Chapitre XIIPassé et pacte
Mew
Lulu sourit doucement.
- C'est une longue histoire. Et si on devait tout vous expliquer, je ne suis pas sûr que de simples humains comme vous puissiez comprendre.
Gilgamesh sourit, passablement irrité, mais se tourne vers moi, voulant m'écouter.
- Eh... Eh bien... Par où commencer ? , fais-je, réfléchissant.
Je regarde Lulu et soupire.
- Bon. Commençons par le tout début. Je vais faire qu'un résumé, sinon, ça serait trop long. En gros, quand j'étais petite, je n'appréciais pas ma vie de « princesse ». De ce fait, j'ai fini par rentrer dans la garde.
Les deux amis me regardent, surpris, puis éclatent de rire.
- Je ne m'y attendais pas, à celle-là ! , rigole doucement Enkidu.
- Ah ah ah ! Moi, au contraire, ça ne m'étonne pas d'elle ! Incapable de tenir en place ! , rigole-je.
Je gonfle mes joues.
- Roh... ça va, hein ?
Je croise mes bras au niveau de ma poitrine, puis continue.
- Donc, je disais. J'ai donc rejoins la garde, sans que mes parents et frères ne soient au courant. Tous les jours, je faisais partir les humains qui s'approchaient, mon visage caché, pour que personne ne puisse me reconnaître, et surtout, pour que les autres ne me voient pas. Seulement, un jour, une personne un peu surprenante est arrivée...
- Moi. , sourit Lulu, amusé rien qu'en se rappelant de cette journée.
- Il avait débarqué d'un seul coup et m'avait tapé la discute, en oubliant de prendre une apparence humaine. , souffle-je, dépité rien qu'en y repensant. J'ai caché ma peur, croyez-moi, et il a fini par comprendre au bout d'un moment qu'il y avait comme un petit problème.
- Et comme elle en avait déjà marre de moi et qu'elle avait sans doute d'autre chose à faire, elle m'a attaquée. , poursuit Lulu, le sourire aux lèvres. Malgré son très jeune âge, elle a réussi à me tenir tête, et c'était bien la première fois qu'une personne vivante me tienne autant tête. , constate Lulu, souriant. Je me suis présenté en étant le Roi des Enfers, mais elle en a eu rien à faire. Tout ce qu'elle a fais, c'est essayer de me faire partir.
- Et c'est là qu'il m'a fais un marché : comme j'étais petite, je me suis fais avoir, mais en gros, il allait me filer un coup de main pour protéger tout le monde, me rendre plus forte, etc. J'ai accepté. Et c'est comme ça qu'on a fais notre premier pacte.
- Premier ? , s'étonne Enkidu. Dans la légende, il n'y en a qu'un...
- En effet. Mais la légende, ce n'est pas moi qui l'ai créé. C'est quelqu'un qui connaît à peu près l'histoire, mais pas tout en détail. , réplique-je.
Rien qu'en pensant à cette personne, je rage intérieurement, mais finit par me calmer.
- Comme Lulu était trop fort et qu'il est, surtout, le Roi des Enfers, on a commencé à avoir peur de moi, mais mes parents ont créé un collier pour que je puisse le contrôler : si je l'enlève, Lulu peut faire ce qu'il veut. Si je le garde, c'est moi qui commande, et la probabilité pour qu'il puisse en faire qu'à sa tête est égale à 0,1 %. Bon, ça lui a permis aussi de survivre... , avoue-je, un peu gênée.
Je montre le collier : une lune est au centre, avec une petite boule. C'est celui que je porte tout le temps. Les deux autres me regardent un peu surpris, mais Lulu soupire.
- Ouais... Elle avait un pouvoir trop fort, donc j'ai failli être absorbé entièrement par sa magie. , avoue-t-il, dépité. Mais bon... Maintenant, ça va mieux, et surtout, je suis devenu plus fort... , sourit-il, vainqueur.
- Tu as gagné en puissance ? , demande Gilgamesh, dubitatif.
- Ouais. Comme sa magie consiste à voire les pouvoirs des autres et pouvoir les recopier, je lui ai amélioré cette capacité en pouvant copier et retenir tous les pouvoirs qu'elle croise. Et comme on ne fait qu'un... J'ai gagné aussi cette puissance. , sourit-il.
Je souris doucement. C'est vrai que j'ai pu être un peu utile pour lui, en fin de compte... Moi qui pensait n'être qu'un amuse-temps pour lui...
