Chapitre 20

Je suis assise.

Non, je suis attachée sur la chaise. Je vois mes cheveux devant mes yeux, ils sont détachés. La peau est collante et j'ai du mal à respirer. Les mains sont attachés sur les côtés de la chaise et me font atrocement mal. Je suis penchée en avant et j'ai envie de pleurer mais les larmes ne sortent pas. Je regarde mon bras droit que je ne sens pratiquement plus. Il y a des tubes qui y rentrent et aspirent mon sang. Ma vie commence à se troubler, mais je mal tiens quand même ma tête pour regarder derrière, le sang s'égoutter dans une grande poche en verre quelques mètres plus loin, a un rythme régulier.

Ploc.

Ploc.

Ploc.

J'entend la porte claquer. Quelqu'un entre, un homme. Ma vue est trop troublé je ne distingue plus que les couleurs. Je le sens s'accroupir et tirer sur les fils, qui me fit crier de douleur.

- Ne t'inquiète pas Sujet, dit-il avec un sourir dans la voix. La prochaine fois, sera dans plus longtemps. Et plus douloureux.

Puis il appuye sur la télécommande qu'il avait ramassé par terre et soudain, je sens les tubes aspirer beaucoup plus fort.

Ploc ploc.

Ploc ploc.

Ploc ploc.

Ploc ploc

Les toutes tombés plus vite et l'homme ricane en me caressant les cheveux. Il me plante un baisé sur le haut du crâne avant de faire claquer la porte derrière lui. J'ai mal. Qu'est -ce que j'ai mal !! J'en hurle de douleur.

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!!

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!!

Je sentais qu'on me i. J'avais mal, bon dieu j'avais mal !!! Mon bras me brûlait et le bruit des gouttes devenait assourdissant. Mais les bras n'étaient plus attachés alors je les utilisaient pour le débattre et fuir l'homme.

- Alexandra !!! Alex !!! ALEX !!!

- AAAAHH !! Lâche-moi, lâche-moi !!

Mais il ne me lâchait pas et continue à me secouer les épaules jusqu'à ce que j'arrête de hurler. Je me mis alors à pleurer, doucement, sans bruit sur le torse de Caleb. Il me frottait le dos d'une main et se frottait lui-même son visage de l'autre.

- Ca y es ? Tu t'es calmée ?

J'hochais la tête. Si je parlais, je n'aurais pas pu maîtriser les tremblements de la voix et ça aurait été incompréhensible. Il me laissa s'éloigner et je messuyais le visage en lui tournant le dos. Je repris conscience d'où j'étais. Quelques semaines avaient passés depuis qu'on avait quitté la ville et nous avions déjà fait une belle trotte. Selon Caleb, il ne restait plus qu'une petite centaine de kilomètres avant de rejoindre la prochaine ville où nous pourrons mieux nous reposer que sur un échangeur à 6 mètres du sol, au bord de la rambarde en béton. Je regardais ma montre : 5h45. Saleté de cauchemar.

- Ca arrive de plus en plus souvent, Alexandra, remarqua-t-il en regardant lui aussi sa montre. Même quand nous étions encore chez moi tu en faisais parfois. Il faut que ca cesse.

Ça faisait quelques temps déjà que je faisais des cauchemars. Ça variait. Des fois j'étais couchée sur table de laboratoire et d'autres l'homme crie sur moi et me frappe. Je me réveilles en sursaut, le coeur a tout rompre ou j'hurle jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Avant c'était pire et je pensais même que ca c'était arrêté mais j'avais fait des conclusions hâtives.

- C'est pas comme si je pouvais le contrôler, je lui répondis en serrant mon menteau sur moi.

Il haussa les sourcils et se leva en décrétant qu'il n'arriverait plus à se rendormir. Moi non plus de toutes manières. Il nous ramena deux barres de céréales avec du chocolat en canette. D'ailleurs il n'en restait qu'une seule. Je la pris alors qu'il avait déjà ouvert la canette pour moi et resta avec elle dans les mains pendant quelques minutes. Mes yeux le brûlait et j'avais quelques sursaut dans les respiration. Je me rappelais l'homme et la sensation que j'avais eu dans le rêve, comme si j'avais vraiment à la craindre. C'était frustrant de redouter quelques chose d'irréel. Je sortis de la rêverie et levais les yeux vers Caleb qui observait le paysage, penché sur la rambarde de sécurité. Il faisait encore nuit, mais le soleil n'allait pas tarder à repointer le bout de son nez. Je portais le bout de métal à la bouche et sentis le liquide froid et le goût sucré du chocolat l'empire.

- Je vais me promener un peu histoire de me réchauffer, annonça-t-il en me tendant sa cannette.

- Ok.

Nouveau hoquet. Je m'appliquais à transvaser le chocolat d'une cannette a l'autre tandis qu'il mettais son manteau. Caleb sait maigri et ses cheveux avaient poussé. Tous les soir en enlevant des chaussures, il se retenait de gémir à cause de ses ampoules. Pauvre petit intello à lunettes mais qui fait de la boxe. Il n'était pas du tout habitué à se mode de vie et je crois bien qu'il était une sorte de loup solitaire avant tout ça.

