Chapitre 20 : Nova H ?
PDV Noah
Ce n'est absolument pas bon signe. Genre pas du tout. Je croise le regard de Eliotte et nous nous retournons pour regarder Johnson toujours avec ce sourire diabolique. Les trois collines s'avancent vers nous et nous encerclent.
– Alors messieurs, n'est ce pas une si belle journée ? demande Johnson.
Mes muscles se contractent et je serre ma mâchoire et mes poings. Il est fou. Démoniaque. Juste le regarder me donne la nausée.
– C'est quoi ça ? je demande d'une voix tranchante.
Il ne répond pas mais un hochement de tête plus tard je suis taclé au sol par une des collines. Le côté droit de mon crâne heurte le sol et j'ai du mal à garder les yeux ouverts. Je sens un poids sur moi et une main empoigner ma veste. Un poing s'écrase contre ma mâchoire. Je serre les dents et me reprends. Je lui attrape les poignets et remonte mes hanches vers le haut pour le basculer hors de moi. Il heurte le coin d'un meuble de Johnson et reste à terre. Merde. C'était pas censé faire ça.
Je suis sûr qu'il n'est pas mort mais tout de même.
J'ai à peine le temps de me relever qu'une autre colline m'envoie ses poings. Eliotte se débrouille pas mal avec la dernière colline et Johnson. Mais le temps de les avoir regardé j'avais un peu oublié qu'un gars voulait me tuer. Il parvient à me mettre un coup dans le ventre à l'aide de son coude qui me fait plier en deux. Son genou entre en contact avec mon nez et il me pousse au sol. Je suis par terre sur le dos avec la colline sur moi à nouveau.
Je sens un liquide chaud couler de mon nez et je cligne plusieurs fois des yeux pour éviter que mes larmes me brouillent ma vision. Je protège ma tête face à ses coups mais quelques secondes plus tard j'entends la porte claquer contre le mur. Je n'ai pas le temps de voir qui c'est. Mais quelques secondes plus tard des bottes noires s'écrase contre le crâne de mon assaillant, l'envoyant valser contre le bureau de Johnson. Lorsque ma vision s'améliore légèrement je remarque que c'est Amelia. Avant qu'il puisse se relever elle s'empare de quelque chose dans sa botte et le plante dans son cou.
L'homme tombe au sol et ne se relève plus. Elle s'avance vers la colline que j'ai envoyé valser et refais la même chose. La dernière colline est au sol près de la porte par laquelle il est entré.
Je détourne mon regard et vais voir Eliotte qui maintient Johnson au sol. Eliotte n'a aucun mal à le faire parce qu'il est deux fois plus musclé que Johnson.
Jonhson se débat mais ne fait aucun bruit, probablement pour ne pas alarmer les autres employés.
Amelia vient se placer à mes côtés après avoir fermé la porte à clé et me tend un mouchoir. Je la regarde confuse mais elle m'indique mon nez.
Ah en effet. Je m'empare du mouchoir et le plaque contre mon nez.
Eliotte a seulement un peu de sang au coin de ses lèvres mais Amelia n'a rien. Celle-ci pose sa main sur l'épaule de Eliotte et il se décale en relâchant Johnson.
Il se relève rapidement et ouvre la bouche pour parler mais rien ne sort quand il croise le regard de Amelia. Les couleurs de son visage disparaissent. On dirait qu'il a vu un fantôme.
– Je...qu'est ce que...comment...? il commence.
– Bah alors Mr Jones, qu'est ce qui ne va pas ? On a l'impression que vous avez vu un fantôme, elle chuchote d'une voix menaçante.
Johnson se frotte les yeux et la regarde à nouveau.
– Nova H ? Comment ? Tu...morte ? il finit en chuchotant.
Avant que quiconque ne puisse faire aucun mouvement, elle envoie son poing qui s'écrase contre sa joue gauche. Ne s'attendant pas à ça, il recule de quelques pas mais trébuche sur le pied d'une des collines et s'écrase au sol.
