Epilogue
Epilogue - Fin de la Partie 1
- Déjà de retour ?
Je refermai la porte derrière moi, un plateau en main.
- Tu t'attendais à ce que je prenne plus de temps ?
- C'est l'heure de pointe pour les membres de la meute.
- Je sais, mais tout le monde a incliné la tête en me voyant et ils ont tous insisté pour que je passe avant eux.
Je poussai un grand soupir à fendre l'âme en posant le plateau sur la table. Dawton délaissa ses papiers et vint me prendre dans ses bras. Sa main caressa mes cheveux et il déposa un baiser sur ma tempe. Tout semblait aller mieux avec lui. Du temps était passé et ma douleur concernant l'accident semblait s'être atténuée. Présente mais en arrière plan. J'arrivais bien mieux à profiter de mes journées à présent. Dawton me laissait faire des sorties et aller travailler tant qu'il était sûr que j'étais en sécurité. J'avais l'impression qu'il en faisait un peu trop pour moi, mais vu que j'avais déjà été enlevée plusieurs fois, je comprenais un peu mieux pourquoi il était terrifié que cela puisse se reproduire.
- Tu passes ton temps à manger. A force, les membres de la meute te verront bien plus souvent que moi.
- C'est faux !
- C'est pas un reproche, je te taquine, chaton.
Il passa ses bras autour de ma taille en me serrant contre lui.
- Tu m'as dit hier que j'avais pris du poids.
- Oui, mais ça te va bien.
Je roulai des yeux.
- Ca montre que tu es en bonne santé, continua-t-il.
- Ce qu'il ne faut pas entendre.
- Tu es bien bougon, dis donc.
Je poussai un long soupir à fendre l'âme. J'étais juste de plus en plus frustrée. On s'amusait de temps en temps à se faire du bien, mais ça n'allait jamais plus loin. Pourtant, je commençais à avoir envie de plus. Envie qu'il me marque. Je n'avais juste pas eu le courage de lui dire clairement, alors qu'il n'attendait que mon aval. Il s'était montré patient avec moi ces derniers mois et ça comptait beaucoup pour moi.
- C'est rien.
- Tu sais que si tu as le moindre souci, tu peux m'en parler. Que ça soit lié aux arcades ou à la vie d'ici.
Je n'avais rien à reprocher à qui que ce soit. Je menais une très bonne vie depuis que j'étais revenue sur le territoire. Dawton s'assurait que je ne manque de rien. On parlait bien plus et on riait beaucoup. J'adorais l'entendre rire. C'était incroyable, mais j'adorais vraiment l'entendre rire. C'était presque comme une bonne bouffée d'oxygène.
- A quoi tu penses ?
Je jetai un coup d'oeil au plateau et il rit en me poussant jusqu'à la table.
- Mangeons. Ton monstre d'estomac doit avoir faim.
Il tira la chaise et je m'y installai alors qu'il se mettait en face. Il prit une part de gâteaux et posa l'assiette sous mon nez. J'avais fait exprès de ne prendre que des gâteaux que j'appréciais, mais il ne s'en plaignait pas. Il ne perdait décidément jamais son calme. Sauf quand je m'amusais à l'exciter. Quoi que, il avait acquis un self contrôle incroyable depuis quelques temps.
- Tu ne t'es jamais plaint de ce que je ramenais.
- Pourquoi est-ce que je devrais me plaindre ? me demanda-t-il avec surprise.
- Parce que tu pourrais en avoir marre. Tu pourrais avoir envie de manger autre chose que ça.
- Ca me convient et puis tu sembles adorer ça.
- Ce n'est pas une raison pour que tu manges toujours ça.
- Alors pourquoi prends tu toujours ça ?
Je me mordis la lèvre.
- Parce que j'aurais aimé te voir râler un peu.
Il haussa un sourcil et sourit de toutes ses dents.
- Me voir râler ?
- Oui.
- Il m'arrive de râler.
- Oui, mais pas contre moi.
- Parce que tu veux que je râle contre toi ?
- C'était juste pour voir.
Je ne fis que hausser les épaules.
- Tu es folle. Mais je t'aime quand même.
Je sentis mes joues chauffer et il rit.
- Tu sais bien que je mange de tout.
- Oui, mais tu pourrais avoir des préférences.
Il sembla réfléchir un instant.
- C'est vrai.
- Tu préférerais manger quoi par exemple ? lui demandai-je.
- Toi.
- Oh...
Il me fit un clin d'oeil et je levai les yeux au plafond.
- J'étais sérieuse.
- Moi aussi.
Mon coeur avait pris de la vitesse et le connaissant, il l'avait parfaitement entendu et ça devait clairement l'amuser.
- J'ai entendu par Tom l'autre jour, qu'il existait un Alpha Suprême, c'est vrai ?
