Chapitre 19

Je rangeais les photos dans la boîte et remis celle -ci dans le sac. Caleb avait rouvert un autre paquet de chips et débouchoné une grande bouteille de jus. Je me servis en plaquant l'oreiller contre mon ventre.

- Pourquoi n'était-tu pas heureuse ? Tu avais une famille avec une histoire et des parents assez importants pour toi que tu fait le tour du pays rien que pour avoir une chance de les revoir.

Je serrais les lèvres contre elles. C'était compliqué. Plus compliqué que ca en avait l'air. Je n'avais jamais été une enfant très souriante ni très ouverte, et ce, depuis aussi loin que je me rappelais. Je n'aimais pas communiquer avec les autres, Je n aimais pas qu'on ne me touche, je n'aimais pas sortir, je n'ailais pas qu'on ne me prennes en photo et je n'aimais pas les gens. Alors réciproquement les gens ne m'aimais pas et je m'enfermais en moi. Avec ma disparition, je m'étais ouverte et je m'étais laissée m'exprimer comme jamais auparavant. Et la rareté de la compagnie me force à être plus sociable. J'ai grandis dans cet environnement et j'ai mûri avec, si l'on puis dire. Mon enfance est donc un sujet assez tabou. Je me rendis compte que j'avais arrêté de respirer que quand je me mis à voir des petits points noir dans mon champs vision. Je me mis à grignoté une chips anxieusement.

- Disons juste que... Tu te rappel l'épisode "Chanty" ?

- Oui, plus ou moins.

- Eh bien c'est en partir à cause de ça !

- Harcèlement scolaire ?

J'hochais la tête et me remis à grignoter rageusement la chips voit par bout. Cale dans ses lunettes lui donnait un autre visage. Un visage de petit intello quand même mais un autre. Sa mâchoire était dessinée et des joues lisses et sans poiles. Ses yeux étaient gros, et assombrir par ses sourcils que je pouvais voir maintenant que des cheveux étaient plaqués par le tel sur sa tête.

- Tu ne m'as pas dis ce que ta mère faisais comme travail, lançais-je pour détendre l'atmosphère.

- Toi non plus, répondit-il après une minute d'hésitation.

- Ma mère est avocate. Je m'en souviens parce que j'allais la rejoindre dans l'immeuble où il y avait son bureau à chaque fin d'école. Elle mettais du parfum qui sentait fort et un tailleur serré à la taille et elle s'attachais les cheveux en disant "Qu'est ce que j'aurais aimé avoir des cheveux comme toi, je n'aurais pas à me battre pour un chignon tous les matins". À toi.

Il soupira et desserre ses lèvres.

- Elle était chef cuisinière dans un hôtel. Le matin elle me faisait des pancakes en formes et des oeufs mimosa. Le soir elle rentrait et elle sentais la friture. Ça me retournais l'estomac et elle n'osais jamais rentrer dans le salon avant d'être sûr de sentir bon.

- Elle ressemblait à quoi ?

Il soupira encore et se frotta les yeux. Il posa la tête sur le rebord du lit et sourit.

- Les cheveux blond, toujours coupé courts. Elle était plutôt grande et détestait les talons, mais ne supportais pas les chaussures plates. Elle avait une horrible cicatrice sur la cuisse après avoir reçu une casserole brûlante. Elle n'était pas spécialement douce et le mettais même parfois des claques derrière la tête. Elle avait les yeux bleu et énormes avec un coeur tatoué sous l'oreille gauche. Elle était pas banale, mais c'était ma mère.

- Et elle est morte ?

- Ouais. Il y avait une descente dans l'hôtel cette nuit là. Elle est morte sur le coup, alors je me dis "tant mieux pour elle".

Je m'approchais de lui et fini par me mettre sur le ventre au niveau de sa tête. Il finit par rouvrir les yeux et me regarda sans aucuns troubles dans les yeux. Il avait dû bien surmonter cette mort.

- C'est une autre raison pour laquelle tu aimes cuisiner et être indépendant.

- Ouais, on peut dire ca comme ça.

- Tu me ferais des oeufs mimosa ?

- Y a rien que des trucs périmés là-bas, dit-il en me tendant le paquet de chips. J'ai eu un mal toi pour récupérer ces trucs là, entre les produits périmés et la viande décongelée en décomposition.

- Que tu es brave, je rigolais en prenant la bouteille de soda d'entre des mains.