Ne pouvant m'en empêcher un rire s'échappe de mes lèvres. Amelia et Eliotte se retournent brièvement pour me regarder. Je plaque ma main contre mes lèvres et me racle la gorge pendant qu'on se concentre à nouveau sur Jonhson. Il l'a bien mérité celle-là. Je jugerai avoir vu le coin des lèvres de Amelia se lever légèrement en me voyant rire.
– Avant toutes choses, elle commence. Vou...tu as prévenu Carter ? elle lui demande en se reprenant.
Il secoue la tête après quelques secondes.
– Non, non, je savais pas que tu étais vivante. Tu n'es pas supposé être vivante.
En guise de réponse et lui met un autre coup de poing contre son autre joue.
– Tu crois que j'aurais pu faire ça si j'étais morte ? elle demande mais ne lui laissant pas le temps de répondre ou même comprendre ce qui lui arrive elle enchaîne. Je ne parlais pas de moi mais d'eux, elle l'informe en nous désignant de la main.
– Non, j'allais m'en occuper moi-même. Si Carter l'apprend, ils sont morts mais moi aussi, il lui dit en essuyant un peu de sang au coin de ses lèvres.
Elle hoche la tête et se place bien face à lui d'un air intimidant. Je ne sais pas comment elle fait ça, mais même moi avec mon mètre quatre-vingt-cinq je ne suis pas aussi intimidant. Et elle doit faire à peine un mètre cinquante. Faut trop que j'apprenne comment elle fait.
– Pourquoi avoir fait ça ? demande Eliotte.
Il ne répond pas et fixe le sol. Amelia attrape l'arrière de son crâne à défaut de ne pouvoir attraper ses cheveux parce qu'il en a très peu. Bientôt la calvitie il est peut-être temps d'aller faire un tour en Turquie.
– Il a posé une question, elle lui dit.
– Qu'est ce qui vous fait croire que je vais répondre, il rétorque.
Je serre mes poings et ma mâchoire se contracte également. Nan mais je savais qu'on pouvait pas vraiment lui faire confiance. Ca m'a paru beaucoup trop facile dès le départ et pourtant je me suis auto-convaincu que c'était possible. J'aurai dû m'en douter.
J'allais m'avancer pour lui en mettre une quand Amelia se retourne vers nous.
– Prépare les feuilles avec son nom, j'ai l'enregistrement de toutes nos conversations même celle ou il avoue que Carter est derrière tout ça, j'appelle l'agence. On s'occupera de Carter nous même et au pire des cas il nous tue mais aussi Jimmy, elle dit en un souffle en nous regardant.
Je m'apprêtais à le faire mais je m'arrête dans mes mouvements que je réalise quelque chose. Elle a dit appeler l'agence mais nous ne sommes pas censés contacter l'agence avant d'avoir eu Carter.
Elle retourne son regard vers Johnson et sort la seringue. Il se traîne en arrière et lorsque son dos heurte le mur et les grandes vitres il se passe une main sur son visage. Ses lèvres bougent et je crois qu'il dit "non non non Jimmy" .
– Laissez Jimmy tranquille, il finit par dire quand Amelia est à quelques pas de lui.
– Oh mais nous, nous ne ferons rien, elle commence avec un léger sourire démoniaque. Par contre je ne sais pas trop pour Carter...sans oublier que je peux très bien envoyer Jimmy quand je veux à Carter parce qu'il est en ma possession.
– Connasse de merde, il souffle dans sa barbe mais je suis sure que tout le monde l'a entendu ici.
Elle n'a pas l'air de soucier plus que ça mais pour une raison qui m'est inconnue une soudaine rage prend contrôle de mon corps. Je ne comprendrai jamais comment certaines personnes peuvent critiquer et insulter une autre sans aucune raison valable. Personne n'est parfait et c'est impossible de l'être. Mais on peut toujours essayer de s'en approcher et pour ça vaudrait mieux que l'on s'entraide et qu'on se tire tous vers le haut non ?
