Chapitre 3

Chapitre 3

Les trois hommes qui m'avaient capturée m'avaient abandonnée aux mains de ceux que j'avais volés la veille. Des liens me nouaient les poignées, et mes chevilles.

Ils avaient quand même pris la peine de m'attacher et de me mettre assise sur une chaise.

- Tu vas nous dire où se trouve l'argent ?!

- Qu'est-ce que j'y gagne ?

L'homme presque chauve me regarda d'un air surpris.

- Ce que tu gagnes ?! Ta vie !!

- J'y crois peu, vous savez. Dans les films, c'est ce qu'ils disent tous, pour au final, tuer la personne.

L'un d'eux éclata de rire, une batte en main.

- Le pire, c'est que t'as raison ! Par contre, le fait que tu ne veuilles pas en parler, nous permet de te torturer !

Il donna alors un coup de batte dans mes côtes, ce qui me fit grogner de douleur.

- C'est tout ce que tu as ? lançai-je.

Je savais que je ne devrais pas faire ça alors que j'étais à leur merci, mais c'était plus fort que moi. Je n'arrivais pas à corriger mon attitude alors que j'étais surement au bout de ma vie. Un coup de pied vint s'écraser contre mon ventre, alors que je tombai de la chaise sur laquelle ils m'avaient installée.

Fuck, ça faisait un mal de chien.

- Parle !!

J'eus un petit rictus qui se transforma en sourire.

- Vous ne m'avez toujours pas donné de raisons valables.

Il tira sur mes cheveux, et la perruque se retira, ce qui les surprit.

- Une perruque ?

- En plus, ça se déguise !

- J'suis mignonne avec, non ?

- Fais la parler, elle me soule, c'te garce !

Cette fois-ci, l'homme chauve attrapa mes vrais cheveux, et approcha son visage du mien.

- Parle, sale garce ! Dis nous où tu as mis l'argent !!

- Votre bouche ne sent vraiment pas la rose, vous savez ? Vous auriez pu prendre un chewing gum, ou j'sais pas, un bain de bouche aurait été le bienvenue.

La veine apparut sur son front, et j'entendis des rires derrière nous.

- Elle est marrante, elle.

Le chauve me gifla sous la colère, et je grimaçai.

- L'humour, vous connaissez clairement pas.

Il tira plus fort sur les cheveux, avant de me jeter à terre, mon visage s'éraflant contre le sol. Je ne préférais pas imaginer les dégâts que ces connards étaient en train de me faire subir. Une douleur surgit au niveau de mes chevilles et j'écarquillai des yeux, avant de serrer les dents, et de m'enfoncer les ongles dans ma peau, pour ne pas crier.

Je ne leur donnerai pas ce plaisir.

- Quoi ? J'entends plus ce que tu dis ?

Je le fusillai du regard, alors que l'homme chauve éclatait de rire.

- Tu peux mieux faire, grognai-je.

- Arrête de faire la discussion avec elle ! Fais en sorte qu'elle nous dise où se trouve le pognon !

Si je me souvenais correctement du plan du bâtiment, je pouvais encore m'en sortir, si je réussissais à me lever, et à fuir de leurs mains.

Le chauve grogna de frustration, avant de me donner plusieurs coups de pieds dans le ventre avec une telle force, que j'étais certaine que mes organes devaient être en miettes.

- DIS NOUS OU EST LE POGNON !!

- J'ai... toujours pas mes... raisons valables...

Il lâcha un cri énervé, avant de tourner sur lui-même.

- Que quelqu'un d'autre la fasse parler, autrement, je vais la buter, et personne ne retrouvera le pognon.

Il s'éloigna et un homme aux cheveux longs attachés en une queue de cheval apparut. Lui également portait un costard noir, et une cicatrice se trouvait sur son front. J'émis un petit rire, ce qui le fit froncer les sourcils.

- Qu'est-ce qu'il te fait rire, fillette ?

- Vous êtes le fameux Larry Crotter ? J'veux dire, avec la cicatrice et tout.

Il eut un sourire, avant d'éclater de rire.

- J't'aime bien, fillette. T'as un bon sens de l'humour même dans ce genre de situation.

