Chapitre 29 (Flashback partie 1)
PDV LIA
TW : Violence
Contrairement à ce qu'on raconte ou au autres lorsque les sensations et la conscience me reviennent je sais exactement ce qu'il s'est passé. Ma tête est lourde suite à l'explosion. Mes paupières collées ensemble. Toutes les parties de mon corps me font mal. Petit à petit, mes yeux s'ouvrent et une lumière attaque celles-ci. Avec beaucoup de persévérance je parviens à les ouvrir.
– Ah parfait ! Tu te réveilles au bon moment ! s'exclame une voix en passant la porte.
Je remarque à cet instant que je me trouve seule dans une pièce attachée à une chaise. Je contrôle ma respiration pour éviter de paniquer et garde un visage impassible.
Mais dès que les souvenirs de pourquoi je suis là me reviennent, la tâche s'avère très difficile. Malgré tout, je bloque mes émotions.
Une main relève brusquement mon menton me faisant gémir de douleur et je croise des orbites vertes. Un sourire de satisfaction se pose sur ses lèvres quand il voit la douleur déformer mon visage.
– Tu croyais vraiment qu'une gamine comme toi allait ruiner ce dur travail ? il s'exclame en ricanant.
Je ne dis rien et me contente d'observer cet homme si connu mais à peine reconnaissable à ce moment.
Carter Harrison, entrepreneur, chef d'entreprise et milliardaire numéro un de la planète. Cet homme présenté comme l'ange descendu du ciel avec un grand cœur d'or par les médias. Celui qui fait d'énormes dons aux associations et gens dans la précarité. Celui qui a joué dans l'incontournable film historique sur l'espoir de l'humanité. Celui qui a inspiré des milliers de personnes. Cette personnalité publique qui fait tourner tous les regards vers lui lorsqu'il rentre dans une pièce.
Celui la n'est pas celui qui se tient devant moi.
Celui-ci est un monstre. C'est celui qui enlève des dizaines de jeunes enfants chaque jour. Ces jeunes enfants qui ont une famille et une vie pour faire quelque chose que j'ignore encore.
– Tombe pas sous mon charme chéri ça ne fera que plus mal, il déclare en me sortant de mes pensées.
Ses doigts se resserrent contre ma mâchoire et mes dents se plantent contre l'intérieur de mes joues.
– Tu vas me dire tout de suite tout ce que tu as récolté contre moi et les détruire. Maintenant.
Je continue de le fixer sans rien dire. Mon cerveau ne semble pas non plus enregistrer ce qu'il dit puisque la seule chose qui me trotte dans l'esprit est de savoir où sont mes parents, mon frère et ma sœur.
– Vous lui avez injecté un truc ? Il demande à l'homme que je n'avais pas remarqué derrière lui.
L'homme secoue la tête rapidement et affirme ne m'avoir rien injecté. Ils s'échangent d'autres paroles que je peine à comprendre. Je n'avais pas non plus remarqué qu'il me parlait avant de recevoir son poing dans ma joue gauche. Un cri m'échappe et ma tête se tourne.
Il attrape à nouveau ma tête et je vois ses lèvres bouger mais je n'entends absolument rien a cause du bourdonnement incessant dans mes oreilles.
Je réussi cependant à déchiffrer "Tu l'auras voulu". Je ferme les yeux sans le vouloir pour anticiper ses coups mais rien ne vient. Quand je les vois sortir par la porte et me laisser seule, je souffle de soulagement. Mais si je savais ce qu'il préparait...
Quelques instants plus tard, je sens plusieurs bras m'attraper. Je suis violemment retirer de la chaise et jetée au sol. Je tente de ramper vers la porte lorsqu'on m'empoigne les cheveux. Je suis trainée au sol par un homme très imposant et il me balance contre le mur. L'air se bloque dans ma gorge dû à l'impact et je ferme mes yeux.
Deux autres hommes s'approchent de moi et me prennent les mains pour attacher une corde autour de mes poignets. Je me débat et parvient à mettre un coup de coude à celui qui m'attachait le bras gauche mais l'homme imposant qui m'a jeté au mur riposte aussitôt avec un coup de poing contre mon visage.
