Chapitre 6
Chapitre 6
J'étais tranquillement en train d'écouter de la musique lorsque la sonnette retentit, et je roulai des yeux, en devinant parfaitement qui se trouvait derrière la porte.
J'avais presque envie de déménager pour qu'il cesse de venir.
Je pris mon temps pour descendre les marches, et pour ouvrir la porte. Je découvris alors sa figure. Il portait une chemise blanche qui moulait parfaitement ses muscles, et un jean noir.
Le parfait mec sexy gentleman.
Je devais trouver un moyen pour faire taire ces commentaires inutiles venant de mon cerveau. Ca en devenait agaçant.
- Quoi encore ?
- Tu as un rendez-vous à l'hôpital, pour ta côte et ton oreille.
- Je ne me souviens pas avoir pris de rendez-vous pour ça.
- C'est programmé depuis le jour où tu t'es fait soigner.
- Tu deviens de plus en plus manipulateur. T'as vraiment rien d'autres à faire de tes journées que de venir sonner chez moi pour que j'aille à un rendez vous ?
- Ta santé est importante.
Je roulai des yeux.
- Je vais parfaitement mieux.
Parce que oui, depuis le coup où il m'avait raccompagnée en portant mon sac, il était revenu le midi, et avait déposé un plat cuisiné. Il avait fait pareil pour le diner, et les jours suivants, sans s'attarder.
- C'est au médecin d'en décider. S'il le faut, je te trainerai là-bas.
Voyant l'air sérieux sur son visage, je croisai les bras contre ma poitrine.
- Y'a vraiment un truc que tu as du mal à comprendre. Je t'ai déjà dit qu'il fallait que tu cesses de venir chez moi, mais tu persistes. C'est quoi ton problème au juste ?
- Toi.
- Comment ça "moi" ?
- Je ne peux pas t'enlever pour te ramener sur mon territoire, parce que je sais pertinemment que tu tenterais de fuir, et puis, tu es têtue aussi, alors te faire comprendre ce lien qu'il y a entre nous, ne fonctionnera pas.
- Quel lien ? Il n'y a rien entre nous !
- Tu vois ? Tu le nies toi-même. Pourtant, tu sens cette attraction entre nous. Cette tension que tu entretiens constamment entre nous.
Il s'était rapproché de moi, son corps à quelques centimètres du mien. Je me faisais violence pour ne pas haleter à cause de cette proximité. Je maintins alors mon regard dans le sien, alors que le vert de ses yeux était en train de s'assombrir.
- Ce besoin de me toucher, comme le besoin que j'ai de te toucher. D'entendre ta voix, et de faire taire cette jolie bouche que tu as avec la mienne. Mordre cette lèvre que tu es en train de mordre parce que tu sais de quoi je parle.
J'étais comme envoutée par sa voix, et un frisson électrisant me parcourut la peau lorsqu'il posa sa main sur ma joue. Mon coeur prit de la vitesse, alors que je me rendais compte quels effets il avait sur moi. Il rapprocha son visage du mien, et je sentis son souffle chaud s'abattre sur ma peau.
- Ginger, susurra-t-il.
Mes jambes étaient faibles, et s'il n'avait pas passé son bras libre autour de ma taille, je savais que je me serais retrouvée au sol.
- Ginger !
Je revins à la réalité d'un coup de fouet, et m'écartai subitement de la prise de Dawton, comprenant que je m'étais fait avoir. Je clignai plusieurs fois des yeux, et entendis le grognement de frustration de l'Alpha. Il passa une main dans ses cheveux blonds, alors que je détournais le regard. Un peu plus, et j'aurais perdu le contrôle de moi-même.
Je déglutis péniblement, et sans lui adresser la parole, j'allai au salon pour voir que mon père était éveillé. Il semblait bien plus mal en point que d'habitude, et il tenait une bouteille vide dans sa main.
- Ginger...
Sa voix était rocailleuse, rien à voir avec la voix envoutante de Dawton.
- Quoi ?
