Chapitre 8 : "Tu l'aimais?"
Les princes -MZ feat Nekfeu-
"La nuit dans Paris Sud, je pense en grand [...]
Faire le Pont de la Concorde et revenir à pied"
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Pdv Gabrielle
Samedi 31 Octobre 2015 (Trois semaines plus tard)
Pendant les trois semaines qui avaient suivi notre passage au studio avec Lyla, on avait revu Deen et Ken plusieurs fois à la librairie et on était retourné au studio deux fois, en fait le samedi à partir de 16 heures 30 on pouvait être sur de nous trouver là-bas. C'était devenu un peu la tradition. Au plus grand bonheur de Lyla qui adorer venir voir Diabi. Entre eux deux, c'était l'amour fou. Tout le monde avait été surpris de la rapidité avec laquelle elle l'avait adopté.
Malgré son grand sourire scotché au visage, Ken ne trompait personne. On savait tous qu'il n'aller pas bien et, même si Deen ne voulait rien me dire, j'avais deviné que ça avait un rapport avec sa fameuse copine. Ou plutôt ex maintenant.
Aujourd'hui nous étions samedi ça faisait une heure qu'on était dans le studio avec les gars quand le téléphone de Deen avait sonné. Il était sorti pour répondre et quand il était revenu, il n'avait pas l'air très bien.
- Lyla?
L'intéressé se détournait de la table de mixage pour écouter Mikael.
- J'ai eu les gars au téléphone, ils vont débarquer bientôt. Qu'est-ce que tu veux faire?
Je tournais la tête vers ma petite sœur qui avait les yeux fixés sur le sol. Elle sursauta quand Diabi posa sa main sur son épaule, mais se calma aussitôt quand elle comprit que c'était juste lui.
- Je peux te ramener si tu veux Lyla, lui proposa-t-il.
- Non ça va aller, elle souffla un coup, je peux rester, je pense. Ils sont combien Deen?
- Juste ceux du S, du coup trois.
- Trois, murmura Lyla, vous pourrez leur demander de ne pas me toucher s'il vous plait?
J'étais vraiment impressionné. Il n'y a même pas deux semaines ça aurait été impossible pour elle ne serait-ce qu'imaginer d'être dans une aussi petite pièce avec des hommes adultes. En classe ça allait parce qu'il y avait les profs et que les élèves avaient son âge. Je savais qu'elle avait beaucoup discuté avec Diabi et Ken et que ça l'avait aidé, mais je ne pensais pas que les changements qui semblaient s'opérer en elle seraient si drastiques.
- Ils sont déjà au courant t'inquiètes pas. Si ça ne va pas tu me le dis et on sort marcher ok ? lui demande Ken.
Elle acquiesce en silence. Elle a beau faire comme si tout aller bien, personne n'étaient dupe. Je croise le regard du beatmaker qui m'adresse un petit sourire avant de détourner l'attention de Lyla en lui demandant ce qu'elle pensait du dernier truc qu'il avait rajouté à l'instru qu'ils étaient en train de faire ensemble. Vraiment, ce mec m'impressionne.
Des rires se font alors entendre et la porte s'ouvre laissant passer trois hommes que je reconnais comme être les membres restant du $-Crew.
Deen et Ken se lèvent pour les checker tandis que je reste les yeux fixés sur Lyla qui regarde encore une fois ses chaussures.
-Salut, m'interpelle un des gars, moi c'est Framal, t'es Gabrielle c'est ça?
- Oui, c'est ça. Ça va les gars?
Je leur offre mon plus beau sourire, si je montre à Lyla que je suis tressé elle va l'être encore plus. Alors je me lève pour faire la bise aux nouveau arrivant. Mekra me lance un regard suspicieux, mais je passe outre. Ken m'avait prévenue qu'il n'allait pas être super cool au début mais qu'une fois qu'il aurait appris à me connaître tous serait plus simple. Je me tourne alors vers ma sœur qui est toujours assise à côté de Diabi. Celui-ci se lève à son tour et invite Lyla à se lever puis passe son bras autour de ses épaules.
-Les gars, c'est Lyla, vous êtes gentil elle est timide.
Cette dernière relève la tête et fait un petit signe aux gars en souriant timidement. La situation est horriblement gênante. Personne ne parle. Je croise alors le regard de Ken qui me sourit avant de se laisse tomber par terre.
