7 ~ Code 4830
Nerveuse d'arriver en retard, c'est avec une trentaine de minutes d'avance que je me présente à Pak'N'Save le lendemain matin. Bien évidemment, il n'y a personne dans les environs, seuls quelques hommes que j'imagine être des sans-abris, déambulent dans la rue principale avant de venir se coucher sur une paillasse disposée à l'arrache derrière les poubelles du magasin.
Finalement je me sens idiote d'avoir refusé la proposition de Calum, ce dernier aillant voulu m'inviter à prendre un café avant de commencer les cours. Au lieu de ça je me retrouve plantée devant le magasin, passant pour la fayote de première.
«- Eh la schtroumpfette ! –Beugle un des hommes au sol, un large sourire aux lèvres- Eh oh toi là ! »
Je déglutis et redresse un peu plus mon écharpe poufsouffle contre mes joues, faisant mine de m'en aller en direction de l'Océan pour éviter d'avoir à échanger avec ces hommes. Peut-être ne me veulent-ils aucun mal, mais je ne suis pas rassurée, mon pouls s'accélère alors que je suis obligée de passer devant eux, un des hommes se redressant au même moment.
«- T'as pas une cigarette ma jolie ?
-Non désolée –Dis-je en perdant mon sang froid-
-Eh pourquoi tu trembles comme ça ? T'as peur ?
-Non je... J'ai un peu froid.
-Ah j'comprends ça ! –Il rit, m'offrant l'écœurante vision de ses dents jaunes de crasse- Il fait toujours froid ici !
-A Wellington ? –Je demande faisant mine d'entamer une conversation polie-
-Non ici –Il montre le magasin d'un signe de tête- On dort souvent là le soir et chaque fois on s'dit qu'on f'rait mieux de s'trouver un autre coin ! Mais y a que là qu'on n'est pas chassés.
-Je vois –Dis-je avec un faux sourire- Eh bien je vais y aller, passez une bonne journée.
-T'vas où ? –Demande le second, se redressant à son tour-
-Tu travailles ici non ? –Demande le premier, s'approchant de moi alors que je m'écarte-
-Je non.. J'allais –Je fixe le chemin vers l'océan avant de tourner la tête en direction de l'appartement de Calum- J..
-T'as l'air perdue, t'es pas d'ici.
-Elle a un accent bizarre –Sourit le second-
-Tu sais pas où t'es tombée ma jolie –S'amuse le premier alors que je m'empresse de descendre vers l'océan- Eh reviens miss ! Le fantôme de la forêt va te dévorer ! »
Je ne me retourne pas et accélère alors que je m'enfonce dans la petite forêt, suivant de tête le chemin que j'avais emprunté avec Calum. La brume du matin provenant de l'océan commence à remonter, donnant au sol un aspect laiteux, le chemin disparaissant derrière les épaisses trainées blanches. Vais-je dans la bonne direction ? Je ne vois plus mon chemin et même mes creepers sont englouties par la masse blanche qui flotte vers les hauteurs. Je lève la tête et observe la cime des arbres tout juste éclairée par la lumière de l'aurore qui projette des ombres bleutés et froides à mon niveau.
Je resserre mon écharpe en murmurant quelques phrases pour me rassurer avant d'avancer à nouveau d'un pas hésitant, levant mes pieds assez haut pour qu'ils dépassent de la brume et vérifier qu'ils sont toujours là.
Je ne me souviens pas être passé par là avec Calum.
« -Eh miss ! »
Je manque de vomir et me tourne vivement, le cœur affolé, lorsque mon visage fait face à celui de Michael Clifford, ses cheveux rouges apportant un peu de chaleur à cette atmosphère glaciale. Ses joues rondes sont légèrement rosies par le froid et une fois à ma hauteur, il me tend sa main que je serre avec ferveur. Je me sens mieux.
«- Je t'ai vu descendre –Sourit-il- Je suis sorti pour faire taire les sans-abris et pour voir qui est-ce qu'ils embêtaient de si bon matin. Ils ne t'ont rien fait ?
-N... Non –Dis-je d'une voix que j'essaye de garder stable-
-Tu pensais venir en avance j'imagine ? –Il sourit-
-Oui mais tout était fermé...
