Chapitre 59
Chapitre 59
- Pourquoi est-ce que tu n'as pas voulu me montrer comment la robe t'allait ?
- Parce que.
- Ce n'est pas une réponse.
Il fit la moue alors qu'il conduisait pour que l'on rentre sur le territoire.
- Je voulais voir comment la robe t'allait. Mon imagination ne peut pas tout faire.
- Tu verras lorsque l'on partira pour cette réunion.
- Mais ce sera une torture pour moi de te voir dans cette tenue pendant des heures. Il faut que tu m'y habitues avant.
Je ris légèrement et je vis un sourire se dessiner sur son visage.
- J'adore vraiment t'entendre rire.
Arf, c'était gênant.
- Ca fait du bien de te voir t'ouvrir un peu plus et te remettre à rire à ce que je dis.
- En même temps, comment veux tu que je ris avec ton humour de daron ? marmonnai-je.
Il s'esclaffa.
- Mon humour est très bien ! rétorqua-t-il.
- C'est ce que tu crois... Je me demande comment tu peux t'entendre avec d'autres Alphas avec un humour pareil.
- Arrête de faire ta rabat-joie.
J'arquai un sourcil.
- Moi ? Faire ma rabat-joie ? Je ne fais que constater les choses !
- Tu es juste jalouse de mon humour !
Je le regardai d'un air interloqué.
- Comment veux tu que je sois jaloux de ça ? Mais j'aurais tout entendu !
Son rire embauma l'intérieur de sa voiture et je ressentis à nouveau ces papillons dans mon ventre. Je poussai un grand soupir à fendre l'âme et je sentis sa main se poser sur ma cuisse.
- Tu prends beaucoup trop à coeur tout ce que je peux dire.
Je ne fis que rouler des yeux, sentant des picotements là où sa main était posée.
- Ton coeur prend de la vitesse, chaton.
Il glissa sa main sur ma cuisse et je déglutis péniblement. Ce n'était pas vraiment le moment pour m'exciter. L'idée même qu'il puisse faire plus me traversa l'esprit.
- Ca t'excite ?
Je pouvais entendre dans son ton qu'il était amusé par la situation.
- Tu n'es pas le seul à pouvoir jouer à ça.
Je posai à mon tour ma main sur sa cuisse et sa main qui était sur la mienne se figea. Je le vis déglutir péniblement et j'arquai un sourcil.
- Tu disais ? fis-je en souriant.
Il grinça des dents sans quitter la route du regard.
- Ca t'excite ? lançai-je amusée.
Je remontai ma main un peu plus haut et je l'entendis prendre une grande inspiration.
- Tu as commencé, me justifiai-je.
Je retirai ma main, ce qui le fit pousser un grand soupir.
- Je n'aimerais pas avoir un accident à cause de ça.
Le reste du trajet se fit dans un silence pesant où Dawton ne faisait que grincer des dents et je faisais en sorte de ne pas exploser de rire, autrement, je savais que je ne ferais qu'empirer la situation.
Quoi que... je m'en fichais un peu.
Je lâchai un petit rire et Dawton tourna vite fait la tête pour me regarder.
- Tu oses rire en plus ?
- Parce que j'ai pas le droit ?
Il ne prit pas la peine de répondre, se contentant d'accélérer. Une fois arrivée sur le territoire, il se gara rapidement devant la maison et sortit de la voiture. Je n'eus le temps de retirer que ma ceinture qu'il apparut au pas de la portière et qu'il l'ouvrit.
- Qu'est-ce que tu comptes faire ?
Je savais que ce n'était pas une bonne idée de le chercher de cette manière, mais c'était plus fort que moi. Il fallait toujours que je fasse la maline dans une situation de danger. Je pouvais voir que ses yeux s'étaient assombris et qu'une bosse était apparente entre ses jambes.
- Te montrer les conséquences de ton audace.
- Mon audace ? Tu oses dire mon audace ? Alors que je n'ai fait que répondre à ton geste !
- Je ne veux pas savoir !
Voyant que je ne bougeais pas de mon siège, il me prit le poignet et me poussa à me lever. Il me plaqua dos contre la voiture alors qu'il refermait la portière d'un coup de pieds.
