ALIZÉE

Samedi 1e juin, aéroport de Nice

Dear Diary,

Aujourd'hui, c'est le grand jour. Aujourd'hui, je pars à la découverte de nouveaux horizons avec des personnes que j'ai rencontrées il y a peu. Aujourd'hui, Lando m'a déposée à l'aéroport, la tête encore toute fatiguée. Mon vol à Paris étant à 9h30, j'ai dû venir bien plus tôt à Nice.

Nous n'avons alors pas dormi. Lui, il jouait en réseau, moi, je eh bien j'ai écrit mes pensées sur tes lignes.

Ce qui est sur c'est que je n'ai qu'une hâte : que l'été commence et que je prenne ces avions pour vivre le meilleur été de ma vie !

Dimanche 9 juin, Circuit de Montréal

Dear Diary,

Oh, là là. Pour la première fois je vis mon cher journal. Pour la première fois de ma vie, je foule les paddocks et m'émerveille !

Avec Marty à mes côtés, DJ choisi pour le concert de l'après-course, nous avons été invités par Red Bull Racing Team. J'ai pu retrouver Max ! En plus, P était lààà avec Kelly !!! Nous avons bien ri, bien bu et bien mangé. Champagne et petits fours, je suis une grande dame maintenant ! Enfin, je faisais plutôt tache parmi tous ces VIP qui étaient bien trop guindés, bien trop ignorants en ce qui concerne la F1. C'est pas Dieu possible, t'es VIP dans les paddocks et tu ne fais que prendre des photos alors que tu t'en fous de ce sport et tout ce qui t'importe c'est la fame. Je vous en foutrais moi... Enfin breeef.

J'ai pu revoir tous mes supers amis !! Entre un Danny bien trop joyeux, un Lando chiant, et mon papa Charles, je n'ai pas vu le temps passer !!! En plus, il y avait Alex !! Nous deux ensemble, ça donne quoi ? Un Charles dépassé, un Lando soulé et un Martijn qui se demande pourquoi il l'a invitée avec Charles en Espagne. Oh et bordel.

Bordel de bordel. J'AI CROISÉ LE KIIING. HAMILTON LE KING ÉTAIT DEVANT MOI ET IL M'A PARLÉ !!! Bon il se foutait sûrement de moi parce que je n'arrêtais pas de bugger sous les airs malicieux d'un Norris qui profitait de la scène. Mais j'ai vu Lewis, mon roi et ses 8 titres. Non, on revient pas sur Abu Dhabi merci. Mon psy s'en souvient toujours...

Dans tous les cas, je suis CLAIREMENT au paradis mon cher journal ! Je vis clairement un rêve de gosse. Alex, Charles et moi avons même déposé une gerbe de fleur à l'entrée des paddocks pour papy. Une chose est sûre, je n'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie ! Car bordel de bordel, j'aime les paddocks et la F1, mais je n'ai jamais aimé autant Charles et Martin de ma vie ; franchement j'en suis éternellement reconnaissante (et Alex aussi je l'aime d'amour, mais ça tu le savais déjà).

Samedi 27 juillet, Tomorrowland

Dear Diary,

Ouh là ! Ça fait longtemps que je n'ai pas pris le temps de t'écrire mon cher journal ! Ma dernière entrée date du 9 juin et je n'ai rien écrit depuis. Mais quelle honte, franchement. Il faut dire que suivre le DJ sur touuutes ses dates, c'est épuisant à la longue ; je ne sais pas comment il fait pour péter la forme devant son booth. Je sais vraiment pas.

Là par exemple, je suis dans les backstages de la mainstage de Tomorrowland. J'avoue, je devrais danser et profiter mais j'ai besoin de calme et de solitude. Martijn semblait inquiet (ou déçu) que je me ressource comme ça, mais j'en avais besoin. Pas un instant je suis seule et cela me pèse un peu je dois dire, même si je vis vraiment au maximum.

Je suis habituée à ne pas être aussi entourée, mais là j'en prends un grand coup. Entre Julian Jordan (ou Dobbenberg) qui me regarde suspicieusement car il pense que je suis là pour faire du mal et profiter de Garrix, et Louis Van Baar qui me toise car je dois lui piquer son super pote, sans compter ses super potes DJs vraiment sympa qui me parlent comme si on se connaissait depuis dix ans, ça fait beaucoup de choses à digérer. Mais je tiens le coup grâce à mon naturel, mon sourire et ces instants de solitude.

Je ne devrais pas me plaindre, vraiment pas. Surtout pas avec l'opportunité qui m'a été offerte. Nan, mais franchement, Alizée, des personnes TUERAIENT pour vivre ce que tu es en train de vivre et toi tu te réfugies dans ton journal sur la banquette de la caravane luxueuse de Marty... À ne rien y comprendre. Au moins, on voit que je suis Française non ? On fait que de se plaindre.

Euh. Attends mon journal, je te reprends, on toque à la porte.

_ Birthday girl ?! Non mais sérieux qu'est-ce que tu fous là ? Tu ne devrais pas être derrière les platines à supporter ton mec ?

_ Norris, arrête de dire que c'est mon mec alors que tu sais pertinemment qu'il n'y a rien entre nous... soufflé-je agacée sous son ricanement.

