Chapitre 25 : Je savais que tu mourais d'envie de faire ça

Chapitre non corrigé 

PDV Lia

J'ai toujours été une naine grincheuse. Difficile à vivre. Et je ne rentre pas forcément dans les critères de beauté de notre société d'aujourd'hui. Pour autant, cela ne veut pas dire que je ne suis pas belle et que je n'aime pas mon apparence. Ce qui fait que personne n'a jamais vraiment été intéressé par ma personne. A par Geoffrey vraiment mais il n'était pas très nette dans sa tête la plupart du temps.

Ce qui fait que ma vie amoureuse est pratiquement inexistante si on ne compte pas Thimothée qui m'avait tenu la main en CP pendant plus de deux semaines.

Ce n'est pas pour autant que je ne jamais embrasser personne. Pourtant lorsque je sens les lèvres de Noah contre (presque) les miennes j'ai l'impression que c'est la première fois. Ses mains sont contre mes joues et son corps pressé contre le mien envoie une douce chaleur. Des millions de pensées traversent mon esprit que j'en oublie presque la première raison pour laquelle nous sommes dans cette situation. Ce n'est que lorsque j'entends la voix de Josh que je sursaute et Noah se décale.

– Ca fait un moment qu'ils sont partis.

Ma respiration est saccadée quand je m'éloigne de Noah et tourne mon dos en évitant son regard. Leurs regards.

Le ton de Josh n'est pas du tout strict ou méchant comme je le pensais qu'il serait. Au contraire, je décèle une once de...taquineries ?

Hum...

Qu'est ce qui vient de se passer ?

Le sentiment bizarre de chatouillement dans mon ventre commence petit à petit à s'évaporer et ma tête cesse de tourner. Oula. Oulala. C'est pas bon ça.

Pour éviter toute pensée inutile je me retourne vers les garçons et les regarde m'observer attentivement.

Je les ignore tout comme la rage qui s'accumule en moi.

Je sors mon téléphone et appelle Johnson. Si c'était son plan depuis le début de nous piéger comme ça il va très vite le regretter.

– Johnson Jones, il répond.

– Qu'est ce que Carter fait là ? je demande en tentant de contenir ma colère.

– Quoi ? Il n'était censé y aller que dans quelques jours selon ma secrétaire.

– Jones, je te jure que si c'était ton plan depuis le début de nou-

– Non, non, du tout ! il s'exclame un peu trop vite. Miss Velma, il crie en appelant sa secrétaire. Ne m'aviez-vous pas dit que Mr Harrison irait aux Maldives dans quelques jours ?

Après quelques secondes j'entends une légère voix murmurer quelque chose que je peine à déchiffrer. "oui...je vous l'ai dit il y a quelques jours".

Bah bravo. Comment ça se fait qu'il travaille ici depuis aussi longtemps sans jamais se faire prendre ?

– Tu te fiches de moi la ! j'explose.

J'ignore ce qui me prend. Les tonnes de différentes émotions qui me traversent m'empêchent de réfléchir raisonnablement. Mon cœur bat si vite que j'ai peur qu'il risque de sortir de ma cage thoracique. J'ai la tête qui tourne et un début de migraine.

Tous les événements de ces derniers jours et ce baiser sont vraiment ce qui me font exploser.

Sachant que ce n'est pas une bonne idée de continuer de parler dans cet état. Je raccroche et fuis en direction inconnue vers la plage.

**

Je ne dirai pas que je suis quelqu'un de maladroite. Il ne m'est vraiment jamais arrivé une chute gênante ni rien. Je suis même très adroite. J'ai toujours mes pieds bien plaqués au sol contrairement à Alisson qui pouvait trébucher sur une route complètement droite et normale.

Une fois nous étions sortis au centre commercial par un temps pluvieux parce qu'elle aime cette ambiance. Les gouttes d'eau qui s'abattent contre nos corps, le ciel gris et le vent sont son temps préféré.

