Chapitre 30 - t2

Le souffle paisible du bébé berce l'air de la chambre, lente respiration qui emplit la petite pièce d'une chaleur douce. Jisung est resté là. Assoupi sur le sol recouvert d'un vieux futon, il s'est laissé glisser dans le sommeil sans même s'en rendre compte. Il se sent en sécurité ici, comme si la présence fragile de l'enfant pouvait le protéger du monde. Ce monde qui ne l'a jamais épargné.

Des coups discrets sont frappés à la porte. Trois coups légers qui ne parviennent pas à le réveiller, pas plus que la nourrice toujours endormie dans le coin qu'elle occupe. Le panneau coulisse délicatement en un bruissement et Katsuyuki se penche un peu afin d'observer l'intérieur. Il cherche l'oméga qui n'est pas présent dans sa chambre encore ouverte. Et le voir ainsi plongé dans le sommeil le fait sourire. Il a l'air en paix, et c'est rare de le voir comme cela. Toutefois il ne peut pas le laisser se reposer davantage même si cela lui crève le coeur.

Doucement il s'approche jusqu'à secouer très délicatement l'épaule du jeune homme. Le sursaut avec lequel s'éveille se dernier le fait reculer d'un pas, et les mains devant lui comme pour prouver qu'il vient en paix, il chuchote quelques mots.

— Ce n'est que moi. Ce n'est rien.

D'un doigt sur ses lèvres, il fait signe de ne rien dire et pointe le berceau à côté duquel ils se trouvent. Encore ensommeillé, noiraud cligne des yeux avant de les frotter de ses poings.

— Tu te rappelles ? Je t'avais dis que nous irions à la caserne aujourd'hui.

C'est un hochement de tête silencieux qui lui répond. Alors le général hoche la tête à son tour et se redresse, ses genoux craquant sous le mouvement. Celui-ci est d'ores et déjà paré au départ, vêtu de son uniforme guindé.

— Va te préparer. Je t'attends pour que nous partions.

La caserne ne se situe pas bien loin du palais, aussi le trajet s'avère rapide. La pièce dans laquelle ils vont est encore plongée dans la pénombre mais l'air est chargé d'une tension presque palpable. Lorsque Minho lève les yeux, son regard accroche immédiatement celui de Jisung. Le cœur de ce dernier se serre alors douloureusement. Il ne se souvient que trop bien, mais cette fois il ne détourne pas les yeux. Le silence se rompt lorsque le général s'apprête à sortir de nouveau.

— Je reviens tout de suite. Il faut que nous parlions.

Il referme la porte derrière lui, comme pour leur laisser une petite bulle fragile, hors du monde. L'alpha hoche la tête après l'avoir salué et il se tourne de nouveau en direction de son oméga. Mais c'est comme si la distance avait repris ses droits entre eux depuis la veille. Il est dur de trouver quelque chose à dire lorsqu'on se sent à ce point coupable et quand son esprit est si embrouillé. Le noiraud sent ses jambes trembler légèrement et préfère s'adosser au mur dans une posture qui se veut nonchalante, tandis que son compagnon, lui, ne bouge pas. C'est presque comme s'il avait peur de parler et d'écraser ce quelque chose qu'il sent si fragile entre eux.

Finalement, c'est le général qui rompt ce silence pesant en revenant rapidement. La porte se ferme dans son dos, et il vient s'installer non loin de Minho qui l'observe sans rien dire. Pendant un instant, il cherche ce qu'il manque avant de se tourner en direction de l'oméga qui réalise qu'il est bien convié à la discussion et après avoir rougit, il se laisse tomber auprès d'eux, en tailleur. S'il semble conserver une certaine distance, ses mains sont déposées sur ses genoux, entrelacées, comme pour ne pas céder à l'envie de les tendre vers son compagnon.

— Bien ! Je peux vous ramener en Corée

L'annonce du général laisse les deux jeunes hommes pantois un instant, mais le militaire ne leur laisse pas le temps de réagir plus avant.