- Pourquoi t'es vivante... pourquoi t'es restée vivante, alors qu'elle est morte ?
- Tsk... On a déjà eu cette conversation.
Il balança soudainement la bouteille contre le sol, et les morceaux de verre s'éparpillèrent autour de lui.
- Ne bouge pas d'où tu es, ou tu vas te blesser.
- Ta gueule ! J'ai pas b'soin q'tu me dises c'que j'dois faire !
- Vous devriez vous calmer, monsieur.
Je me tournai, surprise en entendant sa voix. Dawton était à nouveau entré chez moi sans autorisation et s'était avancé en direction de mon père.
- C'est qui lui ?! Tu l'as ramené ici ?! T'as cru que c'était chez toi en plus ?!
- Calmez-vous, monsieur !
La voix de Dawton avait subitement changée. Elle était devenue plus grave, plus imposante. L'effet sembla immédiat sur mon père, qui resta immobile.
- Qu'est-ce que tu viens de lui faire ? fis-je en arquant un sourcil.
- Je lui ai juste demandé de se calmer.
- Tu veux dire ordonner.
- Je ne voulais pas qu'il te blesse avec des propos influencés par de l'alcool.
J'éclatai de rire. Un faux rire.
- Les propos que les gens alcoolisés disent ne sont que la vérité. Et ce n'est pas la première fois que je le vois dans cet état. Je n'ai pas besoin que tu interviennes plus que tu ne t'es déjà impliqué dans ma vie, l'inconnu !
- Tu as besoin que je sois là.
- N'en sois pas si sûr, l'inconnu !
Je le vis serrer les poings. Il devait surement en avoir marre que je l'appelle de cette manière.
- Je ne suis pas venu pour me disputer avec toi. Il faut que tu ailles consulter pour ton oreille et ta côte.
- Ne change pas de sujet.
- Ginger, la priorité pour le moment, c'est de prendre soin de toi-même. Ton père ne fera rien dans cet état.
Il était vrai que mon père était dans un état léthargique en ce moment-même.
- Tu es vraiment insupportable, l'inconnu. Et inutile de me dire ton prénom, dieu seul sait à quel point tu me l'as répété.
J'allai en cuisine, et récupérai le balai, puis retournai au salon, avant de me mettre à balayer les morceaux de verre. Il était peut-être dans un état léthargique, mais si jamais il reprenait conscience, autant éviter qu'il ne se blesse. Dawton attrapa le balai de mes mains, et m'écarta gentiment.
- Je m'en occupe. Pendant ce temps, va te changer.
Il se mit à balayer les morceaux de verre, en les éloignant de mon père, et je finis par obéir, sachant que c'était le seul moyen pour qu'il me laisse tranquille par la suite. Je montai les marches un peu plus vite qu'auparavant, et allai me changer, troquant mon t-shirt et mon shirt contre un pull gris, et un jean noir.
Je nouai alors mes cheveux noirs en une queue de cheval, et descendis les escaliers, pour retrouver Dawton au salon, allongeant mon père qui semblait endormi.
- Il pourrait consulter. Se faire aider.
- Arrête de vouloir aider tout le monde, l'inconnu.
- Pas tout le monde, mais toi, et ta famille.
- Tu deviens carrément envahissant, mec.
- C'est pour ton bien si je fais tout ça.
- Bullshit, tu veux surement autre chose, autrement, tu ne ferais pas tout ça.
- Toi. Je te veux, toi.
Son regard intense fit accélérer les battements de mon coeur, et je détachai mon regard du sien pour reprendre le contrôle de moi-même.
- Arrête ce charabia, et allons-y. Plus vite j'y serai, et moins longtemps tu seras à mes côtés.
Il poussa un soupir à fendre l'âme avant de contourner le canapé et de se diriger vers la sortie. Dans la voiture, le silence était presque pesant. Je me sentais presque mal de l'avoir rendu aussi silencieux.