Moi, je déteste ça. Par ce temps, je n'aime qu'être derrière la fenêtre à regarder les nombreuses personnes se faire arracher leur parapluie par le vent en mangeant des chocobons. Et cela veut dire que j'aime par temps de neige et verglas regarder les gens glisser et tomber.

Oh arrêtez vos Haaaan mais t'es cruelle ! Je suis sûre que vous trouvez ça drôle aussi.

Quand j'avais dit ça à Alison elle m'a traînée dehors pour cette dite balade pour voir des gens se faire arracher leur parapluie par le vent en direct et pas derrière une fenêtre.

Et par ce temps, quand nous nous sommes abrités sous un arrêt de bus, le crush de Alisson était également venu s'y abriter. Une fois la pluie calmée j'ai prétendu que mon frère venait me chercher pour leur laisser du temps ensemble seuls. Et les deux s'étaient lentement éloignés côte à côte quand soudain Al' avait trébuché quand son épaule a touché le celui de son crush. Mais ça ne s'arrête pas là. Quand elle est tombée, elle a entraîné dans sa chute son crush et ils sont tous les deux tombés dans une flaque de boue. Et depuis ce jour, ce garçon ne s'est plus jamais approché de Al'.

Moi je dis que ça aurait pu être une superbe anecdote à raconter plus tard dans leur relation...dommage qu'il ai fuit.

Mais comme il n'y en a pas c'était mon rôle en tant que meilleure amie de sortir cette anecdote chaque fois que je le sujet de la maladresse de Al' est évoqué. Depuis, celle-ci a toujours cherché quelque chose à raconter à mon sujet, malheureusement pour elle, je ne suis pas maladroite. Mais cette fois, je suis bien contente que Al' ne puisse pas voir la chute que je viens de faire dans les escaliers.

Étalée sur le sol au deuxième étage, je respire en fermant les yeux. J'ai l'impression que tout va mal aujourd'hui. Après être partis en courant de l'entrée du restaurant je suis allée marcher près de la plage pour me remettre de mes émotions et faire un update à Al' de la situation. Celle-ci prend le contrôle de la situation et me donne les détails de la prochaine expédition que je compte faire.

Je soupire et serre encore plus mes paupières quand j'entends des bruits de pas venir vers ma direction.

Les pas s'immobilisent à quelques mètres de moi mais reprennent très vite.

Je m'apprête à me lever quand ils commencent à parler.

– Merde, merde, merde, une voix assez douce s'exclame.

– Putain, on fait quoi ? Si Mr Hobbs l'apprend on est mortes, s'exclame une autre voix.

Hein, pourquoi ? Ce n'est pas de leur faute que je sois tombé dans les escaliers -si elles parlent de moi-. Et puis c'est pas comme ci j'étais blessé...j'ai juste la flemme de me relever.

Je les sens s'accroupir à mes côtés et vérifier ma respiration que je garde régulière.

– Tu n'avais pas mis le petit panneau comme quoi le sol était glissant ? interroge la seconde voix.

Si si j'ai vu, elle l'a fait ! J'ai juste décidé de l'ignorer parce que je ne voulais pas attendre l'ascenseur.

– Mais si ! Je ne sais pas pourquoi elle est descendue quand même. Qu'est ce que je fais ? Mes bleus de la dernière fois ne sont toujours pas guéris et ça fait deux erreurs en moins de quelques jours...Qu'est ce que je fais ? commence à paniquer la première voix douce.

Oula. Comment ça des bleus ? Est ce que le personnel est maltraité physiquement ici ? Peut-être ? Peut-être pas ? Ou il s'agit peut-être d'un bleu d'un autre accident ? Faut que j'arrête de voir le mal partout. Mais si ça ne l'était pas ? Et que le personnel n'est pas en sécurité, que fais je ?

– J'espère vraiment qu'elle va bien, j'ai pas envie d'appeler les secours, elle respire. Et j'espère de tout mon cœur qu'elle ne se plaigne pas à Mr Hobbs, continue la première voix.