— Un bateau de commerce part dans trois jours. J'ai déjà eu à faire au capitaine, il me doit quelques services. En partant demain soir, vous pouvez l'atteindre.

Jisung pâlit légèrement. Minho serre les poings avant de souffler la raison de leurs inquiétudes.

— On ne peut pas rentrer. Pas comme ça.

Bien qu'il ait une idée de la réponse, Katsuyuki hausse les sourcils.

— Pourquoi ?

— On a participé à la révolte. Contre l'influence chinoise. Si nous rentrons et qu'ils nous prennent... on sera exécutés. Ou envoyés dans des camps. On est des traîtres, du moins pour ceux au pouvoir.

Le général ne répond pas immédiatement. Il regarde Minho, puis Jisung, longuement. Il cherche, réfléchit... Puis annonce.

— Alors... il faudra que vous mouriez ici. Officiellement. Vous pourrez renaître ailleurs.

Il se lève, le regard sombre.

— Je peux faire en sorte que des papiers disparaissent, que des corps "apparaissent". Je vais vous trouver des identités. Je connais un homme qui accepte l'or sans poser de questions. Et le capitaine est discret. Je vais lui faire envoyer un télégramme de manière à ce qu'il retarde le départ du navire de quelques jours afin de nous laisser plus de temps.

Il s'arrête un instant, puis ajoute plus doucement.

— Reposez-vous. Vous avez besoin d'être ensemble. Je vais travailler. Nous nous retrouverons pour un repas à la mi-journée et ce soir.

Et il les laisse, refermant la porte avec douceur.

Le silence reste un instant. Puis Jisung déporte son regard du néant jusqu'à celui de Minho. Il se montre hésitant, comme s'il voulait parler sans pour autant oser le faire. L'alpha le devine bien, mais le laisse faire à son rythme. C'est lui qui doit décider de ce qu'il veut faire, et lui ne compte pas l'inciter à quoi que ce soit qui pourrait finalement ne pas être son propre choix. Mais L'oméga se redresse alors sur les genoux, et tenant son kimono, s'avance en se glissant malhabilement sur le sol. Ce n'est qu'en arrivant devant le châtain qu'il laisse ses fesses reposer sur ses talons et il affiche une petite moue un peu boudeuse. C'est avec un soupir qu'il lève doucement les bras face à son compagnon qui se retient de sourire, heureux de voir ce pas qu'a choisi de faire le plus jeune. Devant le peu de réaction du plus vieux, ce dernier marmonne quelques mots incompréhensibles dans sa barbe inexistante, avant de murmurer quelques mots.

— Je veux juste un câlin. ... S'il te plaît... ?

Minho met un instant avant de bouger, comme figé par la peur de le briser. Puis ses bras viennent entourer Jisung, précautionneusement, comme on enlace une chose mille fois blessée.

Le cœur de l'oméga bat fort, tout contre lui. Il souffle quelques mots de plus dans le cou de son compagnon, tout en prenant le temps de sentir ce parfum si important pour lui, ce parfum d'immortelles dont il ne veut plus se passer.

— Je t'en veux encore... un peu... Mais pas assez pour ne pas vouloir être contre toi.

Le châtain resserre un peu plus ses bras autour de lui, appréciant le contact de son âme-sœur contre lui, sa chaleur, cette fragrance poudrée et un peu sucrée.

— Je suis là. Je ne partirai plus jamais.

La maison est calme en ce lendemain. Le silence en est presque étouffant. Jisung décide alors de s'installer dans le couloir, devant la chambre de son bébé. Les genoux relevés contre lui, le menton posé sur sa jambe, ses doigts jouent nerveusement avec les manches trop longues de son kimono de coton blanc. Le bébé... Il n'a toujours pas de nom venant d'eux... Mais comment pourrait-il lui donner un nom alors qu'il sait à peine le regarder en face ? A l'approcher... Qu'il ne sait même pas le prendre dans ses bras... Il sourit parfois en entendant les gazouillements, les sons doux et maladroits que l'enfant adresse à la nourrice.Il fond un peu, en silence, en secret.
Il se laisse toucher sans jamais oser entrer. Comme si franchir ce seuil, c'était admettre qu'il est père. Ou qu'il ne l'est pas. Il ne sait plus.