Comme vengeance, il me dit renverser le jus sur moi en appuyant à l'arrière tandis que je buvais en lévitation. Je mettais presque noyée avec ses jeux débiles. Revengeance : je m'essuyais avec les Levi's à 150$ qu'il avait rapporter. De vrais gamins. J'avais fini par m'endormir je ne sais pas trop comment. A mon réveil, Caleb était déjà prêt à s'en aller et avait ramassé tout les paquets de chips, ainsi que les cannettes et que les bouteilles de sodas qui traînaient hier soir et les avaient mis dans un sachet poubelle plastique noir. J'étais descendu et m'étais faite une toilette rapide en enfilant des vêtements à peu près correct qui consitaiznt en un tee-shirt imprimé avec un rasta, une veste à carreaux jaunes et rouges, un trench-coat à plus de 200$ que Caleb avait ramenés le soir d'avant ainsi qu'un des Jean qui sentait les soda au citron qui devait avoir à peu près le même prix. J'attachais les cheveux en un chignon que j'essayais de faire soigné dans succès. En entendant Caleb m'heller dans le hall d'entrée, je me dépechais et le rejoignis en ajoutant une mèche derrière mon oreille.

Caleb, lui avait fait une razzia d'enfer à Levi's, Lacoste et toutes les autres boutiques de marques du ventre commercial. Comme si ça allait l'aider à marcher et supporter mieux. Son gel brillait dans la lumière du début de journée et plaisait des cheveux à son crâne. Je trouvais cela affreusement moche, même si habituellement je ne voyais presque pas ses sourcils. Je le lui fis dqilleur remarquer mais il hausse les sourcil et marcha en avant avec autant de grâce et de dédain que l'aurait fait un gosse de riche pourri gâté. Je prenais même plaisir à le voir trembler à cause de sa dignité à deux balles qui l'empêchait d'avouer qu'il avait oublier sa doudoune au centre commercial.

- Qu'est-ce qu'il faut bon, dis-je pour le taquiner.

- Oui... Il fait super bon et super frais. Surtout pour un midi de fin d'hiver.

Je secouais la tête. Comme quoi, il pouvait se montrer têtu quand il pouvait. J'en appre que tout les jours avec lui. Un autre avantage à avoir un compagnon de voyage.

-Faisons une pause le temps de prendre le repas du midi.

Il accepta avec un soupir de soulagement. Nous nous étions installés sous les arbres au bord de la route et avions étiré une couverture au dessus de nos têtes pour éviter le soleil.

- Tu dois avoir mal aux pieds avec ses chaussures

- Les Sebago ne sont pas vraiment faits pour la marche.

-T'es dans l'un des lycée les plus coûteux que je n'ai pas la chance de connaître et tu ne t'en rend compte que maintenant ?

Il me dit une grimace et en récit une autre en les retirant. Je savais reconnaître les pieds à ampoules qu'en Je n voyais a force de me côtoyer. Cela dit, mes ongles de pieds avaient arrêtés de pousser depuis bien longtemps et ne se resumaient qu'en... Mieux vaut que je ne le dise pas, ne serait-ce que par respect pour les personnes qui mangent.

- Heureusement, je n'ai pas laissé les basquettes là-bas, dit-il en se massant délicatement.

- Et tu compte mourrir de froid prochainement ?

- J'ai aussi rapporter de quoi le couvrir, repondit-il en me regardant par dessus des lunettes.

- Dommage. J'aurais aimé pouvoir te tirer les oreilles. Contente toi de la moitier de la boîte de raviolis et donne moi l'autre. Ça falloir tenir avec ca pendant un petit moment.

- Des raviolis en concerve... Quel bonheur.

- Mange tes chips si tu veux. Je l'ai aient vu dépasser de ton sac, fait pas cette tête.

Il me regarda un moment et go i par extirper la conserve re son sac, ainsi qu'un bol en plastique et de deux cuillères qu'il me tandis.

- Je t'en ai mis deux dans ton sac dans la poche avant, je sois si pas jalouse.

Il me versa la moitié qui retomba dans mon bol avec un bruit à vous en couper l'appétit. Je regardais Caleb qui faisait lui aussi la grimace en triturant la mélasse de sa cuillère. Il leva le regard vers moi et je lui souris en levant ma part comme lui pour le café. Ah, l'épisode du café... Pour moi cela remontait à si longtemps déjà. En fermant les yeux, je pourrais m'imaginer en train de manger de la bolognaise à la place ? Ça marcherait sûrement... Non ?

- Demain soir, conserve ou pas conserve, je me fais des nouilles instantanés.

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