PDV Noah

Le soleil brille si fort aujourd'hui. Je fond comme un glaçon sur ce transat. Je ferme les yeux et laisse mes muscles se reposer. J'ai besoin d'une pause. D'air. De respirer.

Ces derniers jours ont été beaucoup trop éprouvants. Nous nous sommes remués le cerveau pour comprendre ce que toutes ces catégories peuvent vouloir dire grâce aux fiches médicales. Et nous avons une hypothèse sur toutes les catégories mais une nous paraît vraiment très incertaine mais nous savons à peu près où sont envoyées ces enfants.

Soudainement je sens une ombre, même les paupières fermées. En ouvrant les yeux je remarque une silhouette cacher le soleil au pied du transat. Une jeune fille à la peau couleur caramel avec des cheveux noir vetû d'une longue robe bleu ciel s'approche lentement de plus en plus de mon visage. Je reconnais cette personne je sais qui c'est. J'ai son nom sur le bout de la langue mais...je ne sais pas. Je n'arrive pas à...

Elle lève le bras et repousse certaines de ses mèches de cheveux qui lui cachent la vue. Je ne peux retirer mon regard de cette silhouette. Ses mouvements m'ensorcellent. Je suis incapable de détourner le regard de ses mouvements.

Soudain sa bouche s'ouvre elle parle. Elle me dit des choses mais je suis incapable de l'entendre. Je me redresse et tente d'entendre mais je n'entends toujours rien. Tout d'un coup un son strident retentit.

Je sursaute dans mon lit et regarde autour de moi. Pff c'était un rêve. Mais, l'alarme retentit toujours.

Merde.

Je jette ma couverture hors de moi et saute hors du lit. Je me précipite dans les escaliers et arrive dans le salon. Je ne vois et n'entends rien a part l'alarme. Soudainement quelque chose se brise dans la cuisine. Je me précipite discrètement vers la cuisine et ouvre la porte. Mais dès le premier pas que je mets dans cette pièce, mon pied glisse et je me retrouve au sol avec une vive douleur au dos. Avant que je puisse me relever j'entends un KABOUM ! Je ferme les yeux en poussant un cri et en attendant l'impact mais je ne sens rien.

Quand j'ouvre les yeux je vois plein de couleurs voler et se déposer autour de moi. J'entends distinctement le rire d'Eliotte et des ricanements. En tournant la tête j'aperçois Eliotte, Amelia, Logan et Jimmy sur son fauteuil roulant dans le coin de la cuisine avec des mini canons à confettis.

– Joyeux Anniversaire Noah ! ils crient tous à l'unisson.

Oh.

C'est mon anniversaire !

Soudain une vague de tristesse me submerge. Mes parents me manquent. Ma maman me manque terriblement. Habituellement, c'est elle qui me réveille le matin avec un gros câlin pendant que mon père ronchonne que je ne suis plus un bébé. Ma mère lui répond que je serai toujours son bébé. Oui, je suis un petit garçon à sa maman. Clairement.

Nous passons en général la matinée ensemble avant qu'Eliotte et mes amis me rejoignent plus tard pour le fêter tous ensemble.

Une main m'est tendue je l'attrape et me relève en remerciant Eliotte qui me prend dans ses bras pour me souhaiter un joyeux anniversaire. Quand il se décale, Jimmy et Logan se placent face à moi. Logan me fait un bro-hug et me souhaite également puis Jimmy fait un léger mouvement de tête en clignant deux fois des yeux.

Par nous ne savons quel miracle, Jimmy semble faire des progrès. Il peut nous suivre du regard et répondre à des questions qui ont comme réponse oui ou non en clignant des yeux.

Ensuite Amelia s'approche de moi et me tend une tablette.

– Oh un cadeau ? Merci, je lui dit sachant très bien que c'est la sienne.

– Non, ça c'est ma tablette. Allume la.

Je roule des yeux et l'allume. Je vois que c'est une vidéo mais une tête apparaît suivie d'une autre.

– Coucou ma crevette, commence ma mère, je voulais te souhaiter un très très joyeux anniversaire mon bébé.

– Joyeux anniversaire mon grand, enchaîne mon père.

– Tu me manques tellement mon chou, ils ne nous laissent même pas t'appeler tu t'en rend compte ? On est enfermé ici à longueur de journée. Ton père est très beau mais a un moment...j'en ai juste marre, continue ma mère, Lindsay, pendant que mon père pousse un cri en me faisant rire. En plus, aucune des personnes ici ne nous parlent ! C'est une abomination.