- Tu oserais faire quelque chose ici alors que nous sommes à l'extérieur ?
- Et pourquoi pas ?
- Des Warriors pourraient arriver. Noah pourrait passer par là. Des enfants pourraient venir ici. Ce serait indécent.
Il grogna et déposa quelques baisers sur mon cou, se pressant contre moi.
- C'est indécent, lui fis-je remarquer.
Il grogna derechef et me souleva. Il déverrouilla la porte de la maison et entra en refermant la porte derrière lui. Je m'attendais à ce qu'il monte directement à la chambre, mais il se contenta de me plaquer contre le mur, dans le hall de l'entrée. Sa main vint se faufiler sous mon pull et sous mon soutien gorge, pour attraper mon sein. Alors que sa bouche déposait des baiser sur la peau de mon cou, sa main libre vint se faufiler dans mon pantalon, venant s'appuyer directement sur ma boule de nerfs. La sensation me coupa le souffle.
- Tu disais ? souffla-t-il à mon oreille.
Je ne pus répondre alors qu'il continuait à appuyer sur ma boule de nerfs. Je m'accrochai instinctivement à lui.
- Tu ne sais te venger que de cette manière.
Il rit légèrement contre moi et mordit ma peau doucement, ce qui me fit gémir.
- Tu disais ?
Je haletai et il savait qu'il m'avait sur le bout des doigts.
- Tu triches.
- J'ai tellement envie de toi..., susurra-t-il. Envie de te marquer. Te faire mienne.
Il frissonna contre moi, ses yeux devenus d'un noir intense. Il fixa mes lèvres avant de plonger dessus. Sa langue vint batailler avec la mienne et je gémis contre lui. Il n'avait pas cessé de faire pression plus bas. Il détacha ses lèvres des miennes puis embrassa mon cou avec tendresse.
- T'embrasser en même temps te fait bien plus d'effet.
Je détournai le regard et il déposa un baiser sur ma joue. Il embrassa à nouveau mon cou et fit de plus en plus vite pression sur ma boule de nerf. Je m'accrochai à lui comme à une bouée de sauvetage. Je sentis mes jambes trembler et je gémis lorsque j'atteignis l'orgasme. Je repris mon souffle comme je le pouvais alors que Dawton relâchait petit à petit la pression sur moi. Il retira sa main de ma culotte et enleva l'autre de ma poitrine. Il me vola un baiser et se redressa.
- Tu es à nouveau bonne pour la douche.
Il me fit un clin d'oeil et recula pour que je puisse me remettre sur pieds. Je sentis mes jambes flancher alors que je me remettais peu à peu de mon orgasme. Il m'aida à me tenir debout et je croisai son regard attendri et amusé à la fois.
- Tu veux que je te porte jusqu'à la chambre ?
- Non... Ca ira.
Il rit et me guida toutefois jusqu'aux escaliers, en passant une main sur mon derrière.
- N'en profite pas !
Il ne fit que lever les mains en l'air. Lorsque nous arrivâmes dans la chambre, il me prit le poignet pour m'arrêter et ses lèvres s'écrasèrent contre les miennes. Le baiser était tendre, doux et si bon. Je passai mes mains sous son pull et sentis sa peau sous mes doigts. Il grogna légèrement et intensifia son baiser. Je me détachai de lui lentement, me sentant aimée et en sécurité avec lui. Je me sentais si bien à ses côtés. Comme si j'avais été à ma place depuis toujours. Je me perdais si facilement dans son regard vert. Un regard doux, attentionné et chaleureux.
- Je t'aime.
Je le vis écarquiller des yeux et je compris ce que je venais de laisser échapper par mégarde. Je pris soudainement mes jambes à mon cou et allai m'enfermer dans la salle de bain. Mon coeur battait la chamade et je me demandais si j'avais vraiment fait cette erreur. Depuis le temps que je pensais à ces trois mots, ils avaient fini par sortir de ma bouche sans que je ne m'en rende compte. Sans que je ne puisse contrôler quoi que ce soit.
