nez. Non mais je rêve ! Et puis je ne suis pas coincée. Je mords ma lèvre sous l’effet de la colère et pars en direction de la chambre où dort Michael. Une fois devant je me remémore le gout des lèvres du blond, le contact presque électrique lorsque j’ai posé mes mains sur son torse nu. Je déglutis, la vérité c’est que moi aussi j’ai envie de le découvrir. La première fois où j’avais couché avec Michael je l’avais vu comme il était vraiment, doux et naturel. Peut-être pourrais-je découvrir une autre facette d’Hemmings justement. Le visage de Sashane me traverse l’esprit, je l’avais détestée dès le premier jour mais était-ce une raison pour profiter de son copain ? D’autant plus que je les déteste tous les deux. Je triture mes doigts nerveusement avant de respirer un bon coup et de faire demi-tour.
Je frappe à sa porte mais je le connais, je sais qu’il ne viendra pas m’ouvrir alors j’entre. Son rideau est fermé, m’empêchant de voir où je vais. Je marche à l’aveuglette lorsque deux bras s’enroulent autour de moi et me tirent vers eux. Je suis de nouveau contre le torse du garçon que je déteste le plus au monde mais cette fois-ci je glisse mes mains dans sa nuque de moi-même et c’est moi qui pars taquiner ses lèvres des miennes. Je me déteste, mais pour une fois je peux bien aller à l’encontre de ma pensée.
Pendant que l’on s’embrasse je descends une main sur son torse et y fais glisser mes doigts avec curiosité, découvrant chaque courbe, chaque muscle pour la première fois. Sa peau est douce et je l’entends soupirer lorsque je frôle un de ses tétons, déjà durci, du bout des doigts. Je ne sais pas si c’est la curiosité mais je lâche ses lèvres pour aller goûter sa chair sensible, d’abord du bout des lèvres, puis avec ma langue. Il commence à gémir plus franchement et passe une main dans mes cheveux pour les caresser, ça me change de toutes les fois où il me les avait brutalement tirés. Enfin ce n’est pas le moment de penser à ça sinon je vais l’encastrer dans un mur. D’ailleurs c’est ce qu’une personne normalement constituée ferait à son ennemi juré, mais moi au lieu de ça je me plais à le goûter et à mémoriser chaque parcelle de sa peau sous mon toucher. C’est ridicule.
Une de ses mains part à la rencontre de mon ventre sous mon débardeur, est-ce que lui aussi est animé par la même envie de découverte ? Je le laisse jouer avec mon nombril puis il descend sa deuxième main sur mes fesses, les caressant doucement avant de les prendre en main avec plus de fermeté. Mon ventre se tord sous l’afflux d’excitation. Je ne pensais pas que j’apprécierais autant de le sentir me caresser. Il reprend possession de mes lèvres alors que je fais glisser ma main de long de son bas ventre. Il se contracte et m’embrasse avec plus de fougue, aspirant mes lèvres des siennes.
« - Viens avec moi sur le lit –Me murmure-t-il à l’oreille d’une voix suave- on sera beaucoup mieux. »
J’acquiesce et lui donne la main alors qu’il nous conduit sur son lit, une fois grimpés dessus il repose ses mains sur ma taille et retire d’un geste mon débardeur. Je frémis au contact de l’air frais sur mon ventre et commence à me sentir mal à l’aise. Ce n’est pas pareil qu’avec Michael, car Luke lui m’a toujours critiquée et plus particulièrement ma petite poitrine. Je ne veux pas qu’il la voit car je ne veux pas qu’il se moque. Il caresse à nouveau mon ventre du bout de ses doigts fins, me provoquant la chair de poule, avant de monter ses deux mains sur mes seins et de les masser par-dessus mon soutien-gorge. Je laisse échapper un gémissement.
« - J’aime beaucoup tes soutifs en dentelle Peacock.
-Surtout quand ils sont accrochés sur les casiers n’est-ce pas ? – Dis-je avec une pointe d’amertume dans la voix-
- Tu n’as toujours pas avalé cette histoire ?