Ginger, Ginger ! J'avais pour habitude d'agir de cette façon avec tout le monde ! Alors pourquoi, lui ça serait différent au juste ?!
Il paraissait concentré sur la route, et très peu apte à la conversation. Je me voyais mal parler en lançant un sujet aléatoire, alors qu'il était à présent de mauvaise humeur à cause de moi.
Résignée, je gardai le silence jusqu'à notre arrivée à l'hôpital. Là-bas, une infirmière me prit en charge pour me faire passer des examens, alors que Dawton attendait dans la salle d'attente.
- Votre petit-ami ? Il est super canon !
- N-non, non.
- Oh... j'aurais pourtant cru avec tous les regards inquiets qu'il avait quand vous vous êtes levée de la chaise. Vous ne devriez pas le laisser filer. Entre nous, avouez, il est super sexy. J'imagine que toutes les filles doivent lui faire de l'oeil.
Je roulai des yeux. Je n'avais jamais pensé à cette option. Si toutes les femmes se prosternaient à ses pieds, qu'est-ce qu'il faisait à me suivre de cette manière, alors que je n'étais encore qu'une gamine ?
Une fois les examens passés pour mon oreille et ma côte, je fus libérée, et je retrouvai Dawton en train de sourire poliment à une femme qui semblait l'avoir accosté. Je m'arrêtai et observai la scène avec attention.
- Si jamais vous êtes libre ce soir, on pourrait se retrouver pour boire un verre.
Elle lui fit un clin d'oeil et glissa un petit bout de papier dans la main de l'Alpha qui avait arqué un sourcil. La femme qui devait avoir entre 25-30 ans, lui lança un sourire aguicheur avant de partir en se déhanchant le cul. Je hochai la tête, impressionée par une attaque de front, et allai m'installer à la chaise libre qui se trouvait près de lui.
- Impressionant, l'inconnu ! Tu récoltes les numéros des femmes aussi facilement !
Dawton semblait embarrassé.
- Ce n'est pas ce que tu crois.
- Tu fais ce que tu veux de ta vie, l'inconnu ! Tu peux voir autant de femmes que tu veux, hein !
J'avais presque la sensation d'avoir de l'acide dans la bouche à ce moment précis. Il attrapa soudainement mon menton, et me regarda droit dans les yeux.
- Tu le penses vraiment ? Que je devrais voir d'autres femmes ?
Je n'eus pas le loisir de lui répondre que l'infirmière prononçait mon prénom. Je me levai aussitôt, m'apercevant que Dawton avait déchiré le petit bout de papier en plusieurs morceaux qui s'étaient éparpillés sur le sol. Un soulagement prit place dans ma poitrine, sans que je ne sache pourquoi, et il se leva également.
- Allons-y.
Il m'entraina à sa suite dans le bureau du médecin qui me posa plusieurs questions, tout en regardant les résultats des examens que je venais de passer. Il retira ensuite le bandage qui se trouvait autour de mon oreille, et je grimaçai légèrement sous la sensation qui me paraissait étrange.
- La sensibilité devrait diminuer avec le temps, mais il est vivement conseillé que vous n'écoutiez pas de musique pendant un moment, le temps que votre ouie se rétablisse correctement.
Il toucha légèrement mes côtes, et observa mes réactions.
- D'après la radio, la guérison s'est faite correctement. Il ne reste qu'à vous réadapter petit à petit à votre allure habituelle. Ne courez pas pour le moment. Vous pourrez reprendre dans quelques semaines.
Ce qui voulait dire que je ne pouvais pas échaffauder de plans pour dérober de l'argent aux gangs.
- Veillez à ce qu'elle ne force pas trop pour le moment, et tout ira bien.
Il avait parlé en regardant Dawton, qui avait hoché la tête.
- Je veillerai sur elle.
Un appel à promesse, qui ne me disait rien qui vaille.
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© Cette histoire m'appartient, merci de me prévenir en cas de plagiat !
Lil, le 13.03.2018, à 20:45
Présence de fautes en tout genre. A éditer.
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