Chapitre 32
/!\ TW : mature content! (pas forcément consenti)
Petit panneau sera déposé.
Adossé contre le mur dans l'un des coins de la chambre, les genoux repliés contre son buste, l'oméga s'enivre du parfum d'immortelle. Le nez enfoui dans le linge laissé par son alpha, il respire profondément, comme un assoiffé retrouvant enfin une source après des jours d'errance. Ses doigts crispés enserrent le tissu, s'y agrippant comme pour retenir Minho, ou du moins le fantôme de sa présence. Ce parfum le rassure, l'apaise, mais ne comble pas le vide béant laissé par son absence.
Jisung regrette déjà. Pourquoi n'a-t-il pas cédé à ses sentiments quand il était encore dans ses bras ? Mais aurait-il seulement pu, quand l'ombre de Tian planait sur eux ? Et cette culpabilité qui l'étouffe ? Ils se reverront. Hyunjin l'a dit. Pourquoi mentirait-il ? Il ne le connaît pas, mais cette promesse est devenue son ancre.
Minho est à Séoul. Il a réussi à venir. Il n'est pas seul, ils ont un plan. Une lueur d'espoir s'allume enfin au bout de ce tunnel où il s'est enlisé. Cette pensée le fait sourire, un sourire tendre et amoureux à l'idée de leurs retrouvailles, qui efface les dernières larmes qui lui ont échappé. Cette image, aussi simple soit-elle, lui redonne un courage qu'il croyait perdu. Il élude sciemment les révélations qu'il devra faire. Imaginer son bien-aimé lui tourner le dos, dégoûté, lui est insupportable. Mais à partir de demain, il se le promet : il mettra tout en œuvre pour trouver un moyen de briser l'emprise de celui qui l'a épousé. Le moyen de le détruire et de s'en débarrasser pour de bon.
La douceur de l'étoffe caresse ses joues tandis que son regard s'égare vers la fenêtre entrouverte. Là, au loin, le ciel. Une étendue vaste, infinie, comme un rappel silencieux de la liberté qu'il espère retrouver. Peu importe le temps que cela prendra. Peu importe le prix. Il mènera sa mission à terme. Un jour, lui et Minho vivront libres, heureux, ensemble.
Inspirant profondément, il se redresse doucement, la chemise encore serrée contre son cœur. Avec des gestes lents, Jisung rejoint son lit et y grimpe à quatre pattes pour s'emmitoufler au milieu des édredons.
C'est bien plus tard que des coups à la porte le tirent du sommeil dans lequel il s'était laissé glisser. Il n'a pas réalisé s'être endormi. L'esprit encore brumeux, l'oméga peine à se situer. Il fait nuit. La pièce baigne dans une obscurité tranquille, seulement troublée par la lumière qui filtre à travers la porte entrouverte. D'un geste machinal, il passe une main dans sa tignasse en désordre avant de réagir à l'appel du domestique venu le chercher pour le repas.
Avec une lenteur presque solennelle, il se lève et lisse les plis de son hanbok. À sa grande surprise, il sent un creux dans son estomac, une faim qui ne l'avait pas visité depuis longtemps. La venue de Minho et les nouvelles qu'il a apportées semblent avoir rallumé quelque chose en lui. Un désir, presque oublié, de revivre.
Si l'intendant de la maison remarque le léger sourire qui adoucit les traits de Jisung, il n'en fait pas mention, ce dernier tente toutefois de reprendre un air neutre pour éviter toute interrogation potentielle. Le regard du bêta se fait un instant plus scrutateur avant qu'il ne se détourne pour guider l'oméga jusqu'à la salle à manger. Jisung sait qu'il doit récupérer des forces. Chaque bouchée avalée, chaque assiette vidée, est une promesse : il luttera. Il vaincra. Cette pensée le pousse à dévorer son repas avec une détermination qu'il croyait perdue, dans un silence qui ne s'avère pas pesant pour une fois. Il se contente d'ignorer les domestiques présents, et lorsqu'il termine, l'oméga se hâte de remonter pour replonger le nez dans la chemise si douce et agréable qu'il a caché sous ses draps.