-Latoya ne t'a pas donné le code ? –Il enfouit ses mains dans ses poches- Le magasin n'ouvre qu'à 9 heures et demie mais pour le personnel il y a une porte de service, avec un code. Ça te permet de te mettre au chaud le matin, si jamais t'as pas d'autre choix que de venir plus tôt. Viens je vais te montrer. »
Je n'oppose aucune résistance et le suis avec précaution, n'hésitant pas à rester un minimum derrière lui lorsque nous refaisons surface au niveau du magasin. Les hommes sont encore là, ils boivent à en vomir et un frisson de dégout me parcoure lorsque l'un d'entre eux me fixe en rigolant.
«- Il ne te feront rien si je suis avec toi.
-Et si je ne suis pas avec toi ?
-Tu demanderas à Ashton, il les connait que trop bien. »
Il sourit en coin et tourne à gauche avant les poubelles, prenant un petit chemin qui mène à une porte imbriquée dans ce que j'imagine être la réserve. Juste à côté se trouve un petit boitier sur lequel Michael tape le code 4830, faisant s'ouvrir la porte dans un grésillement à peine audible. Ca change du rideau de fer en tout cas.
« -Note-toi le code quelque part, on ne sait jamais.
-Merci –Dis-je en le rentrant dans mon téléphone- Il y a toujours du personnel avant l'ouverture j'imagine ?
-Tu veux dire est-ce que nous fonctionnons comme la France ? –Je fais oui de la tête- Eh bien de ce que j'en ai vu, oui. Le personnel responsable du rayonnage est toujours là en premier pour remplir les stocks, mon père et moi sommes simplement tenus de vérifier que tout se déroule bien et que le magasin ouvre à l'heure.
-Bien –Dis-je en observant encore une fois la grandeur de la réserve- Est-ce qu'il y a déjà eu des accidents ?
-Quelques-uns mais heureusement rien de fâcheux. Tu as peur ?
-Je trouve ça tellement grand, démesuré.
-Nous avons besoin d'avoir un maximum de produit. Surtout avant la période des pluies. Beaucoup de personnes se retrouvent souvent coupées du monde alors elles font des réserves, pour tenir la semaine.
-Coupées du monde ? Tu veux dire qu'ils n'ont plus accès à rien du tout ?
-Non –Il sourit- C'est plutôt fou et tu auras peut-être la chance de voir ça par toi-même, mais par endroit, l'Océan fait tellement gonfler les rivières et les cours d'eau que ça provoque de grandes inondations. Nous sommes sur une sorte d'ile, beaucoup d'habitations sont en hauteur, mais du coup, ils ne peuvent plus sortir jusqu'à l'évacuation des eaux.
-Ca a l'air plutôt fou en effet.
-De ce que j'ai compris tu habites dans les appartements qui surplombent Pak'N'Save ? Cette zone n'est jamais touchée, pas même le magasin. Nous sommes sur une sorte de colline, ça nous protège. Mais je pense que tu pourras voir les dégâts depuis ta fenêtre. Bref tout ça pour t'expliquer le pourquoi de tout ce stock. Généralement nous en avons un peu moins –Il sourit et m'observe un instant- Tu as déjeuné ?
-Un petit peu pourquoi ?
-Je voulais te proposer d'aller boire un café vu qu'il nous reste une bonne vingtaine de minutes avant que le magasin n'ouvre. J'en connais un situé juste à côté de l'océan, enfin si ça te dit ? »
Je réfléchi un court instant avant d'accepter. A vrai dire que pourrais-je bien faire toute seule ici pendant vingt minutes? Il me rend un sourire satisfait avant d'aller récupérer sa veste de smoking duquel il sort un paquet de cigarettes. Il en sort une d'un geste expert avant de me tendre le paquet. J'ai arrêté de fumer il y a quelques années, à la demande de Théodore, mais je dois bien avouer qu'après ce petit moment de panique, un peu de nicotine n'est pas de refus. Je l'attrape entre mes doigts frigorifiés et le remercie lorsqu'il ouvre la porte sur Ashton.
