Chapitre 16 - t2


Le septième matin après son réveil, deux infirmiers viennent le chercher dans la chambre que le noiraud occupe. Le réveil n'est ni doux ni brusque. Ils ne lui demandent rien et l'aident simplement à s'habiller, lentement, comme on prépare une poupée. Il ne résiste pas. Il ne parle plus. Il se contente de suivre ce que l'on veut de lui, obéissant à la demande. L'un d'eux prend tout de même le temps de lui découvrir une épaule pour y piquer une seringue. Cela ne met pas longtemps à faire effet, et c'est dans un brouillard cotonneux que Jisung les suit, sa main disponible déposée sur l'avant bras toujours bandé serré. Il n'y a plus d'attelle, mais la plaie semble avoir du mal à se refermer comme il faut.

Les deux hommes le conduisent dans une autre aile du bâtiment. Des murs encore plus clairs, ornés de peintures délicates, des paravents en bois laqué, des fleurs fraîches dans les vases, qui embaument l'air de leur parfum léger. Sûrement les dernières fleurs avant la fin de ce mois d'octobre.

Lorsqu'une voix féminine, posée, l'accueille, l'oméga relève brusquement le museau. Il n'a pas fait attention au chemin emprunté ni qu'ils étaient déjà arrivés.

— Bonjour, Jisung. Je suis Madame Aiko. Je vais m'occuper de votre instruction, en compagnie de tous vos camarades.

Il cligne des yeux avant de s'incliner très lentement, presque par automatisme. Elle sourit. Elle est belle dans une de ces tenues modernes venues de l'Ouest, ses cheveux remontés en un chignon impeccable.

— Asseyez-vous, je vous prie.

Madame Aiko s'est adressée à lui en coréen, aussi sans mot dire, il s'exécute, un peu perdu, mais Ren n'est pas loin et lui fait déjà signe de manière fort peu discrète avant de venir se placer à ses côtés afin de lui servir de traducteur. D'autres jeunes hommes sont là, des omégas comme lui, certains plus jeunes. Des femmes également, sûrement de jeunes filles à marier, omégas ou non... Les femmes ne semblent pas avoir plus de valeurs aux yeux des hommes ici, que ceux de sa propre condition. L'instructrice reprend donc où elle s'est sans doutes arrêtée à son arrivée et Ren lui traduit chaque mot.

— Nous allons reprendre depuis le début. Ici, nous vous apprenons à vivre dans la paix et la soumission, pour devenir des femmes et des omégas dignes et honorables. Des omégas que leurs Alphas pourront aimer, protéger... et garder auprès d'eux. Des femmes qui feront la fierté de leurs époux.

Elle parle avec douceur, avec lenteur. Chaque mot glisse dans l'air comme une promesse sucrée. Pourtant, malgré son esprit embrouillé, le noiraud ne peut s'empêcher de sentir sa gorge se serrer cruellement.

Les jours passent et se ressemblent les uns les autres.

On le lève à l'aube, on l'aide à se préparer, à se laver, à se vêtir. On lui administre un nouveau mélange chaque matin... pas assez pour l'endormir complètement, mais suffisamment pour flouter ses pensées et anesthésier ses émotions. Assez pour qu'il ne résiste plus. Il sait que c'est là, dans ses veines. Il sent l'engourdissement s'installer peu à peu, à mesure que la drogue colonise chaque fibre de son être. Et s'il a tenté de lutter au départ, il ne s'en préoccupe plus beaucoup à présent.

Chaque matin, il est conduit dans une salle à la lumière tamisée. Il s'asseoit sur un coussin de soie, au sol, en compagnie d'autres... étudiants. C'est ce qu'ils sont finalement. Des étudiants, peu importe le but de ces apprentissages.

On leur apprend à marcher sans faire de bruit, à servir le thé avec grâce. Leur voix doit toujours être douce et délicate. Jamais il ne faut interrompre un homme quelqu'il soit. On leur explique comment baisser les yeux en gage d'humilité profonde, et qu'il faut sourire, même si l'envie n'est pas là.