Dans la chambre baignée de la lumière blafarde de ce matin de fin d'automne, Jisung s'éveille doucement. Il fronce le nez et se cache un instant sous les draps afin d'échapper à cette lueur trop crue qui lui fait mal aux yeux. Il s'étire, mais la sensation de lourdeur ne le quitte pas. Une chaleur diffuse, qui pulse sous sa peau, comme un brasier couvant sous des cendres. Avec une grimace, l'oméga met cela sur le compte du repas copieux pris la veille au soir. Il n'a plus l'habitude de se nourrir de la sorte. Toutefois, lorsqu'il se décide à se lever, après avoir senti une énième fois la chemise de Minho, un vertige le prend. Il se rattrape machinalement au montant du lit qu'il vient de quitter, et après quelques secondes, il secoue doucement la tête.
— Je dois être fatigué...
Oui, cela doit être ça. Juste dû à la fatigue qu'il accumule depuis quelques semaines, voire quelques mois maintenant. Il en a presque perdu la notion du temps, mais le climat se charge de lui rappeler que l'hiver est bientôt là.
— Juste la fatigue.
Un murmure. Il veut s'en convaincre en tous cas. Désespérément. Mais ses pensées s'égarent, toutes attirées encore et encore par Minho, par ce parfum enivrant dont il peine à se passer, imprégné dans le tissu de la chemise qu'il a pris soin de cacher de nouveau dans ses draps. Bien décidé à croire qu'il lui manque du repos et qu'il ne s'agit de rien d'autres, Jisung se hâte de se rafraîchir et de se vêtir avant de s'échapper de la chambre. Non, il ne craquera pas en allant fourrer de nouveau son nez dans la chemise de son âme sœur. Il n'a aucune idée de comment s'occuper, mais il est sûr de réussir à trouver. Pourquoi ne pas reprendre sa peinture si laide de la veille si les domestiques n'ont pas encore effacé sa fresque magnifique de talent inexistant ? Oui, voilà ce qu'il va faire.
Au cours de la journée cependant, il lui faut se faire une raison, quand bien même il tente le déni. Ses vêtements, pourtant légers, lui paraissent si lourds qu'ils en deviennent gênants. L'air se fait étouffant, et il se surprend plusieurs fois à tirer sur les pans croisés de son hanbok afin de se libérer du carcan qu'ils lui donnent l'impression d'être. Le frottement du tissu sur sa peau devient presque douloureux à mesure que la journée passe, et chaque geste une épreuve.
Lorsque son souffle se fait court et irrégulier, Jisung doit pourtant se faire une raison, et avec difficulté, il déglutit en laissant retomber le pinceau qu'il tient. Les mains libres, il baisse les yeux dessus et les voir trembler ne peut que le faire admettre l'évidence.
— Non... Non pas maintenant...
Pas alors que Tian est sur le point de revenir... Il se frapperait. Dépité, il ferme les yeux en réalisant que d'avoir vu son alpha a réactivé ses chaleurs. Et que d'avoir passé presque une demie journée et toute une nuit à sentir ses phéromones a forcément déclenché son cycle. Il n'a rien eu depuis des mois... Son museau se fronce lorsqu'il sent un parfum lourd planer autour de lui. Avec horreur, il réalise que c'est le sien. Le musc blanc sature presque le couloir, trahissant son état.
— Non, non non...
Oubliant ses affaires, l'oméga se hâte de retourner à sa chambre dont il claque la porte. Essoufflé, paniqué, il contemple le panneau de bois. Avec de la chance le chinois ne reviendra pas avant que ce soit terminé ? Oui, il doit croire en sa chance. Pour l'heure, il a.... Il a besoin de... se dévêtir. Se débarrasser de ces tissus qui l'encombrent et qui paraissent lui arracher la peau qu'il a sensible. Avec hâte, il ôte le plus gros de ses vêtements, se contentant de la chemise de fin coton qui le recouvre jusqu'à mi-cuisses. Dans l'espoir d'un peu de fraîcheur, quand le sang dans ses veines semble fait de lave, il se rend à la fenêtre, et pose le front contre la vitre qui se couvre rapidement de buée. Il faut qu'il arrive à se calmer, à apaiser son esprit qu'il sent s'emballer. Mais son corps refuse d'obéir. Une chaleur insoutenable monte de son ventre, irradiant jusqu'à ses reins, et il va alors se recroqueviller sur son lit, les poings serrés contre les draps
— Mais pourquoi ??! Qu'est-ce que j'ai fais pour mériter ça ?