Je fais un léger bond en arrière sous la surprise et l'observe qui ne vacille pas. Il jette son mégot devant l'entrée et ne retire ni sa capuche ni ses écouteurs en passant devant nous.
«- Ashton le magasin n'est pas une putain de poubelle ! –Scande Michael alors qu'Ashton se tourne vers nous, ses yeux noisettes fixant les miens avant de dévier jusqu'à ceux de son supérieur- Ton mégot ! »
Il ronchonne des paroles inaudibles avant de revenir sur ses pas et de récupérer son mégot qu'il jette dans le grand cendrier réservé à cet effet. Durant ce court instant je n'ouvre pas la bouche, mes lèvres fermement appuyées sur ma cigarette comme si j'avais peur de la perdre devant le bouclé, ce dernier me lançant un énième regard mauvais.
«- Tu veux ma photo ? –Lâche-t-il alors que mes yeux s'ouvrent sous la surprise-
-Viens Alésia, on ne fait que perdre du temps. »
Michael attrape fermement mon bras et m'attire à l'extérieur alors que je marche volontairement sur le pied d'Ashton. Fort heureusement la porte de service se ferme directement derrière nous, empêchant le bouclé de se jeter sur moi pour m'étrangler. Mes mains tremblent à nouveau et malgré tout je reste surprise de son agressivité matinale. Est-il comme ça à longueur de journée ? Je me demande si la caissière d'hier, Shauna, apprécie ce trait de caractère ou bien si il agit différemment avec elle. Prise dans mes pensées je ne remarque pas Michael qui approche son briquet de mon visage, me faisant sursauter.
«- Tu avais l'air ailleurs –Dit-il en crachant un nuage de fumée au-dessus de ma tête- Tu me tends ta cigarette ? »
Je le laisse l'allumer et le remercie d'un signe de tête, inspirant à grandes bouffées le tabac qui semble inonder mon être tout entier. Je dois avouer que ça me manquait énormément. Je tire quelques taffes avant de suivre Michael en direction du petit café. Ce dernier est bel et bien situé face à l'océan et c'est en terrasse qu'on nous fait nous asseoir, le soleil venant chatouiller mon visage encore marqué par la fraicheur.
«- Alors, parle-moi un peu de toi Miss, quel âge as-tu ? Comment ça se fait que tu sois venu jusqu'ici pour trouver du boulot ? Bref, j'aimerais que tu m'en dises plus sur toi –Dit-il en aspirant et recrachant un jet de fumée blanche-
-Eh bien je viens d'avoir 22 ans, je prépare mes études en photographie et c'est p...
-En photographie ? Tiens donc, j'en connais un autre qui fait de la photo –Il sourit en coin- Mais c'est impoli de ma part de te couper, continue j'en t'en prie.
-Euh je... Je suis venu ici pour trouver du travail et justement me payer ces études car en France je n'ai pas trouvé de travail.
-Tu as 22 ans et tu commences seulement les études ?
-Pas vraiment, lorsque j'ai eu 18 ans j'ai commencé des études en littérature mais ça ne m'a pas plus, j'ai fais deux ans puis j'ai arrêté de venir en cours, passant ma troisième année chez moi à m'occuper de mon petit cousin plutôt que sur les bancs de la Fac. Ca ne me plaisait pas vraiment, j'avais un peu choisit cette filière par défaut et à l'époque la photo était plus un passe-temps pour moi, plutôt qu'un métier stable.
-Qu'est-ce qui t'a donné envie d'en faire ton métier ?
-Mon petit cousin –Dis-je timidement-
-Il doit être important à tes yeux pour qu'il t'ai donné envie d'envisager un métier comme celui-ci.
-Je l'aime plus que tout –Dis-je en écrasant ma cigarette dans le cendrier, remerciant le serveur qui nous apporte deux grandes tasses, un café pour Michael et un chocolat pour moi-
-Et donc, pourquoi la Nouvelle-Zélande ?
-J'ai un ami d'enfance qui vit ici, il m'a proposé de m'héberger.
-Qui est-ce ? Je le connais peut-être si il a ton âge.
-Calum Hood.
