Cours de vol et classe d'impro

J'avais toujours su que le monde était peuplé de gens exécrables et qu'il était impossible de faire changer ces gens-là. Mais jamais j'aurais pensé rencontrer un spécimen tel que Drago Malefoy. Les Gryffondor pensaient n'avoir que le cours de potions en commun avec les Serpentard. Hélas, une note au tableau d'affichage nous informa que les cours de vol sur balai seraient également communs entre les deux maisons.
- Le monde est donc irrévocablement imparfait ? demandais-je déssus.
- One pouvait pas rêver mieux, marmonna Harry. Je n'attendais que ça : me ridiculiser devant Malefoy en essayant de manier un manche à balai.
- Parle pour toi ! T'a la sorcellerie dans le sang, moi je suis que moitié-moitié!

Les leçons de vol étaient celles que tous les élèves attendait avec le plus d'impatience et d'appréhension.

 - Qui te dit que tu vas te ridiculiser ? répondit Ron. Je sais que Malefoy se vante toujours d'être un grand joueur de Quidditch, mais ça ne coûte rien de le dire. Il faudra voir sur le terrain.
-Pas faux, répondis-je.

Il est vrai que Malefoy parlait beaucoup de balais volants, il racontait sans cesse des histoires dont il était le héros et qui se terminaient invariablement par une poursuite haletante à l'issue de laquelle il échappait de justesse à un hélicoptère piloté par des Moldus. Invraisemblable, comme je m'acharnait à le lui faire remarquer à chaque fois. Il n'était cependant pas le seul à se vanter, a l'en croire, Seamus Finnigan avait également passé le plus clair de son enfance à faire des acrobaties aériennes en pleine campagne. Même Ron racontait à qui voulait l'entendre qu'il avait failli, entrer en collision avec un deltaplane alors qu'il pilotait le vieux balai de Charlie. Je me disais qu'on pourrait tirer le vrai du faux sur le terrain.
Les élèves issus de familles de sorciers parlaient sans cesse de Quidditch, chose que je compris comme étant une sorte de football magique. Ron avait déjà eu une longue dispute avec Dean Thomas, qui partageait leur dortoir, à propos du football. Ron ne voyait pas ce qu'on pouvait bien trouver d'intéressant à un jeu qui ne comportait qu'une seule balle et où il était interdit de voler. Cette dispute me fit bien rire et je lui expliqua que le monde des moldus était vide des merveilles du monde magique.
Harry me raconta qu'un soir il avait surpris Ron en train de tapoter une affiche de Dean représentant l'équipe de football de West Ham pour essayer, en vain, de faire bouger les joueurs. Neville, en revanche, n'était jamais monté sur un balai : sa grand-mère s'y était toujours opposée. Je songea en mon for intérieur que c'était une sage décision, étant donné le nombre incroyable d'accidents que Neville avait déjà eu dans sa vie en restant les deux pieds  sur terre. Quant à Hermione, elle redoutait autant que Neville la première leçon de vol, car c'était quelque chose qu'on ne pouvait pas apprendre par cœur dans un livre -et pourtant elle avait essayé !- Quand à moi, j'étais mi-figue mi-raisin. J'avais pu observer que j'était plutôt douée en magie, mais le vol sur un balai restait un autre domaine.
Le premier cours de balai volant devait avoir lieu le jeudi. Au petit déjeuner, Hermione rabâcha les conseils en matière de vol qu'elle avait trouvés à la bibliothèque dans un livre intitulé Le Quidditch à travers les âges. Neville buvait ses paroles, dans l'espoir d'apprendre quelque chose qui pourrait lui éviter un passage à l'infirmerie dès le premier cours mais tous les autres, moi compris, furent ravis que l'arrivée du courrier interrompe sa conférence. Harry n'avait pas reçu la moindre lettre depuis le petit mot de Hagrid, ce que Malefoy avait tout de suite remarqué. Le hibou grand duc de celui-ci lui apportait sans cesse des colis de bonbons qu'il ouvrait avec jubilation à la table des Serpentard.
Un enfant pourris-gâté, voilà ce qu'était Malefoy pour moi, et j'espérais sincèrement qu'il se casserait le poignet en cours de vol.
Ce matin-là, un hibou apporta à Neville un paquet que lui envoyait sa grand-mère. Il l'ouvrit  fébrilement et montra à tout le monde une boule de verre de la taille d'une grosse bille qui semblait remplie de fumée.
- Kesako ? demandais-je intrigué.
- C'est un Rapeltout ! expliqua-t-il. Ça sert à se souvenir de ce qu'on a oublié de faire. Ma  grand-mère me l'a envoyé parce qu'elle trouve que je suis étourdi. Regardez, il suffit de la tenir dans sa main, comme ça et si on a oublié quelque chose, elle devient rouge.

