Jazz
-Tu entends ? Je chuchotais.
Il haucha la tête et je pris conscience que j'avais mis ma main sur sa bouche. Je la retirais et l'essuyais sur mon pantalon. Le bruit n'était pas continu et était comme étouffé. Caleb c'était accroupi à terre en m'entrainant avec lui.
- Qu'est-ce que c'est ? Je lui demandais.
- On aurait dit... une bombe.
- Une bombe ?! Allons nous-en ! Je veux pas mourrir.
Je commençais à le tirer par le bras pour qu'il me suive dans ma fuite. Mais il tomba à la renverse sous le poid de son sac. Malgré tout, je continuais à le tirer, j'allais jusqu'à le traîner par terre pour qu'il me suive mais il ne faisait aucun efforts. Puis, le bruit s'arrêta et des bruits de pas se firent entendre.
- Caleeeeeeb. Aleeeeez, relève-toi, je t'en prie.
- Eh ! Y a quelqu'un ?
- Je te jure que je te laisse mourrir ici !
- Alexandra, écoute-moi...
- Eh, vous deux !
Je me mis instinctivement en position accroupi les mains sur la tête. Je ne compris pas pourquoi Caleb se remis debout et s'epousseta avant de se diriger vers la personne.
- Salut, tu permet?
Il revint vers moi et s'accroupis en me tendant une boîte de métal. En réalité, ça ressemblait plus à un déodorant en deux fois plus large.
- Je te présente une bombe de peinture, dit-il mi-exasperé, mi-amusé. Ca sert à peindre, ou plus précisément à taguer. Ça n'est pas une bombe à tuer.
Je me relevais et frappait Caleb sur l'épaule. Je sentis ma tête commencer à tourner, puis mes oreilles sonner. Puis plus rien.
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Inconsciemment, avant d'ouvrir les yeux, je priais pour ne voir ni Caleb, ni le ou la propriétaire de la bombe de peinture.
Non.
Je priais pour voir des tas de personnes penchés sur moi. Je priais pour entendre plus d'une vingtaine de voix autour de moi. Je priais pour voir des voitures à l'arrêt dans la station service.
Je priais pour être de retour.
Mais personne dans cette station service ne pourrait connaître mon nom. Ni m'irriter en prononçant mon nom complet. En ouvrant les yeux, je crachais le liquide dans ma bouche et toussais jusqu'à sentir la toux jusqu'au plus profond de la poitrine. Au même moment, je reçut quelque chose sur la tête.
La barre de céréales.
- Bien joué.
Je ne répondis pas et commençais commençais manger cette fichue barre de céréale. C'est vrai que cela faisait presque deux jour sans que je n'ai manger quoi que se soit. Il fallait bien que ca me retombe dessus. Je balayais la salle du regard : nous étions rentrer dans la station service qui, visiblement, avait déjà été dévalisé . Et ceci acheva mes espoirs de repos. Caleb allait sûrement vouloir repartir bientôt. Mais au lieu de me pencher plus longtemps sur le sujet, je pris panique :
- Où est-elle ?!
-Qui ça "elle" ? répondit-il en fouillant dans mon sac.
- "Elle" la personne à la bombe. La personne qui était enfin apparue !
Il me regarda et fit mine d'analyser la trousse à pharmacie.
- "elle" est partie. Ou plutôt "elle" a disparut pour utiliser tes propres termes. Tu mériterait que je te claque, Alexandra.
- Et toi, tu meriterais un coup de pied à chaque fois que tu m'appelles comme ça, lui répondis-je, en sentant de nouveau mon estomac se resserrer et une boule se former dans ma gorge.
Je baissait la tête et caressait le papier d'emballage et lisant et relisant les ingrédients. Je n'avais même pas mangé la moitié de celle-ci et je sentais le regard de Caleb qui se faisait insistant. Donc malgré mon envie de vomir, la boule dans ma gorge et en faveur de mon organisme, je fini la barre. Mais avec difficulté.
-Je vais marché un peu, annonçais-je.
