Six | Fin des vacances

— Fred Gideon Weasley, rends-moi ma valise ! menaça Olivia en courant après son ami qui s'évertuait à lui échapper en tenant la valise de la jeune fille.

— Jamais ! ricana le jeune homme.

Olivia lui lança un regard agacé tout en faisant un saut de barrière pour passer au-dessus du muret du jardin, le tout sous les regards amusés de Charlie et George et le regard ennuyé de Percy. Ron et Ginny, quant à eux, suivaient la course-poursuite avec amusement. Aucun des Weasley ne semblait vouloir lever ses fesses pour aller aider la noiraude.

— Fred ! s'écria cette dernière en accélérant, courant dans le champ en évitant les gnomes qui avaient été envoyés un peu plus tôt dans la journée. Ma valise, espèce de Pitiponk !

Pour toute réponse, elle n'obtint qu'un rire du rouquin, la faisant soupirer. Dans le jardin, Percy continuait de faire comme s'il n'entendait rien pendant que Charlie et George semblaient commenter la scène qui se déroulait devant leurs yeux depuis dix bonnes minutes. Ron, lui, observait avec attention tandis que Ginny refaisait une couronne de fleurs pour le départ d'Olivia prévu dans la soirée.

Soudain, Fred trébucha à cause d'un gnome qui avait couru entre ses jambes. L'adolescent s'écrasa entre les hautes herbes, tenant la valise envers et contre tout. Olivia n'eut pas le temps de l'éviter et tomba sur lui, s'égratignant les mains en se réceptionnant pour éviter de l'écraser.

— Abruti... soupira-t-elle.

— Moi aussi, je t'aime, sourit Fred.

— Va te faire griller une bouse de dragon, Weasley.

— Seulement si tu viens avec moi, Blackman.

La noiraude soupira à nouveau et roula sur le côté pour s'allonger dans l'herbe. Le rouquin se redressa et la regarda en souriant, lui remettant une mèche de cheveux en place. Brusquement, George apparut à leurs côtés, les faisant sursauter.

— Par la barbe de Merlin ! jura Olivia en regardant le nouveau venu.

— Quel joli langage dis donc, se moqua George en s'allongeant à côté de son jumeau et de leur amie.

— Un joli langage pour une jolie demoiselle, ajouta Fred.

Amusée, elle leva les yeux au ciel, regardant les nuages blancs filer dans le ciel bleu. Olivia leva une main pour protéger ses yeux du soleil tandis qu'elle pointait un nuage du doigt.

— On dirait un dragon, commenta-t-elle.

— Où ça ? demanda Charlie en apparaissant près des trois jeunes.

— Tout le monde va se ramener ou quoi ? questionna Fred en riant.

— C'est de votre faute, il ne fallait pas disparaître d'un coup, rétorqua son aîné.

— Liv, regarde la couronne que z'ai faite ! zozota Ginny à cause de la dent de lait qu'elle avait perdue il y a trois jours, juste après le départ de Bill.

Sans prévenir, une couronne de fleurs des champs atterrit sur le visage d'Olivia qui sourit. L'adolescente prit la couronne faite par Ginny afin de la positionner correctement sur sa tête avant de câliner la petite fille venue se blottir dans ses bras. Ensemble, elles se mirent à chercher des nuages en forme de licorne alors que Charlie cherchait encore celui ayant une forme de dragon. Ron finit par rejoindre le petit groupe, trébuchant lui aussi à cause d'un gnome rebelle, faisant exploser de rire les jumeaux. Percy s'évertua à rester dans le jardin du Terrier, lisant ses manuels scolaires pour l'année prochaine.

A force de regarder les nuages, ils finirent par inventer des histoires pour occuper leur après-midi. Tant et si bien que le nuage dragon devint l'ami du nuage licorne après la mort du nuage blaireau. Puis le nuage éclair devint l'ami d'un nuage chat et d'un nuage rat tandis que trois nuages en forme d'explosion se rassemblaient pour former un nuage plus imposant.

Puis la pluie arriva, et le groupe se dépêcha de se relever, attrapant la valise d'Olivia et abandonnant la couronne de fleurs. En riant, ils cavalèrent vers le Terrier, pénétrant comme des sauvages dans la maison sous le regard amusé et agacé de Molly. Arthur leva les yeux de son journal et sourit en les voyant d'aussi bonne humeur.

— Cap ou pas cap d'aller danser sous la pluie ? chuchota Fred à l'attention de son jumeau et d'Olivia.

Ni une ni deux, les trois adolescents retournèrent dehors malgré les protestations des autorités parentales. Sans crier gare, la pluie se fit plus forte, trempant leurs cheveux qui collèrent à leurs tempes, et détrempant les vêtements dont les couleurs s'assombrirent à cause de l'eau. En riant, Fred, George et Olivia sautaient dans les flaques, dansant comme des imbéciles heureux sans se préoccuper de la pluie qui leur tombait dans les yeux, leur coulait du front jusqu'à la gorge. Chacun leur tour, les jumeaux dansèrent avec leur amie. Ainsi s'enchaînèrent des pas de valse, de polka, de sauteuse ou de madison ; c'était selon leur envie, après tout.

Rapidement, leurs chaussures et le bas de leurs pantalons se tachèrent de boue. Ça ne semblait pas les démotiver de continuer tant ils riaient de leurs pas de danse sous la pluie. Ginny finit même par les rejoindre, sautillant dans les flaques en imitant les mouvements d'Olivia. Ron se contentait de les regarder depuis le seuil de la porte donnant sur la cour, n'ayant pas tellement envie de se retrouver trempé et d'attraper un rhume.

Quand les quatre finirent par rentrer, Molly déposa une serviette sur la tête de chacun avant de sécher les cheveux de Ginny, lui frottant vigoureusement ses cheveux roux sans prêter attention aux protestations de sa fille. Fred et George s'occupèrent de leurs cheveux eux-mêmes tandis qu'Olivia frottait sa chevelure noire pour la sécher, échangeant un regard amusé avec Charlie car elle se doutait bien que ses cheveux devaient être en pétard à présent. Ce fut à cet instant que l'aînée de la noiraude apparut dans la cour après son transplanage, se dépêchant d'entrer dans la maison pour éviter la pluie.

— Iris ! s'écria Olivia en se précipitant vers la nouvelle arrivée.

— Doucement, Livvy... soupira Iris. Tu vas écraser Errol.

L'aînée des sœurs Blackman extirpa la vieille chouette de sous sa cape. L'oiseau poussa un hululement fatigué et s'envola jusqu'au plan de travail de la cuisine du Terrier.

— Je me demandais où il était passé, tiens... fit Arthur, comme s'il se rappelait soudain l'existence d'Errol.

— Livvy !

Olivia regarda sa sœur avec un petit sourire désolé aux lèvres.

— Quoi ? J'avais oublié de les prévenir ! On peut rentrer, maintenant ?

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