Chapitre VIIILa voleuse et le Roi


Mew

Gilgamesh me regarde avec de gros yeux, surpris de me voir dans un premier temps, tout comme Enkidu. Je regarde par terre, des plus gênées... Je viens de leur faire une lettre d'adieu, et là... Je me fais avoir comme une ***** par ces hommes qui me prennent pour une voleuse ! Je suis accroupie par terre, accusée par les soldats.

- Sir ! Nous avons retrouvé la voleuse ! Elle avait bien disparu de la circulation, mais nous avons réussi à la voir juste avant qu'elle ne sorte de la ville !

Enkidu regarde le soldat surpris et Gilgamesh met sa main sur sa tête, semblant désespéré. Je lâche un « Khh ! » qui ne semble pas plaire au garde. Il me regarde avec de grands yeux noirs et s'apprête à dire quelque chose, avant d'être stoppé par le fou rire de Gilgamesh.

- Mon... Mon Roi... ? , fait le garde, cherchant quelque chose à dire et surtout comprendre la situation.

Enkidu soupire gentiment mais Gilgamesh n'arrive pas à se retenir de rigoler d'avantage. Il met ses mains sur son ventre, tellement il a mal. Il pleure même de joie. Il a ses cheveux redressés sur sa tête et est habillé d'une manière bien vêtu. Je rougis légèrement en le voyant mais tente de reculer. Évidemment, je me fais arrêter par le soldat.

- C'est... C'est... bon... foutez-lui... la paix... , arrive à dire Gilgamesh, toujours dans son fou rire.

- C'est une des concubines du Roi. , explique Enkidu au soldat semblant perdu. J'avais cru comprendre qu'elle n'était pas... très bien élevé avant... , fait-il, le sourire aux lèvres.

- Co... Comment ça, sa concubine ?!?! m'écris-je, hors de moi. Je... Je n'avais jamais dit oui ! Et puis, maintenant, je n'ai plus aucun lien avec ce royaume !

Gilgamesh se calme et soupire, épuisé.

- Mais bien sûr... Je dois vous remercier, soldat. Vous avez réagi avant même que je ne dise quoi que ce soit. Bien. Maintenant, je crois que nous allons avoir besoin d'une petite discussion, ma petite con – cu – bi – ne ! , insiste-t-il sur le dernier mot.

Je lui lance un regard noir, énervée par ses propos. Depuis quand je suis sa concubine, hein ?! Il se fout de moi, hein ?!?! Il se lève de son trône et me fait signe de venir. Je lui lance un regard noir mais il ne fait que rigoler. Le soldat me donne un coup de lance dans mes fesses pour que je le suive.

En fin de compte, on m'a enlevée mes liens me retenant prisonnière et j'ai suivi Gilgamesh dans le château. Je garde tout du long ma capuche sur ma tête et tout le monde me regarde, surpris. En fin de compte, on arrive... dans la chambre de celui-ci. Il ferme la porte et s'assoit sur son lit. Il me fait signe d'approcher. Je m'approche délicatement mais celui-ci me prend mon bras et me plaque contre le lit, satisfait.

Effrayée sur le coup, sentant ce qui allait se passer et ce que je devais surtout pas faire, je le repousse.

- Gi... Gil ! Non ! Hors... Hors de ques... !!!

Il ne me laisse pas finir ma phrase en m'embrassant tout de suite. Je ne réagis pas sur le coup, surprise. Je tente tout de même de le repousser mais il est beaucoup trop fort pour moi et puis... ses baisers sont... chauds... L'excitation monte malgré moi et j'ouvre légèrement ma bouche, réclamant d'autres baisers ainsi que la langue de celui-ci. Excité lui aussi, il me donne d'autres baisers et fourre sa langue dans ma bouche. Je lui renvoie quelques baisers. Pourquoi... ? J'avais dis non... J'avais dis... qu'il ne fallait pas que ça se reproduise !!! Il faut que je m'arrête ! Et pourtant, mon corps ne me répondait pas.