Avec un soupir, l'oméga finit par se lever, et arpente les quartiers du général, ne sachant trop que faire. Après une hésitation, il se risque à mettre le nez dehors. Après tout, ils sont dans une aile calme du palais, et il a été offert à l'un des conseillers de l'empire. Il n'y a rien de mal à ce qu'il se promène un peu pour découvrir les alentours.

— Jisung ?

La voix est douce mais étonnée, ravie. Il se retourne, et il lui faut quelques secondes pour replacer ce visage fin, ces pommettes hautes, ce port altier si caractéristique.

Ren ?

Toujours aussi gracieux, mais métamorphosé. Son kimono est d'une soie somptueuse, aux broderies discrètes mais précieuses. Ses cheveux sont tirés avec soin en un chignon bas maintenu par une épingle d'or. Tout, dans son allure, respire l'assurance et le raffinement. Surpris, comme s'il était pris en faute, l'oméga balbutie.

— Ren...

Le jeune japonais s'approche à petits pas rapides, sans cacher son sourire sincère.

— Je n'en reviens pas ! Je t'ai reconnu de loin, mais je n'osais pas y croire. Tu es ici !

— ...Oui.

Noiraud est prit de cours, Ren l'observa, de haut en bas. Pas méchamment, mais avec cette acuité propre à ceux qui savent se tenir. Il ne commente pas l'apparence plus modeste de Jisung, ni ses cernes, ni la tension dans ses épaules. Finalement son sourire s'élargit encore.

— Tu es toujours aussi beau. Un peu plus farouche peut-être. Mais ça te va. Tu as l'air vraiment mieux !

Il ne semble pas ironique, simplement honnête. Son sourire est contagieux et l'oméga sent ses lèvres s'étirer un peu.

— Et toi... Tu as l'air... bien.

— Merveilleusement bien !

Il est sans détour, sa situation paraît lui convenir et cela réjouit le noiraud.
— Je vis avec le gouverneur Nakayama. C'est un homme bon. Exigeant, mais très attentif. Il me traite comme une œuvre d'art.

Il marque une pause, avant d'ajouter, sincère.

— Il m'écoute. Il me demande mon avis. Il m'a offert une pièce pour moi seul, un jardin intérieur. Il m'a même fait peindre.

Il s'interrompt, puis se penche légèrement vers son ami, presque confidentiel.

— Tu sais... je n'ai jamais cessé de penser à toi, après la maison d'éducation.

Jisung ne répond rien. Il n'a aucune idée de quoi dire. Puis un déclic, il faut qu'il lui dise qu'il avait raison, qu'il n'était pas fou. Mais le jeune homme l'interrompt avant même qu'il commence. C'est toujours prévenant, gentil, et naturel.

— Et toi, comment vas-tu ? Tu es avec quelqu'un ? Tu es... installé quelque part ?

—... Je... Il n'est pas mort.

Ses paroles sont un murmure, et il se sent obligé de répeter encore.

— Il n'était pas mort, Ren. Il est revenu... Pour de vrai.

Alors son sourire s'élargit. Il goûte enfin le bonheur de dire cette vérité à voix haute. Est-ce qu'il vient de réaliser que c'était vrai ?

— Il est revenu auprès de moi. Ils l'ont fait passer pour mort, mais c'était faux.

Ren ne pose pas de questions. Il observe son ami pendant un instant, avant de se décider à le croire. Il se saisit de ses épaules, et l'attire contre lui pour une étreinte.

— Je suis content pour toi.

Jisung se laisse faire, il ne répond pas spécialement mais il ne dit rien contre le geste.

— Le général est un homme bon. Il prend soin de moi. Il a refusé qu'ils continuent à me droguer. Ca a été difficile mais je suis de nouveau moi-même. Je suis... Moi. Juste moi.

Ren ?

La voix qui résonne dans les cours, fait se redresser le jeune homme, qui sourit encore plus.