– A qui le dis tu, souffle mon père.

– Sauf cette charmante Miss Williams ton amie, ma mère fait un mouvement avec ses yeux en guise de clin d'œil, qui est venu nous voir pour cette vidéo. Elle est si belle et gentille. Elle nous à dit qu'on pouvait pas te contacter pour le moment et que c'était le protocole mais elle a été si gentille de nous proposer ça ! Enfin, bref, tout ça pour te souhaiter un très joyeux anniversaire ma crevette, fini ma mère.

– J'arrive pas à croire que c'est moi qui dis ça, mais tu nous manque reviens vite nous voir mon grand, dit mon père en faisant un petit bisou sur le front de ma maman.

Ils me font tous les deux des bisous volant et la vidéo se termine.

Je soupire toujours avec un grand sourire qui ne veut pas s'effacer de mes lèvres. En relevant les yeux je vois Amelia adosser contre le comptoir de la cuisine observant ma réaction. Ou plutôt le haut de mon corps dépourvu de tissu aussi.

Mince j'avais oublié que je dormais qu'en bas de jogging.

Je pose la tablette à côté d'elle et la prends juste dans mes bras. J'encercle mes bras contre ses épaules et la sers contre moi. Elle est tendue dans mes bras et quand je m'apprêtais à me décaler elle se détend et place ses mains sur mes côtés doucement. Une agréable chaleur se répand dans mon corps et bizarrement une vague de frisson en même temps. Ses petites mains froides me brûlent la peau.

– Joyeux anniversaire, elle chuchote.

– Merci, je lui chuchote en retour.

Je me décale et vois Eliotte sortir des donuts au chocolat du frigo.

– Bon je n'ai pas pu te ramener tes parents mais je t'ai acheté ce que t'aime juste autant que tes parents, s'exclame Eliotte.

Nous nous installons tous dans le salon et mangeons. Pendant que nous mangions, je sens une main dans ma poche et quand je me retourne je vois Amelia s'éloigner vers sa chambre. Quand je passe ma main dans ma poche j'en ressort un chocobons. Je ne pu m'empêcher de sourire à la vue du chocolat qu'elle avait juré de ne jamais partager. Nous profitons de ce temps pour bien nous reposer avant que nous passons aux choses très sérieuses.

Nous partons aux Bahamas ce soir. Selon Johnson Carter n'y sera que dans une semaine. Cela nous laisse assez de temps pour nous familiariser avec l'espace et les gens pour pouvoir découvrir exactement ce qui se passe et où se trouve les enfants disparus.

**

– Vous avez tout ? demande Eliotte.

J'hoche la tête et m'empare de mon sac et des deux autres valises. Je m'assure que Logan ait bien compris toutes les règles encore une fois et lui présente les gardes que nous avons engagé pour leur sécurité.

Je m'en vais ensuite vers la chambre de Jimmy et vois son fauteuil roulant près de la fenêtre. Face à lui se tient Amelia qui arrête le livre audio qu'il écoute et lui retire son casque des oreilles. Ses yeux se posent sur Amelia.

– Coucou Jimmy, on est tous très fière des progrès que tu fais. Si tu continues comme ça tu vas pouvoir courir et chanter autant que tu veux en un temps record, elle commence doucement comme si elle parlait à un enfant.

Quand je lui avais posé la question de pourquoi elle agissait de cette manière avec lui puisque de base nous sommes censé l'avoir pris en otage. Elle m'avait simplement répondu avec un léger sourire triste que ce n'est pas parce qu'il partage le même sang que celui qui contribue à cette atrocité qu'il en fait partie lui personnellement, il faut arrêter de rejeter la faute sur quelqu'un parce que ceux qui les entourent ont fait des mauvais choix dans leurs vies. Ce qui est totalement vrai Jimmy était un brillant étudiant avec un futur très prometteur avant son accident selon son dossier. Il n'a rien demandé et pourtant il se trouve là aujourd'hui. Les erreurs de certaines personnes font que d'autres subissent ces conséquences malheureusement.

De plus, elle m'a confié qu'il lui rappeler un membre de sa famille qui a vécu la même situation. Et elle a toujours été derrière cette personne en la soutenant durant cette période de sa vie contrairement à Jimmy qui n'a plus de soutien présentiel de ses frères. Alors elle s'est dévoué à être la petite sœur qu'il n'a pas eu.

