CHAPITRE 8
ALIZÉE
Quatre heures. Cela fait quatre heures que Lando Norris squatte mon canapé sous mon incompréhension totale. Mes questions demeurent sans réponse et ça en devient usant.
Pourquoi est-il venu ? Qu'est-ce qu'il fait ici ? Comment il sait que j'habite ici ? N'a-t-il pas mieux à faire ?
Elles tournent en boucle dans ma tête. Du moins, elles ont tourné en boucle. Au bout d'une heure de sommeil, je l'ai recouvert d'un plaid que j'ai pris dans un panier de rangement prévu à cet effet. Lando est un frileux, enfin d'après ce que je vois des interviews et des photos. Malgré le soleil et des températures très appréciables, il est toujours en jean avec la doudoune de l'écurie pour laquelle il pilote. Il me fait rire cet homme.
Donc au lieu de le regarder dormir avec un regard suspect et intrigué, ce qui pourrait être gênant s'il venait à se réveiller, je me suis mise dans un fauteuil du salon avec un bon livre sous la main. J'aurais pu mettre de la musique ou un podcast, mais les ronflements du brun se seraient entendus jusque dans mes écouteurs. En plus, il faut que je sois attentive si jamais il vient à se réveiller. Je devrais bosser, mais rien y fait, mon cerveau ne veut plus coopérer. Donc, autant faire quelque de productif à la place.
Il est à présent 14h30 et je meurs de faim. Je ne voulais pas préparer à manger de peur de le réveiller, mais là je ne tiens plus. Il est bien mignon, mais s'imposer comme ça chez moi c'était clairement pas le plan de la journée. Surtout que je ne sais toujours pas pourquoi.
Je me lève alors de mon fauteuil cocon, pose le dernier livre de Musso sur la table basse et me dirige vers la cuisine. J'en profite pour jeter un œil sur mon téléphone et je constate de nouvelles notifications.
Marty G, 11h10 : Lando est arrivé ?? Il me répond pas
Marty G, 11h40 : Alors ?
Marty G, 12h : Aliii !
Alors comme ça ce serait Martijn qui serait à l'origine de la présence du bouclé sur mon canapé ? Mais pour quelle raison ?
Je fais demi-tour, appuie sur l'appareil photo de mon smartphone et prends un cliché du loir qui dort encore profondément. Je le lui envoie avec comme légende :
"Je sais pas ce qu'il fout là mais il a l'air d'y prendre son pied."
Le DJ m'appelle dans la foulée.
Avant de décrocher le portable qui sonne en silencieux, je me dépêche d'aller dans le coin le plus reculé de la cuisine et chuchote. Lando dort trop bien, je ne veux en aucun cas le réveiller. Je suis sûre qu'il a vraiment besoin de sommeil.
_ Pourquoi tu me demandes ça ? Qu'est-ce qu'il vient faire à la maison ?
_ Je suis désolé si je ne te l'ai pas expliqué plutôt mais quand on s'est eus au téléphone hier soir, tu étais si dévastée que je me suis dit que tu avais besoin d'un peu de soutien. J'aurai adoré venir mais je suis à Vegas et je rentre pas de sitôt.
_ Mais je peux très bien me débrouiller toute seule tu sais ! haussé-je la voix en tentant de la garder basse.
_ Je sais que tu es habituée, mais Ali, on est là maintenant. Tu n'es plus toute seule.
_ Mais...
_ Mais il n'y a pas de mais qui tienne. De toute façon on se voit bientôt. Tu prends l'avion pour Chicago quand ?
_ Euh, je sais plus. Fin de semaine je crois.
_ Tu sais qu'on est déjà mercredi ?
_ Déjà ?!
Je l'entends rire au bout du fil. Nan mais Alizée, qu'est-ce que tu peux être con parfois.
Alors, je jette un œil au calendrier mural dans la cuisine.
_ Ah oui. Bah mon avion est samedi matin, et j'arrive en début d'après-midi.
_ OK. D'ici là, sache que tu n'es plus seule.
_ Mais j'aime la solitude !
_ Peut-être, mais quand même. Allez, passe une bonne journée Ali.
_ Oui, à toi aussi. Bisous !
_ Bisous ma belle.
Je raccroche. Je range mon téléphone dans ma poche. Et là surprise ! Les yeux encore endormis, c'est un Lando pourtant bien réveillé qui se tient devant moi.