- Merde...
Peut-être n'avait-il pas entendu ? Non, c'était impossible. J'avais clairement vu la surprise sur son visage. Il avait tout entendu. Il avait entendu.
- Oh mon dieu... Qu'est-ce que j'ai fait ?!
Peut-être qu'il n'y ferait pas attention... Je me mordis la lèvre avant de me décider à retirer mes vêtements pour aller prendre une douche. Je pris mon temps, laisser l'eau chaude couler sur ma peau. Je tentais d'oublier ce que je venais de dire. Je voulais que ce moment soit effacé de ma mémoire et de la sienne. J'avais clairement peur de ce que je venais de faire.
Peur des conséquences.
Je me séchai lentement, prenant la peine de mettre de nouveaux vêtements. J'avais fini par me décider de laisser des vêtements et des sous-vêtements propres dans la salle de bain, dans un coin, pour pouvoir m'éviter de sortir en serviette alors que Dawton pouvait se trouver dans le coin. Mais du coup, ça voulait dire que j'avais décidé de prendre mes marques ici, au lieu de laisser mes vêtements prendre la poussière dans mon sac. J'y allais petit à petit en mettant un vêtement dans l'armoire de Dawton. Il avait fait de la place et il souriait à chaque fois qu'il me voyait faire ça. Il me laissait prendre le temps de faire ça à mon propre rythme.
Je jetai un coup d'oeil à mon apparence dans le miroir. Je trouvais que j'avais l'air plus épanoui... plus heureuse.
- Effet Dawton.
Les gens disaient que l'on ne pouvait pas aimer quelqu'un tant que l'on ne s'aimait pas soi-même. Pourtant, je l'aimais tellement, plus que moi-même. Avec ses gestes, j'apprenais petit à petit à m'aimer moi-même. C'était long et laborieux, mais j'y arrivais un peu et je m'y faisais.
J'ouvris lentement la porte de la salle de bain, passer ma tête hors de l'encadrement de la porte et jetai un coup d'oeil autour à la recherche de Dawton. Je poussai un soupir de soulagement en voyant qu'il n'était pas là et je voulus foncer droit vers Poupy pour me cacher dans sa fourrure mais des bras se refermèrent sur moi.
- Je t'aime moi aussi.
Mon coeur prit de la vitesse et je me sentis rougir. Des papillons semblaient avoir élu domicile dans mon ventre et mon coeur semblait exploser de joie. Je voulais me cacher quelque part. Loin de lui. Je tentai de me libérer de sa prise, mais il resserra son étreinte.
- Où tu veux aller comme ça ?
- Loin de toi ! J'ai pas voulu dire ça ! C'est sorti tout seul !
Il sourit d'un air attendri et embrassa ma tempe gauche.
- Je sais pas pourquoi j'ai dit ça !
- Parce que tu voulais me faire un cadeau.
Il me serra fort contre lui et huma contre mon cou.
- Je suis heureux, tu ne sais pas à quel point !
Mon coeur battait vite dans ma cage thoracique et j'étais submergée entre l'embarras et la joie. C'était juste trop pour mon petit coeur. Je n'étais pas sûre de survivre à ça encore bien longtemps.
J'allais mourir dans ses bras.
Mourir de bonheur.
- Arf, lâche moi.
- Pourquoi ? Maintenant que je sais que tu m'aimes, je ne compte plus jamais te lâcher. Tu es à moi et je suis à toi.
Sa joue se posa contre la mienne et je déglutis péniblement.
- T'es toute chaude !
- C'est de ta faute !
- Tu rougis, c'est chou !
Je me débattis et il rit avant de me lâcher.
- J'ai fini par te faire craquer. C'est quoi ? Ma bouille ? Mon corps ?
Je me dirigeai vers le lit et pris un coussin que je jetai dans sa direction. Il l'attrapa en riant et je détournai le regard.
Ca faisait un bien fou de le voir comme ça.
Juste heureux.
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© Cette histoire m'appartient, merci de me prévenir en cas de plagiat ©
Présence de fautes en tout genre. A éditer.
Lil', le 21.03.2020 à 17:33
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