- Oh putain de sa mère! Ça fait mal! Putain de table de merde!
Tout le monde éclate de rire tandis que Ken se tient le pied en sautillant et en criant sur les mères de tous les fabricants de table du monde. Y a pas à dire, il est doué. L'ambiance s'est tout de suite allégée. Diabi et Lyla retournent à leur prod tandis que j'engage la discussion avec Théo et Idriss. Du coin de l'œil je vois Hakim et Ken sortir.
- Gabrielle?
- Pardon. Tu disais quoi?
- Je te demandais ce que tu pensais du studio, me sourit Théo.
- C'est super! Vraiment, c'est incroyable. J'ai l'impression de voir la magie opérer.
- Ah bah ça c'est parce qu'on est trop fort! Ça ne se passe pas comme ça dans tous les studios, se vente Framal.
- En tout cas Lyla à l'air de bien s'entendre avec Diab', reprend 2Zer
- Elle l'adore. Je n'ai pas bien compris ce qu'il s'est passé mais la première fois qu'on est venu elle n'a presque pas écouter Ken ou Mikael qui rappaient tellement elle était impressionné parce que faisait Diabi. J'ai dit un truc qu'il fallait pas, je demande alors qu'ils éclatent de rire
- Pas du tout c'est juste que la seule personne qui appelle Burb' Mikael c'est sa daronne alors c'est bizarre de t'entendre l'appeler comme ça, s'esclaffe Théo
Je ris avec eux quand la porte s'ouvre violemment sur un Ken passablement énervé suivit de Mekra le visage fermé. Le premier attrape sa veste et ressort directement en claquant la porte tandis que le deuxième se laisse tomber sur le canapé en soufflant.
- Il s'est passé quoi? Demande Deen alors que la salle est soudainement silencieuse
- Quelqu'un a vendu des photos de lui et Alya à un journal et maintenant tout le monde ne parle que de ça.
- Merde.
- Il veut voir personne mais si personne ne va pas le calmer il va faire une connerie comme la semaine dernière.
- Je vais y aller.
Tout le monde se tourne vers moi, surpris. Je me suis moi-même surpris à dire ces mots.
-Faites pas cette tête, il me connaît pas beaucoup donc il aura moins de mal à se confier.
J'attrape ma veste, embrasse le front de Lyla et demande à Diabi de la ramener chez moi pas trop tard et me précipite dehors. Il a dû partir vers les quais. Je sais qu'il y est allé souvent avec Lyla pour discuter. Je cours dans la rue sur les traces du grec et fini par l'apercevoir, sa capuche sur la tête et les mains dans les poches. Je le rattrape et attrape sa main le faisant se retourner vers moi. Il me fusille du regard et repousse ma main.
-Tu veux quoi Gabrielle, me dit-il sèchement.
- Les gars s'inquiétaient et ils ne voulaient pas que tu sois tout seul.
- Et donc ils t'ont envoyé toi?
- Non c'est moi qui me suis proposé.
- Pourquoi?
- Parce qu'on ne se connaît pas bien toi et moi et je sais que c'est plus simple de parler à quelqu'un qu'on ne connaît pas beaucoup qu'à son meilleur pote.
- Et qui te dit que j'ai envie de parler?
- Personne. Mais dans tous les cas je reste avec toi parce qu'ils ont peur que tu fasses une connerie comme la semaine dernière.
- Ils t'ont dit?
- Non mais ils avaient l'air assez catastrophés pour que je ne veuille pas te laisser seul.
- Fais ce que tu veux j'm'en balek."
Et il repart sans un mot. Je reste planté là quelques instants avant de le rattraper. Je me mets à sa hauteur et marche avec sans parler. Il m'entraîne dans un dédale de rues toute plus sombre les unes que les autres et, même si je ne l'admettrai jamais toute seule, je suis contente qu'il soit avec moi.
Ça devait faire une heure qu'on marchait et le soleil s'était couché depuis longtemps quand il s'arrêta brusquement.
- T'as faim?
C'est tellement inattendu que je ne réponds qu'après quelques instants.
- Il est quelle heure?
- 20 heures.
- Mais ça fait combien de temps qu'on marche?
- une heure et demi je dirais. Bon t'as faim ou t'as pas faim?
- Heu oui, oui j'ai faim mais j'ai Lyla à la maison je ne peux pas la laisser toute seule.
- J'ai envoyé un message à Diabi pour lui dire de s'occuper d'elle.
