Chapitre 41
Je me souviens qu'il faisait chaud.
Je me souviens du lac.
Je me souviens que c'était agréable et frais.
Je me souviens que je m'étais déshabillée pour en jouir pleinement.
Les bords étaient relativement propres, bien que remplisde végétation sauvage et de quelques détritus ayant dérivés jusque là. J'étais seule et ca me plaisais. Mon sac et mes vêtements étaient accrochés à une poutre de métal qui penchait là, ainsi ils ne risquaient pas d'être mouillés.
L'eau était rafraîchissante et même si les sensations sous mes pieds étaient étranges, le tout restait agréable. Je ne savais pas vraiment nager, je me débrouillais à peine mais je pu effectuer quelques bridés dans trop m'éloigner de la zone où j'avais pied : le courant était quand même fort. Je ne mis pas longtemps avant de plonger la tête au complet.
Je restais longuement ainsi, le corps entièrement immergé sous l'eau, retenant la respiration aussi longtemps que je le pouvais. Je sentais les bulles d'air que je laissais échapper de mon nez remonter à la surface.
J'avais beau les avoir inspiré et emprisonnées dans mes poumons, je ne pouvais pas les garder indéfiniment car même si elles me maintenaient en vie le temps de quelques minutes, elles finiraient par m'asphyxier.
J'étais comme elles. Et c'était probablement pour cela que je m'étais éloignée d'eux pour me rafraîchir et surtout pour me changer les idées. Forcément, au bout de plusieurs minutes d'immersion, je remontais à la surface reprendre mon souffle, se qui me rappelais que je devrais les affronter à un moment ou un autre.
Le soleil m'aveugla momentanément et j'eu envie de retourner à l'intérieur de l'eau, là où je ne pouvais pas respirer mais où je pouvais enfin avoir la paix et laisser tous mes ennuis s'éloigner avec le courant. Mais mon moment de solitude fut bref.
- On ne t'as jamais appris à être pudique ?demanda Caleb en me scrutant.
Je me retournais en plongeant un peu plus dans l'eau. Ma paix avait été de courte durée et le retour à la réalité était sans équivoque très douloureux. Ses cheveux étaient plus emmêlé que jamais, en plus de leur longueur excessive. Il était en partit caché par les herbes hautes dans lesquelles il était accroupi et le regardait audacieusement au travers de ses lunettes en attendant ma réponse.
-Je n'en vois pas la nécessité quand on est supposé être seul, lui répondis-je en lui tournant le dos. Mais... non, je ne suis pas pudique.
- Donc tu me laisserai voir tes fesses ? J'ai beau être un mec, cette perspective ne m'enchante pas plus que ca, tu sais.
Je levais les yeux au ciel et nagea jusqu'à mes affaires. Caleb en était pas mal éloigné alors il allait mettre du temps à me rejoindre, je le savais. De toutes manières les herbes me cachaient en partie et lorsqu'il m'eu rejointe, j'étais déjà habillée et j'essayais de sécher mes cheveux du mieux que je pouvais.
- C'est une sacrée trotte jusqu'ici tu sais ? Commença-t-il. La vue est prenante depuis le haut du canal, alors je n'ai pas eu de mal à te trouver.
Je l'écoutais parler di fait que mes cheveux lui avaient été d'une grande utilité pour me repérer à travers les herbes ainsi que d'autres choses à propos de dormir sur un banc que je n'écoutais pas vraiment.
- Tu as terminée? Fini-t-il par demander alors que j'attachais mes cheveux avec un chouchou que j'avais mis du temps à trouver dans mon sac.
-Oui, laisse moi juste ranger mes affaires et on remonte.
-La voiture est loin, remarqua-t-il. Je se sais pas si je pourrais la trouver du premier coup, et encore moins si on pourra traverser la ville avec. Je pense que...
- Calme toi, Caleb, je soupirais en passant mon sac sur mon dos. On remonte chercher Lou Ann d'abord. Tu l'as laissée seule et c'est déjà un point sur lequel je devrais t'en vouloir alors ramène toi.
Il se tu un moment et resta immobile à me scruté comme si j'étais la dernière des folles. Le point positif c'est qu'il avait arrêté de parler pour rien. Le point étrange, c'est qu'il agissait vraiment bizarrement.
- J'avais cru comprendre qu'elle n'étais plus de la partie.
Il se fichais de moi ! Après LouAnn, c'était Caleb qui s'y mettait ! Bientôt il allait me sortir que l'on avait pas besoin d'elle et qu'il serait préférable de la laisser où elle étais...
- Bien sûr que non ! Elle étais là se matin, elle dormais sur le sol à quelques metres a peine de nous. Si elle se réveille et qu'elle ne nous voit pas, elle va s'inquiéter pour rien.
Il me regarda d'un air perplex avant de lancer tout aussi perplexement :
- Je suis navré, mais quand je me suis réveillé, il n'y avait personne de près ou de loin.
- Qu'est ce que tu raconte?
- Les faits. Il n'y avait personne dans le parc à mon réveil. Et pour sûr, hentai cherché avant de te trouver ici.
Je commençais à m'inquiéter. Déjà que nos rapports étaient limités, cela allait aller plus mal encore si on ne la retrouvais pas rapidement.
- Ca n'est pas grave, dis-je péniblement. On a qu'à monter et je la retrouverais. On pourra partir à se moment là.
Mais au moment où je m'engageais dans le fouillis de feuilles, d'herbes et de plantes pour remonter, je sentis la main de Caleb se refermer sur mon avant bras avec force. Je le regardais en commençant à ressentir un mélange de colère et d'incompréhension se faire en moi. Il le regardais d'un air dur et je compris que nous allions rentrer dans une phase de dispute à la seconde où il ouvris la bouche pour parler.