Ne voulant pas qu'elle hyperventile par ma faute, j'ouvre les yeux lentement en espérant qu'elles croient que je viens tout juste de me réveiller. J'entends des soupirs de soulagement et je croise le regard d'une jeune rousse qui à l'air d'être un peu plus jeune que moi, nommée Antonella selon son badge et une brune plus âgée de quelques années nommée Carla.

– Madame, vous vous sentez bien ? Avez-vous mal quelque part ? Vous souhaitez que j'appelle un médecin ? Antonella enchaîne les questions.

– Non, tout va bien, je répond en me relevant avec son aide. Merci.

– Vous êtes sûre ? s'assure Carla.

– Oui oui, ce n'est qu'une petite chute, je les rassure. Vous pouvez tout de même m'aider jusqu'à ma chambre s'il vous plaît ? je leur demande en indiquant le numéro de ma chambre en espérant pouvoir leur poser des questions.

Les deux jeunes filles soupirent de soulagement et plaquent un sourire. Elles sont quand même vachement jeunes. C'est les vacances ? Un job d'été ? Pas forcément non. Tout le monde ne souhaite pas poursuivre ses études. De plus, certaines personnes n'ont pas forcément les moyens de financer leurs études.

– Vous travaillez ici depuis longtemps ? je demande.

Elles s'échangent un regard inquiet puis hochent négativement de la tête.

Okay...c'était pas du tout convainquant.

– Vous habitez ici ? je continue.

– Non pas cette île, mais on occupe les chambres des personnels sur l'île privée de Mr Harrison réservées aux personnels, répond Antonella. La ou se trouve son bâtiment également.

L'île privée...carrément. Wait. Mr Harrison ?

C'est bien vrai qu'il a acheté tout ce territoire mais je ne pensais pas qu'il avait dédié tout une île pour son personnel.

– Tout le personnel habite la bas ?

– Oui, pratiquement tous, me répond Carla en face de ma chambre. Voilà, n'hésitez pas à nous appeler si vous avez besoin de quelque chose.

Je les remercie et les regarde redescendre. Avant que je ne puisse rentrer dans ma chambre, je reçois une notification sur mon téléphone. Lorsque mes yeux se posent sur le message d'Al' un sourire prend place sur mes lèvres.

Hehe, que le jeu commence.

Il a déjà commencé depuis un moment.

Que le jeu continue...

Imaginez qu'il y a une musique dramatique la maintenant.

**

Les mères ont un super pouvoir.

Elles sont capables de trouver n'importe quoi, n'importe où. Comme par magie. C'est comme si cet objet se matérialise précisément quand elles regardent. J'aimerai trop pouvoir avoir ce super pouvoir. Sans être une mère.

Ça me serait bien utile pour trouver mon bracelet avec plusieurs outils intégrer. Je ne sais pas si tout se passera comme prévu mais je souhaite être préparé au pire. Et pour ça il me faut ce bracelet.

– Tu cherches quoi ? demande une voix en me faisant sursauter.

Je me retourne et vois Eliotte qui se retient de rire. Je l'assassine du regard et l'informe que je cherche mon bracelet.

Eliotte et moi nous nous sommes par je ne sais quel miracle rapprocher et une compréhension que seul nous comprenons prend place entre nous.

Je le regarde balayer la chambre du regard pendant que je me baisse pour regarder sous le lit.

– Celui-ci ? demande Eliotte.

Je relève la tête rapidement et me cogne contre le lit. J'entends Eliotte rire et je me retiens de pleurer de frustration. Ce n'est vraiment pas ma journée.

Ça fait super mal.

Quand je le vois tenir entre ses doigts le bracelet que je cherchais pendant plus de 20 minutes, mes yeux s'écarquillent.

– Il était sur la table, il m'informe en m'indiquant la petite table de chevet.

C'est une blague ? C'est une putain de blague ?