Il s'agenouilla pour se retrouver à ma hauteur, et attrapa mon menton.

- Ce serait con de te faire du mal encore une fois, alors que tu pourrais nous dire gentiment où t'as planqué l'argent. Ensuite, on te libère, et c'est terminé.

- Vous me libérez, et me tuez, c'est ça ?

Il secoua la tête de gauche à droite.

- Promis, on te laissera vivante. Après tout, c'est pas comme si tu pouvais dire aux flics que nous n'avions fait que récupérer ce qui nous appartenait.

Il était bon, ce gars.

- Une promesse se fait en présence de l'auriculaire. Il me semble que le tien est inexistant en ce moment-même, mec.

J'avais baissé les yeux pour voir que sa main manquait ce doigt.

- Bonne observation, gosse.

- Ca veut dire que ce n'étaient que des paroles en l'air ?

Il sourit de toutes ses dents et se tint le menton pendant quelques secondes.

- Qu'est-ce que t'en dis ? Si on faisait un contrat ?

- Un contrat avec des gangsters ?

- On n'est pas vraiment des gangsters, tu sais ?

- J'ai pas envie de savoir vos magouilles.

Il lâcha un son de réprobation, comme s'il commençait à perdre patience à son tour. Je souris intérieurement, mais il soupira soudainement, puis sortis un couteau de sa poche.

- Je pense que je vais devoir accélérer les choses. Que dirais-tu de ça ? Je pose les questions, et si jamais ta réponse ne me satisfait pas, je te découpe un doigt.

- Oh, c'est ce qui t'es arrivé ? C'est pour ça qu'il te manque l'auriculaire ? Ca voudrait dire que s'il me manque des doigts, je finirai dans votre gang ?

- Personne veut de toi ici ! entendis-je.

C'était la voix du chauve.

- La ferme, Otis ! T'aides pas avec tes putains d'interventions !

- Mais j'en ai ras le cul d'entendre cette pute !

- Hé ho ! Arrête d'insulter les gens ! intervins-je. Que je sache les putes t'ont rien fait à part te donner du plaisir !

L'homme en face de moi éclata de rire, et d'autres personnes le rejoignirent.

- Putain, il faudrait vraiment qu'elle vienne avec nous. On avait pas rigolé autant depuis bien longtemps, fit quelqu'un que je ne pouvais pas voir.

- Qu'elle nous donne le pognon, et on verra ensuite.

- Oh ! Chef !

Oh oh, le chef s'était déplacé.

- Remets la assise.

L'homme au couteau me souleva et me mit sur la chaise. Je clignai les yeux l'espace d'un instant et vis l'homme de la veille. Celui qui avait écarquillé des yeux en me voyant voler son argent. Il portait un costard bleu, et ses yeux bruns me fixaient de la tête aux pieds.

- Ils ont l'air de t'apprécier, mis à part Otis... Tu pourrais faire partie du gang si tu venais à nous dire où tu as mis l'argent.

- Argent ? Quel argent ? Et puis, peu pour moi cette histoire de gang. Vu la manière dont vous vous organisés, vous faites des choses pas très très beaux, vous voyez ? Rien que la manière dont vous m'avez enlevé, et torturés, c'est difficile pour moi, de me dire que je devrais faire ce genre de chose avec vous, rien que pour faire parler une personne innocente.

Il sembla tiquer, car son sourcil s'était relevé d'un coup sur son visage impassible. Une gifle vola rapidement, et je fusillai Larry Crotter du regard.

- Ne parle pas de cette manière au chef !!

- Vos magouilles ne vous ont pas arrêté. Vous avez clairement blessé mon visage avec vos conneries. On vous a jamais appris que le visage d'une femme était précieux ?

- Une femme, toi ?! Laisse-moi rire ! intervint Otis.

- J't'ai pas parlé, l'chauve. Retourne lustrer ta tête !

Je fronçai les sourcils en voyant le chef retenir un rire, ce que tout le monde avait remarqué.

- Je n'avais pas vu de jeune femme aussi impertinente depuis bien longtemps.

- Chef, l'Alpha Dawton est là.

- Pourquoi faire ?

- Je ne sais pas.

- J'arrive. Faites la parler. Je veux savoir où est mon argent.