On leur apprend à être tendres, toujours, même quand l'homme gronde, même quand il fait mal, ou comment attiser le désir de celui à qui l'on est dévoué.

Comment obéir...

Et dans tout ça, Jisung n'est plus qu'un pantin docile, une enveloppe vide. Souvent ses pensées s'égarent, et malgré la brume qui lui envahit l'esprit, il ne peut s'empêcher de se demander s'il aurait dû se comporter de cette manière auprès de Tian. Peut-être que tout aurait été plus simple finalement... C'est ce que le chinois voulait après tout. Et une part de lui, cachée dans les limbes de sa conscience, prisonnière de la drogue qu'ils lui injectent, hurle. Elle hurle sa rage de vivre libre, sa rage d'avoir son libre arbitre et de ne jamais se soumettre...

A quoi bon ? Il exécute les gestes. Il répète les phrases. Il ne veut plus penser, Noiraud ne sait plus réfléchir et s'oublie. Parce que s'oublier et ne pas songer à ce qu'il a perdu, c'est ce qui fait le moins mal.

Parfois, un frisson traversait sa peau. Comme un souvenir. Une douleur. Un nom.

Minho.

Il apparaît dans un recoin de sa mémoire, fugace, violent. Il revoit ses yeux, son sourire si tendre. Son odeur chaleureuse... et aussitôt, la nausée monte. Ses mains se posent sur son ventre désormais moins plat. Il aimerait que ce soit lui. Il aimerait tant... C'est faux. Ce qu'il a cru sentir ces dernières semaines... C'est ce petit être qui grandit en lui.

Minho est mort. Il le sait dorénavant. Il le réalise et malgré la drogue cela lui arrache le coeur. Il aurait voulu hurler. Tout casser. Arracher ce ventre douloureux, ce ventre qui lui rappelle qu'il n'a pas su protéger l'amour de sa vie. Malheureusement la drogue fait son œuvre et la rage reste coincée dans sa gorge. Il baisse les yeux. Il répète les gestes.


Chaque soir, lorsqu'il est enfin seul, allongé sur son futon, Jisung sourit. Il sourit malgré ses yeux embrumés de larmes qu'il tente de contenir. Sa main qui n'est pas bandée se pose sur l'arrondi léger que dessine son ventre tandis que son bras toujours pansé se tend doucement, comme s'il pouvait saisir cette image de son compagnon qui s'affiche dans un coin de la pièce. Celui-ci lui sourit tendrement, la tête légèrement penchée.

— On a un bébé, Minho...

Cette chaleur qui l'englobe lui fait clore les paupières tandis qu'il cherche à s'en imprégner au maximum, lui qui a si froid depuis des mois.

— Si tu voyais ce que je suis devenu... Je ne suis plus rien... Tu me manques tellement...

Il ne sait plus contenir ses pleurs. Caché sous la couverture dans laquelle il se niche, l'oméga se laisse aller, laissant ses larmes dévaler son visage. Le soir, la drogue s'affaiblit un peu et lui permet de libérer ces émotions qui l'étranglent tout au long de la journée. Et il en a tellement besoin...

Le papier devant lui est couvert de signes qu'il ne comprend pas. Des lignes noires, presque élégantes, mais qui ne lui évoquent rien. L'oméga serre le crayon entre ses doigts. Sa main tremble encore, parfois. Il pose discrètement sa paume sur sa cuisse pour cacher ce tressaillement nerveux qu'il déteste.

Ren se tient assis à côté de lui, toujours aussi calme. Il l'observe du coin de l'œil, se demandant comment il fait pour avoir l'air aussi... intact. Est-ce qu'il a, lui aussi, pleuré toutes les larmes de son corps avant d'accepter d'être ici ? Ou bien est-ce comme pour certain, un honneur de suivre ces enseignements ? Jisung sent ses joues rosir quand son binôme se tourne vers lui avant qu'il ait eu le temps de se détourner lui-même. Sa voix est pourtant douce quand il l'interroge.

