Chapitre 60
Chapitre 60
- Gingeeeer !
- Quoi ?!
- Qu'est-ce que tu fais ?! On doit y aller si on ne veut pas arriver en retard !
- Tu m'as dit qu'il restait encore 10 minutes, rétorquai-je en ajustant le tissu.
- Il reste 2 minutes, soupira-t-il.
- Alors pourquoi tu te plains ?! Il me reste encore deux minutes !
Je l'imaginais rouler des yeux alors que c'était toujours lui qui nous retardait. Je tirai un dernier coup sur le foulard pour être sûr qu'il tenait bien ma queue de cheval et jetai un coup d'oeil à mon visage.
- C'est bon.
A vrai dire, je me sentais un peu stressée à l'idée de rencontrer des inconnus. Dawton était là, mais c'était une grande épreuve pour moi. J'avais l'impression de me jeter dans la gueule du loup un peu trop rapidement. J'ouvris la porte de la salle de bain et vis que Dawton patientait en regardant son portable. Il était adossé contre le mur et il poussa un grand soupir à fendre l'âme quand il m'entendit sortir. Il voulut dire quelque chose mais ses yeux s'attardèrent sur ma tenue. Il portait lui-même comme il l'avait dit un costume bleu, avec une chemise blanche en dessous. Il avait également une cravate bleu marine et il avait pris soin de coiffer ses cheveux pour les plaquer en arrière. Mon coeur rata un battement en le voyant dans cette tenue.
Il était à croquer.
Je croisai son regard qui ne m'avait pas quitté et je commençais sérieusement à être consciente de ce que je portais. Peut-être que ce n'était pas bien ? J'avais probablement fait le mauvais choix. J'aurais du lui demander son avis avant de faire l'achat.
- Ca ne va pas ? J'aurais du acheter autre chose ?
Il fit quelques pas dans ma direction.
- Non...
Merde alors.
- Je vais me changer alors...
Je voulus reculer mais il me prit le poignet.
- Je veux dire non, ça ne va pas. Je ne vais pas pouvoir tenir tout le trajet sans pouvoir te toucher. Et encore moins laisser les autres te voir dans cette tenue.
Il paraissait perdu, comme en conflit avec lui-même. Il passa son bras autour de ma taille et m'attira contre lui.
- Et je ne suis pas supposé te sauter dessus ? Alors que tu es aussi magnifique ?
Ses lèvres vinrent frôler ma joue puis la peau de mon cou, ce qui me fit déglutir péniblement. J'avais des papillons dans mon ventre et je sentais de la réjouissance. Il me trouvait belle. Mes mains étaient sur son torse et je pouvais sentir du bout des doigts que son coeur avait pris de la vitesse.
- Comment est-ce que je suis supposé tenir toute la journée sans rien te faire ? Sans te marquer ? Sans te faire gémir alors qu'il suffirait que je passe ma main sous le pli de cette robe ?
Je sentis mon coeur prendre de la vitesse.
Sa main libre s'était posée sur ma cuisse et était remontée.
- Il suffirait que tu n'ais pas cette culotte pour que je te prenne d'un coup...
Ses doigts s'étaient arrêtés au bord du tissu et j'avais arrêté de respirer.
- On doit y aller, Dawton. On va être en retard. T-tu vas encore te plaindre qu'on est parti à la bourre !
- C'est de ta faute !
Il attrapa mon visage et ses lèvres s'écrasèrent contre les miennes, m'empêchant de protester. Sa langue caressa l'entra de ma bouche et je l'ouvris légèrement, ce qui laissa l'opportunité à sa langue de rencontrer la mienne. Je gémis contre lui lorsque je sentais ses doigts se faufiler sous ma culotte. Ses lèvres s'éloignèrent des miennes et je repris mon souffle.
- J'ai envie de te marquer, Ginger. De te faire mienne, grogna-t-il. Je ne peux pas laisser d'autres personnes te voir dans cette tenue sans que tu ais mon empreinte sur toi.
Je l'arrêtai en le repoussant avec le peu de volonté qu'il me restait.
- C'est pourtant ce que tu vas devoir faire.
Je donnai une tape à sa main qui se trouvait vers mon intimité.
- On va être en retard. Et je n'ai pas envie que tu me marques. Pas maintenant. Pas aussi vite.
- C'est vrai... il faudra faire les choses bien. C'est un moment spécial après tout.
Il passa sa main autour de ma taille.
- Allons y, ma Luna.
Je retins un soupir de soulagement. A vrai dire, je n'avais pas été loin de craquer. Le fait qu'il soit si bien habillé m'avait tout aussi excitée à l'idée de lui retirer moi-même ses vêtements. Et je savais pertinemment que s'il avait craqué, j'aurais craqué aussi.