Je me mit à sourire tendit que Neville fronça les sourcils : dans sa main, la fumée du Rapeltout était devenue écarlate. Pendant qu'il essayait de se rappeler ce qu'il avait oublié, Drago Malefoy passa près de la table des Gryffondor et prit le Rapeltout des mains de Neville.  Harry, Ron et moi nous nous levâmes d'un bond. Je n'aurais pas été mécontents d'avoir eu un prétexte pour mettre un marron à Malefoy, mais le professeur McGonagall accourut aussitôt, ne me laissant guère le temps d'étudier ou mon poing ferait le plus mal à Malefoy.

 - Que se passe-t-il ? demanda-t-elle.
- C'est Malefoy qui m'a pris mon Rapeltout, gémit Neville.

Ce dernier fit une grimace et laissa retomber la boule de verre sur la table.

- C'était simplement pour jeter un coup d'œil, dit-il avec son ton trainant avant de s'éloigner en compagnie de Crabbe et de Goyle.

A trois heures et demie, cet après-midi-là, les élèves de Gryffondor sortirent dans le parc pour se rendre sur le lieu de leur première leçon de vol. Le ciel était clair et les vastes pelouses ondulaient sous une faible brise. Le terrain se trouvait du côté opposé à la Forêt interdite dont on voyait les arbres se balancer au loin. Les Serpentard étaient déjà là, ainsi qu'une vingtaine de balais soigneusement alignés sur le  sol. Harry et moi avions entendu Fred et George se plaindre de la qualité des balais de l'école qui se mettaient à vibrer quand on volait trop haut ou qui tiraient un peu trop à gauche. Madame Bibine, le professeur de vol, arriva bientôt. Elle avait des cheveux courts et gris et des yeux jaunes comme ceux d'un faucon. Sévère, mais avec un je-ne-sais-quoi engageant, je l'apprécia tout de suite.

- Alors, qu'est-ce que vous attendez ? aboya-t-elle. Mettez-vous chacun devant un balai. Allez, dépêchez-vous !

Je jeta un coup d'œil à mon balai : il était vieux et avec le manche râper, comme si un élève c'était amusé avec un ciseaux à enlever des copeaux de bois, la queue du balais aussi semblais très abîmée.

- Tendez la main droite au-dessus du balai, ordonna Madame Bibine, et dites : "Debout !"
- Debout ! m'exclamais-je en coeur avec tout les éleves. Mon vibra par terre quelques secondes avent qu'il finisse par me sauter dans les mains. Le balais de Harry, lui, n'en pas cette sorte d'hésitation : il lui sauta aussitôt dans la main, mais ce fut un des rares à le faire.

Celui d'Hermione fit simplement un tour sur lui-même et celui de Neville ne bougea même pas.
Je songea que tous les objets magique ici devait avoir une sorte de conscience, comme des animaux : ils ressentaient la peur ou autre et je perçu clairement que le tremblement dans la voix de Neville indiquait clairement qu'il aurait préféré garder les deux pieds sur terre.
Madame Bibine nous montra ensuite comment enfourcher le manche sans glisser. Elle passa devant chacun pour corriger la position et je fut ravis l'entendre dire à Malefoy qu'il tenait très mal son balai.

- Et maintenant, dit le professeur, à mon coup de sifflet, vous donnez un coup de pied par terre pour vous lancer. Frappez fort. Vous tiendrez vos balais bien droits, vous vous élèverez d'un ou deux mètres et vous reviendrez immédiatement au sol en vous penchant légèrement en
avant. Attention au coup de sifflet. Trois, deux...

Mais Neville était si nerveux et il avait si peur de ne pas réussir à décoller qu'il se lança avant que Madame Bibine n'ait eu le temps de porter le sifflet à ses lèvres.

- Redescends, mon garçon ! ordonna-t-elle.

Mais Neville s'éleva dans les airs comme un bouchon de champagne. Il était déjà à trois mètres. Il monta jusqu'à six mètres. Je vit son visage se décomposer tandis qu'il regardait le sol s'éloigner.

