Chapitre 4: Ouais, faut que tu penses à réduire ta consommation de chocolat
PDV Amelia
L'étrange disparition de jeunes filles inquiète les autorités.
« Non s'il vous plaît. Lâchez-moi. S'il vous plaît. Je vous en supplie. Aidez-moi. »
Du sang, des cris, des pleurs, des coups, de la fumée, des flammes...
Les souvenirs défilent dans ma tête. Je revois chaque image. Je ressens chaque émotion. Je me retrouve dans cet enfer à nouveau.
Non.
Je ne veux pas.
Sortez moi de la.
Inconsciemment mon corps se met à trembler. Ma tête me fait mal. J'ai chaud. Je suffoque. Mes pieds lâchent sous mon poids. Je m'attend à la chute mais je sens mon corps être posé doucement au sol et des mains me secouer.
Lia reprends toi. Respire. Tout va bien. Lia respire. Tout va bien. Respire. Tout va bien.
J'essaie de me calmer en disant en boucle ces mots. Et étonnement quelques secondes plus tard ma respiration revient à la normale et j'ouvre les yeux. Je frôle une crise cardiaque en voyant les yeux bleus de Noah si proche de mon visage. Je me reprend et le pousse loin de moi. Je me relève et me mets à courir.
Je sens l'air me fouetter le visage. Je sens mes larmes monter à mes yeux mais je me retiens de les faire couler. Je cours plus vite. Je rentre dans le bâtiment et m'engouffre dans mon bureau sans croiser le regard de quiconque. Je récupère mes affaires et sors à toute vitesse. Je m'installe dans ma voiture et roule en direction de chez moi. Par je ne sais quel miracle j'arrive à rentrer chez moi sans causer aucun accident vu l'état dans lequel je suis mentalement.
Je rentre dans la maison et me précipite dans ma chambre puis dans la salle de bain. J'ouvre le pommeau de douche et me tiens en dessous tout habillé. Je sens l'eau glisser sur mes vêtements qui se colle à ma peau. Je laisse tomber toutes les larmes que j'essayais tant bien que mal de retenir.
J'avais de l'espoir. J'ai voulu y croire. Je l'ai fait.
Je ne voulais pas que ça soit à propos de cette affaire. Cette affaire qui a ruiné nos vies. J'ai espéré. Et pourtant c'est bien vrai ce qu'on dit : on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie.
Des cinquantaine d'enfants disparaissent tous les mois. Des cinquantaine d'enfants disparaissent tous les mois. Des cinquantaine d'enfants disparaissent tous les mois. Des cinquantaine d'enfants disparaissent tous les mois. Des cinquantaine d'enfants disparaissent tous les mois. Des cinquantaine d'enfants disparaissent tous les mois. Des cinquantaine d'enfants disparaissent tous les mois. Des cinquantaine d'enfants disparaissent tous les mois.
Ces mots ne cessent de tourner dans ma tête. Cinquantaine ?
Ils ont pris confiance. Depuis que cet affaire à été abandonnée par l'ASS les kidnapping ont dû augmenter. Plus d'enfants sont en danger. Ils souffrent à cet instant précis pendant que je suis assise dans la douche à rien faire.
Mais en même temps la dernière fois que je travaillais sur cette affair-
- Lia ?
Je suis interrompu dans mes pensées par la voix de mon frère. Je me racle la gorge discrètement avant de parler.
- Oui ?
- Je voulais juste savoir si tout allait bien, répond- il me répond.
- Oui, pourquoi ça n'irai pas ?
- Je sais pas. Je me demandais juste parce que la première chose que t'as fait en arrivant c'est t'enfermer dans la salle de bain.
- Ah ,heu, c'est juste que mes vêtement et tout on été sali sur les lieux de l'incendie et je devais prendre une douche parce que c'est désagréable et en plus je transpirait et j-
- Oula oula je me passerai des détails merci. Rejoins nous vite, on t'attend pour manger, il m'informe.
- Okay.
Je me déshabille et prend une douche rapidement et sors. Je mets mon pyjama panda et descends pour rejoindre Josh et Ria.
Dès que je pose un pied dans la cuisine, Ria me saute dessus et me serre dans ses bras. En temps normal je l'aurai repoussé et elle le sait. Donc quand je la serre très fort dans mes bras elle se doute que quelque chose va mal. Elle s'écarte et me regarde dans les yeux.
- Qu'est ce qui t'arrive ? Elle me demande.
Sa question attire l'attention de mon frère qui met les couverts sur la table. Avant que son regard interrogateur ne croise le mien, je détourne le regard.
- Rien, je suis juste épuisé. Je suis parti tôt ce matin et n'ai pas beaucoup mangé à midi, je lui dis en tentant d'être convaincante. Pas beaucoup veut dire une poignet de chocobons seulement.
Je m'applaudit intérieurement quand je réussi à dire ça sans que ma voix ne tremble et que je vois mon frère continuer à mettre la table dans le coin de l'œil. Ma sœur s'écarte de moi et s'en va remplir la gamelle de Crystal.
