[nda : la photo c'est le bel inconnu TheHellOfMyHead  et LolaW889  ;), bonne lecture !]

Lou

Il est exactement 04h53 et je n'arrive pas à m'endormir, je me place sur le côté et observe Cameron endormi, il paraît si paisible, alors que moi je me laisse tourmenter par tout ce qui arrive en ce moment.

J'ai vraiment cru que Maylis était morte et je n'arrive pas à effacer de ma mémoire, son expression faciale la dernière fois que je l'ai vu, elle avait l'air effrayée et apaisée à la fois, comme si elle était soulagé de nous voir. Je veux la sauver.

Aujourd'hui ça fait trois jours qu'elle est partie.

Nous avons commencé à récolter de l'argent, avec Maylis nous avions mis de l'argent de côté ensemble, environ vingt-sept milles dollars, c'est une partie de l'argent des courses et de l'argent que nous avons gagné en travaillant les étés. Mike a lui aussi donné un peu d'argent, enfin tout ce qu'il avait de côté, cinq milles dollars. Mathéo a ajouté toutes ses économies lui aussi, environ trente milles dollars, l'argent des courses, des trucs louches et ses parents blindés. Cameron a lui aussi ajouté de l'argent vingt-deux milles dollars. Je ne sais pas dans quoi ils traînent, mais ça leur rapporte un bon paquet de pognons. Heureusement et malheureusement pour Maylis. Le reste du groupe a lui aussi participé, donc Dylan, Andrew, Noah, Matthew et bien évidemment la grosse merde d'Adam ont donnés en tout quatre-vingt milles dollars de leur poche, Noah et Matthew ont décidés de mettre un peu moins que les autres, se sentant moins concernés...
Donc avec les économies de tout le monde nous avions au début : cent-soixante-quatre milles dollars.
Et il nous manquait encore trois-cent-trente-six milles dollars.

Pour les avoir, nous avons employé les moyens forts, Cameron et moi faisons des courses de rues dans les villes les plus proches, Mathéo et Andrew ont commencés les combats de boxes illégaux, on a voulu qu'Adam devienne escorte-boy car ça rapporte un bon paquet d'argent mais il n'a pas voulu... il sert vraiment à rien. Noah est parti faire un marché avec un vieil ami à lui, il était censé rentrer aujourd'hui mais il n'est toujours pas revenu. Dylan fait des paris en ligne, ça paraît bête dit comme ça mais il gère de fou. Matthew lui c'est celui qui gère l'argent et qui dit qui doit faire quoi.

Au bout de deux jours, nous avons réussi à récolter une somme totale de : quatre-vingt-quinze milles dollars, ce n'est pas suffisant mais nous faisons de notre mieux, avec Cameron nous enchaînons les heures de routes, Mathéo et Andrew rentrent un peu plus dévisagés chaque jours, Dylan est scotché à son écran jour et nuit et Adam demande de l'argent à ses parents.
Il nous manque encore deux-cent-quarante-un milles dollars, et un jour au conteur.

Je ne veux pas être pessimiste mais là, c'est presque sûr qu'on aura pas le compte demain... Sauf si Noah vient nous sauver.

Je me redresse dans le lit et décide de me lever, je n'arriverai pas à dormir, c'est peine perdue. Je quitte la chambre, laissant Cameron dormir paisiblement, je descends pour rejoindre le salon. Arrivé en bas, je retrouve Dylan toujours les yeux rivés sur son écran, je le salue d'un geste de la main et pars m'affaler sur le canapé, un petit carnet est posé sur la table, c'est l'écriture de Matthew, même si je sais que rien n'a changé depuis la dernière fois que je l'ai lu, je le prends entre mes doigts et refais le compte, comme si par magies des milliers de dollars si étaient ajoutés. Mais rien. Je jette le carnet sur la table basse et souffle en m'enfonçant dans les coussins du canapé.

J'entends la porte d'entrée s'ouvrir, je me retourne brusquement et aperçois, Adam, Andrew et Mathéo rentrer. Ils ont tous les trois l'air épuisés, les phalanges ensanglantées et le visage boursouflé ils avancent avec difficultés, Andrew et Adam montent directement à l'étage tandis que Mathéo s'approche de moi, fouillant dans les poches de son jogging, il s'assoit à côté de moi sous mon regard plein de pitié.

- Tiens, me dit-il en me tendant deux liasses de billets.