J'enroule mes bras autour de son cou et lui renvoie tout ses baisers. Heureusement, j'ai réussi à revenir à moi-même : il a glissé ses mains vers mes fesses. Ça m'a fait revenir à moi et j'ai réussi à me dégager de son emprise.

Je me retrouve de l'autre côté du lit et Gilgamesh me regarde, surpris de ma réaction. Il grince des dents, ne comprenant pas.

- Pourquoi... ne veux tu pas être mienne... ? , fait-il, blessé.

Je mets ma main devant ma bouche, cachant mon excitation encore présente.

- Je... Je ne peux pas...

- Ne me ressort pas ce que tu as marqué dans la lettre ! , s'écrie-t-il. Ne me dit pas que c'est ces bêtises qui t'en empêche !

- Bien sûr que si !

Il ne dit rien, ne comprenant pas.

- Je... Je n'ai pas envi de vous perdre ! , fais-je, n'arrivant plus à cacher ma douleur. Je vous aime tous, ici ! Mais c'est justement parce que je vous aime qu'« Il » viendra pour tous vous tuer ! Il l'a toujours fait, et le continuera toujours ! Tant que je ne l'aurai pas tué, « Il » continuera sans relâche ! Tant que je ne serai pas à « lui », tant qu'« Il » vivra et tant que je vivrai ! Je ne veux plus voir quelqu'un d'autre mourir à cause de moi ! Plus personne... Plus personne ! Je ne peux pas t'aimer... Je n'en ai pas le droit !

- C'est justement en disant ce genre de bêtise que cet homme va continuer ! C'est tout ce qu'il souhaite !

- Peut être bien, mais... mais... mais... , j'éclate en sanglots et me renferme encore plus sur moi-même, souffrant tellement. Je... Tu ne me mérites pas ! Il y a pleins d'autres filles meilleurs que moi ! Je ne suis qu'un assassin ! Je ne fais que tuer des humains, sans cesse, par simple idée de vengeance ! Un jour, je pourrais peut être même te tuer ! Et si ce n'est pas moi qui le ferait, ce sera « Lui » ! Je ne veux pas te voir mourir ! Pourquoi... Pourquoi est-ce que je t'ai connu ?! Pourquoi... est-ce que je suis tombée amoureuse... de toi... ?

Gilgamesh m'écoute, ne semblant pas savoir comment réagir. Je m'effondre, souffrante, les larmes aux yeux. À ma grande surprise, il me prend dans ses bras. Énervée, je le repousse mais il me sert fort contre moi.

- Tu t'écoutes un peu, pauvre sotte ?! Jamais je ne pourrais te remplacer ! Tu es unique dans ton genre ! Comment pourrais-je remplacer la Princesse des Mondes, hein ?! Alors, comment veux-tu que je t'oublie ?! Comme tu sembles tant t'en vouloir, écoute un peu mes ordres, veux-tu ? Je t'ordonne de rester ici, dans ce château. Cet homme que tu as tant peur qu'il vienne tous nous tuer, tu n'as qu'à le tuer si cela te chante ! Je viendrai s'il le faut avec toi et Enkidu pensera la même chose que moi, je pense. Tu sais bien te battre, non ? Alors, tu n'auras qu'à tous nous protéger. Je te rappelles qu'on sait se battre, nous aussi. On en va pas mourir aussi facilement que ça, quand même ! Alors arrête de te casser la tête avec ça ! C'est un ordre, que tu le veuilles ou non... ma petite Mew...

Durant tout son discours, des larmes coulent le long de mes yeux.

- Pauvre... idiot...

Je me colle à lui. Je ne veux plus le laisser... Je ne veux pas le perdre... Je... Je... Faite... que je puisse vivre avec lui... Aussi longtemps que possible... Gilgamesh sourit et m'enlace. Je suppose qu'il ne veut pas aller trop vite et veut me laisser tranquille...

J'ai... J'ai pourtant... tellement envi... de sentir de nouveau... ses lèvres sur les miennes... Non. Je... Je...

Je me défais de son étreinte. Il me laisse sortir de celle-ci et me regarde, triste.

