Chapitre VIILa lettre


Mew

Pourquoi... Est-ce que je l'embrasse... ? J'ouvre délicatement mes yeux et je le vois, semblant heureux. Il m'embrasse et ouvre doucement ses yeux. Maintenant que j'y pense, je ne l'ai jamais réellement regardé... Ses yeux rouges si fermes et froids d'habitude sont doux. Des larmes coulent le long de mes joues et je continue de l'embrasser, refermant de nouveaux mes yeux.

Non... Je ne dois pas... Je ne dois pas faire ça ! Je ne peux pas... Je ne peux plus... Pas avec lui... Sinon, il... il...

Non. Je n'y arrive pas. Il me serre fort contre lui tout en continuant de m'embrasser. Je n'y arrive pas. C'est trop tard. Je continue de l'embrasser, ne voulant plus le lâcher malgré toutes les tentatives du monde. Gilgamesh glisse délicatement sa langue dans ma bouche et je gémis, ne m'y attendant pas. Malgré mes tentatives, je n'arrive pas à le stopper et me stopper moi-même. Je lui renvoie ses coups de langues et tous ses baisers.

Il ne faut pas... Il ne faut pas... Il ne faut pas !!!

Son corps est tellement chaud... Gilgamesh me laisse mes lèvres tranquilles et pose sa tête sur mon cou, l'embrassant délicatement. Il sent bon... Je ne me rends compte que maintenant qu'il est magnifique. Je n'avais fais que l'éviter depuis le début, mais... il est vraiment sublime... Il a des tatouages rouges sur son corps, des traits plus précisément. L'ensemble donne un résultat merveilleux. Son collier aussi est superbe : tout est en ors, des sortes de crocs mais plats. Je ne l'avais jamais aperçu... Pourtant, il l'a toujours sur lui... Ses boucles d'oreilles, de formes ovales et ressemblant beaucoup à de l'or (la couleur est celle-là, d'ailleurs) lui vont vraiment bien. Pourquoi... je ne m'étais pas rendue compte de ça plus tôt... ? Pourquoi est-ce que je l'ai évité jusqu'à présent... ?

Je m'agrippe à lui, mes larmes continuant de couler. Lui continue de m'embrasser. Il faut que je m'arrête là... Il ne faut pas que j'aille plus loin, sinon... Il... Il...

Gilgamesh glisse sa langue sur mon cou. Je gémis légèrement et m'accroche encore plus à lui, ne voulant pas qu'il parte.

Je ne veux plus être seule... Je ne veux plus... Perdre quelqu'un d'autre de chère à mes yeux... Alors... Pour... Pourquoi... Je continue... ?

À notre grande surprise, un homme arrive près de la chambre et appelle Gilgamesh.

- Sir ! Pardonnez-moi de vous déranger si tard, mais des hommes ont attaqué les frontières !

Gilgamesh soupire. Je recule d'un seul coup, gênée et descends du lit direct. Il me regarde surpris d'abord mais ferme les yeux.

- Et ces ennemis... Qu'en est-il d'eux ?

L'homme rentre et se met en position de soldat.

- Nous les avons tuer et avons fais prisonnier quelques uns.

- Alors... , fait Gilgamesh, agacé... Pourquoi être venu me déranger à une heure pareille ?!?! , s'écrie-t-il, hors de lui. Bande d'idiots ! Vous auriez pu m'en parler dès que je me serai levé, mais pourquoi me déranger maintenant, alors que j'étais des plus occupé ?!?!

Gilgamesh lançait un regard noir au pauvre garde. C'est étonnant d'ailleurs qu'il n'est reste que là... J'aurais pensé qu'il irait l'exécuter... Le garde me regarde, surpris que je sois là, et rougit.

- Veui... Veuillez-me pardonner, Sir ! Nous... Nous avons pensé important de vous prévenir, mais... je... Je ne savais pas que vous étiez occupé ! Pardonnez-moi !

Il s'incline, des plus troublés.

- C'est trop tard pour les excuses. Hors de ma vue !

- Ou... Oui !

Le garde part le plus vite qu'il le peux. Gilgamesh soupire et met sa main sur sa tête. Il tombe à la renverse sur le lit.

- Ahhhh... Je te jure... M'embêter pour ce genre de bêtises...

Il jette un œil dans ma direction mais je ne dis rien, perdue dans mes pensées. Est-ce que c'est « Lui »... ? Aurait-il compris que je suis ici ? Si oui... est-ce qu'il sait ce que je fais ici ? Nous aurait-il vu via des espions ?! Aurait-il vu ce que l'on vient de faire, à l'instant, avant que le garde n'arrive... ?! Je deviens blanche comme un linge. Non, ça ne peux pas être ça...

- ca... Jessica !

Je reviens à la réalité bien vite avec Gilgamesh qui s'était levé, était devant moi et m'appelait pour me sortir de mes pensées.

- Qu'est-ce que tu as, d'un seul coup ? Tu es bien pâle... Attends, je vais chercher un méde... !!!

J'attrape son bras, effrayée.

- Non ! Sur... Surtout pas... Pas de médecin... Je... Je vais très bien... C'est... C'est bon... Je vais juste... me reposer... C'est... C'est tout...

Il me regarde, surpris mais ne dit rien, ne comprenant pas. Je suis partie tout de suite après de sa chambre. Il a légèrement levé sa main mais ne m'a pas suivie. Je me suis enfuie dans ma chambre, en larmes. C'est... C'est forcément « Lui ». Il n'y a plus de doute. C'est sûr... Sûr et certains, même... Pourquoi.... Pourquoi... Pourquoi ?!?!

