Chapitre 11

Beahan finit par quitter l'hôpital et j'en étais on ne peut plus heureux. Je n'en pouvais plus de cette odeur chimique qui me vrillait tous les sens. J'avais beau avoir assez vu les quatre murs de la maison de mon protégé, je les préférais à ceux de sa chambre d'hôpital.

En dépit de ses blessures et des recommandations du médecin, il semblait décidé à continuer son enquête. Heureusement, il avait assez de sens commun pour faire attention et se déplacer le moins possible. Je devais souvent intervenir pour lui rappeler qu'il n'avait peut-être rien aux jambes mais ce n'était pas le cas de ses côtes. Au moins, il savait déjà que conduire était impossible avec un seul bras.

Sa famille ne cessait de venir l'interrompre et je ne savais pas encore si c'était une bonne chose ou non. D'un côté, je voulais avancer dans l'enquête. D'un autre, il fallait qu'il guérisse correctement. Comme j'étais son gardien, sa guérison venait avant le reste. Ça ralentissait l'avancée de nos recherches mais nous avancions malgré tout. Par exemple, j'étais maintenant certain que la police de Hot Springs n'était pas tout à fait... intègre. J'ignorais si c'était volontaire. Je ne tenais pas à accuser immédiatement sans en être certain. Toutefois, depuis l'arrivée de Blueminster chez Beahan pour discuter de l'accident et de son enquête, j'avais des doutes.

J'étais resté dans la cuisine tandis que mon protégé allait ouvrir à l'officier. Il venait de faire du café et en respirer l'odeur était un plaisir coupable. J'avais appris à mes dépends que, étant un ange, toute la nourriture humaine n'agréait pas à mon corps céleste. Meriel s'était bien moqué, ce jour-là.

Blueminster avait commencé à poser ses questions et Beahan avait tout fait pour lui soutirer des informations. Je dus reconnaître que l'officier était doué pour éviter de divulguer le moindre détail. Mon protégé ne chercha pas à faire de la rétention cependant, il était étonnamment sur la réserve. Je sentais sa méfiance croître un peu plus chaque minute.

Les deux mortels entrèrent dans la cuisine et l'officier s'installa pendant que son hôte servait deux tasses de café. Je ne pus rien manquer du fait que Beahan récupérait le sachet de protection que lui avait donné sa meilleure amie et qu'il le glissait dans l'écharpe qui tenait son bras plâtré. Je tournai la tête vers Blueminster.

Qui me regarda droit dans les yeux avec un sourire en coin mauvais et narquois.

Ça ne dura qu'une fraction de seconde, à peine le temps que jedigère ce qu'il s'était passé et que je réalise que je n'avais pas halluciné.

Ce mortel m'avait vu. J'en étais certain. Peu importa combien il m'ignora ensuite, je savais ce que j'avais vu. Comment était-ce possible ? Que la sorcière y parvienne, passe encore, je pouvais l'imaginer. Particulièrement si c'était bien elle qui avait demandé une protection pour son meilleur ami.

En revanche, Blueminster ? Je doutais que ce soit un sorcier. Or, qu'est-ce qui pourrait lui permettre de me voir si ce n'était cette magie de seconde zone que pratiquait Ava Machin-Chose ? Ce n'était pas un sujet qui était survenu en cours. Pas que je m'en souvienne, en tout cas. J'avais dû attendre d'être mort pour aller à l'école alors autant dire que l'attention était minimale.

Il fallait que je parle à la sorcière. Si elle pouvait me voir, si elle « travaillait avec les anges » comme elle avait dit, elle devait en savoir plus que moi. Ce qui était fort de café sachant que, de nous deux, j'étais celui qui aurait dû en savoir le plus sur ma propre race.

Je m'assis à côté de Beahan et fixai l'officier. Je cherchai le moindre signe de ce qu'il pourrait être. Rien ne ressortait. Il agissait comme n'importe quel humain. Je ne pouvais m'empêcher de songer au moment dans son bureau. Je n'avais aucun doute sur le fait qu'il ne m'avait pas vu à ce moment-là. Il avait senti ma présence, aperçu un changement de lumière. Mais il ne m'avait pas vu comme il m'avait vu lorsqu'il était entré dans la cuisine.

