4. Un saut dans la pensée 🌺

La maison est bien fade aujourd'hui. Malgré l'heure déjà avancée, Lianne n'est pas encore rentrée. Je suis donc presque seule à la maison.

Je prend un énorme bol de biscuits que j'ai rempli et vais me poser à la terrasse peu éclairée, puis me met à réfléchir. Je crois que je suis plus sensible que je ne le pensais. Ou peut-être pas en fait, sinon j'allais pleuré, n'est-ce pas ?

Jack me rejoint deux minutes après et s'installe sans demander son reste. Je me vois condamnée à réfléchir avec lui, heureusement que ce n'est pas déplaisant.

— Almyne tu fais quoi là dans le noir ??

— Je réfléchis très cher.

— Eh bien ! Voilà donc ce que la fameuse fait lorsqu'elle n'étudie pas et ne manipule pas son tel. Je note.

J'affiche un sourire qui en gros veux dire "c'est vraiment maintenant que tu veux commencer ?". Il se marre mais je me reconcentre sur la vue peu visible que j'ai depuis la terrasse. Regarder la nature c'est toujours beau. Ça apaise. Si j'ai besoin de la voir spécialement aujourd'hui, c'est peut-être que j'ai besoin d'être appaisée, mais je ne sais pas de quoi. J'ai faim, donc pour l'instant je plonge la paume donc mon bol et mange.

— Tu penses à quoi alors ?

— Bof en vrai je ne sais pas !

— Tu veux juste jouer les intelligentes ! Et dire que je t'ai cru.

— Tchuips !!!!

— On ne fait pas ça.

— D'accord

... 2 minutes...

— Jacky, tu as une copine ?

— Hein ? Ça ne va pas de me poser cette question ? Répond t-il consterné. Je ne sais même pas pourquoi mdr.

— Je ne dirais rien aux parents. Allez !

— Tu m'amuse. J'ai pas le temps pour ces bêtises. Se remet-il en regardant avec moi l'horizon.

— "bêtises". Intéressant. Pourquoi ce terme ?

— Hum avoir une copine tu vois c'est un peu comme entretenir un magnifique petit chien.

— Mais...tu m'insultes là ! Je suis une fille !

— Mais non. Ce que je veux dire c'est que vous êtes incroyablement prenantes, et absorbantes... quand une fille s'incruste dans ton coeur de la façon dont je pense, on ne reste jamais vraiment le même. Je ne me vois pas une fois de plus être faible devant une fille, à lui chanter des bobards pour qu'elle soit contente, ou à lui acheter des choses, des cadeaux et des trucs du genre.

— Tu es juste chiche, voilà tout.

— C'est ça ! Cause toujours.

Je rigole, puis reprend mon sérieux.

— Tu ne l'aurais pas fait pour Cindy, dis-moi ?

— Elle n'était pas comme ça Almyne... Elle était tout ce que je ne vois chez aucune autre fille, aujourd'hui. Avec elle, je n'avais pas à être faible. Elle n'était pas superficielle et... compliquée.

— Mais Jack, avec l'amour le rapport de faiblesse n'existe pas. Si vraiment tu te plies quelques fois au désirs de ton élu c'est pour un bien personnel, limite égoïste, car tu sais ce qui lui fait plaisir et tu le veux. Tu ne te considères comme faible en faisant tout ça, que lorsque tu as honte. Ou lorsque tu sais qu'elle ne ferait pas la même chose pour toi. Dès ce moment là, pour moi, ce n'est plus de l'amour.

— Tu as des avis bizarres toi ! Surtout pour quelqu'un qui n'a jamais rien vécu de pareil !

— Que veux-tu, je m'inspire des autres.

— Néanmoins, on tombe amoureux d'une différence. C'est aussi pour ça que j'aimais Cindy, je n'avais pas à être faux pour lui faire plaisir, et elle était toujours claire comme de l'eau de roche, sans détours.

— De toute façon qu'est-ce-que tu peux dire de plus. Tu l'aimais après tout. Jonh, ou Aymhar, ils la trouveraient peut-être comme toutes les autres.

— Pas faux. Mais bref. Dans tous les cas j'attends ton expérience. J'espère que là, tu auras encore tes arguments.

— Ah ha non merci. Ça ne me tente clairement pas, crois-moi.

— J'aimerais pourtant bien t'y voir toi. Comment un garçon pourrait aimé un autre garçon manqué ? Dit-il sur le ton de sa taquinerie habituelle.

— La vraie question est comment un vrai et authentique garçon manqué comme moi pourrait aimé de simple garçons comme vous.

— Tu me fais rire toi, si je ne te connaissais pas j'aurais pensé que tu es de l'autre côté.

Indignée, je me lève promptement de mon siège pour lui lancer mes biscuits ! Pendant qu'il se marre je fais le chemin inverse pour retourner dans ma chambre. J'avais oublié qu'avec lui c'était cool de traîner, mais qu'il n'y avait jamais rien sans rien.  Il me crie un " Je t'aime" tandis que je m'éloigne et fais comme si le vent passait. Il faut qu'il pense, au moins un peu, que je suis énervée.

Je plonge don mon adorable lit, mon téléphone déjà en mains. Je me connecte pour faire quelques recherches et aussitôt je vois plusieurs messages dont un, qui attire mon attention : " Salut belle dame, comment allez-vous ? "

Mon doigt prend un temps de recul avant de vouloir cliquer. Presqu'à chaque fois qu'il m'écrit, j'ai cette amère sensation au fond de moi qui très lentement s'éveille.

" Bonsoir monsieur je vais bien et vous ?"  Lui répond-je avant qu'il ne le fasse presqu'aussitot. Natian était comme ça, il ne tardait jamais à répondre. Du moins avec moi.

" Natian : Pareillement. J'ose espérer que votre dernière nuit fut belle. 20:16

- Divine même. Et vous donc ? 20:17

Natian : Ça va, ca va       20:18

- Bien, et les cours ?   20:18

A vrai dire Natian et moi n'avions qu'à peu près 3 ans d'écart, mais il aimait parfois jouer au gentleman en me vouvouyant. Ça ajoutait plus de beauté à la conversation, vous ne trouvez pas ?! Par contre, ça ne durait jamais longtemps.

Natian :  Toujours aussi épuisant. Mais je ne te vois plus au lycée, tu te fait très rare dis donc, en pleine rentrée en plus.
20:19

- Mais pas du tout je devrais te dire ça à toi plutôt.
20:21

Natian : Hum. Dans ce cas demain j'aimerais te voir
20:22

- pour quoi faire ?    20:25

Natian : Bah ça fait longtemps. On dirait que tu ne veux pas me voir.
20:26

- 😂nan je te taquine. Dans ce cas espérons que l'on se croise demain alors👀
20:27

Natian : Espérons ? 😔    20:27

- On se croisera  20:28

Natian : okay😊   20:28 "

— Oui mamannnn !

Maman m'avait appelé pour le diner. Je restais quand même sur le lit et lui envoyais un message pour lui dire que je mangerai après.  Flemme de me lever pour le lui dire. Ha ha la technologie c'est la meilleure des efficacités !

Je contunuai la conversation avec Natian et d'autres contacts, avant de finalement m'endormir un instant. Même les yeux fermés, je revoyais son visage.

Harlick...

Harlick...

En parlant de Cindy, Jack me l'avait rappelé.

Heureusement, Morphée savait quelques fois effacer les vieux souvenirs...

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