Désespéré de son état, il se saisit de la chemise de Minho dans laquelle il replonge le museau avant de s'emmitoufler dans ses couvertures en guise de nid.
Lorsque l'on vient le chercher pour le repas, l'oméga passe la tête par dessus les couches de tissu, juste assez pour crier à ce qu'on ne le dérange pas, qu'il n'a aucunement faim. Ce qui n'est pas faux. Cependant son corps va demander une énergie qu'il n'est pas sûr d'être en mesure de lui donner s'il ne se nourrit pas. Il verra bien. De toutes façons, il lui devient compliquer d'aligner deux pensées cohérentes, et la nourriture n'en fait pas partie. Cela devient très vite un chaos indistinct, mais ce qui lui apparaît le plus clairement reste Minho. Ses yeux sombres, la douceur de sa peau, la tendresse qu'il lui offre, la caresse de ses mains sur lui. Mais à chaque fois que cette vision apaisante l'effleure, l'ombre de Tian se superpose, écrasante et menaçante. Il mord violemment l'intérieur de sa joue pour se détourner de ces images, mais l'instinct est plus fort.
— Laisse moi... Pas toi.
Pourtant le besoin continue de grandir. Il l'envahit et le dévore. Cela fait tellement longtemps qu'il n'a pas eu à vivre cela qu'il a presque oublié ce que c'était que d'avoir à ce point besoin de satisfaire son instinct. Ce besoin viscéral de trouver un alpha prêt à le combler et à satisfaire cette faim insatiable qui le tiraille. Il se maudit. Il maudit son état et sa condition. Il maudit ses pensées qui se dirigent vers Minho puis vers Tian, telles une girouette portée par le vent. Et l'idée même que l'alpha son mari puisse revenir de ses affaires avant qu'il en soit terminé de son cycle suffit à faire naître une terreur sourde qui lui vrille les tripes. Et il sent les douleurs qui pointent, qui affluent au creux de ses reins, au sein de son ventre, cette chaleur brûlante qui le fait se tordre comme s'il était possible d'y échapper.
L'odeur ancrée dans le tissu de la chemise de son alpha l'apaise, mais ce n'est pas suffisant. Loin très loin de suffire pour le soulager. Et il s'agite en gémissant, comme si cela pouvait faire taire les douleurs qui le prennent. Peu importe maintenant que quelqu'un dans la maison sache ce qu'il endure, tout ce qu'il veut c'est être soulagé. Qu'on le soulage de cette affreuse torture due à sa condition qu'il exècre. Qu'on vienne combler ce manque cruel qu'il ressent, cette sensation de vide si profonde qu'il a l'impression de tomber dans un gouffre sans fin.
Deux jours.
Deux jours ainsi à subir. Et probablement encore au moins deux à tenir. A prier pour que Tian ne rentre pas avant que cela prenne fin.
Le bêta lui a apporté de quoi se restaurer un peu, et de quoi boire pendant un instant d'accalmie. Il l'a même aidé à aller se baigner afin de le soulager et de le débarrasser de la sueur et de ces fluides qui s'écoulent pour mieux inviter les alphas à le soulager. Jisung ne prend pas cela pour une aide altruiste, bien conscient que l'intendant aurait sûrement à faire à son maître si ce dernier apprend qu'il a laissé l'épousé en mauvaise posture sans lever le petit doigt.
Et les journées défilent, identiques, variant entre pauses bienvenues et souffrances. C'est durant l'un de ces moments où la sensation d'errer en Enfer est la plus forte, que Jisung sent soudain une fragrance poivrée qui l'assaille. Le parfum est fort, trop pour que ce soit normal. Il gémit et son corps se tord sous la vague de douleurs qui le prend. Il s'accroche aux draps en réprimant ses larmes et son bassin se meut dans un mouvement régulier pour tenter de se soulager comme il le peut, en vain. Les phéromones sur la chemise de son alpha n'y font plus rien, il a un besoin urgent d'être aidé, d'être comblé.
