Chapitre 2: En quoi puis-je vous aider ?


PDV Amelia


Je suis réveillé ce matin par la sonnerie de mon téléphone. Je grogne et tapote mon lit à la recherche de celui-ci. Je maudis cette personne sur dix générations. J'ai déjà eu du mal à m'endormir et on me réveille beaucoup trop tôt. Je ne sais pas il est quelle heure mais je sens qu'il beaucoup trop tôt.

- Lia éteint ton truc la, crie mon stupid frère en me faisant frôler une crise cardiaque.

Je sens enfin un truc plat et froid au bout de mon lit et je le prends. Mais en voyant le nom de mon interlocuteur, toute envie de sommeil s'évapore.

L'inspecteur Maxwell est au bout du fil. Sans perdre une seconde de plus je réponds. Il m'informe qu'un incendie suspect a été déclenché dans une librairie et qu'on doit prélever des échantillons pour connaître la cause exacte de l'incendie. En général les ingénieurs de la police scientifique ne vont pas sur le terrain mais un de mes collègues est injoignable donc Mr Maxwell souhaite que je l'accompagne. Entre nous, l'inspecteur déteste travailler avec les autres mais je suis apparemment moins chiante à travailler avec alors la plupart du temps il vient vers moi. De plus, il était un ami de mon père. Je pense qu'il m'apprécie quand même un peu. Je lui répond alors que j'arrive et saute en dehors de mon lit.

Je m'habille rapidement, prends mon sac et me précipite vers ma voiture. Le soleil commence à se lever petit à petit et je me rends compte qu'il est seulement 6h47. Here goes mon sommeil. Je soupire mais continue tout de même de conduire au labo. Il est très tôt mais il y a quand même pas mal de monde dans le bâtiment. C'est un endroit plein de vie. De nombreux policiers, inspecteur, détective, des ASS (Agent du service secret)...viennent pour des analyses et pleins d'autres choses à tout moment de la journée. C'est un travail qui demande en effet de l'engagement.

Marine ne commençant pas tôt aujourd'hui je ne m'arrête pas à l'accueil et vais directement à mon bureau. Je pose mon sac et prends l'autre sac spécial pour le terrain, il dispose de tous les outils nécessaires à l'extraction d'échantillons d'analyses. J'y glisse également quelques Chocobons et sors de mon bureau. Je cours pour rejoindre la sortie en fermant mon sac mais je rentre dans...une personne. La chute m'envoie au sol et les chocobons que j'avais mis dans mon sac tombent par terre.

- Nooooooooon !! Pourquoi ?? je m'exclame.

Je relève la tête et vois des genoux et une main tendue. Je l'ignore et me relève seule avant de jeter mon regard le plus méchant envers l'homme que j'ai heurté. Il est très grand avec des cheveux trop clair pour être bruns et trop foncé pour être blond. Son regard bleu est dur, on dirait la tête que fait mon frère quand il n'est pas à la maison et qu'il déteste tout le monde. Autrement dit la tête d'un babouin constipé. A côté de lui se trouve un autre homme avec une tête encore plus constipé que la sienne. Oula va falloir se détendre un peu la. Ils portent tous les deux un bas noir et un t-shirt lui aussi noir avec une veste elle aussi noir. Un peu de couleur dans la vie ça ne fait pas de mal.

- Vous pouvez pas faire attention ? Regardez ce que vous avez fait ? Je lui demande en colère en lui montrant les chocobons par terre.

Je les ramasse et les mets à nouveau dans mon sac. Vous n'avez certainement pas pensé que j'allais les laisser là n'est ce pas ? Parce que sinon vous êtes complètement fou.

- Pardon ? Ce que j'ai fait ? Vous ne regardiez pas non plu-

- Meh, je suis d'humeur généreuse je vous excuse, mais c'est surtout parce que je suis pressée la, je lui lance rapidement avant partir vers la sortie.

- C'est une blague ? T'as vu les jeunes de nos jours ? Aucun respect franchement ! Ça à l'air d'être une stagiaire, elle vole des bonbons et ose crier sur les passan...