Je soupire et je contrôle ma colère. Je lui souffle un merci avant de l'attacher à mon poignet et sortir de la chambre avec lui pour rejoindre les deux autres garçons.

**

– Quelle idée de juste sortir à cette heure-ci ?se plaint Noah. Ça va être super suspicieux. Genre trois personnes qui se baladent en colant noir dans le batiment après les heures de fermetures. En plus, on va devoir passer par des conduits d'aération ? C'est une blague ? Vous avez cru qu'on était les totally spies ?

J'ignore ce qui l'a mis dans cette mauvaise humeur mais il faut qu'il arrête de parler. Je n'ai absolument pas la tête a l'entendre parler jusqu'à qu'on s'introduise dans le bureau de Carter. Et même après. Je ne suis pas d'humeur du tout.

– Après, pourquoi pas...Sam est trop belle. Je veux être Sam ! Hé Eli, tu veux être qui toi ? il poursuit.

Avant que je ne puisse lui dire de se la fermer et continuer en silence les voix de Alisson et Josh interviennent. Josh se trouve dans le bateau pour que nous puissions nous enfuir si jamais les choses ne se passent pas comme prévu.

– Les caméras c'est bon, commence Al'.

– Utilisez le conduit qui passe sur le mur à l'est près de la porte et les poubelles, il est assez large et mène directement vers les bureaux, finit Josh.

Une fois que nous trouvons le conduit d'aération que Josh nous avait indiqué, Noah fait la courte-échelle à Eliotte pour qu'il l'ouvre. Ce dernier tente de l'ouvrir à plusieurs reprises mais il ne semble pas pouvoir parvenir à l'ouvrir. Noah s'impatiente et commence à trembler sous le poids d'Eliotte entre ses mains.

– Mais qu'est ce que tu fous ? S'exclame Noah.

– J'arrive pas a l'ouvrir je pense qu'elle est soudée ou quelque chose comme ça, il répond.

– T'as besoin d'un tournevi-

Je suis coupé par le bruit d'une porte qui s'ouvre. Noah et moi nous précipitons derrière les grosses poubelles contre le mur en laissant un Eliotte accroché au mur. Nous entendons la voix d'un homme parler et jeter quelque chose dans la poubelle derrière laquelle nous nous cachons.

Il semble être au téléphone et ne nous remarque pas, ni le petit singe au nom d'Eliotte qui se balance au mur seulement à l'aide de l'entrée du conduit.

Woah il doit être vraiment bien coller pour que Eliotte puisse bien rester accroché dessus.

La voix de l'homme s'éloigne et je cours pour attraper la porte avant qu'elle ne se ferme. Je me retiens de crier de joie quand j'y parviens. Je remarque tout de suite qu'il s'agit bien d'une porte qui ne s'ouvre que de l'intérieur. Noah me rejoint et s'accroupit à mes côtés. Eliotte nous rejoint et met un coup dans l'arrière du crâne de Noah qui rigole.

– Connard, il souffle pendant que Noah continue de rigoler et que je souris.

Nous informons Josh et Al' de la situation et ils s'emparent du plan du premier étage pour nous diriger.

Avant de complètement rentrer je m'assure qu'il n'y personne. Une fois assuré nous nous aventurons dans ce qui semble être une cuisine. Je remarque les plans de travail et les nombreux ustensils bien rangés.

En suivant les instructions de Josh nous sommes sortis de cette immense cuisine et nous nous trouvons dans un long couloir.

– A droite, dit Josh.

– À gauche, dit Al' en même temps.

Les garçons et moi nous regardons portant tous cette même expression de confusion.

– Nan mais t'es con ou quoi ? Tu vois bien que ça ne mène pas au bureau, crie Alisson.

– Parce que à droite si ? Va changer tes lunettes y a un gros problème là, contredis Josh.

– Ferme la Josh, tu me saoules.

Avant que l'un de nous ne puisse demander quoique ce soit, l'ascenseur en face s'ouvre. Nous nous réfugions dans la cuisine en attendant les nouvelles de nos acolytes sur fauteuil roulant.