Je les attrape et commence à compter, encore trente milles dollars en plus, tout cet argent donne envie, nous avons trouvé plus de la moitié de l'argent, mais est-ce que ça va suffire ?

- Il y a combien ? Demande Mathéo.

- Trente milles dollars et des brouettes... tu penses qu'on va arriver à avoir tout l'argent ? Je demande les yeux pleins de larmes.

Il hésite à répondre et finit par dire :
- Je ferai tout mon possible pour que Maylis puisse rentrer, mais il nous reste plus qu'à prier pour que Noah ait réussi à négocier.

Il se lève en laissant s'échapper un gémissement de douleur et part en direction de la cuisine chercher une bouteille d'alcool, il me fait un fin sourire et monte dans sa chambre.

Est-ce Maylis voudra les revoir après tout cela ?
Est-ce Maylis va bien ?
Je m'inquiète tellement pour elle, je pourrai en mourir, elle est seule, je ne sais où, détruite et apeurée.

Maylis

10h32.

Je vais beaucoup mieux, mes blessures ont biens cicatrisées et mes hématomes s'en vont petit à petit, mes angoisses se sont peu à peu évaporées et même si je ne me sens pas bien dans cette petite pièce froide, mon état mental c'est amélioré ces deux derniers jours, surtout que ce soir, c'est le grand soir, je vais revoir les gens que j'aime, je n'ai finalement pas rejoins les « autres » comme les appelle Maccini, ma santé ne devait pas être assez bonne pour me mêler à d'autres personnes.

Chaque jour, Alec, celui qui me soigne vient me rendre visite et m'aide à me sentir mieux, il est gentil avec moi, c'est la seule personne que je vois et ça me va très bien. D'ailleurs il ne devrait pas tarder à arriver, ces derniers jours nous avons commencé à vraiment parler, au début je me méfiais beaucoup trop de lui, et même si je me méfie toujours de lui, nous discutons un peu. Ça fait du bien de pouvoir parler avec une personne à peu près stable et normale.

La porte grince, je souris pensant voir entrer Alec, mais non, je vois un homme grand et costaud entrer dans la pièce, son visage est ferme, ses yeux bleus claires sont plissés et ses sourcils épais sont froncés, il me regarde de haut en bas et me fait un signe de tête en direction de la porte.

- Dehors. Dit-il fermement avec l'accent espagnol.

J'acquiesce et sors, lorsque je rejoins le couloir, Ethan se tient fasse à moi.
J'ai appris que depuis le début il travaille pour Maccini et qu'il est venu me parler uniquement pour le boulot et recueillir le plus d'informations possible sur Cameron et Mathéo.
Je le snobe et suis le grand gaillard qui est venu me chercher.

Après être monté au second étage, l'homme s'arrête et se retourne vers moi.

- Troisième porte à gauche.

Je chuchote un petit « d'accord » et avance dans le long couloir, plusieurs tableaux sont accrochés sur les murs, des tableaux d'hommes se serrant la main, d'autres contiennent des papiers officiels de contrat. Une fois que je suis devant la porte qui m'a été indiqué je donne trois petits coups contre la porte en bois.

- Entrez ! J'entends crier de l'autre côté.

J'enfonce la poignée et plonge dans un immense bureau plutôt sombre.

- Ah, c'est vous, venez vous installer. Me dit Maccini.

Un petit bonjour, n'aurait pas été de refus, mais je ne commente pas, je ne suis pas folle non plus, je lui souris en serrant les dents et viens m'installer face à lui.

- J'ai demandé à vous faire monter pour prendre un peu de vos nouvelles.

- Je vais mieux, merci. Dis-je simplement.

Je ne vais pas lui détailler tous les problèmes que j'ai pu rencontrer depuis mon arrivé, le problème principal : comment je fais pour aller au toilette pendant la nuit ? C'est un problème majeur.

- Vous m'écoutez ? Me demande Maccini me sortant de mes pensées.

Merde. J'étais en train de penser à mes toilettes...

- Vous pouvez répéter s'il vous plaît ? Je demande peu assuré.

- À quoi pensiez-vous ? Demande-t-il sur les nerfs.

Je me vois mal lui dire que je songeais à mes toilettes car je pense que ça ne lui plaira pas...

- À mes amis, je me demandais s'ils avaient réussis à récolter la somme totale que vous leur avez demandé.

- Bien, je l'espère pour vous.