Oui, je suis agacée. Agacée car j'ai dû stopper mon écriture. Agacée aussi car on me dérange dans ma solitude. Agacée enfin car les piques de Lando sur la prétendue relation que j'entretiens avec Garrix est INFONDÉE. Bah oui, les fans et les médias pensent que nous sommes ensemble puisque je suis H24 dans ses pattes. Or, lui comme moi avons fait des démentis et ça fonctionne pas. Quand les gens sont bêtes, que voulez-vous que je vous dise ?

Donc, ça fait marrer le bouclé de dire que Martin Garrix et moi entrenons une relation. ALORS QUE NON.

_ Je peux savoir ce que tu viens faire là ?

_ Pisser Dumas. Je peux ça, non ? Ou tu gardes les chiottes ?

_ Oh, mais je t'en prie, cher Lando. Je ne te retiens pas, dis-je sarcastique en lui montrant les toilettes.

_ T'es trop aimable Ali.

_ Apparemment, c'est ce qu'on dit oui.

Le pilote de F1 me sourit amusé, puis va prendre la direction de la salle de bain. En attendant, une question me taraude...

_ Dis voir Lando, commencé-je en n'attendant pas sa réponse, pourquoi tu as fait tout le chemin depuis la mainstage pour venir jusqu'ici ?

Le silence me répond. Parfait ça. De mieux en mieux.

La chasse d'eau est tirée. Un lavabo coule, puis s'arrête. La poignée bouge, grince et la porte s'ouvre sur un Lando Norris qui vient à mes côtés s'affaler sur la banquette étroite.

_ Parce que.

_ Y'en avait pas des plus proches ? continué-je en prenant une voix la plus naturelle possible, car oui se tenir à côté de ce pilote à moins d'un mètre, ça demande du self control.

_ Si.

Je lui envoie un regard intrigué sous son air paisible. Tête en arrière, ses yeux bleus me détaillent avec attention. Aucune malice ne se lit sur son visage. Il semble avoir quitté son masque taquin pour celui de l'apaisement. Quel changement !

_ Mais j'avais envie de venir ici. Pas parce que tu étais là, mais parce que, vois-tu, moi aussi j'avais envie d'un peu de repos et de solitude. C'est ta façon de gérer tes émotions à toi ?

_ Euh, non, pas totalement. J'apprécie juste le calme c'est tout. Ça me ressource.

_ Bah voilà. Moi aussi.

_ Pourquoi t'es pas resté à l'hôtel ? T'as pas une course demain ? En plus, y'a ta famille qui est venue te rendre visite.

Lando détourne son regard de moi et se met à fixer la machine à café avec grand intérêt.

_ Parce que je voulais pas.

Voyant que je ne gobe pas cette excuse, il se racle la gorge et finit par déclarer :

_ Puis elle me soule aussi.

_ Ah les meufs. Ce qu'on peut être chiantes quand on s'y met, dis-je sur le ton de la rigolade pour cacher ma morosité.

_ Ça dépend lesquelles. Certaines sont adorables lorsqu'elles sont chiantes. D'autres sont vraiment des chiasses.

_ Ah bah te connaissant, tu me ranges dans la seconde catégorie, deviné-je en jouant avec l'aimant de mon journal, nerveuse de savoir la réponse à cette question sous-entendue.

Lando ne dit rien, se contentant de hausser les épaules.

_ Toi t'es mims un peu. T'es pas trop casse-couilles comme meuf.

Un léger poids quitte mes épaules. Rassurée, je prends une voix douce et lui envoie tout mon soutien en lui annonçant :

_ En tout cas, j'espère que ça ira mieux.

Je termine ma phrase d'un sourire compatissant et sincère.

_ Merci Frenchie girl.

_ Pas de quoi British boy, ou devrais-je t'appeler London boy ?

Un sourire surpris et curieux illumine son visage.

_ T'es une Swifty toi ?

_ J'ai l'impression que je ne suis pas la seule, réponds-je en accompagnant ma déclaration d'un clin d'œil sous la mine satisfaite du brun qui m'intime de ne rien dire.

Il expire lourdement et se lève après un grognement.

_ Bonne écriture à toi la miss. À la prochaine.

_ Tu restes pas voir le B2B de Marty et Alesso ? demandé-je en faisant la moue. Ils passent dans une heure.

_ Non. Je vais me faire allumer par mon coach et l'équipe si je reste plus longtemps. Je passerai demain après la course pour le voir sur la mainstage tout seul.

_ Bonne course à toi, je suis certaine que tu vas nous faire une last lap Lando !

_ Merci toi. T'es là demain ?

_ Dois-je te rappeler que je suis l'ombre de Garrix ?

_ Ah, oui. C'est ton mec j'avais oublié.

Le numéro quatre quitte la caravane en riant sous mes exclamations. Ah, mais qu'il m'énerve celui-là ! Il n'est jamais sérieux plus de deux minutes... Mais je l'aime bien quand même. Genre juste un petit peu.

Désolée, mais nous avons été interrompu par un certain spécimen mon cher journal. Pas besoin de te dire qui sait, tu le sais très bien. Beaucoup trop bien même...

🏎🎡🏎🎡🏎🎡🏎🎡

HELLOOOO !!

Petite update du jour avec un chapitre bien plus court, mais dans une forme originale et inédite !! Ils seront de cette taille là dorénavant !

Alors, alors, on en pense quoi ?!

Much, much love,

Chloe ❤️

🎶 Fly - Ødyssey, Amara Abonta 🎶