- Penche toi en avent ! Reviens ! Neville ! Ne regarde pas en bas ! lui criais-je

Il eut un haut-le-corps, glissa du balai et...
BAM ! Il y eut un bruit sourd, puis un horrible craquement et Neville se retrouva face contre terre, le nez dans le gazon. Son balai continua de s'élever de plus en plus haut, puis dériva lentement vers la Forêt interdite avant de disparaître à l'horizon.
Au son du craquement j'eu une subite envie de faire ressortir mon petit déjeuner. Madame Bibine était penchée sur Neville, le teint aussi pâle que lui.

- Poignet cassé, murmura-t-elle. Allez, viens mon garçon, lève-toi, ce n'est pas grave.

Elle se tourna alors vers nous.

- Personne ne bouge pendant que j'emmène ce garçon à l'infirmerie, dit-elle. Et vous laissez
les balais par terre, sinon, je vous garantis que vous serez expulser de l'école avec interdiction de revenir et tout ça avent d'avoir pu prononcer le mot Quiditch !
- Quiditch, répondis-je machinalement

Neville, le visage ruisselant de larmes, la main crispée sur son poignet, clopina à côté de Madame Bibine qui le tenait par l'épaule. Dès qu'ils se furent suffisamment éloignés, Malefoy éclata de rire.

- Vous avez vu sa tête, à ce mollasson ? s'exclama-t-il.

Les Serpentard éclatèrent de rire à leur tour.

- Avoue que tu n'a pas eu le cran de te moquer de Neville en face de la prof, HYPOCRITE ! dis-je avec un regard venimeux vers lui.

Je m'attira un regard noir de sa part et je lui tira la langue.

- Tais-toi, Malefoy, lança sèchement Parvati Patil.
- Vous prenez la défense de Londubat, les filles ? s'exclama une fille des Serpentard que je connaissais de vu. Elle avait visage dur avec un air bête.

- Je ne savais pas que vous aimiez les gros pleurnichards.
- Quoi, t'es jalouse ? Tu voudrais que je m'intéresse à ta face de bulldog plutôt ? répliquais-je
- Regardez ! s'écria Malefoy.

Il se précipita soudain à l'endroit où Neville était tombé et ramassa quelque chose dans l'herbe.

- C'est ce truc idiot que sa grand-mère lui a envoyé, dit-il en montrant le Rapeltout qui étincelait dans sa main.
- Donne-moi ça, Malefoy, lança Harry d'une voix très calme.

Tout le monde cessa de parler pour regarder la suite des événements. Malefoy eut un sourire mauvais.

- Aïe, fis-je à mi-voix
- Je vais le laisser quelque part pour que ce pauvre Neville puisse le retrouver. Au sommet
d'un arbre, par exemple.
- Pauv' Type ! lui lançais-je a haute voix.

Il me regarda et allait répliquer un truc cinglant mais Harry ne lui en laissa pas l'occasion.

- Donne ça ! s'écria t-il.

Mais Malefoy avait déjà enfourché son balai et décolla aussitôt. Il n'avait pas menti en disant qu'il savait voler, sa allait compliqué ma tâche.

- Si tu y tiens tellement, viens le chercher, Potter, cria-t-il en volant autour de la cime d'un chêne.

Harry empoigna son balai.

- Pitier, dis-moi que tu sais voler avent ! demandais-je à Harry inquiète.
- Non ! cria Hermione Granger. Madame Bibine nous a dit de ne pas bouger. Tu vas nous attirer des ennuis.

Mais Harry ne fit attention ni à elle ni à moi. Il enfourcha le balai, donna un grand coup de pied par terre et s'éleva à toute vitesse. Je fut assez surprise de constater qu'il n'avait pas besoin d'avoir fait de cours de vol pour savoir voler. Il avait l'air de faire ça de manière très naturelle, mais je ne put m'empêcher de me ronger les ongles de stress. Lorsqu'il tira sur le manche pour monter encore un peu plus haut, je poussa une exclamation inquiète avec d'autre personnes en bas.
Harry prit alors un virage serré pour faire face à Malefoy qui, de loin, paraissait stupéfait.

- Donne-moi ça, s'écria Harry, ou je te fais tomber de ton balai !
- Vraiment ? répliqua Malefoy qui essayait d'avoir l'air méprisant mais le ton de sa vois laissait penser qu'il semblait plutôt inquiet.

