O n z e

Et maintenant, tout est terminé.

Votre couple s'est brisé, chose que j'attendais tant. Putain, une fois de plus, je me réjouissais de cette rupture, je retrouvais enfin le sourire.

Je ne vais pas m'attarder sur les futilités qui se sont passées suite à cela. On était potes, on s'engueulait, s'aimait ; tout comme d'habitude, à vrai dire.

Maintenant, passons à ce qu'il s'est passé un an après, c'est-à-dire il y a deux semaines. Putain, ça me fait mal de repenser à cela, c'est encore tout frais.

On s'est engueulé pour une broutille, une fois de plus. Je t'ai insulté d'égoïste, parce que, pour moi, la réaction que tu avais eue n'était pas digne de toi, pas digne de ce que tu es.

Forcément, tu l'as mal pris. Ça t'a blessé, et bordel, c'n'était pas mon intention.

Tu m'as fait la gueule pendant une semaine, ne m'as pas envoyé un seul message, donné un seul signe de vie.

Pour je ne sais quelle raison, je m'étais un peu détachée de toi. J'avais alors réussi à ne pas céder à tes caprices, à t'ignorer autant que toi tu m'ignorais. Ça me faisait mal, ouais, mais putain je n'avais pas le choix.

Je voulais te parler, prendre de tes nouvelles, savoir comment tu allais, ce que tu faisais ; mais je me suis forcée à ne pas le faire, sans grande difficulté. Après tout, si toi tu oses m'oublier des jours entiers, pourquoi moi je ne pourrais le faire ?

Mais tu vois, une semaine après notre embrouille, j'ai décidé de revenir vers toi et de t'envoyer un message. Pourquoi ? Tout simplement parce que j'en ai marre de passer mon temps à te haïr, je n'ai pas envie de ça. J'ai juste envie de profiter de toi autant que le temps me le permet, parce qu'on ne sait de quoi demain est fait.

Alors je t'ai envoyé ce putain de message, celui qui, pour moi, signifiait la fin d'une dispute parmi tant d'autres. J'ai joué la mature, j'ai espéré que tu ne me rejettes pas.

Et je ne m'attendais pas à ce que tu me dégages de cette façon. Vraiment, je pensais pas que tu allais autant me tenir tête.

Tu m'as dit que tu comptais me rejeter lorsque je reviendrai, et que pour toi c'était terminé. Tu m'as avoué en avoir ras le cul de toutes ces merdes qui nous entourent, de toutes ces mauvaises ondes. Tu m'as juré que c'était fini, que pour toi nous ne sommes plus potes.

Et putain, lorsque mes yeux se sont posés sur ces lettres, je n'ai pu empêcher mes prunelles de se comparer à une pluie d'orage. Bordel, je ne pensais pas que ça allait aller jusque-là. Pour moi, c'était juste une engueulade de plus, et après on se réconcilierait.

Tout le mal que je ressentais s'est évacué en l'espace de quelques instants. J'ai relâché la pression, je me suis évadée loin de ce monde de merde où on passe notre temps à se faire briser et à recoller les morceaux.

Je voulais continuer à tes côtés. Mais toi, tu en as décidé autrement. Tu m'as sorti des choses qui m'ont transpercé le cœur, tu m'as craché des phrases que jamais je n'aurai pensé que tu me dises ; tu as tout simplement décidé de m'abandonner, prétextant un ras le bol de notre relation chaotique.

Mon cœur est parti à la dérive, il s'en est allé en même temps que toi tu es parti. Tu l'as dérobé, et dorénavant il est entre tes mains.

J'ai essayé de te retenir, oh bordel que j'ai essayé. J'n'arrivais pas à m'imaginer un avenir stable sans toi. J'me disais "Putain, je vais faire quoi sans lui et ses conneries ? Sans lui et ses blagues nulles ? Sans lui et sa bonne humeur ? Sans lui et ses messages ?". Et toi, tu m'as donné une réponse.

Tu m'as dit que je vivrai sans toi, et que je m'y ferai. Mais moi, je t'ai affirmé que non. Non, je n'pourrai t'oublier et réussir à maintenir ma vie en ordre sans ta personne.

Parce que c'était toi et tout ton petit monde insignifiant qui me permettait de tenir en équilibre dans ce merdier.

Mais maintenant que tu n'es plus là, je deviens quoi moi ? Je suis quoi désormais ? Une vulgaire poupée de chiffon laissée à l'abandon ? Non, je veux pas être ça. Putain, reviens-moi, merde fais pas de conneries.