Qu'est-ce qui avait changé entre deux ? Avait-il feint d'ignorer ma présence ? Ou avait-il fait quelque chose qu'il n'aurait pas dû faire depuis ? Je n'en avais pas la moindre idée. Je n'arrivais pas à comprendre ce qui avait changé.

Je cillai lorsque Blueminster se leva et serra la main de Beahan avant de partir. Il n'avait apporté aucune information mais avait soutiré des éléments de son enquête à mon protégé. J'agis sans réfléchir. Je dispersai les sceaux aux quatre coins de la maison et me lançai à la suite de la voiture de police. J'avais besoin d'en savoir plus et étudier ce type serait un moyen de découvrir ce qui lui permettait de me voir.

Je me dissimulai au maximum dans les véhicules qui suivaient le même itinéraire. J'aurais préféré être dans la voiture avec lui mais c'était impossible.

Il ne repartit pas à la station. Il s'enfonça dans les routes sinueuses qui sillonnaient la Forêt Nationale de Ouachita. Cette dernière était vaste, bien plus que je ne l'aurais cru. Le problème majeur était que sauter de siège passager en siège passager était bien moins facile sur ces chemins moins fréquentés. Je luttai pour le garder à vue. En dernier recours, je me résignai à voler. C'était la seule chance que j'aurais de le rattraper et tant pis s'il me voyait. Il savait déjà que j'étais à ses trousses. Parce qu'il était évident qu'il faisait de son mieux pour me semer.

Le juron ne passa pas mes lèvres lorsque je le perdis. Je cherchai dans les alentours, espérant retrouver sa trace. En vain. Il avait disparu et je n'avais plus d'autre choix que de rentrer chez Beahan. J'utilisai l'élan des véhicules pour planer aussi vite que possible. La frustration me donnait littéralement des ailes.

Ce fut ce moment que choisirent les sceaux pour se mettre en action. Du milieu de la forêt, je me retrouvais dans le salon de Beahan. Je détestais ce transport instantané qui se produisait lorsqu'un danger était reconnu par les sceaux. J'ignorais qui était derrière ces téléportations mais, bon sang, il devrait apprendre à être délicat.

Je pouvais sentir la protection qui s'était mise en place. Je me laissai guider pour trouver Beahan qui, évidemment, était dans son bureau. Il ne s'était rendu compte de rien. Il fouillait son ordinateur, dos à moi, totalement oublieux du reste du monde.

Il y avait quelque chose dans la pièce. Je le sentais. C'était là, exactement comme à l'hôpital. J'avais beau regarder autour de moi sans trouver ce qui était l'origine de cette menace. Je fouillai le bureau et toutes ses ombres. Aucune trace de quoi que ce soit. Pourtant, c'était là. Je le sentais et l'activation des sceaux ne mentait pas. Il y avait quelque chose qui se dissimulait.

Je passai dans la pièce adjacente, la chambre de Beahan. Rien. Était-ce un test de la part des hiérarchies supérieures ? Le danger était-il seulement réel ? Je commençais à en douter. Où que je regarde, il n'y avait rien. Pourtant, je le sentais. Toutes mes alarmes étaient en train de hurler dans mon crâne.

Je retournai près de mon protégé et me postai à son côté. Contrairement à quelques minutes plus tôt, il m'apparut nerveux. Il était tendu, regardant autour de lui, sursautant au moindre bruit. Lui aussi avait conscience que quelque chose clochait. Il voulut se lever, probablement pour jeter un œil dans la maison, et je dus intervenir. Je posai une main sur son épaule, le maintenant dans son siège. Je n'allais pas le laisser sortir de cette pièce que je connaissais pour prendre des risques inutiles.

- Qu'est-ce que... ? bégaya-t-il.

Il ne résista pas et resta assis, visiblement abasourdi. C'était une bonne chose car, face à moi, deux yeux rouges flottaient. Je fus certains qu'ils me firent un clin d'œil avant d'à nouveau disparaître.