*

Gilgamesh

Je pense que c'est impossible. Son cœur semble avoir beaucoup trop souffert. Elle... Elle ne voudra pas de moi... Pourquoi... Je souffre autant... ? Pourquoi je m'emporte pour si peu ?! Elle s'enlève de mon étreinte. Je la laisse partir de celle-ci, impuissant. Oui... Elle ne veut pas de moi.

Je tourne la tête, blessé. Je ne peux rien faire d'autre... Plus rien... Une légère larme coule sur ma joue droite.

Je sens une main se poser délicatement sur cette joue et sécher la larme. Je me retourne surpris et Mew m'embrasse. Je ne sais pas comment réagir sur le coup. Elle enlève ses lèvres des miennes délicatement. Elle reste assise, en face de moi, les joues rouges, fuyant mon regard, gênée par son geste.

Je... Je... Elle... veut rester... ?

Je pose ma main droite sur sa joue et m'approche de son visage, la joie remontant. Elle me regarde, rouge puis me vole un baiser rapide. Elle... est excitée... ? Ses yeux sont mis-ouvert et elle a beaucoup de mal à respirer. Ne me dîtes pas que... depuis tout à l'heure, elle cache l'excitation qu'elle avait tout à l'heure ?! Elle se retient depuis tout à l'heure... ?!

Je la regarde des plus surpris puis souris, satisfait.

- Je vois... Tu essayais de retenir ta passion depuis tout à l'heure, c'est ça ?

Je pouffe de rire. Elle me regarde, gênée mais rapprochant sa tête, réclamant un autre baiser.

- Je vois que tu vas enfin suivre mes ordres... mon trésor.

Je la prends dans mes bras d'un seul coup et la sers contre moi, lui envoyant des baisers rapides, violents mais passionnels. Ne s'y attendant pas dans un premier temps, elle me les renvoie tous par la suite aussi rapidement que moi. Je fais durer certains plus longtemps et d'autre les raccourcis pour pouvoir la prendre par surprise. Parfois, c'est moi qui me fait avoir.

Au bout de quelques minutes, Mew glisse sa langue dans ma bouche. Je lâche un petit gémissement mais l'ayant entendu, elle cherche tout les moyens possibles pour en entendre de nouveau un. Je joue à son petit jeu et fais la même chose de mon côté. Je gagne beaucoup plus facilement qu'elle, mais perd pas mal de fois tout de même.

Au bout d'un moment, tout les deux épuisés, on s'arrête, un filet de salive pendouillant entre nos deux bouches légèrement éloignés. Je lui renvoie un autre baiser et la sers contre moi.

- Promets-moi... que tu ne me laisseras jamais... toute seule... , me fait-elle, s'accrochant à mon haut.

Je ne dis rien sur le coup, surpris de sa question.

- Promets-le moi...

- Je te le promets... , fais-je, souriant.

Elle me serre plus fort, heureuse et s'endort très rapidement derrière. Heureusement que j'ai réussi à me calmer... Encore un peu et je la déshabillais complètement ! Je jette un coup d'œil à celle en train de dormir sur moi. On dirait une enfant qui dort... près de quelqu'un de très important pour elle... Elle est... tellement mignonne ! Je tente de me calmer le plus que je le peux et m'allonge à mon tour. Bon, allez... moi aussi, je vais me reposer un peu... Après tout... après une nuit blanche, il faut bien que je me rattrape un peu !

Je m'endors quasiment tout de suite derrière.

*

???

Je regarde la scène de là où je suis grâce à un objet que j'ai construit. Elle dort avec le Roi d'Uruk, Gilgamesh. Je grince des dents. Pourquoi... aime-t-elle un autre que moi... ? Je ne vais pas réussir à tuer cet homme... je le sens... Dans ce cas... je vais tuer leur ami.

Grâce à un autre de mes objets, je vois un homme aux cheveux verts, à côté de la porte où se situe Mew et Gilgamesh. Je vais le tuer... pour que les deux souffrent ! Comme ça... j'arriverai à récupérer Mew, et elle deviendra enfin mienne ! Elle sera enfin à moi, moi qui est tué toute sa famille et son peuple, moi, Aku Himura !

J'éclate de rire, attendant avec impatience la suite des évènements.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top