- Il y a encore de quoi dans l'arrière salle qui n'a pas encore été dévaliser. Ave ton état je propose que l'on reste ici.
Je lui répondis par un grognement en me levant et fis mine de marcher droit alors que je voyais trouble et que la tête le lançais. Par fierté le direz-vous ? Eh bien oui. Étrangement, en sortant de la boutique, le bruit de la soit disant "bombe" . Je me dirigeait alors vers la provenance du bruit et découvrit un garçon dessinant sur le mur du livre service dans l'arrière allée, entre les poubelles, une vieille voiture rouillée et un autre mur.
-Eh toi !dit-il. J'espère que tu ne vas pas t'evanouir.
Il rit et m'invita à m'asseoir sur la poubelle qui, heureursement pour nous, ne sentais pas trop horriblement. Il s'agenouilla sur un sac rempli d'autres bombes de peinture puis rajouta quelques coups de couleurs avant de s'éloigner de quelques pas satisfaits avant de se hisser sur la poubelle avec moi.
- C'est magnifique.
Le dessin représentait une scène psychédélique avec une colombe, de l'eau, des oiseaux et des fleures. La colombe était enchaînée et en cage, les fleures formaient des chaînes et traversaient les ailes de la colombe puis se transformaient en eau. D'autres détails m'échappaient mais le tout restait quand même très beau.
- Non, cest juste pas mal. Je suis pas dans les conditions pour donne le meilleur de moi même, sinon ça aurait été divin, princesse.
Il me fit un sourire et passe une main dans des cheveux verts en haussant des sourcils rasés et percés. Son nez, ainsi que des lèvres, l'étaient également. Sa main passa sur sa nuque où j'y distinguait la fin d'un tatouage. Il était très pâle et avait un sweet taché de peinture. D'ailleurs des doigts laissèrent une délicate grâce de peinture verte sur son cou.
- Et si tu dort avec un petit poid sous ton matelas, tu fera une nuit blanche ?
- Je ne suis pas une princesse. Je m'appelle Alex.
- Jazz.
Je souris et lui pris la main qu'il me tendait. Quel nom original.
- Caleb ne t'as rien dit ?
- Qui ca ? Monsieur le distingué ? Celui qui t'a peut come un sac à patate quand tu t'es avachie sur le sol ? Oui, on a discuté autour d'un thé au gingembre avec des petits gâteaux.
Je lui lançais un regard qu'il compris et rigola de bon coeur.
- Non je rigole, mais il m'a tout raconté et j'ai un peu de mal à le croire , même pour tes beaux yeux, princesse. Mais ca expliquerait pourquoi tu t'es évanouie au mot "bombe". A moins que tu ne soit une suoer raciste et que tu m'ai pris pour un terroriste.
- Pourquoi je t'aurais prise pour un terroriste ?
- Je sais pas, peut-être parce que je suis coréen et que ca n'aurait pas été la premiere fois.
- C'est la deuxième fois que quelqu'un me dis quelque chose de se genre et je ne comprend pas pourquoi. Je n'en ai rien à faire des préjugés raciaux. Je vis dans un monde où le simple fait qu'il y ait quelqu'un à côté de moi constitue un miracle, alors je ne vais pas à chaque fois me préoccuper de savoir s'il est marron ou jaune.
Il s'était mis en tailleur et laissait reposé sa tête sur La peaume de sa main avec une moue d'ennui-fascination. Je ne mettais pas énervée et javais parlé calmement. Je crois...
Les seules fois où je m'étais énervée étaient avec Caleb. Avant cela je n'avais jamais haussé la voix, alors peut-être que je l'avais fait sans m'en rendre compte. Doucement, il s'approcha de moi et le peut fans des bras en - essayant de- me caresser les cheveux.
- Allez, ne t'énerve pas, princesse, je ne voulais pas dire ca. T'es cheveux, on aurait dit des marshamalow qui sentent, c'est trop marrant.
Il me serra plus fort encore contre lui et le frotte le deux, mais je ne savais pas comment réagir à se contact inattendue.