Le choc vint de nulle part. Il me percuta en plein plexus solaire et je m'encastrai dans le mur. Un panneau de liège tomba du mur et s'écrasa à terre. Les sceaux se calmèrent peu après. Je relâchai un long souffle qui fit écho à celui de Beahan. Mon protégé regardait le panneau à terre avec des yeux écarquillés, tentant de rationaliser ce qui venait de se passer. S'il avait continué à douter de ma présence, maintenant, il savait que son intuition ne le trompait pas.

Je me relevai et défroissai mes ailes. Cet enfoiré avait frappé fort. J'ignorais ce que c'était mais c'était puissant pour pouvoir se cacher de moi. Rien n'était censé en être capable. J'étais un ange, bon sang ! Certes, je n'étais pas le plus puissant mais je restais un ange ! Ça devait bien compter pour quelque chose, non ?

Cette fois, il fallait que je parle à Ariel. Il n'y avait pas d'autre choix. Il fallait que je lui demande des explications sur cette mission. Qu'il m'ait pris en grippe ou non, je restais un novice et il n'aurait jamais dû me donner une mission où des entités invisibles à mes yeux entraient en jeu.

Seulement, pouvais-je laisser Beahan sans protection ? Avec ce qui venait de se passer, ce n'était pas sûr. Cette... chose pourrait revenir dès que j'aurais le dos tourné. Pour sûr, les sceaux me ramèneraient droit ici mais ça demeurait trop risqué. Je n'aurais sûrement pas le temps d'agir en fonction de la menace.

- Il y a quelqu'un ? appela prudemment Beahan.

Il secoua la tête.

- Comme si ça allait me répondre, peu importe ce que c'est.

Il ramassa le tableau de liège et le remit au mur, replaçant tout ce qui s'en était décroché. Il n'hésita pas une seule seconde, connaissant la place de chaque post-it, de chaque article. Je devais admettre que c'était assez impressionnant d'avoir une telle mémoire.

Il sortit son téléphone de sa poche et, après avoir appuyé sur quelques touches, il le colla à son oreille. Il se mit à faire les cent pas en travers de son bureau. Il ne cessa de triturer le zipper de son sweater. Il n'avait jamais été plus nerveux. Faire face au paranormal le mettait dans tous ses états alors que ses enquêtes ne le perturbaient pas le moins du monde.

- Ava ? T'es libre ? J'aurais besoin que tu viennes à la maison... D'accord, merci.

Il raccrocha et descendit au rez-de-chaussée. Je le suivis. Je grimaçai face à la douleur du mouvement. Cette chose m'avait démonté le sternum. Pas de quoi faire appel à Sabriel mais je dérouillais quand même.

La sorcière ne tarda pas à arriver. Je profitai de sa présence pour récupérer les sceaux. Elle allait veiller sur son meilleur ami et, si jamais elle avait besoin, j'étais prêt à parier qu'elle n'hésiterait pas à crier pour m'alerter.

- Je te jure que le panneau est tombé tout seul, disait Beahan lorsque je revins dans le salon où ils étaient installés. Je ne sais pas pourquoi. Il n'y a absolument rien qui aurait pu le faire tomber.

Les yeux pâles de la sorcière me trouvèrent et elle haussa un sourcil. Je haussai les épaules. Ce n'était pas comme si je pouvais lui dire ce qu'il s'était passé. Par contre, si elle s'isolait, je pourrais lui soutirer des informations sur l'entité que j'avais rencontrée.

- Qu'est-ce qui s'est passé, exactement ? questionna la sorcière.

Elle ne posait la question que pour avoir les réponses que je me refusais à lui donner. Si j'avais de la chance, je n'aurais même pas à lui poser la moindre question pour avoir mes réponses. Elle avait été assez maligne pour transmettre ce que je disais sans faire savoir à Beahan que ça venait de moi, elle pourrait encore me surprendre et le faire en sens inverse.

