0.
Cette odeur, je la reconnaîtrais entre mille, et ce lit, si douillet, sans trop l'être. Je sais où je suis. Malheureusement.
J'ouvre les yeux. J'ouvre les yeux et je croise le même plafond, le même livide plafond qui me fixe comme a l'accoutumée. La même pièce qui m'a gentiment épaulé, mais qui me rappelle tous les êtes d'âmes par lesquels je suis passée ici même. J'en suis presque malade. Je suis dans ma chambre. Comment y suis-je arrivée ? Je crois que j'étais à la mer, nest-ce pas ?
— Mais bon sang, qu'est ce qui t'arrive Almyne !
Je viens de remarquer que Jack est là, qu'il a l'air inquiet et irrité à la fois. Je viens de remarquer qu'il n'est pas le seul dans ma chambre. Qu'il y a tout le monde, toute ma famille. Que c'est embarrassant ! Heureusement ce n'est pas vraiment ce qui m'importe là maintenant. J'ai sommeil.
Je ne prend pas le temps de sculpter leurs émotions. Je me demande bien quelle heure il peut être. Je veux lui demander comment vont mes lettres. Mais je suis fatiguée, trop fatiguée pour parler, et ça ne doit d'ailleurs sûrement pas être le bon moment pour une question.
Je suis sûre que papa est furieux. Que maman est inquiète, que Lianne est confuse. Ça me fatigue, je veux dormir. Je dois dormir avant d'affronter ce qui m'attends. Qui sais si je survivrai.
Je préfère.... fermer les yeux. Je ne suis pas guérie. J'ai mal. Amèrement mal.
[...]
... et je pleurai.
— Madame, je suis ridicule d'être là. D'autres ont de vrais problèmes et moi je suis tout de même là.
— Aucun problème n'est trop petit mademoiselle, tout compte. D'ailleurs les effets en sont bien visible sur vous. Alors ça compte.
— Ah, Vous et vos bouches mielleuse...
— Raconte moi Almyne, qu'est-ce qui se passe.
— Je suis extrêmement fragile madame !
— Chaque humain à son seuil de tolérance. Fixée par un vécu, une peur, une expérience. Vous êtes simplement humaine Almyne. Une petite humaine de 17 ans, dont le moral se renforcera à force des années. Alors, que s'est-il passé Almyne ?
—... C'est bien beau ce que vous dites, mais je ne me savais pas si faible. Je suis en fait très misérable. Trop.
...Cette fois je ne vous épargnerai aucun détail. Tout à commencé en primaire, avec lui. J'avais 7 ans...
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