- C'est l'une des premières fois que quelqu'un me fait un câlin comme ça, sans raisons, m'avoua-t-il.
- Ah ouais, désolé j'arrête. C'était juste un câlin de pardon.
- C'était bizarre.
-Tu dis toujours ce que tu penses ?
- Et toi tu n'aime pas Caleb ?
C'était bizarre comme question, mais sa remarque m'était resté à l'esprit. Et puis, avant, je n'avais pas l'habitude de me soucier de ce je disais, et cela ne changerait sûrement pas.
- Ca n'est pas que je ne l'aime pas mais il fait fils de ruche alors que moi je suis plutôt le mec dans abrit qui squatte chez ses amis et qui veux être artiste et non directeur d'entreprise dans les plus gros réseaux financiers.
-Tu veux devenir artiste ?
- Ouais, ça j'aimerais bien, ouais. Mais la merde c'est la merde et le travail pour le plaisir, c'est pas pour tout le monde. Alors j'ai trouvé un job dans une saleté d'entreprise qui m'a donner une putain de mission à remplir alors que j'étais pépère dans les labos.
- Arrête les gros mots. Alors tu est une sorte de stagiaire scientifique ?
- Ouais on peut dire ca et arrêté les questions, ajouta-t -Il alors que j'ouvrais la bouche.
-Alors apprend-moi à dessiner.
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- Tu n'as toujours pas mangé correctement, dit Calev en apparaissant deux heures plus tard
J'étais accroupi en face du mur et mon index était multicolore à force de "pshiter" les bombes et mes jambes étaient engourdies. Il s'approcha et examina le mur coloré.
- Qu'est ce que c'est? Fini-t-il par demander.
-Un artiste s'inspire de son vécu et de de son voulu... dit Jaze à ma place. En l'occurrence elle a dessiné...
- Je demandait à Alexandra, mais merci, le coupa-t-il avec un sourir hypocrite.
Je regardais les deux garçons se défier du regard et laissa la tête retomber sur les genoux. Qu'est ce que je regrettait d'être seule. Pas de garçons, pas d'emmerdes. Caleb tourna la enfin la tête vers moi et me lança un regard pour m'encourager à parler.
- Regarde par toi même.
Il s'approcha et dit mine d'examiner le mur.
- Un triangle, un cercle et un truc noir.
- Non là c'est moi et là c'est le monde, répondis-je en montrant respectivement du doigt les dessins correspondants.
Je savais très bien que niveau talent je n'étais pas très gâtée mais c'était quand même reconnaissable. Je faisais toujours un triangle pour la robe, un rond pour la tête et des traits pour les bras, les jambes, et les cheveux. J'avais même fait les traits du visage !
- Et ton monde est... noir ? C'est pour faire un effet ? Ca veut dire quelque chose en partculier ?
Je regardais Jazz qui pouffait de rire derrière moi. Je levais les yeux au ciel et me reconcentrait sur la peinture qui sortait de la bombe alors que je faisait les étoiles.
- Non. Il n'y avait plus de bleu, et le vert ne se voit pas sur le noir.
- Très bien. Et bien si Jazz et toi voudriez bien rentrer, j'ai trouvé de quoi faire quelque chose de mangeais autre que des concerves.
Rentré dans le libre service, nous avions retrouvé des plats à réchauffer -et réchauffé - qui nous attendaient bien sagement. J'avais eu le poulet-salade de riz.
- Et tu pourrait nous en dire plus sur toi, Jazz ? Demanda Caleb en piochant un petit pois.
- Il travaille dans un labo et il déteste ça, répondis-je à sa place.
- Ah oui, et depuis quand ?
- Ca ne fait pas si longtemps que ca en réalité. Et toi, comment as-tu rencontré cette jolie princesse ?
- C'est elle qui es venu à moi pour tout dire. Et tu fais quoi dans ton labo ? Laveur d'éprouvette?
- Caleb !