- Pour quelqu’un d’aussi complexé que moi, non ce n’est pas aussi facile à oublier –Dis-je les dents serrées-
- Si j’avais su. »
Il continue de me caresser avant de baisser lentement les bretelles. Au moins il a choisis la manière la moins chiante, sûrement qu’il doit avoir l’habitude de cette pratique. Je me crispe un peu lorsque je sens ma poitrine à l’air nu et hoquète quand ses doigts glissent dessus. Il dessine mes courbes de son pouce et fais tournoyer son index autour de ma chair sensible.
« - Est-ce que je peux allumer la lumière ? –Me demande-t-il d’une voix rauque alors qu’il retire totalement mon soutif-
-Pourquoi ?
- J’ai envie de voir… De te voir.
- Je…Je ne veux pas –Dis-je stressée-
-Pourquoi ? –Je sens la déception dans sa voix et il prend à nouveau mes seins en main comme pour compenser-
- Après toutes les sales remarques que tu as fait au sujet de ma poitrine tu crois vraiment que je suis à l’aise ?
- Alouette c’était pour plaisanter. Je me moque que tu aies des petits seins ou des gros seins, au final ça revient au même. S’il-te-plait laisse-moi te voir… »
Je mords ma lèvre et fini par accepter. Lorsqu’il allume la lumière je détourne le regard et fixe le premier objet que je trouve dans sa chambre à savoir une grande peluche pingouin. Je me retiens d’exploser de rire, Lui le ‘chef de gang’ qui a une grande peluche dans sa chambre. Très viril tout ça. C’était la deuxième fois que j’entrais dans la chambre d’Hemmings mais c’était la première fois que je voyais son contenu, sans prendre en compte la visite qu’il m’avait faite.
« - Tu as de très jolis seins –Sa voix me fait sortir de mes réflexions et je rougis-
- Tu mens –Dis-je sans le regarder-
-Alouette regarde-moi.
- Non je ne veux pas… -Il tourne ma tête face à lui et m’embrasse avant de descendre sa tête au niveau de ma poitrine – Tu vas encore me dire que Sashane a un plus beau corps.
- Arrête de parler d’elle, il n’y a que toi et moi là. Et je trouve que tu as une très jolie poitrine. »
Et avant même que je puisse dire quoi que ce soit il embrasse mes seins chacun leur tour avant de les suçoter et de les gouter de sa langue. Le contact de ma peau bouillante avec ses piercings me rend folle. Je le regarde faire, ses yeux sont clos et il a l’air sincère dans ses gestes, me faisant gémir doucement. Je passe ma main dans ses cheveux et entreprend de déboutonner son skinny avec l’autre. A mesure que je le fais descendre le long de ses cuisses je le vois qui se redresse et il éteint la lumière. Pourquoi ?
« - Hemmings ? –Dis-je étonnée-
- C’est mieux dans le noir –Dit-il d’une voix gênée-
- Oui si tu le dis. »
Je fais descendre lentement mes mains sur ses hanches musclées que je caresse doucement, appréciant le contact de sa peau douce contre mes doigts, avant de les passer sur ses cuisses. Je le sens frémir lorsqu’il les sent proches de son anatomie, mais je ne veux pas le toucher maintenant. J’avais toujours adoré ses cuisses pleines, le foot ça vous muscle les cuisses et celles d’Hemmings étaient parfaites. Alors que je remonte à ses hanches, mes doigts sentent une différence au toucher. Comme s’il avait une coupure. Je ne m’y intéresse pas plus jusqu’à ce que j’en sente une deuxième, puis une troisième. Le petit espace de peau est lisse, imberbe. Et je crois en sentir d’autre sous son caleçon au moment où il retire mes mais pour les poser sur son bas ventre bouillant.
« - Hemmings allume la lumière s’il-te-plait.
- Non –Dit-il d’une voix tremblante-
- Allume ou bien je m’en vais.
- Je ne veux pas que tu vois.
- De quoi, que tu as une petite queue ? Ca je m’en moque. Allume ! »
Il ne s’exécute pas, m’obligeant à l’escalader pour atteindre la lampe de chevet. Une fois allumée je reporte mon attention sur ses cuisses et suis prise de haut-le-corps. Partout sur le haut de ses cuisses je peux voir des marques droites et blanches, sur lesquelles les poils blonds ne poussent plus. Ce genre de chose n’arrive pas par erreur, encore moins à cet endroit-là et en si grand nombre. Je le regarde dans les yeux choquée, alors que lui baisse la tête. Mon pire ennemi se taille les veines, à l’endroit même où seul lui peut voir.