— Tu veux qu'on revoie les hiragana ?

Le noiraud hoche la tête sans un mot. Il sait à peine ce que sont les hiragana. Les sons japonais s'emmêlent dans son esprit brumeux, lourds, étrangers, glissants. Il a tant résisté au départ... Tant refusé de s'asseoir dans cette salle d'étude pour apprendre cette langue désormais honnie... Il se force malgré tout à inspirer doucement, pour Minho et pour son bébé. Penché sur le cahier, il trace maladroitement un signe et cela suffit à faire sourire Ren.

— Pas mal, pas mal. C'est un "a". Tu veux essayer les autres ?

Les jours passent ainsi, entre les leçons de langue, les cours de maintien, les exercices de danse et d'étiquette. Jisung avait cru qu'il suffirait de s'asseoir et d'écouter. Mais non : tout demande un effort. Un effort physique, émotionnel, mental... Force qu'il ne possède pas, et parfois, il est si fatigué qu'il pense s'écrouler avant la fin de la journée.

Ils ont un peu diminué la dose de ce qu'ils lui injectent chaque jour. Tard le soir, lorsqu'il croise le regard doux de son alpha qu'il devine dans un coin de la chambre, il lui murmure ses journées, lui répète les phrases de base qu'il a appris au courant de la journée. Bonjour, enchanté. Comme si ça pouvait suffire à effacer ce qu'il ressent. Il sait comme son compagnon aurait ri de sa prononciation maladroite, de son accent prononcé. Il sait aussi que le châtain n'est pas là... Ce qu'il voit n'est pas réel. Toutefois, sa présence, même éphémère, même fausse, lui fait du bien, lui réchauffe le cœur qu'il a glacé. Mais si c'était vraiment leur lien ? S'il était toujours vivant ? Non... Non, il ne peut pas s'infliger la cruelle douleur du faux espoir. Il ne reviendra jamais...

Ren reste près de lui. Un fil ténu dans l'obscurité. Parfois, il lui apporte discrètement un biscuit volé à la cuisine, ce qui fait doucement sourire le noiraud, même si la faim l'a quitté. Parfois, il pose simplement une main sur son épaule, silencieux, quand Jisung tremble trop fort en rêvant de Minho. Il n'a jamais un mot ou un geste déplacé. Il est là, c'est tout. Une présence réconfortante dans le vide de son existence.

Au fil des semaines, il apprend à incliner la tête juste comme il le faut, à sourire quand la situation le demande malgré la difficulté de l'exercice et ses mimiques plus que fades et maigres, loin du chaleureux attendu. Pourtant, il progresse. Un peu. Assez pour qu'on lui propose une activité toute autre.

— Tu pourrais venir à la démonstration de l'hiver ! Les clients aiment voir les nouveaux.

A cette proposition, Jisung sent son estomac se nouer. Il regarde Ren, qui lui fait un sourire rassurant, mais finalement il se contente de secouer la tête en refus poli et c'est son camarade qui met des mots là où lui ne s'en sent pas capable.

— Peut-être une prochaine fois, il a encore le temps, et n'insiste pas Meiko !

***

La pièce est silencieuse en cette fin de journée. Les nuits commencent à se rallonger drastiquement, et la petite fenêtre par laquelle l'oméga regarde ne donne à voir que quelques lampions allumés dans les jardins de la demeure. Le médecin, Daisuke, celui qui lui a confié son carnet lui a donné rendez-vous dans sa chambre, afin qu'il se sente davantage à l'aise qu'en salle de soin. Le noiraud a trouvé la proposition bienveillante et en cela, il lui en est reconnaissant.

Jisung reste immobile, assis sur son futon, enroulé dans ses couvertures, les bras entourant son ventre légèrement gonflé. Ses doigts tremblent légèrement, pourtant il sait ce qui l'attend et qu'il n'a rien à craindre. Cet homme est gentil et semble particulièrement compréhensif. Avec un soupir, le noiraud ferme les paupières, désireux de calmer les battements rapides de son cœur.

