Chapitre 5
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Chapitre 5.
Alastor étira ses longues jambes et posa les pieds sur la console de la radio. Assis dans le fauteuil de sa tour radio, il mit les écouteurs sur ses oreilles et attendit en repliant ses bras sous sa tête...
« Ah, zut, rien ne va avec ce canard... »
Si Lucifer imaginait que cette radio était un simple cadeau, il se trompait lourdement.
Dorénavant, le radio demon pouvait écouter tout ce qui se passait dans la chambre du roi. Pour l'instant, cela dit, il n'y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Pendant une bonne heure, il n'entendit que l'ange pester contre ses canards en plastique, se plaignant que le mécanisme pour cracher du feu était trop sensible ou que celui pour le faire pirouetter ne se déclenchait pas suffisamment vite.
Alastor se surprit presque à rire quelques fois. Cette affection toute particulière pour la fabrication de canards était... attachante ? En tous cas, elle était surprenante. Qui aurait pu deviner que le roi des enfers collectionnait les canards en plastique ? Même le démon lui-même avait été étonné la première fois où il l'avait découvert. C'était un hobby pour le moins inattendu.
Même si l'écoute électronique était plutôt l'affaire de Vox, Alastor savait très bien se débrouiller. Comme à la chasse, il devait se montrer patient et ne pas faire de bruit en attendant que le gibier pointe le bout de son museau.
Le démon fut récompensé dans son attente une demi-heure plus tard lorsque Lucifer laissa la fabrication de canards de côté. Il entendit le roi soupirer.
« arf... encore une journée qui se termine... je suppose... »
Il y avait une certaine lassitude dans sa voix qui n'échappa pas à Alastor. Lucifer se parlait beaucoup à lui-même. Ça, ça n'avait rien de surprenant en revanche.
« Bon... »
Il entendit l'ange se déplacer dans la chambre, puis le froissement du tissu et les ressorts du matelas qui fléchissaient sous son poids. Quelques secondes de silence.
Puis, petit à petit, un souffle court, haletant... de faibles gémissements dans le silence étouffant de la pièce.
Alastor écarquilla les yeux, d'abord mal à l'aise. Il tressaillit sur sa chaise, se demandant s'il devait retirer les écouteurs, sans pour autant bouger. Enfin, son sourire s'étira.
C'était donc ce que voulait dire Charlie quand elle disait que son père se sentait « seul » ? Il comprenait mieux... Si tel était le cas, alors voilà une faiblesse qu'il pouvait aisément exploiter.
Bientôt, le sang de l'ange serait tout à lui.
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