Nous ne serions jamais arrivés à la réunion.
- Combien de temps est-ce que nous sommes censés rester là-bas déjà ?
- 3 nuits.
Il mit son index contre ma tête.
- Tu m'as déjà posé cette questions plusieurs fois.
C'était juste histoire de détourner son attention et mon attention de ce qu'on aurait pu faire à la place. Je pris les sandales compensées que j'avais pris la peine d'acheter avec la tenue et les descendis alors que Dawton me suivait.
- Combien de temps de trajet ? demandai-je en enfilant les sandales.
- 2 heures.
- Ca va être long, soupirai-je.
Une fois les sandales enfilées, je me rendis compte que je faisais presque la taille de Dawton même si ce n'était pas encore ça. Il grogna en me regardant de la tête aux pieds.
- Cette journée va être longue. Les prochains jours vont être longs, marmonna-t-il.
Je pouffai de rire face à a sa réaction.
- Je peux me mettre sur la banquette arrière, hors de ta vue.
- Si tu fais ça, je te rejoins et on fera autre chose sur cette banquette arrière.
- Oh...
Décidément, il n'était pas loin de craquer.
Il verrouilla la porte de la maison et je me rendis à la voiture qu'il avait déverrouillée. Je m'installai du côté passager et Dawton se mit derrière le volant. Il me jeta un coup d'oeil, soupira et retira sa veste qu'il jeta sur mes cuisses.
- Ta robe remonte. Comme si ça ne suffisait pas.
Je me retins de rire.
- Parce que ça te gêne en plus ?
- Evidemment. Comment tu veux que je reste tranquille alors que je pourrais juste faufiler ma main sous ce bout de tissu pour te faire gémir.
- Tu ne penses qu'à ça décidément.
- J'ai juste envie de te montrer à quel point je t'aime.
- Tu peux le faire autrement...
- Comment ?
- Comme tu le fais ces derniers temps en prenant soin de moi.
Il avait démarré la voiture et des Warriors nous avaient salué alors que nous avions quitté le territoire.
- C'est une autre façon de prendre soin de toi en t'offrant ce plaisir.
Pourquoi ne pouvait-il pas dire des choses moins gênantes ? Des choses où je pouvais lui répondre sans gêne.
- J'ai pas besoin de ce genre de plaisir.
- Ce n'est pas ce que ton corps dit quand tu gémis, chaton.
Je grinçai des dents. Le trajet en voiture allait être long si nous ne faisions que débattre sur ça.
- Plus sérieusement, elle va servir à quoi cette réunion ?
- C'est une réunion pour parler des derniers évènements qui se sont passés aux alentours. Et ce sera l'occasion de te présenter aussi.
- C'est une réunion que vous faites souvent ?
- Tous les 6 mois. A moins qu'il y ait des évènements majeurs qui nous poussent à nous réunir. Comme aujourd'hui. Il faut que l'on parle de ce qu'il s'est passé ces derniers temps, entre l'attaque de Paul et les attaques des Solitaires de plus en plus fréquentes.
- Et tu t'habilles toujours aussi bien pour aller à ces réunions ?
J'avais jeté un coup d'oeil à sa tenue et je vis un sourire sur son visage.
- Tu aimerais que je m'habille plus souvent comme ça ?
Je n'étais vraiment pas contre, mais s'il ne faisait que s'habiller de cette manière, non seulement, je passerais mon temps à baver devant lui, mais en plus, il risquait d'attirer la gente féminine, ce que je ne voulais pas voir pour le moment. Même plus tard.
Je savais qu'il était attirant, je n'avais pas besoin de me sentir jalouse alors que j'avais déjà si peu confiance en moi.
- Je sais pas.
- Tu pourrais t'habiller de cette manière plus souvent aussi, me proposa-t-il.
Il avait haussé un sourcil de manière suggestive.
- Je pourrais, mais pas sûre de vouloir faire ça.
- C'est dommage... De si belles jambes...
- Tu parles comme un pervers.
- Je suis un pervers rien qu'avec toi.
Je roulai des yeux et il éclata de rire. Ce son, ce merveilleux son embaumait l'intérieur de la voiture.
- Tu n'as pas répondu à ma question. Tu t'habilles toujours de cette manière ?
- Oui, pourquoi ?
- Je ne savais pas que tu pouvais faire autant d'effort vestimentaire.
- Il faut bien que je représente ma meute.
Et il avait l'air de plutôt bien le faire. Je ne l'aurais jamais imaginé juste partir en sweat pour une réunion.