Harry se pencha en avant, et son balai fonça sur Malefoy comme un javelot. Ce dernier parvint de justesse à l'éviter. Harry prit un virage en épingle à cheveux et fondit à nouveau sur son adversaire. En bas, moi et quelques autres applaudirent ou poussait des cris.
En haut, venant de la part de Harry on put entendre :

- Alors, Malefoy ! Crabbe et Goyle ne sont plus là pour te sauver la mise ?

On devait être plus d'un à penser ça.

- Attrape, si tu en es capable, cria Malefoy.

Il lança la boule de verre le plus haut possible.
Comme dans un film au ralenti, je poussa une exclamation et je vis la boule s'élever dans les airs puis amorcer sa chute. Harry se pencha aussitôt en avant, dans un piqué pour rattraper le rapeltout tandis que Malefoy retourna au sol.  On fut plusieurs à exprimer notre surprise et notre inquiétude avec des cris tandis qu'il fendait l'air à une vitesse vertigineuse. Soudain, il tendit la main et réussit à attraper la boule
à une cinquantaine de centimètres du sol, juste à temps pour pouvoir redresser le manche de
son balai et atterrir en douceur sur la pelouse, en tenant le Rapeltout au creux de son poing.

Une ovation débuta mais elle mouru dès que nous vîmes la pire chose qui pouvait arriver à Harry en ce moment.

- HARRY POTTER !

Je vit son visage se décomposer.
Le professeur McGonagall courait vers lui. Harry se releva, les jambes tremblantes.

- Jamais depuis que je suis à Poudlard...

Elle étant dans un tel état de choc qu'elle n'arrivait presque plus à parler et ses lunettes lançaient des éclairs furieux.

- Comment avez-vous pu oser... ? Vous auriez pu vous rompre le cou...
- Il est foutu, fis-je à Hermione. Elle secoua vigoureusement la tête.
- Ce n'est pas sa faute, professeur, intervint Ron, c'est Malefoy qui...
- Taisez-vous, Weasley. Venez avec moi, Potter.

J'aperçut Malefoy, Crabbe et Goyle qui arboraient un air triomphant en le regardant partir sur les talons du professeur McGonagall. On savait tous qu'il allait être renvoyé. Moi et Ron aurions voulu dire quelque chose pour le défendre, mais on avait l'impression que McGonagall ne nous en laisserait pas l'occasion.
Une fois Harry et McGonagall parti Malefoy recomença à se moquer

- Gryfondor a perdu de son prestige on dirait ! Un pleurnichard, un soi-disant héros incapable de rester plus de deux semaines à Poudlard...
-Tu veux qu'on les énumère les défauts de Serpentard ? répliquais-je d'un ton singlant. A toi tout seul tu représente déjà les deux tiers de la merde qui sort de là, et y a franchement pas de quoi être fière !

Il ouvrit la bouche pour répliquer mais je continua sur ma lancer.

- Non, sérieux. Tu veux vraiment qu'on en parle de Serpentard ? De la maison qui a accueilli Tu-sais-qui pour faire ses études ? Ne me dit pas que tu est fière que t'a maison ai jadis accueilli le pire mage de l'histoire. Oh c'est vrai ! Tu ne peux en être que plus fière que d'être à Serpentard, car c'est la maison de tes parents qui je le rappelle étaient mangemort !

Madame Bibine arriva, coupant cours à ma tirade.

- Bon, j'ai emmener Londubas à l'infirmerie, je vous conseille de terminer ce cours sans autres dommage s'il vous plaît ! Aller plus vite que ça !
Je redoutais la fin du cours car je n'avais aucune envie que Harry nous annonce qu'il quittait l'école.
Hermione vint me voir à la fin du cours.

- C'était quoi ça ? Ce que t'as dis à Malefoy, comme ça.
- De l'impro, une pointe de culture G, saupoudré de figure de style et surtout un sens de la répartie que tu pratique tout les jours.

D'autre élèves de Gryffondor vinrent pour me féliciter d'avoir clouer le bec à Malefoy, à l'extérieur je fessais la modeste mais à l'intérieur j'étais terrifiée des représailles.

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Salut les loulous !
Oui bon je sais que vous êtes très peu nombreux pour l'instant mais bref je continue hein.
Il y en a qui trouve peu être Mon histoire trop ressemblante à l'originale mais c'est la règle : s'écarter le moins possible de l'histoire.
Mais bref bonne lecture pour le prochain chapitre ! ❤❤❤

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