– On doit partir pour quelques jours, j'espère que tu continueras tes efforts parce que c'est vraiment génial ! N'oublie pas ce que je t'ai dit l'autre jour. Il y a toujours une lumière au bout du tunnel, tu dois juste continuer d'avancer. Tu n'es pas seul dans cette épreuve. On revient très vite te voir.

Elle finit puis se relève. Elle pose une main sur sa tête pour décaler la mèche de cheveux qui lui tombe sur le front. Elle s'apprêtait à partir quand le bout de l'index de Jimmy effleure sa cuisse. Ma respiration se bloque dans ma gorge tout comme celle de Logan derrière moi.

Un magnifique sourire prend place sur les lèvres d'Amelia et son regard tombe sur nous. Son regard cri Vous avez vu ça aussi non ? Je rêve pas la !

Je retiens ma très forte envie de toucher ses petites joues rebondies.

Snap out of it Noah ! Reprends toi !

– Je prend note de ses progressions et les reporte bien évidemment au Dr Kennedy, nous informe Logan.

Après quelques paroles échangées nous sortons de la maison et nous nous dirigeons vers la voiture qui nous escorte jusqu'à l'aéroport. Le trajet se fait en silence sans compter le bruit des papiers de chocobons d'Amelia, le café de Eliotte et la poche de glace que j'applique sur mon bas-côté gauche dû à la chute de ce matin. Bien sûr Eliotte s'est "excusé" en m'offrant un déodorant odeur bois sec.

Avant de commencer à dire blablabla gneu gneu gneu c'est nul comme cadeau, faut savoir que c'est une blague qui remonte à il y a très longtemps. Et je ne suis absolument pas près à partager cette anecdote. Peut-être si vous êtes sage. On verra.

– Sérieusement t'as encore mal ? demande Eliotte.

– Attends que je te pousse sur un sol glissant et que tu tombes sur ton derrière avec tout l'élan avec lequel je t'aurai poussé.

Il roule des yeux mais le reste du trajet se fait en silence. Lorsque nous arrivons à l'aéroport, nous quittons le véhicule puis nous nous emparons de nos valises. Je garde à portée de main mon nouveau passeport, Mr Keith je suis. Nous sommes censés être un groupe d'amis qui ont décidé de passer leurs vacances aux Bahamas.

Nous nous mélangeons à la foule et attendons de pouvoir enregistrer nos valises. Nous essayons d'agir comme de typique touristes en parlant un peu de tout et rien.

– Attention, je préviens Amelia qu'une dame souhaite passer à travers la file pour rejoindre sa famille.

Elle s'en rend compte, recule et se décale sur le côté pour la laisser passer mais elle trébuche sur le pied de la valise d'un homme à quelques pas de nous. Elle perd l'équilibre et bascule sur une jambe tandis que l'autre et en l'air. Avant qu'elle ne puisse toucher le sol, je l'attrape par la taille et la ramène vers moi. Son dos heurte mon torse et nous restons quelques secondes dans cette position sans bouger avant qu'on explose de rire en même temps que moi.

Elle a juste le temps de se retourner et se décaler qu'un poing s'écrase contre ma joue.

La force de l'impact me fait reculer de plusieurs pas. J'entends plusieurs personnes prendre une grande inspiration.

Je n'ai même pas le temps de me reprendre que deux mains se plaquent au col de mon t-shirt.

– Enlève tes sales pattes d'elles, crache un homme brun d'à peu près mon âge.

Je place mes mains contre ses poignées et m'apprête a prendre le dessus et basculer l'homme au sol quand la voix de Meli résonne dans l'air. 

– Josh ? Josh ! Qu'est ce que tu fais là ? s'écrit Amelia. Ou est Ria ?

Josh ? J'ai déjà entendu ce nom. Je crois que c'est Marine qui l'avait évoqué. Mais je ne vois pas qui c'est.

Amelia tente de se placer entre nous en retirant les bras de Josh de mon t-shirt.

– Qu'est ce qui se passe ici ? demande un homme de la sécurité en s'approchant de nous.

– Rien, ne vous en faites pas. On va juste aller discuter un peu plus loin, dit Amelia en direction d'un coin plus éloigné ou il y a pratiquement plus personne.

Nous nous dirigeons là- bas. Eliotte ressort la poche de la glace décongelé que j'avais mise dans son sac et me la tend. Je la prend et la plaque contre ma joue même si elle n'est pas froide. Je vois Josh me tuer avec son regard et je fais pareil. Nan mais pour qui il se prend ? Je ne le connais absolument pas et la première chose qu'il fait c'est me mettre une droite ?