« - Depuis quand tu as ça ?
- Depuis que j’ai quitté le lycée.
- Pourquoi Luke ?! –Dis-je tristement, touchant du bout des doigts les marques de scarification qui resteront sur sa peau à jamais-
- Pour oublier mais aussi pour me rappeler.
- Tu as arrêté ?
- Oui.
-Tu mens… Luke ce n’est pas la solution –Dis-je en le regardant dans les yeux-
-Désolé mais je ne suis pas aussi fort, psychiquement parlant, que toi. J’ai rien trouvé d’autre…
-Je sais que tu ne me diras pas pourquoi tu as fait ça mais... Promet moi d’arrêter.
-Promis.
-Maintenant allonge-toi. »
On garde la lumière allumée et il s’exécute. Je me penche et viens embrasser doucement chaque cicatrice, comme si mes baisers pouvaient les effacer à jamais. En remontant vers son caleçon je remarque qu’il y a des marques également sous le tissu. Je mors ma lèvre et fais glisser son boxer avec appréhension. Il a des coupures de ses hanches jusqu’à ses hauts de cuisse et même au-dessus et autour de son pénis. Il est fou, c’est dangereux de se tailler les veines à cet endroit-là. Mon cœur se serre à la vue de son corps mutilé. Je l’avais toujours traité d’égoïste, de salaud avec une fierté surdimensionnée, mais c’est parce que je ne voyais pas la vérité, il cachait sa souffrance. Je dépose mes lèvres sur ses hanches, murmurant un faible ‘Je suis désolée Luke’. Je l’entends renifler doucement au-dessus de moi, il pleure. Ce ne doit pas être facile tous les jours de voir son corps ainsi torturé, surtout que ça doit lui rappeler énormément de mauvais souvenirs. Pourquoi choisissons-nous toujours de nous faire du mal au lieu d’aller de l’avant ?
« - Est-ce que Sashane les a vu ?
- Oui, d’un côté je ne pouvais pas faire autrement lorsqu’on a couché ensemble dans l’amphi…
-J’ai envie de dire bien fait pour toi.
- J’ai honte de mon corps tu sais… Mais je ne veux pas oublier.
- Tu n’avais pas besoin de ça pour te rappeler. On n’oublie jamais rien Hemmings, se scarifier n’est qu’une excuse pour se faire du mal en se donnant bonne conscience. »
Il m’attire à nouveau contre son visage et m’embrasse doucement. Je le hais mais je ne veux pas qu’il se sente mal. Je ne veux pas non plus qu’il se sente mal à l’aise, bien que lui ne s’en était jamais privé vis-à-vis de moi.
« - Veux-tu que je nous remette dans le noir ?
- Non, je veux qu’on puisse se voir… »
J’hoche la tête et me souviens que son caleçon n’est plus là. Avec ses scarifications j’avais eût la tête ailleurs mais maintenant je porte mon attention sur le sexe érigé de mon ennemi. A mon grand soulagement il est moins imposant que Michael, mais je préfère ne pas le lui dire sinon il va se vexer. Je rougis cependant, j’ai devant les yeux la virilité du garçon que je détestais le plus au monde, la partie la plus intime que jamais je ne pensais voir. C’est comme si, malgré notre haine, nous étions proches.
« - Alouette ? –Me dit-il en se mordant la lèvre-
-Oui ?
- J’ai envie que tu me touches. »
A ces mots je me sens rougir encore plus et je passe bientôt mes doigts sur la peau tendue du blond. Toucher son pire ennemi procure un tel sentiment de fierté, mêlé aux sentiments que j’ai pour lui, je me sens toute chose. Il se redresse sur ses coudes et me regarde le caresser. Ses larmes ont disparu et je le vois qui commence à reprendre du plaisir. Je suis rassurée.
« - Alors ça fait quoi de se faire masturber par sa pire ennemie ?
-C’est agréable –Dit-il entre deux gémissements alors que j’entame de longs vas et viens- et toi ça te fait quoi de m’avoir en main ?