Celui-ci me fait quasiment perdre connaissance. Je n'ai plus aucune énergie pour me débattre. Je ne me rends pas compte de la vitesse à laquelle ils me relèvent pour m'attacher au plafond. Je pend à la seule force de mes poignets accroché au plafond par des cordes.
Ma tête vacille vers l'avant et mes poignets brûlent dû à la corde et le poids de mon corps.
– Oh te voilà enfin à ma taille. Parfait ! On peut commencer déclare Carter.
Ma respiration s'accélère. Mais je tente de me calmer. Je le vois s'approcher de moi lentement.
– Je te le redemande. Où sont les preuves, indices, traces , tout ce que tu as ?
Lorsqu'il voit que je ne suis pas prête à répondre, il s'approche tout près de moi et met un coup dans le ventre. Celui-ci me coupe la respiration mais avant qu'il puisse me frapper à nouveau je parviens à rassembler toute l'énergie en moi pour me hisser haut et l'éjecter aussi loin que possible avec mes pieds. Ne s'attendant absolument pas à ça, il est propulsé en arrière et trébuche contre une table que je n'avais pas remarquée jusque-là.
Aussitôt deux de ses hommes se précipitent vers lui pour le relèver pendant que j'essaie de me détacher. Malgré tous mes efforts je ne parviens pas à faire le moindre changement.
– Grosse connasse ! Tu vas le regretter, Carter s'exclame avant de se jeter sur moi et me rouer de coups.
La douleur est insoutenable. Ses hommes le rejoignent pour également participer. Chaque partie de mon corps me fait souffrir mais le pire reste mes poignets étant donné que tout mon poids vacille sur celle-ci. Mes yeux peinent à rester ouverts et ma respiration est constamment saccadée. Pour réguler ma respiration, une incontrôlable toux me prend. Je recrache le sang qui bloquait ma gorge et cligne des yeux pour éclaircir ma vue remplie de larmes.
Pour je ne sais quelle raison il s'arrête et s'assoit sur la chaise près de la table.
– Tu sais, tu peux juste tout me dire et on s'arrête là, il me dit. Tu rends les choses si difficiles...c'est une perte de temps. Je te le redemande : où sont les indices ?
– Je ne sais pas, je finis par répondre honnêtement.
– Chérie, tu veux vraiment m'obliger à faire ça ? Je veux dire que perso...ça ne me dérange pas vraiment. Je voulais vraiment te donner une chance. Vraiment. Mais tu ne l'as pas saisi. Tu ne pourras t'en vouloir qu'à toi-même.
En finissant sa phrase, il s'empare de quelque chose sur la table. Lorsqu'il se retourne, je remarque qu'il s'agit d'un poignard.
– Je sais pas, je tente de me justifier. Je ne sais rien.
Il secoue la tête avec un sourire avant qu'il se place derrière moi. Je sens son souffle chaud contre mon cou. Des frissons de terreur parcourent mon corps. Je peine à garder les yeux ouverts. Mon corps tremble. Je ne sens plus mes poignets qui supportent mon corps.
– Dernière fois que je pose cette question : Ou sont-ils ? il chuchote durement.
Son souffle s'abat à nouveau sur le côté droit de mon cou. Je sens la lame de son poignard se balader sur mon dos.
Quand il voit que je ne compte pas répondre à sa question il agrippe violemment mes cheveux et les tire en arrière.
Un gémissement de douleur s'échappe de mes lèvres.
– Je sais pas. Je...mes parents-
– Sont mort, il finit d'un ton glacial. Et tu ne vas pas tarder à les rejoindre si tu continue.
En finissant sa phrase, il plante la lame dans le milieu de mon dos. Un cris strident tranche l'air pesante qui planait dans cette pièce. Les larmes ne cessent de couler le long de mes joues et je retiens les nombreux cris qui tentent désespérément de franchir mes lèvres au fur et à mesure que le monstre derrière moi enlève et plante la lame sur toute la surface de mon dos.
