18.
Je ne pus empêcher les larmes de couler en tendant ces phrases. Ce dont j'avais rêvé depuis trop longtemps. Alice me serra plus fort contre elle. On se laissa aller sur mon lit. Je me blottis contre elle. Sentir quelqu'un si près de soi est la meilleure sensation au monde. Je me sentis si léger d'avoir parlé à quelqu'un et qu'elle me comprenne, soit de mon côté et reste avec moi en apprenant tout ça. Je fus le plus heureux à ce moment-là. Même à la tombée de la nuit, on resta dans cette position jusqu'à ce que le téléphone d'Alice vibre. Elle reçut un message.
- C'est Rhim, il est devant chez moi.
Lisant l'incompréhension dans mes yeux elle ajouta.
- Il vient me chercher. On bosse ce soir et je dors chez lui. Mon cœur se serra.
- Pourquoi dors-tu chez lui ?
Elle m'avertit aussitôt.
- On s'est mis d'accord, je te raconte tout à temps voulu.
- Ok.
Elle me scruta le visage d'un air inquiet.
- Ça va ? Tu vas mieux maintenant ?
- Oui.
- Oui pour me faire plaisir ou oui pour de vrai.
- Oui pour de vrai.
Elle ne savait pas à quel point c'était bon de parler à quelqu'un. Sans oublier que non seulement j'avais pu tout lui raconter sur ma vie, mais je pouvais également l'embrasser et la caresser. Cette journée ne pouvait pas mieux se terminer.
- Ok, si ça ne va pas, appelle-moi, je passerai après le boulot.
Avant de partir, Alice me fit un baiser sur la joue, ses yeux s'attardèrent trop sur mes lèvres alors je l'embrassai.
- Il faudra qu'on ait une discussion sur ce qui s'est passé dans la salle de bain. Dit-elle avant de sortir de ma chambre, un sourire mesquin sur les lèvres.
Le jour suivant, Alice manqua les premièresheures. Elle vint après dix heures, fatiguée comme toujours. Erick m'apprit queRhim et elle étaient rentrés au petit matin. Quel snack est ouvert jusqu'aupetit matin dans cette ville ? Ce n'est pas normal qu'une étudiante travailleaussi tard. De plus, Alice travaillait souvent six jours sur sept.
J'ignoraiscomment elle faisait pour ne pas être à bout et en échec dans toutes lesmatières. Je voulus lui poser un tas de questions quand elle réapparut. Je nefis pas de remarque attendant patiemment le jour où elle serait prête à tout m'expliquer.En attendant, je me contentais de sa compagnie. Elle fut silencieuse, commepréoccupée par quelque chose, mais je ne savais quoi faire ni quoi lui dire.
Je passais mon temps à l'observer. Guetter son moindre geste était devenu un automatisme. Je ne pus m'empêcher de m'attarder sur ses lèvres. Surtout après l'épisode de la salle de bain.
Je me demandais si elle y pensait également. Je voulais la prendre dans mes bras, sentir sa chaleur, l'embrasser et lui dire àquel point je l'aimais, mais j'en étais incapable. Et comment réagirait-elle sije le faisais ?
Après tout, c'est elle qui m'avait embrassé ce jour-là, j'avaisjuste répondu à son baiser, sans en être mécontent, évidemment. Je me demandaiségalement si notre relation allait changer après ça. Évidemment, elleagissait comme si de rien n'était. Ça me rassura et me rendit triste à la fois,car ce baiser avait compté pour moi. Je voulus même en parler à Erick, mais jene savais pas comment amener le sujet.
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