– Au point où nous en sommes, tu devrais peut-être choisir et vite si tu préfère mourir et par conséquent que Jimmy soit tué ou que tu nous donnes ce qu'il nous faut pour qu'on fasse le max pour te sortir de cette situation et mettre ton frère en sécurité, je propose.
– Et Jackson, Eliotte rajoute.
Je passe une de mes mains dans ma poche et l'autre toujours contre mon nez pendant que Eliotte a les deux mains dans les sienne et Amelia les bras croisées contre sa poitrine. Jonhson à l'air d'avoir un conflit intérieur.
– Je peux pas...il finit par souffler. Je peux pas compromiser la sécurité de Jimmy. Mais...Carter.
– Quand tu nous donneras les infos nécessaires à propos de Carter tu n'auras pas à t'inquiéter de lui, déclare Amelia.
Il hoche lentement la tête et se lève. Mais s'arrête en voyant la seringue toujours pointée face à lui. Amelia semble s'en rendre compte et la décale légèrement. Il se redresse et se dirige vers son bureau en boitant avec nous sur ses talons.
– Je vais vous donner ce que vous voulez mais je veux que Jimmy soit en sécurité.
– Il est en sécurité la maintenant et tu le sais puisque malgré les efforts que t'a fait toute la nuit dernière tu n'as pu le trouver, déclare Amelia. Stop.
Il s'immobilise quelques instants et j'entend ses dents grincer. Elle désigne sa main dans sa poche. Ses dents s'entrechoquent avec plus de force et il ressort sa main avec un mini couteau qu'il pose dans la main d'Amelia. Elle continue de le fixer comme si elle jugeait le plus profond de son âme. Il se baisse et sort une mini lame de sa chaussette pour la lancer à Amelia.
Oh.
Il se dirige vers son bureau, s'empare d'une clef dans un de ses tiroirs et s'engouffre dans la porte par laquelle les deux collines sont arrivées. Il s'agit d'un assez loin mais étroit couloir avec plusieurs portes. Il ouvre celle au fond à droite et insère la clé dans une safe box. En l'ouvrant on peut voir des liasses de billets et plusieurs clés. Il s'empare d'une clé et se dirige vers une autre porte à gauche pour l'ouvrir avec la clé et dévoile une plus grande safe box. Il l'ouvre à l'aide de la clé. Dedans se trouve une toute petite safe box à code. Il tourne plusieurs fois le combiné et un clic se fait entendre et il en sort une clé.
Combien de clés ? C'est une blague.
Cette fois, il se dirige vers la porte qui a la taille d'un casier et Johnson rentre dedans après l'avoir ouvert à l'aide de la clé.
What the duck...
On le suit à l'intérieur et nous nous retrouvons dans un petite salle avec plusieurs étagères remplies de dossiers. Mais Jonhson s'enfonce dans la salle et se place devant un large mur et met un gros coup dessus. Je m'apprêtais à crier et lui demander s'il était fou quand le mur se décale pour dévoiler plusieurs étagères.
Oh.
Il sort un classeur vert et on se dirige vers son bureau et je décale ses affaires du bureau. Traduction : Tout pousser hors du bureau. Eliotte m'envoie un regard désespéré mais je décide de l'ignorer. Il pose le classeur et se décale pour nous laisser voir.
Plusieurs fiches exactement comme celle-ci sont classées. Voyant les noms et les chiffres inscrits, ma gorge se noue et des millions de questions traversent mon esprit.
Que font-ils avec elles ? Les vendres ? Mais pourquoi autant de catégories ? Par quels critères sont-elles réparties ?
– C'est quoi ces catégories ? demande Eliotte.
– Je ne sais pas.
La colère que j'ai tenté de contenir en moi pendant tout ce temps explose. C'est un putain de jeu pour eux. Juste de l'argent. Devenir riche. Connus. Ils ne se rendent pas compte du nombre de vies qu'ils sont en train de ruiner. Qu'est ce que toutes ces filles peuvent être en train de subir maintenant ? Dans quelles conditions physiques sont-elles ? Sont-elles ?