Les bruits de pas s'éloignent vers la droite et je jette un regard pour voir qu'il s'agit d'une jeune fille très jeune qui pousse un grand bac de linge sale.

Pendant ce temps les deux idiots censés nous guider son toujours en train de se disputer et trouver le meilleur moyen le plus rapide pour arriver au bureau de Carter.

Je les ignore et fais signe aux garçons de me suivre. Nous nous trouvons une nouvelle fois dans ce couloir. Je commence à marcher vers la droite quand je vois au loin la jeune fille s'arrêter et chercher quelque chose.

Mes yeux s'écarquillent quand elle allait se retourner. Je sens une main m'attirer je ne sais où et je suis plaqué sur une surface froide. Un silence prend place. Je n'entends plus que mon cœur battre.

J'entends les portes de l'ascenseur se fermer et la jeune fille courir. Mais l'ascenseur monte avec Noah et moi à l'intérieur.

– Il est ou Eliotte, je chuchote.

– Il a dû se cacher dans la cuisine à nouveau.

Je relève les yeux pour le regarder et me rend compte de la proximité à laquelle nous nous tenons. Ce n'est que maintenant que je remarque également son corps pressé contre le mien dans le but de nous cacher tous les deux dans le coin de l'ascenseur.

Je me racle la gorge et il se décale pour se placer dans l'autre bout de cet ascenseur. Je regarde l'étage à laquelle nous nous trouvons et vois six. J'appuie l'étage le plus haut puisque c'est celui qui a la probabilité la plus haute de contenir le bureau de Carter.

– Heu..., commence Noah en se touchant l'oreille.

Je l'interroge du regard et me demande ce qu'il y a.

– Mon oreillette...

Je vois...enfin je ne vois pas l'oreillette plutôt.

Je soupire en espérant qu'il soit tombé dans un trou ou tout petit espace ou personne ne le trouver-

Heu...

Je place ma main contre mon oreille et remarque que je possède tout de même la mienne mais aucun sens ne me parvient. Et ce depuis un moment mais je ne l'avais pas remarqué. Je tente d'appeler Josh et Al' mais je n'y parviens pas. C'était notre seul moyen de communication. Nous n'avions pas pris nos téléphones pour éviter qu'un signal ne soit détecté à partir de celles-ci.

Je vois que nous passons l'étage 23 quand l'ascenseur s'arrête brusquement et que les lumières s'éteignent. Aussitôt je sens une main me toucher l'oreille droite. Un doigt se glisse dans mon oreille.

– C'est quoi ça ? chuchote la voix de Noah.

Je soupire en frappant sa main.

– Mon oreille, je grince entre mes dents pendant qu'il crie aïe alors que ça fait pas mal. Tu crois qu'ils ont bloqué l'ascenseur parce qu'ils se sont rendus compte qu'il y avait une intrusion ?

– Je pense plutôt que c'est parce qu'il est 23h30 et que plus personne n'est censé être là, il grommèle.

Oh, si c'est vraiment le cas, on peut pas se permettre de rester coincé là toute la nuit. Surtout pas avec Noah qui vient de se mettre à chanter Blank space de Taylor Swift.

– Screaming, crying, perfect storms, il poursuit.

– Tu peux arrêter deux secondes, je m'énerve.

– Rooh, je peux pas m'en empêcher. Je chante quand je suis stressé.

– Quand t'as peur plutôt, tu veux dire, je contredis.

Je ne le vois pas mais je suis sûre qu'il roule des yeux.

En me concentrant à nouveau sur le problème actuellement, je tapote les parois de l'ascenseur tout autour avant de rencontrer une surface bizarrement chaude et plus douce.

– Je savais que tu mourais d'envie de faire ça, intervient la voix de Noah juste à quelques centimètres de moi. Son souffle chaud s'écrase contre mon front.

Sans me contrôler et jetant toutes mes pensées rationnelles dans un bocal bien fermé au fond de la mer, je lui met un coup de poing contre ce que je touchais, son ventre et m'écarte.