— Je dois y aller. Je suis tellement heureux de t'avoir revu et de voir que tu vas mieux. Je suis content que tu ais trouvé ce qu'il te fallait. Je ne peux pas désobéir à mon Alpha, bien sûr, mais je peux faire glisser quelques mots aux bonnes oreilles, si jamais. Il te suffira de me le dire ! Tu as toujours été quelqu'un d'exceptionnel, tu sais. Même si tu ne le crois pas encore.

Il lui sourit une dernière fois, puis tourne les talons, sûr de son pas, le dos droit.

Jisung le regarde s'éloigner, comme on regarde une autre vie. Un monde parallèle où peut-être, avec d'autres circonstances, il aurait pu exister ainsi.

En rentrant, il a croisé la nourrice portant le bébé. Elle lui a bien proposé de les accompagner pour une promenade mais le regard détourné, le noiraud a décliné. Il est maintenant assis à la table du général, devant du matériel d'écriture. Quitte à avoir appris un minimum de japonais, autant poursuivre un peu l'étude de cette écriture si particulière. Alors la langue sortie, mordillée entre ses dents, dans un moment de concentration extrême, il s'applique à tracer quelques mots.

C'est le bruit d'un panneau qui coulisse un peu vivement qui le fait sursauter. Ce n'est pas la façon de faire du général, ni de Minho, ni de personne ici. Le regard rivé devant lui, son air se décompose en voyant Goro qui entre sans même y être convié. La voix qui s'élève alors est familière et froidement courtoise.

— Monsieur Han.

L'homme est seul, les mains croisées dans le dos. Jisung observe autour de lui, mais non, il n'y a personne ici. A son tour, l'hôte indésirable regarde la pièce, détaille et semble s'intéresser à quelques œuvres qui sont disposées sur de belles étagères.

— Je me suis permis d'entrer. Personne ne répondait.

Jisung se redresse et avec lenteur dépose son pinceau avant de se mettre debout pour de bon, prenant soin de rester derrière la table à laquelle il était.

— Que faites-vous ici ?

Le fonctionnaire lui adresse un sourire faussement poli.

— Oh, rien d'officiel. Je passais non loin après mon entrevue avec l'empereur... et je me suis souvenu que vous logiez ici. J'ai pensé qu'une petite conversation ne ferait de mal à personne.

Il s'avance sans attendre d'invitation et s'installe dans un des fauteuils du salon, comme s'il était chez lui.

— Vous n'avez jamais été très bavard avec moi... Peut-être parce que ce sont toujours les autres qui parlent pour vous. Monsieur Lee, par exemple. Quel dévouement il vous portait.

Jisung resta debout, tendu.

— Vous venez pour quoi, exactement ?

— Pour discuter. Rien de plus.

Il croise les jambes, observe ses ongles un instant.

— Vous savez, je m'étais opposé à l'idée de l'empereur de vous sortir de la maison d'éducation. Je trouvais ça... prématuré. Un oméga instable, dangereux, au bord de l'implosion. Trop de traumatismes, trop d'attentes. Vous avez tout de même manqué tuer un médecin qui n'avait rien demandé. Mais bon. Il a insisté.

Les derniers mots sont énoncés dans un soupir et il hausse les épaules. Un silence avant qu'il ne poursuive d'une voix mielleuse insupportable.

— Et vous voyez le résultat...Un oméga instable... Coréen... logé dans la demeure d'un général. Sans surveillance. Près de documents confidentiels. De décisions politiques.

Il tourne lentement la tête vers lui.

— Il suffirait d'un mot, Jisung. Un seul mot de travers, un seul geste, pour que l'Empereur change d'avis à votre sujet.

Jisung se raidit alors. Tout son être lui crie de le jeter dehors, de ne plus écouter. Cet homme est dangereux.

— C'est une... Menace?