- Et pourquoi tiens-tu autant à être avec cette petite fille ? Jusque-là je n'ai rien dit mais çà commence sérieusement à me taper sur le système.
Comme je l'avais prédit, il agissait de la même manière que Lou Ann. Et dire qu'il y avait encore quelques temps je me visais l'esprit dans l'eau.
- Tu ne comprend pas qu'elle est simplement mon exact semblable de moi au même âge? Elle est enbtrain de vivre des choses que j'ai déjà vécu et je veux l'accompagner pour ne pas qu'elle reproduise les même erreurs.
- Et pourquoi ne pas la laisser les faire, hein ?! Tu as bien appris seule, non ? La meilleur des leçon qu'elle peut recevoir sera à partir de sa propre expérience. Tu n'as eu besoin de personne alors elle non plus.
- Non justement ! Elle a besoin de moi !
- Tu tinvente des responsabilités! Elle n'as besoin de personne ! Depuis le début elle ne le supporte pas et toi tu essaie de la convaincre, et pourquoi ? Pour qu'au final elle t'eloigne de moi en criant a nimporte quelle occasion que je suis un danger Pour toi. J'ai plus besoin de toi quelle !
- Tu sais quoi ? Laisse tomber. Laissez tomber tous les deux. Depuis que deux personnes sont à les côtés rien ne vas plus. ûcoup c'est Lou Ann qui me monte contre toi et l autre c'est vice versa ! Je vais rester seule et aunmiin il n'y aura plus aucun problème! Vous serez seule et il ne sera plus question de "qui gardera Alex ?" Moi je m'en vais ! Et SEULE !
Sur ce, partis le plus vite que mes jambes pris dans les racines le pouvaient sans un regard pour Caleb resté derrière moi.
- Qu'est ce que tu fais ?! Cria celui-ci derrière moi.
- Je m'en vais !
- Tu ne sais même où tu vas ! Tu ne sais pas conduire, sans moi tu vas te ramasser !
- J'ai vécu presque huit ans sans savoir où j'allais et sans avoir besoin d'une voiture alors, non, je crois que je me porterais on ne peut mieux sans toi, au contraire.
Mon avancée étais vraiment laborieuse mais au moins, je m'eloignais de lui. Et il ne me suivait pas non plus. Heureusement pour lui, il avait compris que javais besoin de me tenir à l'écart de lui... d'eux...
J'ai retraversé le canal et je suis retourné au point de départ en ruminant en silence. Je laissais malgré tout échapper quelques grognements intelligibles que de moi et qui maudissaient les "Ils"et les "Eux" de Lou Ann.
Je passais devant la voiture et le banc saturé de saleté et de moisissures que javais partagé avec Lou Ann. Quand ils fuurent loin derrière moi, je sentis quelque chose se desserer en moi. Quand la grande roue fut presque innvisible pour moi, je me laissais tomber au sol et pris ma tête dans mes mains en expirant presque tout L air de mes poumons.
J'en avais assez de tout ça. Je voulais m'enfuire à la campagne, comme Aidie. Je voulais vivre avec quelqu'un dans une maison dans un quartier. Me réveiller, saluer mes voisins, descendre en ville au milieu des voitures ronronnantes, travailler et me plaindre de fatigue et rentrer chez moi acceuillie par un être vivant. Mais si en sortant d'ici, la vie étais pire ?
- Bon sang, qu'est-ce que tu fais, Alex ?
Oui, qu'est ce que je faisais? Qu'est ce que je voulais? Est-ce que je pouvais vraiment abandonner Caleb et Lou Ann à leurs sort alors que j'étais la seule successible de leur venir en aide ?
Quelque chose me chatouillait le nez. Ça ne pouvait pas être une bestioles, elles étaient compris dans le lit de disparition, alors pour LE débarrasser de cette sensation, je passais une main dessus. C'était de l'eau. Une larme. Voilà que je me mettais à pleurer.
D un geste brusque, je retirais Mon sac de mes épaules et Louvre à la volée pour en sortir ma boîte. J'en extirpe les photos qui m'avais suivie s'est dernières années dans mon périple.
Moi bébé, avec une touffe compacte sur le crâne.
Moi à mes deux ans alors que je resolvais des additions à l'aide de cartons numérotés.
Mes parents encore jeunes se tenant tous deux droits devant un bâtiment. La photo étais floue, on les voyaient mal.
Ma mère et moi sur le tapis du salon. Ma mère souriait, moi pas. D'ailleurs on ne voyait que le bas du visage de ma mère, la photo éait concentrée sur moi.
Maman avait toujours eu le sourir plus façon que mon père quoi qu'elle fut aussi strict que lui. Mais elle me montrait un peu plus d'affection, comme le prouvait cette photo de moi dans ses bras. Je ne me souvenais pas d'elle... ni de sa voix, ni de son odeur et son visage s'effacais sûrement dans mon esprit malgré les quelques photos que je possédais.
De mon père, Je ne me soivenais que les cigarettes et les lunettes sur le bout du nez. Mais je ne voulais pas degrader l'image que javais de lui alors je n'y pensais pas. Je ne pensais pas au fait que les premières années de ma vie n'aient été que travail et platitude tandis que la seconde partie de ma vie était celle que je menais actuellement. Et je ne savais pas quand cette phase de mon existence prendra fin.
Au final je Me retrouvais plus confuse que je ne l'étais déjà. Je laissais retomber ma boîte à mes côtés et j'essayais de me calmer, la tête entre les genoux. Le temps fillait et le soleil bougeait lentement dans le ciel. À midi environ, je me repris en main et avec un dernier regard vers la ville au loin, je me remis en marche comme je le faisais avant. Seule, comme j'en avais l'habitude .
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