-Ah –Il souffle sa fumée une dernière fois, cachant son demi-sourire dans le même temps-
-Tu le connais ?
-Qui ne connait pas Calum Hood, premier de sa promo en chimie si je ne m'abuse. Ce n'est pas donné à tout le monde et même si je trouve ça un peu étrange, je ne peux que le saluer. Entre premiers de promo, on ne peut que bien s'entendre –Il sourit et écrase sa cigarette- Donc tu vis chez lui, c'est une bonne nouvelle, je suis sûr que tu seras bien entourée dans ce cas.
-Je n'en doute pas, Calum est mon meilleur ami depuis l'école primaire. Je n'ai pas hésité une seconde quand il m'a proposé de venir ici.
-Tu le remercieras de ma part, grâce à lui nous avons une nouvelle employée dynamique et qui semble dévouée qui plus est.
-Ne va pas trop vite, je n'ai pas encore été formée et ton père m'a déjà reprochée de ne pas parler beaucoup. Je vais peut-être vous décevoir.
-C'était assez ridicule de sa part en sachant qu'il y a pire que toi parmi les caissières. Mais je me fie à mon instinct, tu conviendras pour ce poste –Il boit quelques gorgées de son café avant de m'observer du coin de l'œil-
-Et toi... Je sais que tu es premier en Marketing mais ça veut dire que tu passes des journées en cours et au magasin ?
-Oui j'alterne, comme je suis premier j'ai le droit à quelques avantages comme louper des cours qui ne me concernent pas ou que j'ai déjà acquis. C'est assez pratique comme ça je suis à la fois la technique et la pratique et je pense que c'est ce qui me permet d'avoir un bon niveau. Il me semble que de mes camarades je sois le seul à avoir un vrai travail à côté des cours.
-C'est vrai que tu pars gagnant. Mais quand tu auras fini tes études, tu travailleras à Pak'N'Save ?
-Oh que non ! Ce merdier appartient à mon père –Il rit délicatement et je ne peux m'empêcher de le trouver attirant en cet instant même- J'aimerais avoir mon propre magasin un jour. D'ailleurs, peut-être que si d'ici là nous gardons contact, tu pourrais venir y travailler ? Nous avons toujours besoin de photographes dans les entreprises.
-Je ne suis pas très douée –Dis-je les joues rouges alors que son regard me rend étonnement faible-
-Tu me montreras ça, je suis curieux. »
Je fais un petit oui de la tête avant de poser mon regard ailleurs que sur lui. Ses yeux clairs me surprennent. Il est imposant. Ce n'est pas méchant, rien de grossier là-dedans, seulement il dégage une certaine assurance qui le rend vraiment... Séduisant. Je déglutis et fais comme si je n'avais jamais pensé ça, reportant mon attention sur le plus important, ma formation. Je dois tout donner, rentrer fière de moi et sourire à Calum, puis sourire à Théo.
Et peut-être même à Michael.
*
C'est cinq minutes avant l'ouverture du magasin que nous quittons le café, Michael ayant insisté pour payer alors que je m'apprêtais à le faire. De toute façon je ne pense pas que j'aurais insisté, il n'a pas l'air d'être le genre de garçon à qui on peut dire non facilement. Même si il a un visage enfantin et des manières attentionnées, je ne dois pas perdre de vue le fait qu'il est numéro un en Marketing. On est toujours inférieur à ces gens-là, en quelque sorte.
Alors que je me dirige vers la porte de service, je vois que Michael lui ne me suis pas.
« -Je vais passer un petit peu au Campus, voir mon emploi du temps à venir. On se verra peut-être tout à l'heure, que tu puisses me dire comment s'est passée ta formation.
-D'accord –Dis-je avec un sourire amical- Passe une bonne matinée alors.
-Oh moi ça ira, c'est toi surtout, bon courage. Je sais que tu seras à la hauteur Miss Stuart. »
Il me fait un clin d'œil qui automatiquement fait grimper le rouge jusqu'à mes joues et je dois me précipiter vers la porte pour ne pas être plus longtemps exposée à son charisme. C'est fou tout de même, cette aisance qu'il a à déstabiliser avec un simple sourire. Je déglutis et remets mes quelques mèches en place avant de composer le code et d'ouvrir la porte.