J'ai donné corps et âme pour toi, je t'ai offert absolument tout ce que j'avais à t'offrir. Tu es la plus grande partie de ma vie, tu m'as rendu heureuse pendant ces presque deux années d'amitié (d'amour ?). Tu m'as fait connaître une toute autre vision de la vie. Tu m'as fait apprendre des tas de choses que je ne pourrai oublier. Tu m'as fait vivre tout ce que j'espérais. Tu as fait battre mon cœur, jusqu'à son dernier souffle. Tu as su me comprendre, m'apprendre, me soutenir, m'aider, me conseiller, et surtout m'aimer.

J'ai toujours été là pour toi, jamais je ne t'ai laissé tomber. Tu as marqué ma vie, je ne saurai te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi.

Je n'pourrai me permettre de t'oublier un jour. Tu es ma moitié, tout ce qui me complète.

Je pensais que nous deux, ce serait pour toujours et à jamais. Mais visiblement, le destin en a décidé autrement.

Je ne peux t'en vouloir d'avoir pris cette décision ; après tout, c'est de ma faute. J'ai un putain de caractère de merde qui nous a tout brisé, je ne sais pas me contenir et fermer ma gueule, et putain c'que j'm'en veux. Mais je n'ai malheureusement pas le pouvoir de rattraper mes erreurs.

Et si on recommençait tout du début ? Et si on oubliait toutes nos conneries enfantines et on réapprenait à se connaître ? Et si on s'aimait une bonne fois pour toutes ?

On ne peut pas tout rembobiner et créer une meilleure fin ? Quelque chose de plus beau, de triste certes, mais de plus significatif ? C'est ça la valeur qu'a notre relation à tes yeux ? On a vécu tout ça pour ça ? Pour finalement tout abandonner et s'oublier comme si on ne s'était jamais rencontrés ?

Tu sais, une semaine après que je sois revenue, j'ai toujours cet espoir au fond de moi qu'un jour, tu retombes dans mes bras. Je n'arrive pas à concevoir que pour toi, ce soit réellement de l'histoire ancienne.

J'espère qu'un jour ou l'autre, tu m'envoies un message en t'excusant, et en me disant que je te manque. Mais le feras-tu ? Reviendras-tu un jour ? Ou m'as-tu définitivement laissée tomber ?

As-tu réellement tourné la page de notre histoire ? Ou as-tu carrément changé de livre ?

M'oublieras-tu un jour ? Négligeras-tu tout amour qu'on se portait l'un pour l'autre ?

Regretteras-tu tout ce que l'on a vécu et toutes les choses que tu m'as dites ? Pensais-tu tous les mots que tu m'as transmis ?

M'as-tu véritablement aimée, au même point que moi je t'aime aujourd'hui ?

J'ai juste l'impression d'avoir perdu mon âme, ma vie. Tu étais tout pour moi, tout ce que j'ai toujours voulu avoir.

Tu étais cette petite étincelle qui réchauffait mon âme, ce petit bout d'espoir qui me faisait grandir. Ton sourire était la plus belle chose que l'humanité ait pu créer. Tu m'éblouissais, étais celui sur qui je misais tout.

Ton nom résonne dans ma tête, ta voix me fait revenir à la réalité, ton absence me fait espérer.

C'était nous face à eux, face à ce monde qui s'auto-détruit, face à cet espace infiniment grand, face à toutes ces merdes. Et maintenant, nous ne sommes plus rien. Mais au fond, c'est quoi le « rien » ? Du vide ? De l'inexistence ? Alors, notre histoire est vraiment du rien. Du putain de rien.

Tu étais le seul capable de panser mes maux, tu venais minutieusement les faire guérir, et maintenant c'est toi qui es la cause de toutes ces cicatrices. Mon cœur est accaparé par tous ces pansements qui se déchirent avec le temps. S'il te plaît, viens les recoller avec ton amour qui me manque tant.

Tu sais, je n'ai pas réussi à te retenir jusqu'au bout. Je voulais pas te forcer à rester si toi tu n'en avais pas envie. Après tout, ça aurait été égoïste de ma part.

Bien sûr que j'aurais préféré que tu restes avec moi, mais si toi tu souhaites m'abandonner, et bien pars. Pars et ne reviens jamais.

Putain, j'suis tellement contradictoire. Je n'sais même pas si je souhaite que tu reviennes ou, qu'au contraire, tu disparaisses à jamais.

Je n'sais même pas si j'accepterais que tu réapparaisses dans ma vie si jamais tu revenais vers moi.