- J’ai l’impression de te contrôler…
- Il en faut peu pour ça, je reste un homme –Dit-il avec un petit sourire- En tout cas maintenant je n’ai plus de secret pour toi.
-Tu ne m’en veux pas si je ne prends pas de photo souvenir de toi nu hein, c’est pas mon délire.
- Oh crois-moi tu n’auras pas besoin de photo pour te souvenir de moi. »
Je manque de m’étouffer à ces paroles et reporte mon attention sur sa verge terriblement dure. Bien que je fixe mon attention sur son extrémité humide, mes yeux ne peuvent s’empêcher de dériver sur les nombreuses traces de mutilation, il en a quelques une à la base de son sexe, je n’ose même pas imaginer la douleur qu’il a pu ressentir en faisant ça. Instinctivement j’embrasse les coupures et je le sens sursauter sous le poids d’une décharge de plaisir. Mes lèvres sont si proches de sa zone la plus sensible que je peux le sentir durcir sous mes baisers. Il gémit mon nom, je sais ce qu’il veut. J’hésite un instant et fini par embrasser son gland rougis par l’affluence de sang, puis sa longueur. Je ne raffole pas de ce genre d’attention mais il m’a fait tellement de peine que je souris en l’entendant gémir lorsque je le prends en bouche. Finalement même le plus gros des salauds mérite un peu de bonheur de temps en temps.
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’en ce moment même Hemmings et moi étions ‘unis’, dans tous les sens du terme. Alors que je continue sa fellation il m’arrête pour me faire retirer le reste de mes vêtements. Voilà, nous sommes nus l’un face à l’autre, naturels et loin de nos masques de fierté qu’on arbore à chaque fois qu’on est ensemble. Je rougis alors qu’il me détaille avec envie, venant caresser mon intimité de ses doigts fins. Doigts qui ne tardent pas à se retrouver en moi.
« - Alors ça fait quoi de se faire toucher par son pire ennemi ?
- J’aime beaucoup –Dis-je timidement alors qu’il active déjà trois de ses doigts en moi, me découvrant d’une autre façon-
- Moi aussi –Me murmure-t-il à l’oreille alors qu’il explore mon corps de ses doigts- est-ce que tu te sens prête ? –Me dit-il en retirant ses doigts doucement, me faisant me sentir vide-
- Oh ça va tu n’as pas un si gros calibre. »
Je mords ma lèvre en voyant son visage décontenancé, mais finalement il rit à son tour avant de prendre un préservatif. Je crois que c’est une des premières fois où il rit devant moi sans être en train de se moquer. Je lui enfile la protection et nous restons là à nous observer.
« - Ca me fait bizarre –Dit-il-
- Parce que tu crois que je le vis comment moi ? Être sur le point de coucher avec LE garçon qui me fait vivre un enfer depuis cinq mois, c’est assez étrange.
- C’est ce que je me dis aussi, mais au fond… J’en envie d’essayer –Il me regarde- ça peut paraître bizarre mais je te désire autant que je te hais.
- Moi aussi Hemmings –Dis-je timidement- mais promet moi que demain ce sera oublié.
- Dès demain je recommencerai à te faire des crasses comme si de rien n’était ne t’en fais pas, ce soir c’est spécial, c’est mon anniversaire et tu es un peu comme mon cadeau. –Je rougis- Bon ok ça aurait pût être mieux, mais ça me va. »
Je lève les yeux au ciel avant de tirer sur sa joue d’un air boudeur. Il m’exaspère malgré le désir qui me tenaille. Alors que je m’allonge il m’arrête. « Je te veux différemment, j’ai envie que ce soit autre chose que ce que tu as eu avec Michael ». Je rougis alors qu’il s’assoit et me place au-dessus de lui, il embrasse mon bas ventre avant de me faire descendre lentement et de me faire m’empaler sur sa verge. Je mords ma lèvre, ce n’est pas Michael mais il est quand même conséquent. Alors ça y est, mon pire ennemi est en moi et nous ne faisons plus qu’un le temps que je m’habitue à lui. Je le regarde qui gémis ‘Tu es si étroite bordel, c’est vraiment bon !’. Nous ne nous quittons pas des yeux. Alors que d’habitude tout nous sépare, en ce moment même nous sommes presque en train de fusionner. C’est vraiment étrange mais j’aime cette sensation nouvelle et apparemment lui aussi. Je me redresse un peu pour mieux replonger, cette position est parfaite pour que je le sente tout entier en moi, renforçant cette idée qu’il me complète. Je ferme bientôt les yeux à mesure que j’accélère la cadence sur sa longueur, bougeant mon bassin d’avant en arrière pour lui donner du plaisir.