_ C'était qui ?
_ Ton ami le DJ. Il se faisait du souci pour toi, tu ne lui avais pas répondu.
_ Ah oui c'est vrai que je devais lui envoyer un message. Tant pis.
Je lève les yeux au ciel devant sa nonchalance. Nan mais celui-là... Un vrai gosse.
_ Il est quelle heure ? me demande-t-il en s'ébouriffant ses cheveux en bataille.
Oh, mais qu'il est beau. C'est pas possible d'être aussi beau au réveil. Prends sur toi Ali, prends sur toi.
Ne lui répondant pas, car j'ai oublié de quoi sa question traitait, parce que oui sa beauté me renverse légèrement, il s'approche, saisit mon poignet et regarde par lui-même ma montre.
_ J'ai faim, lâche-t-il. Tiens, tu t'es changée ?
Je jette un œil à la tenue que je porte. Un simple jean mom accompagné d'un débardeur blanc en broderie anglaise. Simple mais efficace.
_ J'allais pas rester dans une tenue aussi peu reluisante qu'un vieux t-shirt et un short.
_ Le t-shirt Quadrant date de la dernière collection, Frenchie girl.
Il ne m'a aperçue que quelques secondes avant de sombrer dans les bras de Morphée. Comment s'en souvient-il ?
Je détourne le regard de ses yeux hypnotiques. L'intensité de sa nuance de bleu me déstabilise. Sans compter le surnom qu'il a employé. Il y aurait de quoi de me faire faire un malaise. J'ai légèrement chaud d'un coup tiens donc.
_ Ah bon ? Peut-être, m'en souviens plus.
_ C'est moi qui suis claqué et c'est toi qui as des trous de mémoire. Tu dors la nuit ? me demande-t-il d'un ton taquin, les mains dans les poches d'un jogging noir Eric Emmanuel, le corps posé contre le cadre de l'ouverture menant au salon.
Sa mine amusée devient sérieuse, puis inquiète lorsqu'il aperçoit que je me triture les doigts et ne lui réponds pas.
Décidée à ne rien dire, je pars vers le frigo et le dépasse. Je l'ouvre et le referme sous le silence éloquent de l'Anglais qui me fixe avec questionnements.
_ Il est presque vide. Je suis pas sûre que j'ai de quoi nourrir un sportif chez moi en plus.
_ Bah, tu fais pas les courses ? dit-il en redevenant aussi chiant que d'habitude.
_ Je pars en fin de semaine pour trois mois donc non.
Intrigué, il hausse un sourcil.
_ Toi ? Toi tu pars ? commence-t-il en me pointant du doigt. Je te voyais la tête plongée dans tes cours.
_ Ouais c'était le plan. Jusqu'à ce que ton pote le DJ en décide autrement et m'emmène avec lui sur son summer tour.
Si je pouvais filmer sa réaction, je le ferais. C'est hilarant à voir. Il ouvre la bouche interdit sans qu'aucun mot ne sorte. Il tente, mais non.
_ Depuis quand ? parvient-il à articuler.
_ Bah depuis avril. Quand on s'est vus le dimanche à Monaco. Il t'en a pas parlé ?
_ Il était avec moi quand t'étais là, jamais il ne m'a parlé de ça.
_ C'était le lendemain du resto. Il m'a invitée à prendre un brunch avec lui le dimanche avant que je m'en aille. Et c'est à ce moment qu'il m'a un peu obligée de l'accompagner.
_ Et moi qui pensais qu'il était à un rendez-vous pro, marmonne le brun dans sa barbichette. Il cache des choses le petit Marty.
_ Je pensais que tu étais au courant. Alex est au courant et on va se voir. Danny aussi le sait, il va passer un moment avec nous d'ailleurs.
Lando produit un rire jaune. Il paraît complètement dépassé. Je sens qu'il souhaite dire quelque chose mais il se retient.
_ Donc je vais devoir te supporter cet été alors ?
Je rigole franchement.
_ T'inquiète je vais pas faire de bruit, je te laisserai tranquille, dis-je contre mon gré.
_ Vous sortez ensemble ?
Je m'étouffe avec ma salive. C'était si inattendu.
_ Bien sûr que non Norris ! C'est quoi cette question débile ? Je le considère comme un grand frère !