— Une mise en garde. Vous n'avez pas idée du peu qu'il vous reste comme crédit.
Vous croyez être protégé ? Parce que le général vous a offert un abri ? Quant à Minho, il ne peut même plus se montrer sans risquer sa tête. Vous, par contre... vous êtes à portée de main. Une erreur, et tout recommencera. Et cette fois, ce ne sera pas une maison d'éducation. Ce sera... disons, un lieu plus "rentable". Je ne doute pas que vous seriez grandement désirable.

Le cœur de Jisung bat fort. Au point qu'il n'entend quasiment plus que les battements qui résonnent à ses oreilles. Goro se lève, lentement, et s'approche.

— Vous avez quelque chose d'irrésistiblement tragique. Ce genre de beauté qui attire les regards, même quand elle est brisée. Surtout quand elle est brisée.

Faisant le tour du bureau improvisé, il tend la main, effleure une mèche de ses cheveux sombres.

— Vous n'imaginez pas ce qu'on serait prêt à payer pour ça, dans certains cercles. Surtout si vous êtes docile. Ou si on vous apprend à l'être.

Un frisson glacé parcourt le noiraud. Son souffle se fait court, saccadé.

— Vous devriez me remercier. Sans moi, vous seriez déjà à genoux devant des hommes qui n'ont même pas à faire semblant d'être polis.

Jisung ne bouge plus. Il le fixe, yeux écarquillés, lèvres tremblantes. Tout remonte dans son esprit. Tous ces jours maudits pendant lesquels il perdait une partie de lui dans cette maison d'éducation. Toutes ces fois où il imaginait son alpha, censé être mort. Ce soir où il a tenté de mettre fin à sa vie.

— Et vous savez ce qui me fascine chez vous, Jisung ? C'est cette illusion de dignité. Cette façon de croire que vous pouvez encore choisir. Mais vous ne choisissez rien. Vous êtes un pion. Toujours.
Même Minho l'a compris. Il vous a abandonné. Vous ne le reverrez plus.

Il lui lance un sourire victorieux, tout en reculant légèrement. Il sait. Il voit qu'il a touché juste. Mais il n'a pas vu la main de l'oméga se refermer lentement sur le coupe-papier posé sur le bureau à portée. Il ne lâche pas l'homme du regard. Un regard enflammé, et plein de colère. Il sent son coeur s'échauffer et ses membres trembler.

— Vous devriez faire attention à ce que vous dites.

Goro haussa les épaules, l'air amusé.

— Pourquoi ? Vous allez me tuer comme vous avez essayé de tuer le médecin ?

Il esquisse un rire.

— Vous n'en avez pas le cran.

Et c'est la dernière chose qui franchit la barrière de ses lèvres. Le métal effilé tranche l'air dans un sifflement sec. Le rire de l'homme meurt doucement. Jisung a bougé sans réfléchir, sans prévenir. Il est maintenant figé, le poing serré sur le coupe papier finement ciselé. Ce même coupe papier qui est maintenant planté profondément dans la gorge de Goro. L'homme le regarde, les yeux écarquillés, figé dans la surprise tandis qu'il s'étrangle avec son propre sang qui coule de ses lèvres restées ouvertes sur ses derniers mots.

Le silence retombe. Le fonctionnaire s'effondre lentement, entrainant avec lui l'oméga qui n'a pas lâché son arme improvisée. Lorsqu'il le fait, c'est pour mieux la récupérer et alors il l'abat de nouveau. Encore, et encore. Il l'abat pour chaque mot qu'il a prononcé, chaque idée qu'il lui a fait voir, pour chaque fois où il a pensé à le mettre en bordel. Pour tout ce qu'il lui a fait. A lui. A Minho. A leur bébé. Et lorsqu'il cesse, le noiraud pousse un hurlement sauvage à la face de l'homme qui a enterré leur beau rêve de liberté et de nouvelle vie. Qui leur a volé cette maison en bord de mer, avec le jardin et les gylcines.

Le souffle court, à cheval sur le corps inerte, Jisung reste là, ses doigts encore crispés sur son arme.

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Oupsi

Après réfléchissage profond, j'en ai conclue qu'il devait rester au max une dizaine de chapitres! C'est le début de la fin :')

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