Sans pouvoir m'en empêcher, mon poings atterrit dans sa face l'envoyant au sol. Je l'attrape par le col de sa veste et approche mon visage du sien puis le plaque à son bureau.
– J'ai vraiment plus aucune patience avec toi. Si tu veux que Jimmy reste en sécurité tu ferais mieux de parler et vite, je le menace.
Il tente de se libérer mais je le tiens fermement. Il arrête éventuellement de se débattre et me fixe dans les yeux.
– C'est pas comme ça que tu auras une réponse de ma part. Je vous l'ai dit je ne sais rien. Mon travail c'est juste les chiffres, les dépenses. On m'envoie le nom des filles qu'ils ont enlevées pendant le mois et les résultats de tests ainsi que leur répartition.
– Quels tests ? et comment elles sont répartit ? Mais surtout pourquoi ? Eliotte demande.
– C'est des examens physiques, médicaux et selon les résultats elles sont dispersés dans les catégories. Je ne sais pas exactement pourquoi.
Un silence prend place dans la salle. Je le maintiens toujours en place même s'il ne se débat plus. Eliotte regarde intensément Amelia qui est perdue dans ses pensées.
– Je veux voir les résultats et sur quels critères physiques ils sont classés, elle finit par demander.
Johnson retourne vers l'armoire et revient avec deux autres classeurs. Il les pose face à nous. Je prend un classeur tandis qu'Amelia s'empare de l'autre. Sans perdre une seconde j'ouvre le classeur et mes yeux se pose sur l'ancre noir et rouge.
Les chlamydioses sont des bactéries sexuellement transmises. Est ce que cela veut dire que la catégorie D a un rapport avec...?
Mais qu'est ce que c'est que les autres catégories ?
Mon regard se balade sur les autres feuilles contenant toutes différents résultats et critères.
Eliotte sort son téléphone et prend en photo les documents que nous a montrés Johnson. Mon regard tombe sur la main d'Amelia qui serre très fort un stylo jusqu'au point ou ses phalanges deviennent jaune. Ses yeux restent fixés sur la feuille sous son nez.
Un silence lourd plane dans cette salle.
Voyant toujours son poing serré si fort contre ce stylo je pose ma main sur son poing pour éviter qu'elle ne se fasse mal en brisant le stylo.
Ses yeux se décalent de la feuille pour se poser sur sa main couverte par la mienne puis mes yeux. Et à cet instant j'aurai juré avoir vu ses yeux brillant de larmes couvert d'énormément d'émotions. Mais il a suffi d'une seconde, d'un clignement d'œil pour que ça disparaisse.
Elle hoche la tête dans ma direction comme pour me dire qu'elle va bien puis se décale.
– Ou elles sont maintenant ? Et Carter ? je finis par demander.
– Dépend de leurs catégories. Carter est à New York en ce moment mais il est censé visiter ses hôtels aux Bahamas dans quelques jours.
– Ou ? demande enfin Amelia.
– Les Bahamas, répond Johnson après quelques secondes.
Amelia le fusille du regard pour une raison qui m'est inconnue.
– Une vraie réponse, elle lui dit menaçante.
– A son hôtel principal, il a son bureau au dernier étage.
Elle allait parler quand soudain quelqu'un toque à la porte. Nous sommes tous figés sur place. Personne n'ose faire un mouvement. Quand je croise le regard de Eliotte, ses yeux sont écarquillés.
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Noah : Bah c'est balo tout ca !
Lia : Ta faute tout ca ! Si tu savais te battre je n'aurais pas eu a me déplacer et j'aurai remarqué que quelque venait.
Noah : Ma faute ? Tu te fiches de moi ?
Eliotte : Est ce qu'on peut revenir au fait que vous vous soyez tenu la main ? demande-t-il avec un sourire en coin
Noah : ...ca va hein...on est plus en maternelle. Grandis un peu Eliotte.
Bien le bonjour mes chers amis ! Comment allez vous ?
Qui pensez-vous qu'est derrière la porte ?
J'espère que vous vous portez a merveille et que ce chapitre vous a plu !
A bientot mes ptit chou <3
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