Il s'esclaffe. Un léger sourire se dessinant sur ses lèvres rosées. Il se mord la lippe et déclare :
_ On dirait pas. Parce que le bisous du téléphone de tout à l'heure faisait penser que c'était du sérieux.
_ C'est pas parce que tu dis bisous à quelqu'un que tu sors avec, Lando.
Il lève les mains en l'air et capitule. Il me demande ensuite de prendre une douche, m'informant par la même occasion son intention de changer de sujet. Ça tombe bien, ça commençait à être malaisant.
_ Fais comme chez toi.
Il part dans le salon récupérer son sac à dos noir.
_ Mais n'oublie pas que t'es chez moi, Norris.
Un rire cristallin sort de sa bouche. Toute la franchise et la sincérité transpirent de son éclat si soudain, si pur.
_ C'est noté cheffe. Et après tu m'expliques pourquoi j'ai roulé pendant 8h. Parce que ce cachotier était plutôt flou.
_ Deal. Je commande sushis, t'en veux ? haussé-je la voix pour qu'il m'entende depuis la salle de bain.
Plus aucun bruit ne me parvient. Le silence commence à m'inquiéter alors je le rejoins.
Il sort de la pièce d'eau au même moment et avec un regard de dégoût il me lance :
_ Et moi qui pensais être ton pilote préféré... Tu me déçois Birthday girl.
Je fronce les sourcils. Qu'est-ce que j'ai dit de trop ?
_ En fait tu veux ma mort ?
Oh putain c'est vrai ! Je réalise, une main sur la bouche, le regard à la fois embêté, hilare et consterné par mon erreur de première classe.
_ Nan, mais je suis con. Je suis vraiment trop con bordel. Pardon, ça m'est sorti de l'esprit. Je te prends un poke bowl à base de blanc de poulet ? C'est bien pour les athlètes comme toi non ?
Sous sa mine silencieuse, je ne sais plus où me mettre. L'embarra fait place à mon air désolé.
_ T'aimes le poulet ? Ça te va ?
Instinctivement, il se mord la lèvre inférieure, un sourire naissant sur celles-ci. Oh bordel. Il profite littéralement de la scène. À croire que ça l'amuse.
_ Espèce de petit con, va, dis-je en ne le pensant pas, le sourire au visage.
_ Je préfère cette Alizée là à celle qui n'est pas drôle, lâche-t-il.
_ Qui aime bien châtie bien, lui annoncé-je en me retournant pour gagner le salon, mon majeur en évidence.
Un autre rire franc se fait entendre.
_ Sacrée Frenchie girl.
Nous sommes attablés sur la partie bar du plan de travail, tous les deux assis sur des chaises hautes.
Cela fait une bonne dizaine de minutes que je lui raconte ce qui me trotte dans la tête. Je ne devrais pas, je devrais le garder pour moi, mais je n'arrive plus à faire semblant. Donc, je me livre en faisant en sorte de ne pas croiser son regard, les pupilles posées soit sur mes sushis, soit sur l'évier ou bien sur la fenêtre avec la vue sur les toits gris de Paris.
Lando peut être chiant quand il s'y met mais il est aussi quelqu'un qui sait écouter sans interrompre. Je sens ses yeux bleus posés sur moi, me fixant avec intérêt et inquiétude. Je sens aussi son corps tendu, comme s'il était concerné par ma situation. Je ne sais pas pourquoi mais je fais confiance au brun. Son attitude me le confirme en m'accordant la même attention que m'ont apportée Alex, Charles, Danny ou bien Martijn.
_ Je suis désolé mais ce sont des connards. Je ne devrais pas en parler comme ça, car je ne les connais pas, mais préférer son travail aux relations avec leur fille, c'est un comportement qui me dépasse. On dit des parents qui frappent leurs enfants, mais ceux qui ne leur accordent pas d'importance sont pareil. Ils devraient avoir honte.
Je hausse les épaules ne sachant que dire.
_ Martijn a eu raison de t'emmener avec lui. Ça va te faire du bien. Tu dois te changer les idées.
_ Et mon concours... chuchoté-je d'une petite voix.
Lando tape du poing sur la table.
_ Bordel mais Alizée, on se fiche de ton truc. T'es clairement pas heureuse dans ce que tu fais, tu vas pas faire quelque chose qui ne te passionne pas quand même ?