Je n'entends plus la suite de ce qu'il disait. Mais stagiaire vraiment ? Oui je fais un mètre cinquante et une baby face mais ça ne veut pas dire que je suis un enfant. Les chocobons c'est ma source d'énergie. Si j'en mange pas c'est que je vais vraiment pas bien.

Je monte dans ma voiture et vais à l'adresse que m'a envoyé Mr Maxwell. Arrivé en face de la librairie je le rejoins et commence l'inspection.

**

Après 3 heures de recherches intenses je remonte dans ma voiture avec les échantillons. Grâce à ces échantillons on va pouvoir savoir le départ du feu et si celle-ci est accidentelle ou criminelle. Tout cela se déterminera par la présence ou non de traces d'hydrocarbures.

Quand je rentre dans le bâtiment, je prends mon sac et les échantillons tout d'un coup pour éviter de faire plusieurs trajets. Alors avec tout dans les mains je m'aventure à l'aveuglette vers le local à côté de mon bureau. J'entends quelques murmures au loin vers mon bureau mais y fait abstraction et tourne à droite vers le local mais je rentre dans un mur.

Et c'est la deuxième fois ce matin que je me retrouve au sol. Heureusement, ayant une bonne grippe je ne fais tomber aucun des échantillons. Mais mon derrière me fait super mal.

- Putain, encore toi ? J'entends la voix de l'homme de ce matin.

Je soupire. Je m'assois correctement au sol et dépose les échantillons doucement par terre. Je vois les deux hommes en train de me juger. Avant que je puisse leur faire part de ma pensé je vois la petite tête Mathilde, une jeune brune, nouvelle recrue en formation.

- Oula, tout va bien Amelia ? Tu veux un coup de main ? Elle me demande gentiment.

Je soupire et lui envoie un sourire.

- Oui s'il te plaît. Est ce que tu pourrais déposer ces échantillons dans le bac bleu non urgent et prévenir Mr Jilbert et la team s'il te plaît ? Bien sur souviens toi de vérifier qu'il n'y ai pas d'analyse urgente à réaliser avant aussi.

- Bien sûr, me dit-elle en souriant.

Une fois qu'elle repart avec les échantillons je me relève et regarde les deux juges en face de moi. Ils croient m'intimider en bombant leur torse et leur regard. Mais j'en ai vu des bien pires. C'est pas deux petits (oui plus grand que moi certes mais c'est pas bien compliqué ça) zigotos qui vont m'effrayer.

Je roule des yeux, plaque un sourire sur mon visage et me lève.

- Est ce que je peux vous aider ? Je leur demande puisqu'ils se tiennent devant mon bureau.

Celui que j'ai heurté roule des yeux et regarde ailleurs.

Euh... ?

- On attend juste quelqu'un, déclare l'homme aux cheveux plus foncés.

Il ne ressemble plus du tout au babouin constipé de ce matin, il a l'air plaisant. Normal ? N'attendant pas plus j'hoche simplement la tête et m'engouffre dans mon bureau. Peu importe qui ils attendent je peux pas les aider s'il ne me dise pas qui. J'ai du travail moi.

- ...rquoi elle va ici ?

- Peut-être que c'est sa stagiaire ? Assistante ? J'en sais rien, je suis avec toi depuis tout à l'heure.

Ils parlent de moi ? Je soupire. J'ai pas le temps pour ça. J'ai plein de travail. Et ça se voit vu le nombre de nouveaux papiers sur mon bureau. Papier qui n'était pas là tout à l'heure. Je pose le sac spécial terrain et le pose dans l'étagère. Je retourne à mon bureau et au moment de m'asseoir j'entend quelqu'un toquer à la porte.

- Oui ?

La porte s'ouvre et l'homme aux cheveux foncés passe sa tête. Je soupire et plaque mon sourire à nouveau.

- Vous avez besoin de quelque chose ? Je leur demande pendant qu'ils entrent tous les deux dans mon bureau.

- Oui, je peux savoir quand Mme Hubert sera la s'il vous plaît ?

Hubert ? As in Amelia Hubert as in Moi ?

- Pourquoi vous avez besoin de Mme Hubert ? Je leur demande.

- C'est des choses confidentielles, qu'on ne peut pas dévoiler à une stagiaire, secrétaire ou peu importe ce que vous êtes, répond le mur.

