Chapitre 3 (1/2)

   Son visage flottait dans mes pensées. Sur le chemin du retour,  je ne pensais qu'à la manière dont j'allais peindre son portrait, à quelle teinte j'allais employer pour peindre sa peau dorée... 

    J'arrivais devant chez moi. C'était une maison de banlieue comme il en y a tant, je l'avais toujours trouvée un peu triste. Comme s'il lui manquait quelque chose. L'artiste en moi la trouvait surement incolore, avec sa façade blanche et ses volets bruns... la seule touche vive était due aux massifs soigneusement entretenus par mes géniteurs, des hortensias bleus. Je m'arrêtais devant la façade blanche et poussais la porte en annonçant mon retour. Ma mère était aux fourneaux comme à son habitude, entrain de s'activer. Hachant, dosant, touillant, au milieu des condiments, entre deux ou trois casseroles. Il fallait avouer qu'elle était plutôt douée. Jamais je n'aurait trouvé mon père dans cette place forte  féminine. Je n'étais pas sur qu'il sache faire des pâtes. Mes parents sont un poil vieux jeu... Comme je l'avais prévu, elle était au rendez vous avec un bataillon de questions auxquelles je m'étais préparé comme il se doit :

<< Timothée, le dîner est bientôt servi, tu arrives juste à l'heure. Ta répétition s'est éternisée ?

- Oui mam, comme le concert approche à grand pas, Pierre-Adrien nous a gardé un peu plus longtemps. Tu sais combien il angoisse à chaque fois... >>

Je n'aimais pas mentir à mes parents, en fait j'avais horreur du mensonge, mais je ne pouvais leur révéler la raison de mon retard. Mon père était juge et ma mère avait été avocate puis élue à la municipalité avant de se consacrer entièrement à ses enfants et à la bonne marche de son foyer. Pour eux, un tag comme je venais de le faire était un délit, et si la loi pouvait se montrer clémente, je doutais qu'eux le soient.  Il en retournait de l'éducation de leurs enfants après tout. Dégrader le matériel public, même avec les meilleures intentions du monde, était absolument inacceptable. Mes géniteurs était très à cheval sur la citoyenneté qui, pour eux coïncidait scrupuleusement avec le respect des règles et de la loi. Je n'étais pas entièrement d'accord avec eux mais, le respect des règles passant aussi par le fait de ne pas contredire ses parents  _ quelle incroyable preuve de démocratie ! _   je gardais ça pour moi et j'attendais ma majorité en naviguant entre les règles et mes petits mensonges, dont je me servais le moins possible... Je ne vivais pas l'enfer, mes parents étaient juste un peu strictes ! Et puis j'avais la musique et la peinture...

Elle n'en avait pas fini avec moi :

<< Et tes devoirs ? Tu les as finis avant de sortir j'espère !

- Maman ! On est samedi ! Je ne reprends les cours que lundi... Mais, oui, je les ai fini avant la répétition, comme chaque semaine. J'étais exaspéré. Cette règle était absolument ridicule, et ma mère l'avait surement inventée juste pour le plaisir de fixer des règles.

- Nous avons déjà eu cette conversation cents fois Timothée, est-ce que je dois me répéter encore une fois ? Cette année est très importante pour toi, de tes notes dépend ton orientation. Et de ton orientation dépend ton avenir. Alors, il faut que tu travail dur, parce que c'est comme ça que l'on réussi sa vie ! Ton père et moi acceptons que tu te consacres à la musique et à la peinture, et nous sommes très fiers de toi, mais cela doit passer après l'école. Tu me comprends mon grand ? >>

J'acquiesçai en silence. Je montais dans ma chambre et contemplais les instruments de musique et le matériel de peinture étalés dans ma chambre. Je grattais  quelques arpèges à ma guitare. La mélodie lancinante de Nothing else matters s'imposa à moi.

So close, no matter how far 
Couldn't be much more from the heart  
Forever trusting who we are    
And nothing else matters

Never opened myself this way 
Life is ours, we live it our way 
All these words I don't just say
And nothing else matters

Quelques soit mes arguments, ils ne changeraient pas d'avis. Et puis, mes parents voulaient seulement mon bien, leur vision des choses était certes un peu rigide mais ils avaient raison. La musique et la peinture ne me feraient pas vivre.




****************

So close, no matter how far
Couldn't be much more from the heart
Forever trusting who we are
And nothing else matters

Never opened myself this way
Life is ours, we live it our way
All these words I don't just say
And nothing else matters

Trust I seek and I find in you
Every day for us something new
Open mind for a different view
And nothing else matters

Never cared for what they do
Never cared for what they know
But I know

So close, no matter how far
Couldn't be much more from the heart
Forever trusting who we are
And nothing else matters

Never cared for what they do
Never cared for what they know
But I know

I never opened myself this way
Life is ours, we live it our way
All these words I don't just say
And nothing else matters

Trust I seek and I find in you
Every day for us, something new
Open mind for a different view
And nothing else matters

Never cared for what they say
Never cared for games they play
Never cared for what they do
Never cared for what they know
And I know, yeah!

So close, no matter how far
Couldn't be much more from the heart
Forever trusting who we are
No, nothing else matters

Traduction

Si proche, peu importe la distance 
Ça ne pouvait être plus proche du cœur
Croyons pour toujours en ce que nous sommes
Et rien d'autre n'importe

Je ne me suis jamais ouvert de cette façon
La vie est notre, nous la vivons à notre manière
Tous ces mots que je ne fais pas que dire
Et rien d'autre n'importe

La confiance que je cherche et trouve en toi
Est tous les jours quelque chose de nouveau pour nous
Nous ouvrant l'esprit à une différente vision
Et rien d'autre n'importe

Je ne me suis jamais soucié de ce qu'ils font
Jamais soucié de ce qu'ils savent
Mais je sais

Si proche, peu importe la distance
Ça ne pouvait être plus proche du cœur
Croyons pour toujours en ce que nous sommes
Et rien d'autre n'importe

Je ne me suis jamais soucié de ce qu'ils font
Jamais soucié de ce qu'ils savent 
Mais je sais

Je ne me suis jamais ouvert de cette façon
La vie est notre, nous la vivons à notre manière
Tous ces mots que je ne fais pas que dire
Et rien d'autre n'importe

La confiance que je cherche et trouve en toi
Est tous les jours quelque chose de nouveau pour nous
Nous ouvrant l'esprit à une différente vision
Et rien d'autre n'importe

Je ne me suis jamais soucié de ce qu'ils disent
Jamais soucié des jeux auxquels ils jouent
Je ne me suis jamais soucié de ce qu'ils font
Jamais soucié de ce qu'ils savent
Et je sais

Si proche, peu importe la distance
Ça ne pouvait être plus proche du cœur
Croyons pour toujours en ce que nous sommes
Non, rien d'autre n'importe

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