Il se plie en deux en grognant.

– T'as pas idée à quel point.

Relax, je ne l'ai pas frappé si fort. J'ai besoin de sortir d'ici et avec mon mètre cinquante je ne vais pas aller très haut.

– Porte moi, je déclare.

– Vos désirs ne sont pas mes ordres chère princesse, il déclare.

Je soupire encore une fois et me place face à lui. Je lui explique en quelques mots que je ne peux pas le porter pour qu'il ouvre l'ascenseur par le haut. Il ronchonne mais finit par se baisser et placer ses mains...

– Ca c'est mes fesses, je déclare.

– Oops, c'est pas de ma faute c'est toi qui est petite, il souffle avant d'encercler ses bras plus bas et me hisser vers le haut.

Je tapote le plafond à la recherche d'une trappe présente normalement dans tous les ascenseurs en cas d'urgence. Je demande à l'ours grincheux de bouger un peu mais il me fracasse contre le mur à gauche.

– Merde, désolé. Et contrairement à ton apparence t'es quand même assez lourde. Les chocobons sont bien là je crois, il souffle.

– Je te jure que quand on sort de là je te frappe, je ronchonne comme un bébé en le faisant rire.

– T'es trop chou, il dit soudainement en me faisant stopper.

– Noah ? je l'appelle.

– Oui shorty ?

– Tais toi.

– Oui madame.

Il bouge vers ce que je pense être le milieu de l'ascenseur et je sens une surface irrégulière.

– Ah mais attend attend ! Noah s'exclame d'un coup en me lachant.

Je le regarde tapoter dans ses poches et sortir quelque chose. Je n'ai pas le temps de lui demander ce que c'est qu'il l'allume et un rayon de lumière illumine ce petit espace confiné.

– Tu ne pouvais pas y penser avant de me fracasser contre le mur, je souffle.

Il me sourit simplement en soufflant un oops et me tend la mini lampe. Je m'en empare et je suis soudainement hissée vers le haut. Je m'accroche à ses épaules ne m'attendant pas à ce qu'il me porte d'un coup, puis me concentre sur la trappe pendant qu'il continue de parler et chanter Look what you made me do.

Je vois qu'il y a des visses qui ferment cette trappe. Remerciant Eliotte d'avoir retrouvé mon bracelet je l'enlève et active la tournevis intégré.

– Est ce que tu m'ignorais ? il demande en me faisant stopper ce que je faisais.

Est ce que je l'ignorais ? Non, bien sûr que non. Mais est ce que je le faisais quand même un peu pour éviter de parler du baiser ? Naaaaaan, comment pouvez- vous croire ça ? C'est complétement idiot.

Je vous ai convaincu ? Non ? Mince.

– Non.

Avec un peu de chance lui va y croi-

– Tu sais pas mentir.

Ah.

– C'est pas le moment, je finis par répondre.

– Bah, on a pas grand chose à faire là.

Je souffle et continue de retirer les visses.

Un début de migraine se fait sentir mais je continue de visser à l'aide de la petite lampe. Je n'ai vraiment pas envie d'en parler. Je veux dire...qu'est ce qu'il y a à dire ? J'ai déjà passé tout le reste de la journée d'hier et aujourd'hui à y penser.

Et je suis arrivé à aucune conclusion. Je ne sais même pas où je voulais aller. Je suis perdu. C'est pas comme si ça comptait vraiment non ? On devait se cacher et il lui semblait juste que personne ne ferait attention de plus près à un couple qui s'embrasse. C'était bien pensé mais mon stupid cerveau semble juste de overthinker tout ça.

Et puis, lui et moi le savons, il n'y a rien à dire de plus.

– Il y a rien à dire, je finis par dire en poussant très fort la trappe pour l'ouvrir.

Une fois fait, je pose mes mains contre ses épaules et il relève la tête de mon ventre pour me regarder.