Dawton haussa un sourcil, la surprise sur le visage.
- L'Alpha Suprême ? Pourquoi avez vous parlé de ça ?
Je ne fis que hausser les épaules.
- Nous avons entendu un gamin parler de ça aux arcades et nous nous sommes demandés qui c'était exactement puisque les médias n'ont jamais parlé de lui.
- L'Alpha Suprême est une légende parmi les Alphas. Personne ne l'a jamais rencontré et personne ne sait où se trouve son territoire.
- Donc personne ne sait s'il existe vraiment...
- Mon père m'a raconté un jour une histoire qui se serait déroulé il y a des siècles de cela. Il serait intervenu à un moment clé de l'histoire. Un moment où le Traité avait été en péril.
- Ca commence à devenir compliqué pour moi.
- Tu aurais du suivre en cours.
- Ce n'était pas dans ma priorité.
Il soupira.
- Si tu veux, je peux toujours trouver quelqu'un pour te donner des cours particuliers.
- Non merci, ça ira. J'ai déjà beaucoup trop de chose à faire avec les arcades.
- Tu pourrais mettre de côté les arcades de temps en temps.
- Ils ont beaucoup trop de boulot. Les enfants semblent venir de plus en plus.
- Tu sais bien que nous pouvons laisser des membres de la meute pour vous aider.
- Je sais, mais je ne veux pas impliquer la meute pour le moment.
Il hocha la tête, compréhensif avant de repousser les assiettes de pâtisseries qu'il venait de terminer. Il me regarda manger les dernières bouchées avec un grand sourire.
- Arrête de me regarder quand je mange.
- Pourquoi ? J'aime bien t'observer pendant que tu manges.
- C'est pas une raison !
Il rit en se levant et fit le tour de la table, il passa alors ses bras autour de moi.
- Qu'est-ce que tu fais ?!
- J'ai besoin d'un câlin. Avec tous ces papiers, je n'en peux plus.
- Fais une pause plus longue alors.
- Ca ira mieux après un long câlin de ta part.
Je le repoussai juste suffisamment pour pouvoir me mettre sur pieds, puis passai mes bras autour de lui.
- Comme ça, c'est mieux.
Il enfouit sa tête contre le creux de mon cou et huma contre ma peau.
- Ca fait un bien fou.
- On va rester debout de cette manière au milieu de la chambre tout le long du câlin ?
Il rit avant de nous faire bouger.
- On peut aller jusqu'au lit si c'est plus confortable pour toi.
Il nous fit basculer sur ce dernier et nous rîmes comme deux idiots, alors qu'il m'avait gardé dans ses bras. J'étais toutefois d'accord avec lui. Ca faisait un bien fou de l'avoir dans mes bras.
- Dis ?
- Mmh ?
- Qu'est-ce que ça implique exactement que tu me marques ?
Il recula sa tête pour voir mon expression.
- Comment ça ?
- Qu'est-ce que ça changera de maintenant si tu me marques ?
- Tout le monde saura que nous sommes âmes soeurs. Je pourrais ressentir tes émotions les plus fortes, comme savoir si tu es en danger.
- C'est tout ?
- Si tu avais été une louve, nous aurions pu communiquer au travers d'un lien. Comme tu es humaine, nous ne pourrons ressentir que les émotions fortes de l'autre.
- Tu aurais préféré que je sois une louve ?
- Humaine, louve, sorcière ou un mec, je t'aurais aimé de la même façon. Tu es mon âme soeur, je ne t'aurais pas rejeté sur un simple de ces critères.
- Tu dis ça comme si ça te paraissait logique.
- C'est logique.
- Pour toi peut-être, mais pour les autres, pas forcément.
Il ne fit que hausser les épaules.
- Pourquoi tu voulais savoir tout ça ?
Il avait un sourire narquois, comme s'il se doutait parfaitement de ma réponse, mais qu'il voulait l'entendre de vive voix.
- Je me posais la question depuis un moment. Tu en parles de temps en temps, mais je n'avais jamais vraiment compris tout ce qui pouvait être impliqué.
- Est-ce que l'idée de te faire marquer a fini par faire son chemin dans ton cerveau ?
Il avait pointé du doigt ma tempe.
- Qu'est-ce que ça ferait si c'était le cas ?
Son sourire s'élargit et il me regarda d'un air attendri.
- Ca voudrait dire que tu m'accepterais complètement dans ta vie.
- C'est pas déjà le cas en ayant accepté de vivre ici ?
- Pas tant que je ne t'aurais pas marqué. Je suis sûr que tous les membres de la meute se demandent pourquoi tu n'as toujours pas ma marque.
- Parce que leur opinion à ce sujet t'intéresse ?