— Minho.... Minho... Je veux Minho...
— Minho n'est pas là, Jisung.
Les mots sont chuchotés au creux de son oreille, c'est à peine s'il les entend, mais la sensation du souffle sur sa peau la fait se hérisser complètement. Le parfum poivré lui fait froncer le nez, mais son corps est en réclame et se tord en direction de l'alpha qui le surplombe. Tian est assis à ses côtés sur le lit, et contemple l'oméga en proie à son cycle. Il sourit en passant une longue mèche du jeune homme derrière une oreille et son doigt effleure la joue écarlate et brûlante de fièvre.
— Minho...
— Je peux te soulager si tu le veux.
— Non... Non, Minho.
Si ses paroles ont un sens, son corps ne l'entend pas ainsi et il se redresse avec un effort conséquent pour venir se coller à l'alpha présent là, qui pourrait lui apporter ce qu'il désire, ce qu'il réclame tant. Un feu brûlant consume sa raison, sa volonté. La chaleur est insoutenable. Chaque parcelle de son corps hurle son besoin. Et Jisung déteste cela. Il hait cette facette de son être, guidé par un instinct primaire et contre lequel lutter ne sert à rien. Son esprit a beau hurler une chose, son corps est tellement en demande que même la volonté s'efface.
Tian ricane ouvertement, il ne tend pas la main, il s'écarte même, mais son regard ne quitte pas l'oméga en crise.
— Regarde toi Jisung... Cesse de lutter... Tu as besoin de moi.
Avec un sourire, l'alpha s'approche, ses lèvres effleurant celles de son épousé sans toutefois les toucher. Il s'amuse de l'émoi que cela fait naître dans le regard de Jisung, de cette contradiction qu'il devine au fond de ses pupilles si dilatées.
— Non. Va... Va te... Faire foutre.
Jisung secoue la tête, tentant tant bien que mal de s'éloigner, de rejeter l'offre de Tian. Il n'en veut sûrement pas. Il survivra sans cela. Il l'a déjà fait et il recommencera. Mais ce corps... Ce corps qui le trahit et qui frissonne déjà d'envie. De détresse, il gémit de nouveau quand il attrape le draps derrière lui, à s'en blanchir les jointures. Il le hait, ce corps qui cède à la domination de Tian, qui supplie silencieusement pour soulager l'agonie des chaleurs. Ses jambes tremblent, son souffle se fait erratique. L'oméga s'accroche à sa dernière étincelle de dignité, mais elle vacille, écrasée par la pression implacable de Tian qui caresse nonchalamment son genou qui se soumet au toucher, se rapprochant de lui même sans qu'il l'ait commandé. De nouveau Tian se penche à son oreille, dépose un baiser délicat sur la peau fine, en effleurant la joue ronde qui se hérisse et chauffe de plus belle.
— Tu dis non, mais tout ton corps appelle son alpha... Et je suis là...
Un baiser, si léger que Jisung n'est pas sûr que c'est bien ce qu'il a senti. Ses yeux roulent en arrière sous les sensations et intérieurement il se morigène, il veut fuir, il veut que tout cela soit fini. Il n'a pas besoin de Tian, il peut surmonter cela tout seul. C'est Minho qu'il désire, c'est Minho qu'il veut, pas ce foutu chinois. Malgré ses efforts, une larme finit par lui échapper, et elle roule sur sa pommette. Tian l'efface du bout du doigt, et sa main se déploie sur sa joue, possessive, entraînant son visage pour qu'il puisse l'embrasser. Si l'oméga commence à mordre violemment les lèvres qui se posent sur les siennes contre sa volonté, celle-ci s'amenuise rapidement à la sensation qui déferle comme une vague brûlante, et il se laisse faire, pour son plus grand malheur.