Le panneau publicitaire en face de moi s'eclairait peu à peu et sans que je ne m'en rendes compte, Caleb était revenu et il faisait presque entièrement jour. Je regardais à ma montre :7h37. J'étais resté près de deux heures comme avec la boîte en métal dans les main dans en boir une goutte.

- On lève le camp ? Plus vite je prendrais une douche, plus vite je me sentirais mieux.

Oui, une douche ne serait pas de refus. Surtout que les bouteilles d'eau étaient presque toutes vides entre les nouilles instantanées et les visages à laver, sans oublier la déshydratation qu'il fallait éviter.

- Ouais. T'en veux? Je n'ai pas tout pu boir.

Il le pris et haussa un sourcil en souspesant la canette puis fini par tout boir d'une traite. Il fera bien jusqu'à l'après midi avec. Nous nous remirent en route immédiatement après avoir ramassé nos bagages. Caleb n'avait pas souhaité s'arrêter pour manger et nous avions marchés jusqu'à tard le soir. Nous avions fini par nous réfugier dans une vieille carcasse de voiture sur le bord de la route. Elle avait encore son siège sur la banquette arrière et le siège passager ainsi que le toît. Caleb avait fait un feu avec des branches au pied de la voiture et nous avions posé nos affaires dans le coffre.

- Après cette ville-là, Il ne faudra faire que quelques autres kilomètres en suivant la A36, puis atteindre la ville pour enfin prendre le chemin qui mène à sa résidence.

- Ok.

- Tu ne veux pas manger ?

- Non j'ai pas faim. Je suis fatiguée. Je veux dormir. D'ici demain on aura atteins cette ville... et tu pourra revoir...

Je baillais a m'en décrocher la machoir et m'endormi pendant quelques minutes ou plus.

- Alexandra ?

- Phhoouuffaaa... Tu sais, l'avantage que j'avais quand j'étais seule, c'est que je pouvais poser mes limites de marches, et mes heures de someilles sans personne pour me réveiller.

Il se tu un moment et je crus qu'il allait laissé tomber, mais Il revint à la charge alors que je refermais mes yeux.

- Tu sais ce que tu vas faire une fois que saura ?

Je fini par me mettre lever. Jallaidble rejoindre près du petit feu qu'il taquinait avec son bâton.

- C'est à dire ?

- Je reformule : Qu'est ce que tu compte faire si un jour tu retourne dans le "vrai" monde ? T'es parents ont dû te croire morte après tout ca de temps. Et réapparaître dans un monde peuplé, sans endroit où allé-dans le cas où tu ne retrouve pas t'es parents- ca risque d'être dur.

- Et bien j'imagine que si vraiment mes parents sont introuvables, j'essaierai de retrouver une par une les personnes qui sont apparue et qui m'ont promis leur aide.

- Je vois...

- Et toi ? Si tu réapparaît avant moi et que je me présente devant cher toi un jour, est ce que tu m'aiderais ?

Il arrêta de jouer avec son bâton un instant et leva furtivement les yeux vers moi. Le silence s'eternisa et je fini par laisser tomber. J'étais fatiguée.

- Dans le cas où Chanty serait là-bas, dis-je quand même avant de m'allonger, je t'y laisserais et je repartirais.

- Et dans le cas où elle n'y sera pas ?

-Je te proposerais de venir avec moi. Tu viens, tant mieux pour toi, tu ne viens pas, tant mieux pour toi.

- Tu devrais quand même manger quelque chose, dit-il après un silence.

Je m'endormis et me reveillais le lendemain pleine de courbature et un noeud a l'estomac. Je mis dans la poche la barre de céréales que Caleb le tendais et nous partîmes après avoir ramassé nos affaires. A 39minutes de marché, j'avais l'impression d'avoir marché des heures. Caleb était reelement déterminé et allait à un rythme que j'avais du mal à suivre, même si j'en avais l'habitude. En général je suivais mon propre rythme et je me portais pas plus mal. L'amour donne des ailes.

-On va s'arrêter à la station service là-bas le temps de manger, annonça celui-ci

- Ok.

-J'espère qu'il y aura des bouteilles d'eau.

-Ouais.

-Comme ça je pourrais passer contre tout les murs de la station.

- Tu es écoeurant.

- Tu ne m'écoute pas.

- Je regrette de t'avoir proposé de venir avec moi.

- Bien sûr. Heureusement que c'est toi qui me l'a proposé.

- Tu marches trop vite.

- Tu sait quoi ? Je me dis que j'aurais du reste chez moi, moi aussi, j'aurais pu manger à la dail et bénéficier d'un confort autre que le bitume pour dormir. J'aurais pu faire une nuit complète dans avoir à tourner le dos pour...

- Chut.

- Non, tu ne peux pas lancé une bombe et...

- Tais-toi , idiot ! Écoute.

Nous étions arrivés près de la station service et on entendait un bruit sourd et indistinc venant de là.

Et les choses changèrent radicalement à partir de ce moment-là.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top