Qui aurait pu croire que j’allais un jour ne faire qu’un avec lui ? Ce garçon qui dès la rentrée m’avait intimidée et avait failli déchirer mon sac. La vie est curieuse. Maintenant voilà que je crie son nom tandis que lui crie le mien en écho, agrippant fermement mes hanches comme s’il avait peur de me lâcher ou que je l’abandonne avant son orgasme. Qui est tout proche d’ailleurs. Nos respirations se font courtes et nos baisers langoureux nous épuisent alors qu’il se met à trembler. « Alouette je viens » dit-il d’une voix de détresse, je l’embrasse et me resserre autour de son membre, essayant de l’entrer le plus profondément possible en moi pour ressentir notre fusion au moment de nous libérer. Nos yeux ne se lâchent plus, il enroule ma taille de ses bras et se déverse dans la protection en un cri rauque qu’il étouffe dans mon cou, tandis que je crie en même temps, libérée de mon plaisir. Par fierté j’aurais voulu ne pas crier son nom, mais il est sorti si naturellement de ma bouche que je ne trouve rien à redire. Je me retire de lui, grimaçant lorsque je sens le vide m’emparer une fois qu’il n’est plus en moi puis je me laisse tomber à ses côtés. Il me tire sur son corps tremblant et dépose les couvertures sur nous. Bien que demain matin ce sera de l’histoire ancienne, je ne veux jamais oublier cette nuit où je me suis donnée à la personne que je pensais haïr plus que tout.
« - C’était tellement bien –Soupire-t-il de bien être
- Oui, mais demain retour à la normale.
- Je crois qu’il nous faudrait un petit quelque chose pour ne pas oublier, malgré tout, tu sais un objet dont seuls toi et moi allons connaitre la signification.
- Mh, un bracelet ? –Je demande-
-Oh je sais ! –Il se lève, fouille dans un tiroir et me ramène un bracelet sur lequel est écrit ‘You complete me’-
- Euh je refuse de porter ça Hemmings.
- Pourquoi ?
- On dirait un truc de couple.
- Pas du tout, on me l’a offert et…. Et ça ne venait pas d’une petite amie. Prends-en soin s’il-te-plait. Ce bracelet représente beaucoup pour moi, un peu comme ce qu’il vient de se passer entre nous.
-Ça représente quoi ce qui vient de se passer pour toi ?
-Le jour où tu as enfin crié mon prénom –Je le regarde d’un air blasé- je plaisante, non ce qui m’importe c’est de te connaitre au naturel. Je suppose que Mike t’aura dit la même chose ?
-Ouais… Enfin je te renvois le compliment. Et même si je ne tolère pas le fait que tu trompes Sashane, j’ai passé une très bonne soirée.
- On a le droit de faire des expériences et puis si je ne m’étais pas mis en couple avec elle tu n’aurais pas été jalouse et on n’aurait pas couché ensemble ce soir. Alors c’est un mal pour bien.
- Tu as l’esprit aussi tordu que Michael.
- C’est normal nous avons grandis ensemble. »
Je ris doucement avant de contempler une dernière fois le bracelet. You complete me. Oui c’était le cas, on s’était complété l’un l’autre et maintenant c’était fini, la seule preuve c’est ce bracelet. J’ai du mal à me l’avouer mais ça me rend un peu triste. Il éteint la lumière et capture mes lèvres des siennes avant de murmurer.
« - Bonne nuit petite merdeuse de française
- Bonne nuit connard de bipolaire. »
On ricane avant de s’endormir nus dans les bras l’un de l’autre. Je te hais Luke Hemmings de me faire m’attacher à toi alors que d’ici quelques mois je partirai et tout ceci sera oublié, malgré le bracelet.
~ A ce soir pour la suite ;)
Merci pour tout, K.
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