12.
Sa feuille avait pour titre : « Pour ou contre les questions sur les choix de vie des autres. » Lorsqu'elle avait demandé mon avis sur le sujet, je n'avais rien répondu. Je n'étais pas intéressé par ce qui se passait dans notre école ou dans la société. Elle était contre beaucoup de choses et elle nous en faisait part chaque jour. Érick avait plus de choses à dire que moi. Ce qui l'émerveillait.
Je les écoutais parler et hochais la tête lorsqu'ils se tournaient vers moi pour avoir mon avis. Ils étaient loin d'avoir tort. Par exemple ils trouvaient ça anormal que la psychologie des étudiants ne soit pas prise en compte lors des évaluations. Ils en avaient conclu qu'on devrait laisser chaque élève décider d'un moment pour les passer. Ou encore l'indifférence totale des citoyens par rapport aux sans-abris. Comment peut-on laisser un être humain dans la rue sans rien ? On se sent supérieur ou pas concerné alors qu'on peut se retrouver du jour au lendemain dans leur situation. Tout ça parce qu'un jour, les humains ont décidé de créer l'argent et sans ça, tu n'es rien. On sait tous que c'est inhumain et pourtant on continue notre petite vie comme si de rien n'était jusqu'à ce que ça nous arrive.
Je devais bien avouer que Érick était un chic type. Avec le temps il s'ouvrait de plusen plus à nous et devenait de plus en plus bavard. Il était intelligent, je le soupçonnais de lire des encyclopédies durant ses temps libres. Il avait essayé de m'expliquerdes choses incompréhensibles en sciences. On passait beaucoup de temps ensemble,car Alice disparaissait souvent de nouveau. Il arrive parfois que je n'ai deses nouvelles que par Érick qui m'apprit qu'elle dormait souvent chez ami Rhim.
Il m'avait demandé s'ils étaient ensemble, ils avaient une relation assez bizarreselon lui. Ce qui avait l'air de l'inquiéter. Je n'avais jamais vu ce Rhim. Alice m'avait parlé de lui une fois sans plus. Érick avait trouvé refuge chezlui et ils avaient noué une très grande amitié même si je les soupçonnais d'avoirune relation plus qu'amicale. Quand il parlait de lui, il avait toujours un sourire inhabituel sur les lèvres et les yeux qui pétillaient. Sans compter qu'il passait énormément de temps chez lui.
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