Dans un bruissement, il entend le panneau coulisser dans son support et se refermer. Le bruit des pas qui s'approchent, feutrés, précautionneux, lui semble maintenant familier. L'oméga ouvre les yeux pour voir le médecin s'installer à genoux devant lui.

— Bonsoir Jisung. Ta semaine s'est bien déroulée ?

C'est bien l'un des rares à prendre la peine de lui parler dans sa langue maternelle. Le jeune homme lui offre un sourire. Il est à peine dessiné, mais il est présent et cela semble ravir l'homme qui lui sourit en retour.

— Je prends ça pour un oui. J'espère que les biscuits que Ren t'apporte sont bons.

Le médecin lui offre un clin d'œil avant de sortir ses instruments.

— On n'est pas dupes, mais on fait comme si de rien était. Profites-en ! Le cuisinier s'arrache les cheveux, je crois qu'il va finir chauve.

Un doigt sur ses lèvres en guise de signe de bouche cousue, Daisuke étouffe un ricanement.

— Aller, allonge-toi, s'il te plaît. Nous allons voir comment va ton petit habitant. Tout ira bien, d'accord ?

L'oméga hoche doucement la tête et s'installe, les doigts crispés dans ses manches. Sa gorge se serre tandis qu'il sent les mains se poser sur son ventre. Il laisse l'homme faire son office, désireux de savoir que tout va au mieux malgré qu'il ne soit pas véritablement soigneux en ce qui concerne sa propre santé.

— Tout va très bien. Il pousse très bien.

Jisung ouvre un œil pour observer le médecin, et ce dernier semble un peu ennuyé, ce qui inquiète son patient. L'homme soupire et pose son regard dans celui de l'oméga.

— Jisung... Il faut que tu le saches et c'est à moi de te l'apprendre...

Le noiraud fronce les sourcils et se redresse sur les coudes, ne comprenant pas vraiment.

— Je ne vais pas tourner autour du pot... Un oméga mâle porte un enfant durant sept mois, parce que contrairement aux femmes, ils ne pourraient jamais faire naître ces petits êtres s'ils arrivent à terme. Il te reste donc environ quatre mois... Tu dois savoir que quand ton bébé verra le jour, il sera confié à une famille d'ici. Une famille haut placée qui prendra soin de lui. Qui lui donnera leur nom, et qui en fera un japonais complet. Il aura une vraie place. Une vraie identité. Quant à toi, tu pourras poursuivre paisiblement tes apprentissages et servir honorablement celui à qui tu seras confié.

Une fracture. Quelque chose se fendille dans la poitrine de l'oméga. Son souffle déjà court se bloque. Il ne veut pas croire ce qu'il a entendu.

— ...

Ses beaux yeux vairons se fixent sur l'homme, et à l'instant, il ne ressent plus les effets de la drogue qui lui engourdit les membres, qui lui fait battre le sang à ses oreilles. Le médecin affiche un air navré, mais Jisung n'y croit pas. Il n'y croit plus. Ils sont tous pareils. Il n'y en a pas un mieux qu'un autre.

— Je suis désolé, tu sais. Mais ce sont les règles d'ici. Il faut savoir s'y plier. Et ton enfant ne manquera de rien. J'y veillerai. Tu peux être fier de ce que tu deviens, tu sais.

— Fier...

Le noiraud souffle ce mot, presque pour lui même. Son cœur bat si fort qu'il a l'impression qu'il va exploser dans son torse. Sa vision devient rouge, les battements à ses oreilles s'amplifient d'un seul coup et tout d'un coup, il se redresse, se lève et avant même qu'un mot ne sorte, avant même qu'une pensée ne traverse son esprit, son corps agit déjà. Ses mains agrippent violemment le vêtement de l'homme avant de trouver la peau dans laquelle ses ongles s'enfoncent cruellement. Jisung renverse tout le poids de son corps sur celui du médecin et le plaque au sol avec brutalité, et son crâne cogne violemment sur le plancher.

— C'EST MON ENFANT ! C'EST MON BEBE ! LE MIEN ! LE MIEEEN !