- Josh t'as besoin d'aide ? Je lui demande.
- Nope, j'ai fini. Viens t'asseoir je te sers.
Je m'approche de la table et vois qu'ils ont fait des pâtes. Mon ventre gargouille mais l'appétit n'est pas présent. Je m'installe tout de même et Josh pose une assiette en face de moi. Ria revient et s'installe aussi. On commence tous à manger.
Ria et Josh commencent à discuter entre eux tandis qu'après quelques bouchés je joue avec ma fourchette.
Mes pensées reviennent aux mots de Noah encore une fois.
Des cinquantaine d'enfants disparaissent tous les mois.
3 fois plus qu'avant. 3 fois plus d'enfants subissent cet enfers. 3 fois plus d'enfants sont en souffrance en ce moment même. Tout ça parce qu'on a décidé de détruire toutes traces et preuves d'existence de cet événement.
Une boule se forme dans ma gorge.
Je suis en train de vivre comme si tout allait bien pendant que 3 fois plus d'être humain souffrent par ma faute ?
- Lia ? Lia ? Hé ? T'es là ? Demande mon frère en me touchant la main droite.
- Hm ? T'as dis quoi ? Je lui demande.
- Bah pas grand-chose. Mais t'es sûre que tu vas bien ?
- Pas vraiment, je soupire. Je suis vraiment très fatiguée. Je vais monter aller me coucher.
Mon frère étudie bien mon visage et hoche la tête. Je me lève et m'apprête à prendre mon assiette pour débarrasser quand Ria m'attrape la main.
- Vas-y, je le ferai pour toi.
Je lui fais un mini sourire et lui fait un câlin. Je m'approche ensuite de mon frère et le serre dans mes bras. Il fait la même chose avant de s'écarter. Il pose une main sur mon front et la retire après quelques instants.
- T'es quand même un peu chaude. Tu veux prendre un Doliprane ?
- Non, ça va aller. C'est juste de la fatigue. Je vais aller me coucher. Bonne nuit, je leur dit et je pénètre dans ma chambre.
Je me brosse les dents rapidement et m'effondre sur mon lit. Je soupire.
Qu'est ce que je fais maintenant ?
Mon téléphone se met à vibrer soudainement. Je prie pour que ça ne soit pas une urgence au labo et m'empare du téléphone.
Tout d'abord je suis soulagé ce n'est pas Marine ni aucun autre des inspecteurs. Ce qui veut dire qu'il n' y a pas d'urgence. Du moins pas d'urgence qui nécessite ma présence. Mais je me rends compte que c'est un numéro inconnu qui m'appelle. Un, c'est peut-être important et j'aurai bien fait de décrocher. Deux, c'est encore Chanelle de la formation de je ne sais quoi qui m'appelle pour la quarantième fois.
Je prends le risque et réponds à l'appel.
- Allo ? Je dis.
- Amelia ? Demande une voix paniquée assez grave mais très agréable à écouter.
- Oui, en quoi puis-je vous aider ?
- C'est Noah, je voulais m'assurer que tu...
J'ai raccroché.
En regardant l'écran de mon téléphone je vois que j'ai reçu une dizaine d'appels d'Eliotte et du numéro inconnu, qui appartient donc à Noah. Mais également plein de messages de ces deux numéros.
Je n'ouvre aucun d'eux et éteint mon téléphone en même temps la réception d'un appel. Noah.
J'éteint complètement mon portable et le jette sur ma table de chevet. Mon regard tombe sur ce qui est juste à côté. Je saisis le cadre photo et passe ma main sur le visage de ma mère.
Chloé Hubert.
Assez grande brune aux yeux bleu très clair. Un peu comme ceux de Noah mais plus clair. A ses côtés se tient mon père.
Liam Hubert.
Grand brun aux yeux chocolat au lait derrière ses lunettes qui « lui donne son charme » pas mes mots mais ceux de ma mère. Il sourit en regardant une petite fille de 9 ans qui fait une grimace aveuglé par le soleil. La longue robe blanche que je portais bougeait au rythme du vent et tapotait la jambe d'un petit garçon brun qui ne voulait absolument pas être là à ce moment-là.
Entre nous se tient une toute petite fille d'à peine 6 ans. Elle souriait en montrant toute ses dents, sauf les deux au milieu qu'elle venait de perdre.
Un sourire prend immédiatement place sur mes lèvres.
Je soupire.
Ils me manquent terriblement.
Je ferme les yeux et serre le cadre photo contre moi.
Qu'est ce que je fais ? Est ce que j'oublie tout et passe complètement à autre chose. Ou je prend cette deuxième chance qui m'est présentée pour me rattraper ?
C'est avec ces questions que mes paupières se ferment.
**
J'ai chaud.
J'ai mal.
J'ouvre les yeux. Et ce que je vois me cloue sur place. Mon corps refuse de bouger. Malgré la fumée qui pénètre dans mes poumons je suis incapable de faire le moindre mouvement.