Ça partait en baston verbale. Mais pourquoi ? Il se connassaient à peine et ils se crepaient déjà le chignon. Si ca continuait, ça allait partir en cacahuète plus vite qu'un chocolat chaud en hiver.
- Vous êtes ensembles, vous deux ? Lança Jazz sans de préavis.
Je recrachais l'eau que j'avais à la bouche par le nez. Quelques grains de riz y passèrent aussi. Caleb, lui, restait stoïque mais rien qu'en regardant ses yeux, on arrivaient à deviner sa colère.
- Jamais.
- J'ai une petite amie.
- Et tu te balade avec une beauté pareil sans arrières pensés? Comment ça se passe la nuit ? Tu te frotte contre elle pour y réchauffer ? Continua-t-il.
- On se dirige vers la maison de sa petite amie depuis quelques semaines, dis-je en lessuyant le nez. Il a tellement hâte d'y allé qu'il en oublie de faire des pauses. Il l'aime assez pour faire des centaines de kilomètres à pied.
- Je l'aime, répéta Caleb sans quitter Jazz des yeux.
- Maselt of ! En espérant que ton couple survivra longtemps.
Puis en se tournant vers moi :
- Si tu veux toucher des vrai muscles et te serrer contre moi pour ne pas avoir froid, je suis là princesse.
Il s'en alla et me dis une bise sur le front en le tendant sa barquette. Le reste de la soirée fut calme et Jazz et Caleb ne s'addressairent plus la parole.
- C'était quoi ça tout à l'heur ?
- Quoi donc ?feint-il.
- Caleb, tu sais très bien de quoi je parles. Vous vous envoyez des piques comme des ennemis fatals. Pourquoi ?
- C'est rien.
- Je ne te connais pas assez pour le dire, mais je sais que ca n'est pas rien ! Dit moi pourquoi. Ça s'est passé quand j'était évanouie ?
Il soupira et passa une main sale dans des cheveux sales.
- Non, c'est juste que... je ne le sent pas se type. Regarde-le... non laisse tombé.
Je réfléchis un instant en regardant les volutes de fumées que créerait Jazz à l'extérieur avec les cigarettes libre service.
- Se sont des coréens qui ont tués ta mère ?
- Quoi ? Non. Mais pourquoi tu dis ça?
-Alors tu as des préjugés sur les coréens ?
- Non absolument pas !
- Alors pourquoi ?
Il balbutia et se tu. L'odeur nous parvenait maintenant jusque dans le coin où nous étions. Ça n'était pas désagréable mais c'était étouffant.
- Peut-être que c'est juste comme ca que tu es en réalité. Regarde, ça n'était pas différent quand je suis arrivé chez toi. Lui peut-être qu'il m'aiderait si je reviens dans le vrai monde.
Il ne réagis pas franchement, et pendant qu'on observaient les volutes de fumée s'infiltrer près du plafond, je m'endormis dans qu'il ne me répondit. Encore une fois.
Le lendemain matin je me reveillais avant lui et me préparais un petit déjeune avec ce qu'il restait dans le magasin. Je retrouvais Jazz à perfectionner son oeuvre et nous retâmes ainsi dans n'échanger de mots. Il sentait très fort la cigarette et chose que je n'avais pas remarqué avant, il avait des trucs électroniques dans son sac à bombes. Je lui tendis une barre de chocolat et un paquet de cigarette en pardon. Il comprit le geste et m'embrassa sur le front.
- Alex ?
Je tournais la tête et vis Caleb s'approcher. En la retournant vers Jazz, je savais que je n'allais pas le revoir.
- Il a disparut.
- Oui... j'ai vu.
Il vint s'asseoir sur la poubelle avec moi et me prit par les épaules. C'était étrange qu'il ai réussit à voir la disparition de Jazz directement. Pour moi, cela n'arrivait que quand je me retournait. Ce qui était d'autant plus douloureux. Il observa l'explosion de couleur en face de nous alors que son bras reposait toujours autour de mes épaules.
- C'est l'une des premières fois que quelqu'un me fait un câlin.
- Alors profite. C'est pas gratuit.
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