La voix du noiraud n'est plus vraiment la sienne. Elle éclate, sauvage, rauque, déchirée. Sa gorge est en feu, mais ce n'est pas ce qui lui importe à cet instant. Ses poings s'abattent, encore, encore et encore, il les cognent contre le visage de Daisuke qui tente de se défendre du mieux qu'il le peut, mais devant la rage qui habite l'oméga, cela reste vain. Ce dernier frappe de toutes ses forces, contre le visage, le torse, tout ce qu'il peut atteindre. Il veut faire mal, il veut tuer. Il frappe à s'en arracher les jointures, à s'en ouvrir la peau. Il frappe à s'en briser les os. La bande à son poignet rougit brusquement, la plaie a du mal à guérir et finit par se rouvrir. Il n'y prête pas attention.

— VOUS ME LE PRENDREZ PAS ! VOUS ME LE PRENDRAI PAS ! ¨PAS COMME MINHO ! JE VOUS TUERAI ! JE VOUS TUERAI TOUS !

Ses larmes jaillissent sans même qu'il le réalise, et sa gorge se brise sous les hurlements qu'il pousse. Il voit flou, il ne voit plus rien si ce n'est un ennemi à abattre.

Il cogne, cogne et cogne, comme pour effacer tout ce qu'il vit depuis trois mois, comme si cela pouvait effacer la mort de Minho, effacer l'enfant qu'il porte et qu'on veut lui voler, effacer Tian, le sang, les cicatrices, toutes ces nuits d'Enfer.

Le chahut a vite alerté les gardiens qui finissent par arriver sans qu'il s'en rende compte. Des mains viennent le saisir, et lui se débat comme un possédé. On le tire loin du médecin, tandis qu'il griffe, qu'il mord. Ses jambes n'ont de cesse de frapper, tandis qu'il hurle sa frustration et sa rage. Il ne sent plus son corps, tout n'est que flammes, il brûle littéralement, en furie. Une rage pure qu'il n'a que rarement atteint, si ce n'est jamais.

Un autre homme vient d'arriver, mais Jisung ne l'a même pas vu. C'est l'éclat glacé d'une aiguille qui lui attire le regard, et quand il sent qu'on tire sur son col pour lui dénuder une épaule, il hurle de plus belle et se défend tant qu'il peut.

— ... NON ! NOON !..

Sa voix cassée vacille lorsqu'il sent le liquide froid se répandre dans son bras, dans son corps. Ses jambes se dérobent sous lui et il suffoque. Les gardiens, éreintés, le lâchent enfin et lui rencontre le sol sans ménagement. Les cheveux épars autour de son visage, il a le regard fixé sur un coin de la pièce. Minho est là. Minho lui sourit et lui, il tend une main fragile et abimée en sa direction.

— ... Min... Minho...

Il lâche un sanglot étranglé, presque inaudible.

— J'ai... Viens... S'il ... S'il te plait... J'ai besoin de toi... Minho... Min...

Ses larmes coulent sur ses joues, sur ses tempes sans qu'il puisse les arrêter, et ses paupières battent une dernière fois avant que le silence finisse par revenir. Epais. Glacial.

Le second médecin intervenu pour le droguer observe les dégâts et vient se pencher sur Daisuke qui n'a pas repris connaissance. Levant les yeux sur les gardiens, il désigne Jisung d'un geste du menton.

— Mettez-le en isolement pour quelques jours. Et chaque matin il aura une dose conséquente pour qu'il se tienne tranquille, et qu'il soit docile. Et on fera ça jusqu'à ce qu'il mette son enfant au monde, voire par après. Il est dangereux.


___

Ah ça s'agite enfin.

Dites moaaaa... Vous trouvez long ce début?

Ou est-ce que ça vous parait bien? J'ai un peu peur que du fait qu'il soit shooté on ne voit pas vraiment de but à tout ça... Comme le fait que Minho soit un peu occupé et qu'il galère à trouver quoi que ce soit...?

N'ayez crainte ça va commencer à bouger plus!


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top