Son regard se pose sur Amelia et il est encore plus furieux. Quant à elle, elle est également en colère mais je décèle une once de peur. Oula il faut se calmer la.

– Qu'est ce que tu fais là ? demande Amelia.

– Moi ? Qu'est ce que moi je fais la ? Lia tu te fiches de moi la ? il explose.

Heu...pour qui il se prend la à lui crier dessus comme ça ? Je ne peux m'en empêcher mais j'ai un sentiment que je ne peux, fin je ne veux, décrire me submerge. Nous allons appeler ça : la Jasoulie.

– J'ai passé ces dernières semaines à m'inquiéter pour toi jour et nuit en priant qu'il ne t'arrive rien et toi tu es là en vacances avec un garç...

Il est coupé par le téléphone d' Amelia qui sonne. Elle s'en empare à toute vitesse et accepte l'appelle.

– Cours, vole, fuis ton frère arrive, crie une voix féminine que j'identifie comme étant celle de Allison. Le labo le plus proche est à une demi heure je t'envoie la localisation et les préviens de ton arri-

– Je suis déjà là, interrompt Josh.

– Aaaaaaah lalalalalalala Trèsmauvaiseconnexionjet'entendsplus lalalalalalala jensaisrien lalalalalala jesuispasdedans lalalalala bye, elle finit par raccrocher.

Un rire m'échappe mais je tente de la masquer en toussant, mais quand je croise les regards meurtriers des trois autres personnes mon sourire disparaît.

Amelia murmure quelque chose que je ne parviens pas à déchiffrer mais Josh l'a clairement fait puisqu'il est encore plus furieux. Je savais même pas que c'était possible.

– Oui, bien sûr, pour que tu continues tes vacances en amoureux ? Je n'arrive toujours pas y croire ! Au départ je n'ai pas cru Marine quand je l'ai vu au supermarché parce que je te fais confiance et que je voulais te donner de l'espace. Tu m'aurai dit que t'avais un copain je t'aurai rien dit, je t'aurai pas interdit d'avoir une quelconque relation je veux juste que tu sois heureuse mais tu ne pense pas la même chose je crois puisque que tu as tout fait pour me le cacher, il finit avec la voix légèrement cassée.

Merde, merde, merde.

Il croit que je suis son copain. Mais ça explique pas pourquoi c'est lui qui me frappe. Un meilleur ami protecteur ? Ce n'est qu'un détail puisqu'il a dit qu'il était okay pour elle d'avoir un copain, moi. Pas que je le veuille. C'est juste une observation de ce qu'il vient de dire.

– Josh...c'est pa-

– Pas du tout ce que je crois ? finit Josh. J'ai entendu cette phrase tellement de fois dans les films. Lia je pensais qu'on se faisait confiance.

– Oui mais c'est différent cette fois. J'étais persuadée que tu serais contre. C'est pour ça que je te l'ai pas dit.

– Contre ? Mais je t'ai dit que je ne serais pas contre tant que ça te rend heureuse. Si tu veux sortir avec lui, dit-il en me désignant, vas-y. Mais j'aurais juste voulu lui parler et connaître ses intentions envers toi. Je t'aurai pas interdit, et c'est pas comme si tu m'écoutais de toute façon.

– Mais c'est pas du tout à propos de ça ! elle finit par crier.

– Bah qu'est ce que tu fais là alors ?

– Finir ce que j'ai commencé, elle dit simplement.

– Lia !

– Carter, dit- elle.

Et suite à ce nom les couleurs de son visage disparaissent. 

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Noah : C'est qui Carter ? 

Eliotte  : Bah le chanteur Aaron Carter. 

Noah : Ah oui c'est vrai ! Pourquoi j'y ai pas pensé...t'es vraiment drôle toi. 

Eliotte : tu l'as bien cherché. D'ailleurs Josh je suis quand même un peu déçu que c'est tout ce que tu aies. 

Josh : Je croyais qu'il sortait avec Lia je voulais pas qu'il soit encore plus désagréable a regarder. 

Auteure : Bon ca va aller la deux seconde ? Vous êtes fatiguant les gars. 

Hé bien les mais ! Bien le bonsoir ! Comment allez vous ? J'espère que ce chapitre vous a plu < 3

A très vite !