- Je n'en sais fichtre rien. Blueminster, l'officier qui enquête sur mon accident, est passé pour me poser des questions. Il était... bizarre. Je n'étais pas à l'aise du tout. Je n'ai jamais travaillé avec lui avant mais si je peux éviter de recommencer, je le ferais. Bref, il est parti et... tu sais, cette présence dont je t'ai parlé à l'hôpital ? Elle est partie avec et... je ne saurais pas t'expliquer exactement mais il restait comme un résidu de sa présence. Comme si elle restait là sans l'être.

Patiente et compréhensive, la sorcière se contenta de hocher la tête sans prononcer un mot. Elle laissa son meilleur ami retrouver le fil de ses pensées. Elle ne m'adressa même pas un regard en coin. Aucune réaction.

- C'était bizarre de me retrouver seul depuis des semaines à sentir cette... présence. Au départ, j'ai mis mon malaise sur le fait que j'étais enfin tout seul. Je croyais que je psychotais ou quelque chose du genre. Et la présence est revenue.

Ava Machin-Chose haussa un sourcil. Cela suffit à encourager Beahan à terminer son récit.

- J'ai senti la tension dans le bureau. Je ne voyais rien mais je sentais ce qui se passait. J'ai voulu me lever mais quelque chose m'a repoussé dans ma chaise. Je te jure que j'ai senti une main me renvoyer dans mon siège et m'empêcher de bouger.

- Je te crois.

Il observa le visage de son amie sans cesser de triturer le zipper de son sweater. Il inspira profondément avant de continuer.

- Et puis, la main a disparu et le panneau est tombé du mur. Sans aucune raison. Dans les films, il y a un choc contre le mur ou peu importe mais là, rien. Le silence total. Le panneau est tombé, mon ordinateur a grillé et tout est redevenu normal, si je puis dire. Je sais que la présence est toujours là. Je la sens. Par-là.

Il pointa dans ma direction générale. Il avait un bon instinct. Rares étaient les humains qui pouvaient se targuer d'être capables de sentir la présence de leur ange gardien. Parfois, ils avaient peut-être la sensation de ne pas être seuls mais ils étaient incapables de savoir ce qu'il se passait.

- Je peux accepter... plus ou moins... qu'il y ait quelque chose qui soit toujours là. Mais si ça commence à dégénérer...

Cette fois, la sorcière ne chercha pas à dissimuler qu'elle me regardait droit dans les yeux. Je gardai le silence. Je ne me voyais pas lui dire que son ami était poursuivi par quelque chose que moi-même je ne pouvais pas voir.

- Je peux te dire que cette présence est là pour te protéger. J'en suis certaine. Par contre, pour ce qu'il s'est passé... Il refuse de parler. Si je devais faire une supposition, je dirais que quelque chose à essayé de s'en prendre à toi et que cette présence t'en a protégé.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Que cette enquête était vraiment une mauvaise idée ! Je te l'avais dit, Declan. Cette histoire ne t'apportera rien de bon. Tu dois t'en détacher au plus tôt. Ça devient trop dangereux.

- Je ne peux pas, Ava. Plus maintenant. Je dois savoir ce qui se passe avec ce site.

- Tu ne songes tout de même pas à... Non, Declan ! Tu es complètement fou !

Il se leva pour aller se servir un verre d'eau.

- J'y ai bien réfléchi. Le seul moyen d'en apprendre plus, c'est de participer au challenge. Et puis, j'ai un ange sur l'épaule, non ? S'il y a un problème, il sera là pour me garder en vie.

- Il croit quoi, lui ? pestai-je. Je ne suis pas là pour rattraper ses crétineries si ça dérape !

La sorcière pouffa, luttant contre son rire. Je roulai des yeux sans lui prêter plus attention. Si Beahan pensait que j'allais le laisser invoquer des esprits, il se mettait le doigt dans l'œil jusqu'à son orifice le plus au sud. J'avais beau savoir que ça faisait longtemps que l'Enfer était sous clé, il était impensable que je le laisse faire. C'était totalement contraire à l'éthique.

- C'est une mauvaise idée, Declan. Je peux te jurer que ça va mal finir si tu fais ça. Même si tu as un protecteur, ça ne veut pas dire qu'il peut tout vaincre. Ni qu'il acceptera ce que tu participes à quelque chose d'aussi risqué.