_ Mais...
_ On a toujours le choix. Et c'est toi qui me l'a dit, m'interrompt-il en contrant la réponse que j'allais apporter.
La tête baissée, les yeux rivés sur mes baguettes qui triturent les sushis, je me sens prise dans un étau.
_ Je suis la spécialiste du "fais ce que je dis pas ce que je fais".
_ Peut-être mais je sais que dans ces escaliers et cette voiture la dernière fois, tu étais émerveillée, aux anges. Ne les laisse pas enlever cette lumière qui ne demande qu'à rayonner.
_ C'est gentil ce que tu dis.
_ T'y habitues pas trop vite, déclare-t-il un sourire en coin.
Sous mon visage surpris, je roule les yeux. Il ricane, puis enchaîne en disant :
_ Ce sont vraiment des cons n'empêche. Ils savent que tu pars tout l'été ? Prépare-toi à courir vite si tu veux mon avis.
_ Tu pars tout l'été ? Depuis quand ?
Je me bloque. Tout mon corps se raidit. Le cœur bat à cent à l'heure, il me fait mal, vraiment trop. La tête tourne légèrement. La respiration me manque. Je commence à trembler. Comment ils sont venus ? Ils foutent quoi ici ?
Lando remarque mon état. Son visage devient sévère, très sévère. La mâchoire serrée, son regard est désormais meurtrier. Il semble assumer le moindre de ses propos.
_ Alizée Isobel. Ta mère t'a parlé à ce que je sache.
Je déglutis.
_ Peut-être qu'elle n'a pas envie de répondre, balance Lando en continuant de manger comme si de rien n'était.
Oh, non. Je lui assène un regard suppliant. Tais-toi Lando, je t'en supplie tais-toi.
_ On peut savoir qui vous êtes ? demande ma mère en claquant la langue sur son palais.
_ Je peux savoir en quoi ça vous regarde ? À ce que je sache, on va plus jamais se croiser.
_ Les fréquentations de notre fille sont-
_ Ouais, je vois le genre. Vous en avez pas marre de décider sa vie ?
Cette fois-ci le pilote de Formule 1 se retourne et les toise d'un air dédaigneux, mes parents le regardant comme s'il était de la vermine.
_ Vous vous êtes jamais dit qu'elle aimerait faire ce qu'elle aime, vivre comme elle l'entend ?
_ Vous devriez vous occuper de vos affaires jeune homme.
_ Et vous des vôtres. Si vous l'aimez, peut-être que vous devriez la soutenir un peu plus au lieu de l'enfoncer. Elle est malheureuse votre fille.
_ Alizée Isobel, c'est qui ce clown ? tonne ma mère.
_ Si je peux me permettre, reprend Lando, vous ne faites pas preuve de diplomatie.
_ Vous non plus.
_ Sauf que moi j'suis pas diplomate. Elles doivent être super vos gestions de crise si vous parlez aux autres de cette manière.
Ma mère est sous le choc. Jamais quelqu'un ne lui avait parlé de cette manière. Mon père, lui, qui ne sait rien faire d'autre que de suivre sa femme comme un chien suit son maître, me demande des explications en haussant le ton.
Les mains toujours moites, je prends une grande inspiration. Jamais je ne me suis confrontée à mes parents. C'est quelque chose d'inenvisageable.
_ Eh bien...
_ Mais parle, on t'a fait avec une bouche à ce qu'on sache, s'agace la grande brune à la coupe carrée impeccable.
_ C'est... c'est un ami.
_ Donc on part deux semaines et on te retrouve avec ce mec sorti de nulle part.
Alors que je souhaitais répliquer, Lando s'en occupe à ma place.
_ Ah tiens donc. Vous vous souciez d'elle maintenant ? C'est nouveau. Vous l'abandonnez des semaines et vous faites semblant de tenir à elle en rentrant. Vous êtes pas logiques.
Mes parents décident d'ignorer le brun volontairement. Ils se tournent plutôt vers moi, le regard sévère.
_ On peut savoir où tu vas cet été ? attaquent-t-ils en français.
_ Vivre sa vie. Ce que vous ne lui laissez pas faire, rétorque Lando dans un très bon français avec un accent anglais craquant.
Malgré la surprise qui habille le visage de mon père et de ma mère, ils continuent de l'ignorer.