Il s'éloigna, et je reportai mon attention sur les autres, qui semblaient réfléchir sur ce qu'ils allaient faire.

- Sans l'intervention de Noah et de tes hommes, nous n'aurions pas pu trouver la voleuse aussi rapidement. Merci.

- Où est-elle ?

- Mes hommes sont en train de l'interroger.

J'avais pu entendre cette conversation qui se déroulait au loin, tout simplement parce que ces hommes n'avaient pas encore trouvé quoi faire pour m'interroger. La voix me semblait grave, et mon coeur avait pris de la vitesse rien qu'en l'entendant.

Ginger, c'était pas le moment.

- C'est tout ce que vous avez ?

- Rien à foutre de sa vie !

Otis marcha la batte en main, dans ma direction, et prit suffisamment d'élan pour me frapper à la tête. Je tombai sur le sol en gémissant, sentant un liquide chaud se propager autour de moi.

Tout ça parce qu'une bande de trois cons m'avait capturée. Autrement, j'aurais été tranquille aux arcades toute la journée.

- Putain !!! Mais qu'est-ce que t'as foutu ?! Tu vas la tuer !!!

J'avais l'oreille droite qui sonnait, et ma vision était devenue floue l'espace d'un instant, ce qui n'était pas très bon signe pour moi. Un grondement retentit, et me fit bien plus mal à la tête.

- ECARTEZ VOUS DE LA TOUT DE SUITE !!

- Dawton ?

- LE PROCHAIN QUI LA TOUCHE, JE LUI ARRACHE LA TETE !

Des bruits de pas se rapprochèrent de moi, et une main se posa sur mon visage, créant un frisson dans tout mon corps. J'avais presque l'impression d'être soulagée de la douleur, rien qu'à ce contact. J'entendis un grognement par dessus le sifflement qui régnait dans mon oreille.

- Je vais te tuer, Otis.

- Q-quoi ?! Elle me tapait sur les nerfs avec ces putains de remarques !

- FERME LA.

- Dawton, calme toi, et dis nous ce qu'il se passe !

- Vous avez osé blesser mon âme soeur !!

- Q-quoi ?! Mais on savait pas que c'était ton âme soeur ! C'est Noah qui l'a ramené !

Je lâchai un gémissement de douleur en tentant de bouger ma tête, mais une main m'arrêta.

- Ne bouge pas, tu risques d'empirer ta blessure.

- J'ai... pas b'soin d'ton aide...

- On ne pouvait pas deviner que c'était ton âme soeur ! En plus, elle nous a volé notre argent !

- Je vous rembourserai en retirant l'argent qui servira à la soigner.

Il me souleva, en maintenant ma tête, et la posa contre son torse. La chaleur qui émanait de lui était rassurante, et apaisante. Je n'avais jamais connu cette sensation.

Celle d'être en sécurité.

Son coeur battait fort dans sa poitrine, et malgré le sifflement qui persistait dans mon oreille, je me sentais bien.

- Fuck ! entendis-je.

- Comme tu dis... fuck...

- Arrête de parler, et garde tes forces.

Si je n'avais pas si mal, il pouvait être certain que j'aurais déjà fui de ses bras.

- J'vois pas... pourquoi j't'écoute...rais...

- Parce que tu es dans un mauvais état.

Je lâchai un grognement.

- Et ne dors pas. Je t'interdis de dormir.

- Tu dis trop d'chose... l'inconnu...

- Dawton. Pas l'inconnu.

J'avais presque envie de rouler des yeux, alors qu'il me faisait la conversation comme si de rien n'était. Comme si le fait de voir une inconnue couverte de sang et de blessures ne lui faisait rien.

- Hé ! Je t'ai dit de ne pas dormir !

Sur qui venais-je de tomber encore ?

Il était chiant. Très chiant.

____________________________________________

Bonsoir !

Voici le troisième chapitre ! J'adore décidement Ginger !

- Votez
- Commentez
- Rendez-vous au prochain chapitre !

© Cette histoire m'appartient, merci de me prévenir en cas de plagiat.

Lil, le 25.02.2018 le 21:56

Présence de fautes en tout genre. A éditer.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top