Sauf qu'elle ne s'ouvre pas.
Je reviens sur mes pas et m'apprête à appeler Michael, sauf qu'il n'y a plus personne. J'ouvre mon téléphone et observe le code que j'avais pourtant tapé à l'instant. 4830.
Toujours rien.
Je déglutis et sens mon pouls s'accélérer alors que je tape encore une fois le code. Je ne comprends pas. J'ai pourtant tout bien fait et même Michael m'a confirmé que j'avais entré les bons numéros sur mon téléphone. Alors pourquoi ça ne marche pas ? Ma panique commence à augmenter à mesure que je vois le temps défiler. J'étais partie en avance mais finalement j'allais être en retard.
D'épaisses larmes de stress montent à mes yeux et je regrette de ne plus me sentir aussi euphorique qu'au moment où Michael m'avait regardé. Je me sens seule à présent et n'ai pas d'autre moyen que de frapper contre la porte. Je ne veux pas avoir à passer par l'entrée des clients, je ne veux pas avoir une remarque pour mon premier jour.
Je tape un peu plus fort contre la porte lorsque celle-ci s'ouvre à la volée, atterrissant en plein dans mon visage.
« -T'as pas un peu fini de frapper putain ? –S'énerve une voix que je reconnais comme étant celle d'Ashton- Oh j'ai abimé ton joli petit visage ? Tu demanderas à Michael de t'aider.
-Dégage espèce de... -Je commence à le pousser pour entrer mais ce dernier m'en empêche-
-Vas-y fini ta phrase pour voir ?
-Merde Ashton je vais être en retard !
-C'est pas vraiment mon problème ça –Je grogne et l'écarte de la porte d'un geste- Poufsouffle ? C'est une blague ?
-Je t'emmerde –Dis-je les dents serrées sans daigner me tourner vers lui-
-Poufsouffle c'est pour les autistes et les mongoliens, les Serpentard ont plus de classe et de dignité. Mais j'imagine que tu ne comprends pas ces choses-là. »
Mon sang ne fait qu'un tour et si je n'avais pas vu Monsieur Clifford apparaitre au détour de la réserve, j'aurais sûrement foncé sur Ashton pour lui mettre un coup de poing magistral. Qu'il se soit moqué des personnes autistes avec une telle ingratitude me donne envie de vomir et je m'empresse de quitter la réserve avant de commettre un meurtre, sentant les larmes de colère me submerger.
Avant j'étais comme lui. Trouvant ça facile de me moquer des personnes invalides, me disant que ça n'arrivait qu'aux autres et que ce n'était pas mon problème tant que moi j'allais bien.
Puis Théo est né.
Ca n'arrive pas qu'aux autres et c'est lorsqu'on s'y trouve confronté qu'on déchante totalement. J'aimerais bien l'y voir cet enfoiré.
Je serre les poings autour de mon écharpe, ressentant la présence de mon petit cousin en cet instant où je me sens si seule. Je lui ai promis de toujours sourire, au moins de sourire pour nous deux. Alors je ravale mes larmes et me dirige jusqu'aux caisses d'un pas décidé, trouvant Latoya dans le local.
«- Ah Miss Stuart vous êtes là, ravie de vous voir. Etes-vous prête pour la formation ? Ermione sera là d'une minute à l'autre.
-Tout à fait, je pense que ça devrait bien se passer.
-Je vous le souhaite. Au fait ! Je voulais vous demander, sur la feuille des renseignements vous avez noté quelque chose qui n'avait pas lieu d'être.
-Ah ? Qu'est-ce que c'était ? –Je demande en l'observant qui tire mon papier d'un dossier-
-A la fin, vous avez écrit, les serpents. De quoi parliez-vous ? D'une allergie ? »
Je m'apprête à répondre bêtement que j'ai simplement répondu à la question posée lorsque je remarque avec stupeur qu'il n'y a rien devant ma réponse. Pas l'ombre d'une question. C'est comme si j'avais écrit le mot serpent dans le vide.
Pourtant, il y avait bien une question..
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