Je déglutis et avale avec difficulté ma salive.
Il croise ses mains sur son bureau et me fixe durant d'interminables secondes, je n'ose ni bouger ni prononcer un mot.

- Vous savez ce qui vous attend ce soir... si vos amis n'ont pas la somme attendu vous resterez avec nous.

J'hoche la tête pour lui indiquer que j'ai bien compris.

- Bien.

****

23h30, sur le parking de l'hôpital.

Le trajet est vite passé, nous sommes bien arrivé au lieu du rendez-vous et pour le moment on m'a obligé à rester dans la voiture, ça doit faire vingt bonnes minutes que j'attends, impatiente. Alors que je commence à me demander s'ils ne m'ont pas oublié, un homme vient me chercher, toujours des hommes, il n'y a donc pas de femmes dans ce genre « d'entreprise » ? Je quitte la voiture sous mes interrogations qui n'intéresse personne.

Vu que je ne boîte plus, je marche vite, je cours presque, je vois mes amis, Lou, Cameron, Mathéo, Dylan, Andrew, Noah, Matthew et Adam, tous sont alignés face à moi, prise d'un élan, je m'avance vers eux, je veux les enlacer leur dire à quel point je les aime, pas Adam mais les autres oui, mais une main s'enroulant autour de mon poignet me stop net, bon, les embrassades ce n'est pas pour maintenant.

Je regarde Lou, elle a l'air complètement épuisé, des cernes se sont placés sous ses petits yeux marrons, ses cheveux sont légèrement en batailles mais elle a l'air soulagé de me voir.
Mon regard cherche instantanément Mathéo, mon beau brun ténébreux, lorsque mes yeux trouve son visage, je me redis, pas qu'il soit moche, mais un peu quand même en ce moment même, son visage est gonflé et des cicatrices se dessinent un peu partout sur son visage, sur ses tempes, sous son œil droit et sa lèvre inférieur est légèrement gonflée, ses mains sont sèches et abîmées.
Moi qui ai douté d'eux, ça me donne envie de pleurer de les voir dans cet état, pour moi.

- Maintenant que les retrouvailles sont faites, mon argent. Dit sèchement Maccini.

C'est Matthew qui s'avance vers nous, une mallette noire à la main, et se sont les hommes de mains qui viennent la récupérer afin que Matthew ne s'approche pas trop de Maccini. Une fois la mallette récupérée, deux hommes s'éloignent, sûrement pour recompter la somme, ça va le faire !
Je sers mes doigts entre eux pour ne pas trop montrer mon anxiété, je veux retrouver mon petit nie douillet, en étant loin de ces personnes je me suis rendu compte que je les aimais, Lou je le savais déjà c'est mon première amour, mais Mathéo m'a manqué, je sais qu'il est bête parfois mais j'ai craqué pour lui, je le sais. Cependant c'est aussi à cause d'eux si aujourd'hui je me retrouve ici, à avoir des problèmes où je n'ai rien fait, au mauvais endroit au mauvais moment, tout simplement, ils ont intérêt à m'expliquer toutes leurs magouilles.
J'entends des pas provenant de derrière moi, je me retourne et vois les deux hommes revenir.

- Il y a bien la somme totale. Dit simplement l'un d'eux.

Un énorme poids quitte ma poitrine, je souffle soulagé.

- Félicitations ! Dit Maccini en applaudissant.

C'est limite s'il rigole, qu'est-ce qui se passe ? Il est en train de se moquer de nous ? Je le regarde ne comprenant plus ce qui est en train de se passer.

Maccini se tourne vers moi et me dit :
- À toi de choisir, tu choisis une des personnes qui est ici présente pour qu'elle parte avec moi et tu peux partir ou tu restes avec moi et tes amis peuvent repartir sain et sauf.

Non. Ce n'est pas possible. Ça ne faisait pas parti du marché.
Ma vie est un réel cauchemar, je sens des larmes me monter aux yeux, je ne pourrai jamais faire un choix, ma respiration est saccadée, décider pour quelqu'un d'autre, j'ai dû mal à respirer comme si on était en train de m'étrangler, je ne peux pas choisir.

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Hi ! Vous allez bien ?
Alors ce chapitre, vous en avez pensé quoi ?

Heureux qu'ils aient réussis à récolter la somme totale ?
Vous vous y attendez au retournement de situation ?
Quel choix va prendre Maylis ?

Merci pour tout et à bientôt pour le prochain chapitre !