- Si je veux avoir le fin mot de l'histoire, je dois le faire. Je n'ai pas le choix. La police se fiche totalement du site. Blueminster m'a bien fait savoir qu'ils n'allaient pas s'intéresser à, je cite, « un site pour ados boutonneux et mal dans leur peau en mal de sensations ». Si personne n'enquête correctement, je dois le faire. Ces gamins méritent que leurs familles sachent la vérité.

- Et quelle est-elle, cette vérité ? Qu'ils ont joué à des jeux dangereux et qu'ils se sont fait manipuler par une personne sans scrupules ? Et que feras-tu si elle se décide à s'en prendre à toi ? Et si ce n'est pas une personne mais bien une entité qui s'en est pris à eux ?

- Depuis quand tu crois aux démons et aux fantômes ?

- Depuis que je te connais, répliqua-t-elle sèchement. S'il y a une chose que te côtoyer m'a fait réaliser, c'est que le Mal existe. Oui, je crois qu'il est inhérent à la race humaine, qu'elle le porte en elle mais je crois aussi que certaines énergies demeurent sur Terre et si ces énergies sont négatives... Oui, ça pourrait s'apparenter à un démon. Quelque chose de cette veine, en tout cas.

Beahan se mit à rire et secoua la tête, incrédule.

La logique de la sorcière avait ses failles mais elle n'était pas si idiote, somme toute. Et puis, je savais que les démons existaient. Certes, cela faisait plusieurs siècles qu'ils avaient été bannis de la Terre mais l'Enfer existait bel et bien. Quant à ce qu'étaient intrinsèquement les démons... Je n'aurais pas été capable de le dire. Mes cours de Démonologie 101 se refusaient à des platitudes qui appuyaient le fait que nous n'avions plus à nous en préoccuper.

- Et tu crois que ce que c'est ce qui a agi tout à l'heure ? Un démon ? Sérieusement ? Je t'en prie, Ava. Tu ne vas pas me dire que remplir une peluche de riz et jouer à cache-cache va faire sortir les démons de leur tanière ! S'ils existent ! Ce dont je doute fortement, soit dit en passant.

- Je ne dis pas que ces jeux paranormaux fonctionnent. Je dis qu'il y a des forces en jeu qui sont plus grandes que tout ce que tu peux imaginer.

- C'est ton tarot qui te l'a dit ?

- Ce n'est pas chez moi que des cadres tombent des murs, rétorqua-t-elle froidement.

La surprise noya la goguenardise de Beahan. Il considéra sa meilleure amie et unique alliée avec fatigue. Il se passa une main sur le visage avant de se rasseoir.

- Je sais que c'est sûrement une mauvaise idée. Mais tu peux m'aider à rendre tout ça plus... sûr, je suppose. J'ai besoin de quoi entrer sur le site.

- Je croyais que tu y étais déjà entré ?

- Il y a plus profond. Je n'ai accès qu'à la seconde strate. Si j'entre dans le challenge, je pourrais accéder aux chatrooms et aux posts de tous les participants. Je suis sûr qu'ils parlent des meurtres. C'est le seul moyen qu'il me reste d'obtenir des informations.

- Faisons un marché, soupira la sorcière. Tu me laisses faire des recherches de mon côté et tu essaies de trouver une alternative. Au moins jusqu'à ce que tu n'aies plus le bras dans le plâtre. Si vraiment rien ne fonctionne et que je trouve un moyen sûr de le faire, alors nous verrons.

Elle n'était pas ravie de proposer cet accord. Encore en moins que moi. Je ne le sentais pas du tout. Au moins, elle nous avait fait gagner du temps avant de se résoudre aux solutions drastiques. Si je me souvenais correctement, il allait lui falloir attendre au moins un mois avant l'examen où son médecin déterminerait s'il pouvait le lui enlever. Une trentaine de jours pour réussir à lui faire changer de cap. Étrangement, ça me paraissait court.

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NdlA : oh ! Est-ce un fantôme ? Est-ce un démon ? Est-ce un fantôme démoniaque ?

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