_ Parce que pour ta gouverne tu as un concours à la rentrée à passer ET à réussir. Ce n'est pas en faisant je ne sais quoi avec je ne sais qui je ne sais où qui te mènera à quelque part ma grande. Tu devrais bosser au lieu de "vivre ta vie". Sache que c'est grâce à nous que tu es là où tu en es aujourd'hui. Grâce à nos sacrifices.
C'en est trop. J'explose.
_ Mais quel sacrifice ? répliqué-je irritée en me levant bruyamment. Qu'on soit honnêtes, j'ai été plus un poids pour vous qu'autre chose.
_ Alizée Isobel Dumas ! crie ma mère. Tu nous parles sur un autre ton ! Tout de suite !
_ Non. J'en ai marre. Je sais très bien que vous me méprisez au fond. Vous m'avez gardée pour faire bien en société, mais dès que vous quittez le monde vous ne m'accordez même pas un regard. Vous m'avez fourguée à papy parce que vous étiez trop occupés par votre fichue carrière ! Et moi dans tout ça ? J'ai grandi sans vous !
_ Arrête de raconter n'importe quoi. On était là quand tu réussissais tes années d'étude !
_ Bah oui, ris-je jaune, bien évidemment que vous étiez là...
_ Et sans nous tu ne serais pas là où tu serais jeune fille ! ajoute ma mère en posant les mains sur les hanches. Montre un peu plus de respect et de reconnaissance envers nous. L'argent on peut te le couper.
Je secoue la tête ne croyant pas à ce chantage débile. Je suis au bord de la rupture. Lando le remarque. Il souhaite me rassurer, mais c'est plus son poing qu'il a envie d'envoyer.
_ Qu'on soit clair. Et ce sera la dernière fois que je me répéterai Madame Dumas. Je t'en prie va gaspiller ta vie le temps d'un été, va t'éclater avec des minables-
_ Je t'interdis de dire que Lando Norris est un minable !
_ Pilote de F1 ou non, j'm'en fous. Va donc faire la bringue cet été, mais une chose est certaine, si tu te présentes pas au concours, si tu ne le réussis pas haut la main, si tu laisses tout ce que tu as accompli avec notre aide, sache que la serrure de cet appart sera changée. Et ne viens plus nous réclamer quoi que ce soit, notre porte sera close. Donc je t'en prie, file vivre ta vie mais tu n'auras que tes yeux pour pleurer jeune fille. Tu pourras venir en rampant, nous ne t'accueillerons plus. J'espère que c'est clair.
Je déglutis. Les menaces de ma mère sont réelles. Je le sais.
_ Donc vas-y, Alizée Isobel. Vas-y. Nous t'offrons un futur stable et lui t'offre la futilité du présent. Les cartes sont dans ta main, à toi de faire les jeux.
Puis, sans se retourner, mes parents quittent l'appartement parisien qu'il me prêtait à titre gratuit en verrouillant de l'extérieur la porte d'entrée avec leur clé.
_ Prends tes affaires, on y va Alizée. Je ne peux pas rester une seconde de plus dans cet endroit.
_ Pour aller où ?
_ À Monaco. Tu viens avec moi, je te prendrai des billets jusqu'à Charles de Gaulle et je te déposerai à l'aéroport samedi matin.
Je prends alors mes valises déjà prêtes et quitte mon logement bien aimé en expirant lourdement, les larmes menaçant de couler.
Sur la table, un simple mot adressé à mes géniteurs : "merci de m'avoir gâché la vie. Je vous en serai éternellement reconnaissante."
Sur le palier de la porte d'entrée, je jette un dernier regard en arrière et je quitte l'appartement que je considérais comme mien.
🏎🎡🏎🎡🏎🎡🏎🎡
3300 mots pour vous servir ! Et....
LANDOOOOOO QUI A GAGNÉÉÉ LE GRAND PRIX DES PAYS-BAS !!!!!
Je suis heureuse et fière de lui 😭🧡
Breeef, nous retrouvons dans ce chapitre un Lando jaloux, un Lando taquin (or a Sassy Lando), un Lando protecteur 🫠❤️
Sinon, ils sont pas beaux tous les trois :
(Elle date du début d'après-midi avant la course)
Des bisouuuus !
Et à mardiiii !!!
Much love,
Chloe ❤️
🎶 Rise - Jonas Blue 🎶
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