Chapitre 6 : René


 Elle est là, à me sourire et je me sens paumé. J'ai l'impression qu'elle n'a pas très bien compris quand je lui ai dit qu'on devait laisser faire le temps et voir où ça nous mène. Je ne me suis pas engagé dans quoi que ce soit, mais je ne relève pas. Je la laisse croire à cette idylle inexistante, et puis qui sait, avoir une copine à disposition peut avoir certains avantages. En la regardant, assise ainsi devant moi, je me délecte du moment où je pourrai enfin la faire mienne. Mais pour que ce moment arrive, je vais devoir la jouer différemment, plus finement.

Mon pote est toujours dans sa cuisine à surveiller ce que nous faisons. Je décide donc de m'amuser un peu. Je tire Sophia sur moi et l'embrasse passionnément. Si tout ça ne tenait qu'à moi, je la prendrais ici et maintenant mais je dois me contenir.

Elle se laisse faire, ce que j'apprécie. Je pourrai sûrement en faire ce que je veux, une fois qu'elle sera accro à moi. Cette pensée m'excite un peu plus, et ma queue me fait mal, serrée dans mon jean. Elle le sent et se repositionne en se frottant à moi. Cette fille n'est peut-être pas si prude que ça finalement. Je ne compte pas pour autant arrêter de voir d'autres filles. « J'ai besoin de bien plus qu'un tripotage façon ado pour me combler » me dis-je, tout en lui caressant les fesses.

Je jette un coup d'œil à Markos, qui a détourné le regard et fais je ne sais quoi dans la cuisine. J'en profite donc pour tester Sophia. Maintenant qu'elle nous croit en couple, elle se laissera sûrement faire. Elle me laisse la toucher bien plus qu'hier soir.

Je ne comprendrai jamais ces filles qui font comme si elles n'avaient aucune envie, comme si jamais elles ne céderaient à nos avances. Et pourtant dès l'instant où on leur dit « Allez bébé on est ensemble » elles se lâchent et disent « oui » tout de suite. Alors que je défais le bouton de son jean, elle stoppe ma main et descend de moi. « Eh merde ! » pesté-je intérieurement. Je savais que j'y allais sûrement trop vite, mais comme on dit, qui ne tente rien, n'a rien.

Elle lève les yeux, regarde Markos toujours de dos, et me le désigne. « Finalement je n'allais peut-être pas trop vite, il y a juste quelqu'un d'autre et elle ne veut pas trahir sa réputation de petite sainte » me dis-je avec soulagement. Je lui fais un clin d'œil et la tire de nouveau sur moi. Elle se laisse faire, une fois proche de ma bouche, je lui chuchote :

— Ce n'est que partie remise, ma belle.

Elle sourit et se relève. Je ne sais pas si je vais avoir du mal à la mettre dans mon lit, mais je pense que je vais bien m'amuser avec elle. Son téléphone sonne et elle décroche aussitôt, je la regarde s'éloigner alors que je bande comme un con, tout seul assis sur le canapé. Elle revient précipitamment alors qu'elle est toujours en ligne, me souffle « Demande mon numéro à Markos, je dois y aller. Envoie-moi un message. » et elle s'en va sans rien ajouter. Je n'ai qu'une envie : ne rien lui envoyer du tout pour qu'elle ne croie pas que je suis à sa botte.

Mais trente secondes plus tard, je m'entends appeler Markos et lui demander :

— Passe le numéro de Sophia.

Mon ami, qui n'avait pas remarqué son absence, me demande :

— Elle est partie ? Pourquoi elle te l'as pas donné ?

Il me regarde de haut en bas et sourit, je pense qu'il a compris pourquoi j'ai pris un coussin que j'ai posé sur moi. Mais le fait qu'il ne me le donne pas m'énerve et je lui réponds sèchement :

— Elle devait partir, elle a eu un coup de fil. Donc pose pas de questions inutiles et passe-moi ce foutu numéro.

Cette fois il rigole, mais sort son portable et me le tend avec le numéro affiché. Je le note et envoie: « C'est René ». Cependant elle ne répond pas. Je regarde comme un con mon écran sans pour autant avoir de notifications. Je lance à Markos :

— Je dois y aller !

Puis je pars sans même attendre une réponse. Je regarde de nouveau mon portable, rien. Je décide d'appeler Alina, un plan cul régulier. Elle décroche à la deuxième sonnerie :

— Ouais ? demande-t-elle à moitié endormie.

— T'es chez toi ? questionné-je, sans prendre le temps de savoir si elle va bien ou autre.

— Oui pourquoi ?

— T'es seule ?

— Ouais. Je peux savoir ce qu'il t'arrive ? interroge-t-elle.

Depuis quand elle pose des questions ? Je la vois pas pour discuter, elle semble l'oublier. Je réponds donc sèchement :

— Rien qui te regarde, prépare-toi j'arrive.

Elle met cinq secondes avant de dire d'un ton mielleux :

— Okay, je t'attends mon chou.

Je déteste ces foutus surnoms, mais je ne dis rien. Je ne voudrais pas qu'elle change d'avis et me laisse en plan. J'ai bien trop besoin de me vider la tête et le reste du corps.

Vingt minutes plus tard, je suis devant chez elle. Elle m'accueille en nuisette et je suis satisfait. Sans même prendre le temps de parler je l'embrasse, la conduis dans sa chambre. Pendant que je la pousse vers le fond du couloir, elle défait la braguette de mon jean et y plonge sa main. « Au moins, elle, je n'ai pas besoin de lui promettre monts et merveilles » me dis-je, tout en prenant possession de sa bouche.

Penser à Sophia me fait bander un peu plus, et je l'imagine à la place d'Alina même si physiquement, elles n'ont rien à voir. Au moment où elle s'agenouille devant moi, mon téléphone vibre, indiquant un message. Je me penche pour le lire. Lorsque je vois le nom s'afficher, je la repousse.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top