- Ma tenue ne fait pas un peu trop habillée par hasard ?
- Non, c'est parfait. C'est pile la tenue qu'il fallait. Tu fais ni trop peu, ni trop habillée. Personne ne te prendra pour une gamine.
Il avait jeté un coup d'oeil dans ma direction et je roulai des yeux en voyant qu'il me ressortait l'argument que je lui avais dit lorsque je cherchais une tenue.
- C'est à ton avantage, j'ai envie de dire. Ils t'auraient tous pris pour un pédophile autrement.
Il poussa un soupir à fendre l'âme.
- Pédophile. Nous n'avons pas une si grande différence d'âge et puis, tu as 18 ans maintenant.
- Parce que tu accepterais qu'une jeune femme de 18 ans sorte avec un homme de 50 ans par exemple ?
- Tu pars sur les extrêmes, Gin. Certes, ça me poserait problème si c'était ma fille dont il était question, mais si tous deux s'aiment, j'ai envie de te dire qu'ils font ce qu'ils veulent. Par contre, si la situation est différente et qu'il s'agit d'un mariage arrangé où la jeune femme n'a pas eu son mot à dire, je suis évidemment contre. Du moment que les opinion, avis et sentiments des deux personnes concernés sont discutés entre eux, je ne vois pas le problème. Du moins, si je vois le problème, ça me hérisse les poils d'en parler, mais je me dis que ça ne me regarde pas.
Donc il était assez ouvert d'esprit.
- Tu peux être certain que je ne pourrais jamais laisser notre fille faire ce genre de décision.
Il avait serré ses mains sur le volant.
- Oh ! Parce qu'on parle d'avoir des enfants maintenant ? Je ne pensais pas que nous en étions déjà à ce stade.
Je l'observais d'un air surpris.
- On en aura un jour. Du moins, si tu en désires aussi.
Je ne m'étais jamais vraiment posée la question. Je m'étais toujours dit que je finirai par mourir dans la rue avant d'avoir pu atteindre mes 18 ans. Ou bien lorsque je dérobais de l'argent. Je n'aurais jamais cru le rencontrer un jour et puis l'histoire même d'avoir des âmes soeurs ne m'avait jamais traversé l'esprit. Tout ce que j'avais souhaité à l'époque était soit de survivre soit de mourir lorsque j'avais le moral dans les chaussettes. Alors parler d'enfants, c'était tout nouveau pour moi. Je savais pourtant que je n'étais pas prête d'en avoir. Pas maintenant, c'était beaucoup trop tôt, ni même avant mes 25 ans au moins. Mentalement, je n'étais pas prête. Il fallait déjà que je fasse la paix avec moi-même, que notre relation fonctionne et que je devienne suffisamment mature pour me dire qu'il serait temps d'avoir des enfants dont je serais en mesure de m'occuper. Des enfants qui seraient fiers de moi et qui n'auraient pas honte de moi.
Parce que j'avais toujours cette crainte dans le fond pour le moment que Dawton ait honte de moi. Du fait que ma famille avait été brisée, du fait que je n'étais pas suffisamment éduquée. C'était aussi pour cela que je voulais construire des choses mais avec mes propres moyens. Pour me donner la motivation, le courage d'avancer sans l'appui des gens. Parce que je savais que c'était possible de survivre, d'avancer sans l'aide de quiconque, à part sa propre force.
- Je sais pas..., lui répondis-je honnêtement. Je veux d'abord voir où notre relation nous menera.
- Ne t'en fais pas. Tu as tout ton temps. C'était juste une idée qui m'avait traversé l'esprit. Mais dis toi que l'idée d'avoir des enfants avec toi m'enchanterait. Et pour revenir à ce que l'on disait, je ne laisserai jamais notre fille finir avec un vieil homme de 50 ans. Pas moi vivant.
- Et si c'est son âme soeur ? Tu seras toujours contre ?
Il grogna pour toute réponse. Je me mis à le fixer jusqu'à ce qu'il me réponde.
- Je ne sais pas. Je sais ce que ça fait d'attendre toutes ces années et de désespérer de ne pas avoir d'âme soeur. J'ai toujours eu peur de ne jamais te trouver... Nous verrons si cela arrive un jour.
Juste découvrir de nouvelles facettes de lui me faisait un peu plus tomber amoureuse de lui.
Il était trop tard pour faire demi-tour, maintenant que je lui avais avoué mes sentiments par mégarde.
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© Cette histoire m'appartient, merci de me prévenir en cas de plagiat ©
Présence de fautes en tout genre. A éditer.
Lil', le 30.03.2020 à 16:42
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