Je me mets dans mon lit et fonds en larmes. Je... Je ne peux plus... rester ici... Si... Si il me rattrape... C'est leur mort... Aussi bien pour la ville, Enkidu... que Gilgamesh... C'est leur mort, si je reste ici. Je... Je dois partir !

Je prépare des affaires avec difficulté. Je... Je n'ai pas envi e partir, mais en même temps, si je ne le fais pas... ils vont tous mourir.

Je pars avec la boule au ventre, après avoir laissé une lettre. Pardon, tout le monde... Je vous aime... Et c'est justement pour ça qu'il faut que je parte... Des larmes me montent au visage mais je les arrête et pars tout de suite après, le plus discrètement possible.

*

Enkidu

Qu'est-ce qui s'est passé ici ? Je me lève avec difficulté. Il fait encore nuit... Pourquoi j'ai entendu crié... ? Je sors de ma chambre et me dirige vers la chambre de Gilgamesh. Il n'est pas là... Étrange... J'aurais juré de l'avoir entendu crié de sa chambre... Mais... Où est-il... ? Je le cherche un peu partout et atterri très rapidement dans la chambre de Jessica.

- Gilgamesh... ? Mais qu'est-ce que tu fais dans sa chambre... ? Si elle apprend que tu étais là... ? Tiens ? Où est-elle ?

Je regarde à droite et à gauche. Je vois Gilgamesh tenir un papier dans sa main et le serrer très fort, énervé, semblant s'en vouloir et... des larmes coulant le long de ses yeux. Que... ?

*

Mew

Le jour s'est levé. Bon... Il n'y a pas de garde en train de garder les frontières... Je pense que Gilgamesh ne s'en est pas encore rendu compte.

Je me dirige vers la sortie de la ville, bien décidée à partir. Je me souviens de ce que j'ai marqué dans la lettre.

« Pardonnez-moi... Je sais que c'est bien rapide, mais... je dois partir. J'ai vécu de très bon moment à côté de vous, aussi bien le peuple d'Uruk qu'Enkidu... et toi, Gilgamesh.

J'ai toujours été très impoli à l'égard de vous tous, en particulier toi. Pourtant... ça ne fait pas parti de mes principes. Je pense que vous avez compris qui j'étais depuis un moment, mais... je tiens à vous le dire tout de même. Je suis en réalité Mew. Mew Fairy. La Princesse des Eldiaiciens. Celle qui vit depuis des centaines d'années, qui a vu son peuple, sa famille, mourir sous ses yeux. Celle qui tente de venger leur mort, en tuant ceux qui s'en sont pris à eux : les humains.

Avant, je vous adorais, vous, humains, mais après cet évènement tragique, j'ai commencé à vous détester. Pourtant... j'ai retrouvé cet amour pour vous, à vos côtés. C'est pour ça que je ne peux pas rester plus longtemps. Je risque de perdre cette haine qui est la seule chose aujourd'hui me permettant d'avancer et de survivre dans ce monde terrible et sans pitié.

Je dois avouer aussi qu'il y a une autre raison... Une personne et ses hommes me traquent... depuis que j'ai survécu à l'extermination de mon peuple... Tout vous expliquer serait trop long, alors, je vais être bref. L'homme en question m'aime plus que tout et ne veut pas me voir au main d'un autre. Il ne veut pas que j'ai de l'amitié avec qui que ce soit, autre que lui et ses hommes. Il ne veut pas non plus que j'aime un autre que lui.

Cette partie de la lettre est adressée à Gilgamesh, mais Enkidu, tu es autorisé à la lire, si ça te fait plaisir...

Gilgamesh... Je tiens à m'excuser sincèrement. Je... J'ai vraiment aimé le moment qu'on a passé ensemble, la nuit dernière... Ça fait bizarre, de le dire, mais bon... Je... Je crois que... j'ai commencé à éprouver des émotions pour toi... Plus forts que ceux avec Enkidu... Non pas parce que tu ressembles à celui qui était censé m'épouser, Daiki, mais... Je crois que je suis réellement tombée amoureuse de toi.

Seulement, je sais que ma place n'est pas à tes côtés. D'autres femmes, plus sûr que moi, plus douce que moi, plus aimante que moi et surtout plus pure que moi t'attendent. Si je devais rester... je n'apprécierai pas te voir avec d'autres femmes que moi. De plus, je risquerai de donner la mort de ton si paisible royaume. « Il » viendrait s'en prendre à toi et je ne supporterais pas te voir mourir de ma faute.

Alors... Pardonne-moi. Je t'aime sincèrement, et c'est pour ça, que je te demande de m'oublier. Trouve quelqu'un d'autre que moi, je te promets que tu vivrais beaucoup plus heureux ainsi.

Je vous aime très fort, vous tous, et vous remercie de m'avoir rouvert des sentiments que j'avais oublié longtemps, comme l'amitié, l'amour... Merci. Merci infiniment. Portez-vous bien et j'espère ne plus jamais vous revoir pour ne pas vous blesser, vous comme moi. »

J'espère qu'ils ne m'en voudront pas trop.

À ma grande surprise, alors que je traverse tranquillement la ville, je me fais entourée par des soldats, les lances en main. Merde ! Pourtant, j'ai ma capuche, alors comment on-t-il réussi à me reconnaître ?!?!

- Halte-là ! Vous êtes en état d'arrestation !

Je me mets en position défensive. Je ne me ferrai pas avoir. Désolée !

- Vous êtes arrêtés pour vol ! Rendez-vous bien gentiment !

- Hein... ? , fais-je, perdue.

Un homme m'assomme par derrière, profitant de mon moment de surprise. Et merde !!!

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top