Mon stupide cerveau hyper lent se rend compte de notre position après je ne sais quel combien de temps. Sans me lâcher il m'abaisse de sorte à ce que mon visage soit face au sien. Nos respirations se mélangent et mon regard se perd dans son regard bleu. La chaleur de ses bras autour de mes cuisses envoie une douce sensation sur tout le reste de mon corps.

– Je suis désolé, il chuchote pendant que son souffle caresse mon visage.

– Hein ?

– J'aurai pas dû faire ça, il poursuit. Même si je ne le regrette pas.

Mon cerveau ne semble pas enregistrer ni comprendre ce qu'il veut dire. Mais une fois que ses mots prennent sens, la lampe m'échappe des mains et s'écrase au sol nous sortant de la transe dans laquelle nous étions.

Je m'échappe de ses bras et évite son regard. Je prend la lampe et la mets dans ma poche.

– C'est pas le moment, je dis simplement.

Je place mes mains de telle sorte qu'il puisse les utiliser comme courte échelle pour monter dans la trappe. Il comprend ce que je compte faire et place son pied entre mes mains pour se hisser en haut.

Une fois qu'il est là- haut, il se couche et tend son bras pour me hisser à mon tour.

– "Oh, I knew you were trouble when you walked in.

So shame on me now

Flew me to places I'd never been.

Now I'm lying on the cold hard ground."

– Chut, je lui dis une fois en haut.

J'examine mes alentours mais ne vois pas grand-chose à part un long câble et la porte de l'étage d'au dessus pas très loin.

– "Oh, Oh

Trouble, Trouble, Trouble.

Oh, Oh

Trouble, Trouble, Trouble."

Sans me préoccuper de cet idiot je prend mon bracelet à nouveau pour prendre la clé avec la forme spéciale pour ouvrir la porte de l'ascenseur. Étant juste entre deux étages je n'ai pas de mal à atteindre la porte de l'étage de l'au-dessus pour l'ouvrir.

– "Cause baby, now we got bad blood

You know it used to be mad love

So take a look what you've done

'Cause baby, now we got bad blood"

Je me hisse et sors pour faire face à un long couloir noir. Noah se place à côté de moi toujours en train de chanter. Sa voix n'est pas mal. Ça ne me dérangerait pas de l'écouter chanter pour moi. Mais ce n'est pas le moment quoi. J'ai juste envie de m'arracher les cheveux.

Pour éviter de m'énerver encore plus je prend la porte à côté qui semble être celle des escaliers pour monter.

Arriver au dernier étage je me retiens de crier quand je vois une porte avec le nom de Carter inscrit dessus. J'essaie de l'ouvrir mais elle est fermée.

J'entends des pas arriver près de moi puis j'entends Noah.

– "Now we got problems

And I don't think we can solve 'em

You made a really deep cut

And baby, now we got bad blood (hey!)"

Ayant assez je me retourne face à lui et lui demande de se taire.

– Nan mais ça m'aide à me détendre, t'es pas drôl-

– Non, stop, j'en ai assez. J'essaie de dire depuis tout à l'heure gentiment mais tu ne sembles pas comprendre. Te détendre c'est le cadet de tes soucis la. Sois sérieux deux secondes, tu vois pas que je prend sur moi pour que vous soyez en vie déjà que vous vous êtes mis dans ce merdier ? Tout ne tourne pas autour de toi ! Tu peux arrêter d'être égoïste et te concentrer sur ce qu'on a faire ? Tout le monde n'a pas un sens d'humeur ni une vie parfaite comme toi !

Je regrette immédiatement mes paroles dès qu'elles traversent mes lèvres. Ce n'était absolument pas nécessaire.

– ...crois que je l'entends, intervient la voix de Al' dans mon oreille. Lia si tu m'entends il faut sortir. Vite.

Oh. 

______________________

Je m'excuse pour cette longue absence ! Je poste 3 chapitre aujourd'hui pour me faire pardonner. 


<3 Je vous aime 

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