Son souffle vient à lui manquer. Il a besoin de l'alpha, il en a cruellement besoin. Mais pas lui, non pas celui là, pas Tian. Pourtant malgré toute sa bonne volonté, son corps ne l'écoute absolument pas, et se soumet totalement au chinois qui vient le surplomber entièrement. Le poids de Tian sur lui fait sangloter Jisung, mais même s'il tente de se convaincre que c'est parce qu'il ne veut pas, il n'est pas sûr que ce ne soit pas de soulagement, à son grand dam.
Très vite la peau nue et fraîche du chinois vient caresser la sienne, brûlante. Les mains de l'alpha le parcourent, et l'écureuil gigote dans l'espoir de se soustraire à cette sensation qui le dérange. A moins que ce ne soit pour la ressentir davantage ? Tellement de contradictions entre son corps et son esprit que Jisung ne sait plus quoi faire. Son esprit est totalement embrouillé, dans un brouillard complexe et épais qui ne lui offre pas la possibilité de voir clair dans ce qu'il se passe.
⚠️
Mais quand Tian le pénètre, c'est comme si une partie de son âme s'effondrait. Il l'accueille avec un mélange de douleur cruelle et de soulagement ignoble. Si une partie de lui ne demande qu'à s'échapper, à se tirer de ce lit contre lequel il est plaqué par le poids de son mari, une autre partie s'en trouve tellement soulagée que ses hanches se soulèvent pour venir à la rencontre de Tian qui s'active entre ses jambes. Il se hait. Il se déteste à un point inimaginable. Et si l'alpha arrive à avoir son corps, il est hors de question de lui donner satisfaction. Jisung se mord la lèvre tellement fort qu'il en saigne, mais peu lui importe. Les paupières closes, c'est à Minho qu'il pense tout ce temps qui lui paraît infini. Ses yeux s'ouvrent d'un coup, et l'oméga se redresse, comme s'il pouvait s'échapper de l'étreinte.
— Non... Non !
Il sent ce nœud qui se forme, non, il ne va pas lui faire ça. Mais c'est déjà trop tard, et accroché aux bras de l'alpha, Jisung ne peut que pousser un cri étranglé en sentant Tian le nouer. L'oméga sent la pression monter, inexorable et déchirante, ancrant en lui Tian, soupirant son plaisir, d'une manière qu'il ne peut ni ignorer, ni fuir. Ses jambes se crispent, ses poings battent faiblement contre les épaules de l'alpha, mais cela ne change rien. Le nœud se forme, s'impose et les enferme dans cette étreinte humiliante et irréversible. Le chinois se penche à son oreille, le souffle court mais souriant, presque charmant, tandis que ses doigts se perdent dans les cheveux hirsutes de Jisung, dont il caresse les mêches.
— C'est fini... Tu es parfait comme ça.
L'oméga ne répond pas. Sa gorge est trop nouée, ses pensées trop confuses. Il ne ressent plus rien d'autre que la honte, le dégoût de lui-même, et cette chaleur qui refuse de disparaître malgré tout.
Ils restent ainsi, liés, pour ce qui semble être une éternité. Tian, de satisfaction, laisse échapper un soupir contre son cou qu'il embrasse, ici, là, mais Jisung est ailleurs. Ses yeux sont fixés sur un point invisible au plafond, son esprit cherchant désespérément à s'échapper de cette cage.
Quand Tian finit par se retirer, le vide qu'il laisse derrière lui est presque pire. L'oméga roule sur le côté, se serrant contre lui-même, tremblant. Il n'entend pas les mots de Tian lorsqu'il quitte la pièce quelques minutes après. Il ne veut pas y prêter attention. Cet homme n'existe pas. Il ne doit pas exister. Jisung ne pleure pas. Ses yeux sont secs. Sa gorge est serrée mais il est hors de question qu'il se laisse aller. Ses pensées sont envahies par une seule promesse :
Il se vengera. Un jour, il mettra fin à tout cela. Même s'il doit brûler avec.
____
Nan mais j'vous jure que ça va aller mieux à partir des prochains chapitres.
M'en voulez pas trop siouplé XD
J'espère que ça vous va toujours!
Bon, maintenant qu'il a atteint le fond, voire qu'il a creusé.. Il va pouvoir remonter maintenant.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top