Mes yeux sont captivés par les flammes devant moi.
A travers les flammes je vois plusieurs figures avancer. Avancer vers moi. Je me reprend et m'apprête à courir quand des bras m'attrapent et me garde en place. Je vois leurs lèvres bouger mais je n'entend rien à part le bourdonnement dans mes oreilles. J'essaie de me concentrer mais rien n'y fait.
Je sens soudainement une douleur sur ma joue gauche. Une force m'oblige à valser sur le côté. On m'attrape à nouveau et ce que je vois devant moi me fige sur place encore.
Une figure à quelques pas de moi sort une arme à feu et tire sur la personne devant moi. Mes cordes vocales me brûlent. Je crie. Enfin j'essaie. J'hurle mais aucun son ne sort de ma bouche. Je me débat de plus en plus fort. Un autre coup de feu retentit.
Je me réveille en sursaut dans mon lit et la seconde d'après la porte de ma chambre s'ouvre. Je saute de mon lit et m'éloigne de la porte. Mais mes genoux me lâchent. Je m'écroule au sol en tremblant.
Je sens des pas s'approcher de moi lentement. Les tremblements de mon corps s'accélèrent. Mais je me calme aussitôt que les bras de mon frère m'enlacent. Je m'appuie contre son torse et laisse mes larmes couler en m'accrochant à son t-shirt. Il me caresse les cheveux et me serre fort contre lui.
La porte s'ouvre et Ria entre accompagné de Crystal.
Mon frère lui fait signe d'aller se recoucher mais elle s'avance vers moi, me fait un bisou sur la joue et repart se coucher.
Elle n'a pas besoin de dire le moindre mot. Elle et moi savons que ce geste veut dire tellement plus de choses que les mots qu'elle aurait pu employer.
En remarquant que je ne tremble plus, mon frère s'écarte de moi et me porte dans ses bras pour me poser sur mon lit.
- Ouais, faut que tu penses à réduire ta consommation de chocolat, remarque-t- il.
Je lui frappe le bras parce qu'il a réussi à m'arracher un sourire. Il prend la bouteille d'eau sur ma table de chevet et me la tend. Je la prend et bois plusieurs gorgés. Je lui rend la bouteille pour qu'il la repose.
- Tu veux en parler ? Il me demande lentement.
- Toujours la même chose. Je suis désolé de t'avoir réveillé, je lui dis sincèrement.
- Pff ferme ta bouche et couche toi. Tu racontes n'importe quoi à deux heures du mat de toute façon.
Je lui réponds rien mais roule juste des yeux. Ce n'est pas la première fois que l'un de nous se réveille en plein milieu de la nuit. On a toujours été là les uns pour les autres. Je serai toujours reconnaissante pour ce que Josh et Ria ont fait pour moi. De la même manière je serai là pour eux peu importe ce qui se passe.
Je me couche et Josh s'assoit sur mon lit. Il éteint la lumière et pose sa main sur ma tête.
- Je sens qu'il s'est passé quelque chose aujourd'hui et que c'est la raison pour laquelle tu as un cauchemar après si longtemps. Mais je sais que peu importe ce qui se passe tu me le dira. Je ne te forcerai pas et tu le sais. Mais si tu veux sortir quelque chose là maintenant fais-le, il m'encourage.
Je réfléchis quelques secondes et considère tout lui dire mais je me retiens.
Non.
Hors de question qu'il soit au courant.
Je vais m'en occuper et moi seule.
Je ne vais pas laisser la peur se mettre à travers mon chemin.
Je me retourne vers mon frère et lui fait un petit sourire.
- Ça va aller. Merci.
Il me sourit en retour et me caresse les cheveux jusqu'à ce que je me rendorme.
Déterminer comme jamais à saisir cette deuxième chance.
__________________
Noah : D'ou tu me raccroche au nez ?
Lia : J'étais dans ma chambre je crois. Tu peux confirmer l'auteure ?
Auteure : Je peux.
Noah : Tu te crois drôle ?
Lia : Si t'as un problème avec mon humour tu vas devoir t'en prendre à l'auteure pas moi. C'est elle qui se croit drôle et super talentueuse et blablabla.
Noah : J'avoue. Je me demande si elle arrive à marcher avec ses chevilles.
Lia : Et sa tête !
Noah : Mais oui sa tête doit être énorme.
Auteure : Hum...je croyais que c'était entre vous deux l'embrouille pas vous contre moi ...Non ?
*Haussent les épaules et s'en vont en gambadant dans les prés mains dans la mains*
Well...
Comment allez vous ?
J'espère que ce chapitre vous aura plu et n'hésitez pas a me le dire en commentaire.
N'hésitez pas non plus à me faire savoir des éventuelles fautes d'hortographes.
Défi du jour : Devinez ce que dis Noah après avoir que Lia lui ai raccroché au nez.
Merci encore de donner une chance à mon travail et je vous souhaite une excellente journée.
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