Je calme ma respiration quand il arrête mais me raidis quand sa main gauche passe autour de ma taille et qu'il attire mon corps contre le sien. Je sens toujours son souffle contre mon cou et il chuchote la même question encore et encore.
– Je ne sais pas, je répète en ne pouvant retenir mes sanglots. J'en sais ri-
Je hurle de douleur quand la lame est cette fois ci plantée dans ma cuisse droite. Son bras m'empêche de bouger.
Soudain, mes propres sanglots se font distants. Mes yeux tentent désespérément de rester ouvert mais le bourdonnement dans mes oreilles et les douleurs que je ressens dans tout mon corps m'empêchent de me concentrer sur ce qu'il se passe autour de moi.
Ma mâchoire est agrippée violemment et je suis forcée de regarder ses intenses yeux verts remplis de rage. Ses yeux deviennent encore plus sombres et soudainement la lame se plante bien profondément dans la chair de mon cou avant que celle-ci glisse le long de mon dos.
Je hurle à m'en brûler les cordes vocales et quand la conscience me quitte je ne peux oublier ses yeux qui me fixait avec autant de haine.
**
Je suis violemment réveillée par mon corps qui rencontre le sol. Tous mes sens sont en alerte malgré les douleurs que je ressens. C'est seulement quand je me relève que je remarque que mes mains ne sont plus attachées.
Je tente au mieux de faire abstraction des douleurs qui surviennent de tout mon corps. Je tiens sur mes jambes tremblantes en m'appuyant sur ma jambe gauche étant donné que ma jambe droite me fait souffrir. Mon pantalon se décolle de l'ouverture de ma jambe et je me retiens de crier. Mes vêtements me collent à la peau et une nausée me prend à l'odeur de mon propre sang.
En me retournant je vois Carter adossé au mur. Lorsque nos regards se croisent et qu'il lit l'incompréhension dans celles-ci, un sourire qui me glace le sang prend place sur son visage.
Ne sachant que faire je reste planté face à lui.
Dois-je courir ? Rester la ? Bouger ou non ? L'achever ? Trouver mes parents ? Ma soeur ? Mon frère ? Les enfants ? Est ce que j'y arriverai ? Je tiens à peine debout...Mais faut que j'essaie.
Avant que je puisse passer l'action, son rire résonne dans la pièce.
– Honnêtement, je suis épaté que tu tiennes encore debout. Et pourtant je sais que j'y suis pas allé molo. Je vois les roues tourner dans ton cerveau mais laisse moi t'éclairer chérie. Tu vois, je t'ai demandé plusieurs fois. Gentiment d'abord, puis un peu moins gentiment. Mais tu n'as pas voulu coopérer et étant donné que tu es la seule...en capacité de parler pour l'instant j'ai pas d'autres choix.
Mon souffle se bloque dans ma gorge à l'entente de ses paroles. Qu'est ce que...
– Je les ai pas encore tous tué si c'est ce que tu te demandes. Mais ça ne va peut-être pas tarder. Je parle et parle mais j'en viens au plus important ! Donc je te laisse le choix. Un, tu me donnes ce que je veux, prends le plan que j'ai dans la main et tu sors d'ici si tu trouves la sortie avant...une surprise. Ou, tu peux essayer de sauver les gens restants avant la surprise. Bien sûr tu n'auras pas le plan et des gardes et moi même pouvons t'en empêcher. Je te laisse deux minutes d'avance.
Les larmes me montent aux yeux. Je sais bien que dans tous les cas que je ne sortirai pas d'ici vivante et il est hors de question que je parte sans ma famille et ces enfants. Même si j'y arriverai pas, il faut que j'essaie.
Alors sans perdre de temps je m'élance dans le couloir.
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Auteure : Fiouuuuu, il fait chaud ici
Tout le monde : ...
Auteure : ...quoi ?
Noah : Feur ! Coubeh ! Quoicoubeh !
Auteure : Je t'efface.
Retirez moi word, pitié.
Bon...c'est un chapitre assez...éprouvant. J'espère qu'il vous a quand même plu et que vous comprenez pourquoi Lia Agit de cette manière.
A très vite <3
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