- Pas vraiment. Mais en tant qu'Alpha, écouter les membres de sa meute reste essentiel. Je sais qu'ils se posent beaucoup de questions à notre sujet. Je ne dis pas que mon envie de te marquer vient de leur questionnement. Au contraire, c'est mon envie, ça ne regarde que toi et moi. Si tu ne veux pas que je te marque, je ne le ferai pas. J'attendrai patiemment que tu veuilles partager ce moment avec moi.
Je sentis ma gorge se nouer sous l'émotion. Je m'écartai de ses bras pour pouvoir attraper son visage de mes mains, puis déposai mes lèvres sur les siennes. Le baiser se fit doux alors qu'il avait passé ses mains sur mes hanches. J'éloignai quelques instants mes lèvres des siennes et il sourit.
- C'est rare que tu prennes les devants pour m'embrasser.
Je souris à mon tour.
- Tu dis des choses mignonnes parfois.
Il rit.
- Je dis toujours des choses mignonnes.
Je l'embrassai à nouveau et il me surprit en me rendant mon baiser. Il attrapa mon visage et je grognai contre ses lèvres alors que j'avais senti sa langue caresser l'entrée de ma bouche. Je gémis lorsque sa main passa sous mon pull et caressa ma poitrine. Je le repoussai en le regardant avec surprise.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je te connais, Ginger. Je sens que tu en as envie.
- Envie de quoi ?
- Que je te marque.
Je sentis le rouge me monter aux joues et il sourit de toutes ses dents.
- J'ai jamais rien dit de ce genre.
- Mais tes yeux disent le contraire.
- Mes yeux ne disent rien !
Il s'esclaffa et je le tapai sur le torse.
- Arrête de te moquer de moi.
- Désolé, c'était trop tentant.
Je fis la moue avant de me poser contre lui, pour lui faire un câlin. Il me serra contre lui et soupira de satisfaction.
- Ca prendra le temps qu'il faudra, Gin. T'en fais pas pour moi. Je te marquerai le jour où tu te sentiras prête.
L'entendre dire ça et savoir qu'il serait capable d'être aussi patient pour moi me fit l'effet d'un baume en coeur.
- Comme maintenant ? soufflai-je à son oreille.
Je le sentis se figer et sa main qui se trouvait sur mon dos s'arrêta. Je savais qu'il m'avait entendu, je savais qu'il avait compris, mais il ne devait sûrement pas croire ce qu'il avait entendu.
- Je me sens prête, continuai-je, pour que tu me marques.
Mon coeur battait la chamade et je n'arrivais pas à croire ce que je venais de dire. Il me plaqua soudainement sur le lit et se retrouva juste au dessus de moi. Je vis que ses yeux étaient noirs et que sa poitrine se soulevait un peu plus rapidement.
- Tu en es sûre ? Tu sais qu'il n'y aura pas de retour en arrière.
- Je sais.
- Tu ne vas pas le regretter ? Tu es consciente de ce qu'il va se passer ?
Je hochai la tête.
- J'y ai réfléchi. Je t'aime et je veux rester à tes côtés pour te voir tout ridé. Te voir vieillir et continuer à rire avec toi. Jusqu'à ce que je disparaisse.
Sa main caressa ma joue avec délicatesse.
- Je veux aussi vieillir à tes côtés et te voir toute ridée.
Je ris légèrement.
- Arrête de copier ce que je dis.
- Mais c'est vrai. Je veux pouvoir passer le restant de mes jours avec toi, te voir rire, te voir sourire, t'aider dans tes moments les plus bas, participer à tout ce qui te rend heureuse.
L'entendre dire tout ça me rendait juste heureuse.
- Je t'aime, fit Dawton.
- Je t'aime.
Il sourit de toutes ses dents et ne tarda pas à m'embrasser passionnément, prêt à me marquer et à montrer à tout le monde que nous étions tous deux âmes soeurs.
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Hello !
Avant toute protestation, oui, c'est l'épilogue, donc oui, c'est la fin. Mais LA FIN DE LA PARTIE 1.
UNE PARTIE 2 ARRIVE.
DONC PAS DE STRESSE, SVP. TOUT VA BIEN. RESPIREZ ET CHERCHEZ LA PARTIE 2. Je vous mettrai un point d'information à ce sujet lorsque j'aurais décidé du titre demain.
En attendant, deux bonus vont suivre cette fin. Deux bonus adultes, alors arrêtez vous ici si vous êtes trop jeunes.
Ici s'achève, la partie 1 de la vie de Ginger, A THIEVING LUNA.
Merci pour votre présence et je vous retrouve à la partie 2 pour celles qui voudront connaitre la suite de sa vie.
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- Rendez vous aux bonus/au deuxième bouquin/ou au revoir.
© Cette histoire m'appartient, merci de me prévenir en cas de plagiat ©
Présence de fautes en tout genre. A éditer.
Lil', le 10.05.2020 à 21:51
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