Respire Lia. Inspire, expire. Doucement. Son ton est très méprisant. Oui c'est vrai que c'est moi qui était désagréable ce matin. Mais j'avais une raison okay ? Les chocobons c'est la vie. Chaque personne qui me contredira sors maintenant. Sautez par la fenêtre ! Go go go ! Disparaissez.

- En quoi puis-je vous aider, je repose la question.

- Je viens te di-

Il est arrêté par celui aux cheveux foncés.

- Nous voulons voir Mme Hubert, il répète comme si j'étais un enfant de cinq ans.

C'est drôle de les voir me chercher et être aussi désespérés mais j'ai des choses à faire.

- Oui, c'est moi, encore une fois comment puis-je vous aider ?

Et mesdames et messieurs il me faut une médaille pour avoir garder un visage impassible face à eux. Priceless. Je les vois beuguer. Et sachant très bien ce qui m'attend, je sors ma carte de l'agence et la pose sur la table. Je connais ça. Comportement typique d'agents de la SS. Je les vois examiner la carte et me regarder à nouveau.

- Maintenant que vous savez qui je suis ou plutôt que je suis vraiment, je peux savoir qui vous êtes ? Je demande avec un petit sourire que je n'arrive pas à contenir.

L'homme aux cheveux plus foncés se reprend en premier.

- Hm, Agent Eliotte Brown on vient de ASS de Floride.

Ma respiration s'accélère. Floride ? L'ASS de Floride ? Non. Respire, calme toi. Y a pas moyen qu'ils le sachent. Personne ne le sait. Ils sont sûrement là pour une analyse spéciale pour une affaire urgente. Je m'empare des dossiers sur ma table pour les ranger et me calmer.

- Noah Ross de l'ASS aussi, intervient celui au cheveux trop clair pour être brun et trop foncé pour être blond.

- On est là à la recherche d'anciens agents de l'ASS et on a trouvé vos coordonnées. On aimerait savoir si vous connaissez les agents 022 ou/et 078.

Je lâche les papiers qui s'étalent par terre. Je sens ma respiration bloquée. Une panique prend possession de mon corps.

Je les connais. Les agents 022 et 078. Très bien même. Je ramasse les papiers et me retourne pour les poser dans l'étagère.

- Je ne sais pas de qui, de quoi et pourquoi vous parler. J'ai beaucoup de travail à faire est ce que ça vous dérangerait de fermer les portes en partant, merci.

Je refuse de croiser leur regard me concentre sur les papiers que j'ai dans les mains. Je remarque qu'elles ne sont pas dans l'ordre alors je commence à mettre de l'ordre. Malheureusement, je n'entends pas les chaises bouger ni la porte s'ouvrir et se fermer.

En me retournant je les vois m'observer puis ils se regardent et me regardent à nouveau. Je vois clairement ce qu'ils se disent.

Elle ment et ça se voit.

Oui bon écoutez ! D'abord détournez vos regard de jugement. Je...j'...j'ai paniqué okay ? Je ne m'y attendais pas. Ce n'est pas censé arriver. Personne ne devait connaître l'existence de ces agents. Encore moins s'en souvenir 5 ans plus tard.

Ils continuent de me regarder, j'ai l'impression qu'ils me disent : ouais, tu veux réessayer une fois ? Histoire d'être un peu plus crédible ?

Mille et une excuses traversent ma tête. Je ne sais pas comment je vais sortir de là. Redire la même chose mais en étant plus convaincante, mentir et dire que je ne les connais pas, fuir, simuler un malaise ?

Je soupire, j'ai besoin de chocolat. Ouais un chocobon et on prend la décision juste après.



______________

Amelia : Les chocobons c'est la viiiiiiieuuuh

Noah : C'est les donuts aux chocolats la vie

*Se foudroient intensément du regard*

Eliotte : Le café c'est la vie.

*Tous les regards jugeurs se posent sur Eliotte*

Auteure : Ew. Fallait bien que je lui trouve un défaut.


J'espère que ce chapitre vous a plu <3

Commentez votre meilleur mensonge à : "Elle ment et ça se voit."

Passez une bonne journée les amis <3

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