Douze | P.S.: Écris-moi

Aux côtés de la famille Weasley pour dire au revoir à Charlie, Olivia se demandait à nouveau ce qu'elle faisait là. Tout en réajustant son gilet, elle regardait le hall des départs pour l'étranger, détaillant la décoration et l'architecture avec un œil critique. Elle aperçut brièvement son père qui ramenait un Auror français pour que ce dernier puisse partir avec le Portoloin en partance pour Paris, la ville lumière. La jeune fille se reconcentra ensuite sur la famille de rouquins.

— Tu n'as rien oublié ? s'inquiéta Molly en posant ses mains sur les joues de Charlie pour l'observer sous toutes les coutures.

— Non, maman... soupira le jeune homme en se laissant faire malgré tout.

— Et puis, une fois arrivé en Roumanie, il va se rendre compte qu'il a oublié un t-shirt, chuchota Fred à l'oreille de son jumeau et de la noiraude, sourire aux lèvres.

— Ou un pantalon, ajouta George sur le même ton.

— Et pourquoi pas une chemise ? fit Olivia en entrant dans leur petit jeu.

Arthur, qui les avait entendus, leva les yeux au ciel, étant néanmoins amusé par leur comportement qui était une fidèle réplique du comportement qu'ils avaient eu pour le départ de Bill l'année dernière. Pendant ce temps, Molly lâcha enfin son fils pour que ce dernier puisse dire au revoir à sa fratrie.

Il échangea une poignée de main avec Percy avant de serrer chacun des jumeaux dans ses bras. Ron et lui firent leur fameuse poignée de main secrète en souriant. Quant à Ginny, elle reçut un bisou sur le front de la part de son aîné et un câlin. Molly et Arthur serrèrent chacun leur tour leur second fils dans leurs bras, lui souhaitant de réussir son DRAGON afin de devenir dragonologue.

— Départ pour la Roumanie dans sept minutes ! informa un agent du Ministère avant de ranger sa montre à gousset dans la poche de la veste de son uniforme.

Charlie se tourna vers Olivia et l'attira contre lui pour la serrer dans ses bras. Elle paraissait si petite contre lui ! Le jeune homme lui sourit et lui remit une mèche de cheveux derrière l'oreille, échangeant un regard avec elle.

— T'as intérêt à me dire si t'as réussi ton DRAGON ou pas, le menaça la jeune fille. Et à me parler de ta vie à la réserve, des dragons, de tes collègues. Je veux tout savoir !

— Promis, rit Charlie en attrapant son sac de voyage avec sa main libre - son autre main étant toujours sur la joue de la noiraude. Je te parlerai du DRAGON et de tout ce qui concerne la réserve.

Elle hocha la tête, comme satisfaite. Derrière eux, l'agent du Ministère appelait déjà les voyageurs pour la Roumanie, le Portoloin n'allant pas tarder à partir.

Soudain, un flot de voyageurs la bouscula, séparant le duo de la famille Weasley. Les voyageurs étaient un mélange de russe, brésilien, allemand et néerlandais, empêchant toute compréhension entre les Weasley et le duo. Charlie tenait Olivia contre lui pour ne pas qu'elle se fasse emmener par la masse de sorciers étrangers ; il ne remarqua donc pas les joues rouges de la jeune fille qui ne savait plus où se mettre.

Il finit par la lâcher lorsque l'agent annonça que le Portoloin allait partir d'ici deux minutes. Le rouquin baissa les yeux vers elle, faisant à peine attention à ses joues rosies, voulant juste lui dire au revoir avant de filer comme un voleur pour partir en Roumanie, dans l'Europe de l'Est.

— À bientôt, 'Livia, dit-il en souriant.

— À bientôt, Charlie. Oublie pas de m'écrire ! répéta-t-elle par précaution.

— Je n'oublierai pas, c'est promis.

Le jeune homme lui fit un bisou sur le front avant de filer vers le Portoloin qui était presque prêt à partir. L'agent du Ministère lança un regard légèrement désapprobateur au rouquin pour son arrivée tardive auprès des autres voyageurs partant pour la Roumanie.

Quelques secondes plus tard, Charlie n'était plus là. Il avait filé comme Bill sans un dernier regard en arrière. Les deux aînés de la famille Weasley avaient filé vers leurs rêves ou l'emploi qu'ils avaient décroché ; ils avaient embrassé une dernière fois leur famille, puis ils étaient partis. Comme ça. C'était donc ça grandir ? Ça semblait si facile...

Mais Olivia se souvint alors de la demande de Bill et de regard qu'il lui avait lancé, de l'inquiétude pour sa fratrie qu'il n'osait pas exprimer. Quant à Charlie, la noiraude savait qu'il avait douté et doutait encore parfois, ils en avaient déjà parlé, encore plus ces derniers jours car le départ de Charlie début août approchait. Bill avait-il aussi douté ? Doutait-il encore ? Si oui, il le cachait très bien lorsqu'il donnait quelques nouvelles ; tout ce qu'on lisait dans ses lettres avaient déjà cet aspect professionnel, y compris lorsqu'il lui fallait s'adresser à ses proches. C'était pour ça que c'était Olivia qui lisait la lettre de Bill à Ron et Ginny, atténuant cette étrange distance qui s'était installée entre les deux derniers-nés et leur aîné.

— Liv, tu viens ? intervint Ginny en tirant la noiraude par la main.

— Hein ? Ah oui, j'arrive, répondit l'interpellée en souriant à la rouquine avant de la suivre pour revenir auprès de tous les Weasley.

Une fois les deux filles auprès de la famille, ils prirent tous le chemin de la sortie. Arthur tenait les clés de la Ford Anglia dans son poing tandis que Molly marchait à côté de lui en essayant de deviner si leur fils avait oui ou non oublié quelque chose. Percy restait silencieux tandis que Ron restait près de ce dernier pour pouvoir s'accrocher à lui si des voyageurs pressés menaçaient de le séparer du reste de la famille. Fred, George, Olivia et Ginny fermaient la marche, les deux filles se tenant toujours par la main.

— Psst, Liv, murmura George à l'oreille de son amie.

— Quoi ? marmonna cette dernière.

— On t'a vu rougir dans les bras de Charlie, expliqua Fred en souriant avec un air narquois.

Olivia leva les yeux au ciel, refusant d'admettre que ses joues avaient peut-être légèrement chauffé à cause de sa soudaine proximité avec Charlie.

— N'importe quoi... grogna-t-elle en accélérant avec Ginny pour rattraper Percy et Ron.

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