- Enfin bon. Revenons au sujet. , dis-je, sortant aussi de mes rêveries. On a fini par vivre ensemble, mais quand l'autre est arrivé et a tué tout le monde... J'ai tenté de sauver les gens, mais en vain. Seuls mes parents et mon futur époux avaient survécu, mais ils étaient attachés. « Il » les a torturé sous mes yeux impuissants, pendant que j'étais accrochée à des chaînes, mais il a fini par me tuer, sans forcément le vouloir. Lulu a donc débarqué, et juste avant que je ne meurs, m'a fais un nouveau pacte : si tu arrives à te venger et le tuer, je te laisserai mourir, mais pas avant. Je garde le pacte qu'on avait avant, mais maintenant, tu ne peux plus mourir jusqu'à ce que le marché soit conclu.
Je finis ça et un petit silence s'installe.
- Voilà. C'est grâce à lui que je suis encore en vie, aujourd'hui. Il m'a « ressuscitée », en quelque sorte, et maintenant, on doit vivre ensemble jusqu'à ce que j'ai tué ce type.
De nouveau un silence s'installe. Très pesant.
- Et les douleurs, tout à l'heure ? , me demande Gilgamesh, très sérieux.
- C'est... , commence-je, cherchant mes mots.
- C'est toutes les blessures qu'elle a eu qui les ont tués. , explique à ma place Lulu. Quand je sors de son corps, toutes les morts qu'elle aurait dû subir refont surface. Et c'est pour ça que je suis le seul à pouvoir la soigner : sans mes soins, elle meurt. Enfin, les soins... La seconde vie que je lui offre, plutôt.
- Donc, à chaque fois, tu... , fait Enkidu, déboussolé.
- Oui. À chaque fois, je meurs, et Lulu me ressuscite.
De nouveau un silence s'installe. Elle chercha un nouveau sujet de discussion, mais rien ne lui vient en tête.
- Je vois... , fait simplement Gil. Dans ce cas... J'accepte. J'accepte que tu reste à ses côtés. Seulement, cette femme est à moi. , lâche-t-il, me serrant contre lui. Fais donc attention à tes gestes.
Lulu sourit, amusé.
- Oh... Mais tu n'es pas au courant... Dans les Enfers, elle sera mon épouse. , répond-t-il, du tac au tac.
Je rougis et Gilgamesh et Enkidu reste bouche bée, n'en revenant pas.
- Ça, ça sera quand on sera en Enfers ! Pour l'instant, ce n'est pas le cas ! , dis-je directement, gênée.
Je ne voulais pas que Gilgamesh l'apprenne, mais bon... Trop tard... Tout le monde me regarde surpris, et Lulu reste silencieux. Il semblait blessé pour quelque chose, mais je ne sais pas quoi.
- Bien. Maintenant que c'est clair, je pense que tu peux retourner dans ton monde. , fait Gil, chassant de la main Lulu.
- Non, je vais en profiter un maximum. , sourit-il. Par contre...
Il m'attrape par la taille et me vole un baiser, glissant de nouveau sa langue dans ma bouche. Je le fais reculer et il sourit.
- Je m'en voudrais si tu tombais raide morte maintenant. Tu es libre pour la journée.
Il me salue et part. C'est étonnant... Il n'a pourtant jamais été comme ça... Il disparaît de notre vue et on se retrouve tous les trois ensemble.
- Bon, eh bien... , fait doucement Enkidu. Je vais vous laisser ! Je crois que vous aviez des choses à faire !
Il sourit et nous laisse, tous les deux. Je rougis, me rappelant de ce qui c'était passé avant que tout les problèmes ne commencent. Je me rappelle surtout de ce qu'il m'avait dis : ce soir... Je regarde le ciel, et me rend compte qu'il commence déjà à se faire un peu tard.
Je rougis directement et Gilgamesh s'en rend compte bien vite. Il sourit, amusé, et se rapproche de mon oreille.
- Oh... ? Je vois que tu te souviens de ce que je t'ai dis... , sourit-il.
Je rougis de nouveau et détourne ma tête, à son amusement. Il caresse doucement ma joue et me prend par la taille pour me coller à lui.
- Tu as chaud... ? , me murmure-t-il. C'est vrai qu'on est pas super bien à l'aise, ici... Tu n'as qu'à venir avec moi, dans un endroit plus frais et à l'abri des regards... , murmure-t-il dans mon oreille.
Je rougis de plus belle, étant un peu sensible (voire même beaucoup) à mon oreille. À ma grande surprise, je m'agrippe à son haut et me colle un peu plus à lui.
- C'est... C'est vrai qu'il y a un peu de monde, ici... , murmure-je. Je... Je veux bien te suivre, mais t'as intérêt que ce soit le cas, hein ?
Gilgamesh dans un premier temps étonné puis sourit tendrement. J'étais plus rouge qu'une tomate.
- Suis-moi, alors... , murmure-t-il doucement.
Il me pousse doucement en avant, tout en tenant ma taille. Une fois arrivée devant sa chambre, je m'arrête, pensive. Il sourit, me retourne vers lui et m'embrasse directement.
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