Parce que je vais pas te le cacher, je le vis bien. Ouais, je n'suis pas dans le mal depuis ton départ. Forcément, j'ai pleuré. Pleuré comme jamais je n'l'ai fait auparavant. Mais pour je ne sais quelle raison, je n'ai pas cette horrible sensation de manque comme je l'avais habituellement. Peut-être parce qu'au fond de moi, je sais que c'est pas terminé ? Peut-être parce que tu m'as tellement fait mal que désormais, je ressens plus rien ? Comme si j'étais vide de l'intérieur, vidée de toute émotion ?

Tu as foutu le bordel dans ma tête, et putain il n'y a que toi qui arrives à y remettre de l'ordre.

Je t'avoue que le lendemain, j'ai relu des captures d'écran de nos conversations. Celles où on rigole, où on s'aime, mais aussi et surtout celles de cette fameuse dernière dispute. Et putain, j'n'ai pas pu me retenir de pleurer, parce que bordel, j'avais mal. Je prenais conscience que c'étaient les derniers mots que nous nous sommes échangés, et que plus jamais je n'pourrai te raconter ma vie comme je le faisais, ou rigoler avec toi.

Te souviens-tu du temps où on était ensemble ? Te souviens-tu de tous les mots d'amour que tu me procurais ? Et bien, il m'arrive parfois de les relire, ces conversations. Parce qu'à ce moment-là, je n'ai pu m'empêcher de prendre des captures d'écran en souvenir de cet amour éperdument grand.

Maintenant, j'évite d'écouter les chansons que tu m'as fait connaître ou qui me font penser à toi. J'évite de me remémorer ton visage, ou de me souvenir de ta mélodieuse voix. J'évite d'aller voir ta vie sur les réseaux. J'évite tout ce qui me rapporte à toi.

Je tente de t'oublier, de tirer un trait sur toi et sur notre histoire. Mais bordel, que c'est dur. On n'peut pas négliger un an et demi d'amitié et d'amour comme ça. Alors dis-moi comment tu as fait, je t'en prie. Je souhaite pouvoir sortir la tête de l'eau et reprendre une bouffée d'air frais ; alors putain aide-moi. Je suis en train de me noyer sous ton amour manquant, sous ton absence, sous ton cœur qui a déchiré une partie du mien.

Si demain tu revenais, devrais-je t'accepter ? Ou, au contraire, te rejeter, comme moi tu m'as rejetée il y a quelques jours ? Si je refuse, je sais que je passerais à côté de la chance de ma vie. Et si j'accepte, je sais que je vais une nouvelle fois sombrer dans les ténèbres de l'Amour. Quel est le mieux à faire ? Souffrir ou aimer ? Abandonner ou continuer ? Putain, aide-moi.

J'en ai marre de toutes ces merdes, pourquoi ne peut-on pas vivre normalement ? Pourquoi ne peut-on pas profiter l'un de l'autre jusqu'au bout ?

Tu sais, je passais mon temps à avoir peur qu'il t'arrive quelque chose. Un accident, une maladie, une connerie... Et que tu sois dans un sale état, ou pire : disparu de la surface de la Terre.

Et c'est pour cette raison que, pendant un moment, je revenais plus tôt que prévu lors d'une embrouille. J'avais peur qu'il t'arrive un de ces trucs, et que de ce fait, je n'ai plus aucune chance de te recontacter.

Je n'arrêtais pas de m'imaginer le pire, de me dire : « Et si demain il mourrait ? Qu'est-ce que je deviendrais ? ». J'avais peur, peur pour toi, peur pour une partie de moi.

Je m'en serais voulu toute ma vie si tu me quittais. Parce que je n'aurais pas su te dire tout ce que j'avais à t'avouer, tout ce qui résidait dans mon petit cœur bien trop faible pour supporter ta perte.

Encore aujourd'hui, il y a tant de choses que je n'ai pas su te dire. Peut-être devrais-je te les avouer, mais je me vois mal revenir après une semaine de silence radio en t'avouant des trucs dont tu n'en as probablement plus rien à foutre.

Malgré tout cela, j'arrive à ne plus te pister sur les réseaux – ou presque. Je pense toujours à toi, oh si tu savais, mais je me fais à ton absence.

T'es-tu déjà demandé si j'allais bien depuis la fin ? T'es-tu déjà posé la question de si je tenais le coup ? As-tu déjà eu envie de revenir vers moi ? Ou m'as-tu définitivement dégagée de ta mémoire ?

Je te hais tout autant que je t'aime.

Malgré tout, merci d'avoir émerveillé mes journées, de m'avoir permis d'être une meilleure personne ; même si nous deux c'est terminé, je t'aimerai toujours.

Je suis désolée.

Désormais, une page est tournée et un nouveau livre se crée.

09/11/18

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