- Quoi? Mais... comment ça s'occuper d'elle?
- Lui faire à manger.
Je le fixe, stupéfaite. Mais quand est-ce qu'il a fait ça? J'étais avec lui tout le temps et je ne l'ai pas vue toucher son téléphone. Et puis de toute façon, c'est hors de question que je laisse Lyla toute seule. C'est ce que je m'apprête à lui dire quand il me coupe.
-S'te plait Gabi. J'ai faim et j'ai la flemme de te raccompagner jusqu'au 14e.
- T'es pas obligé de me raccompagner.
- Tu rigoles ? Je te laisserai pas rentré toute seule alors que c'est la nuit.
- Mais je ne peux pas laisser Lyla toute seule.
- Elle est pas toute seule il y a Diab' avec elle. "
Je réfléchis quelques instants avant de décider d'appeler Lyla et si tout va bien, je reste. Je sors donc mon téléphone quand Nek m'interpelle.
- Tu fais quoi?
- J'appelle Lyla pour la prévenir.
Un petit sourire fier né sur ses lèvres et je lève les yeux au ciel.
- Gabi?
- Coucou choupette. Ça ne te dérange pas si je reste manger dehors avec Nek?
- Non t'inquiètes pas, j'ai Diabi avec moi. Tu rentres à quelle heure?
- Je ne sais pas trop.
Je jette un coup d'œil à Ken qui est appuyé contre un mur en mordillant un cure-dent.
- Avant 22 heures, j'espère. On se regardera un film si tu veux.
- OK on fait comme ça.
- Tu peux me passer Diabi s'il te plaît?
- Tout de suite, à tout à l'heure Gabi.
- À tout à l'heure choupette.
- Gabrielle?
- Oui, Diabi, tu fais attention à elle hein?
- Bien sûr, tu m'as pris pour qui?
- Et si elle s'endort sur le canapé, tu ne la porte pas jusqu'à sa chambre d'accord? Il vaut mieux la laissée comme ça.
- Euh... D'accord.
- Et elle est allergique aux melons!
- Bon ça suffit.
Je me tourne vers Ken qui vient de parler, surprise. Il m'arrache le téléphone des mains et le porte à son oreille.
- Bon Diab', on te confit la gosse fais attention à ne pas la casser, à plus frérot.
Et il raccroche.
- Mais pourquoi t'as fait ça? J'avais pas fini!
- C'est bon Gab'. Il va rien lui arriver. Allez bouge toi j'ai grave la dalle là, dit-il en partant je ne sais où.
Il se retourne au bout de quelques mètres quand il voit que je ne le suis pas et lève les yeux au ciel en soufflant avant de retourner sur ses pas pour attraper ma main et continuer sa route. Je me laisse faire sans rien dire. Il a un toupet ce mec, c'est incroyable. Il finit par s'arrêter devant un Kebab et lâche ma main en entrant. Il en commande deux sans me laisser l'occasion de dire quelque chose et va s'asseoir à une table au fond de la salle. Je m'assois en face de lui et le regarde dévorer son grec comme si sa vie en dépendait. Il relève la tête et regarde le mien que je n'ai toujours pas commencé.
- Tu ne manges pas?
- J'aime pas les oignons.
- Sérieux ? Mais comment tu fais pour vivre?
- Je mets de l'échalote.
- Mais c'est la même chose!
- Pas du tout ça n'a rien à voir.
- Mais du coup, tu ne vas pas le manger ?
- Tu le veux ?
- Bah si tu proposes, je veux bien!
Je lève les yeux au ciel en poussant mon sandwich vers lui. Ce mec est un enfant.
- Attend tu vas manger quoi du coup?
- je ne sais pas Ken je mangerais un truc en rentrant.
- Non mais t'inquiète, je vais t'en prendre un autre.
Et le voilà déjà reparti. Il revient quelques minutes plus tard et pose mon nouveau kebab devant moi.
- Votre repas Madame.
J'éclate de rire face à son air pincé, c'est tellement pas lui que s'en est comique. Il se rassoit en face de moi en souriant et on continue de manger dans le silence. Je finis par rompre la bulle de calme dans laquelle nous étions.
- Je peux te poser une question?
- Bien sûr.
- Les gars ont parlé d'Alya, c'est ton ex?
Il s'étouffe et tente maladroitement d'avaler sa bouchée. Je lui tends la bouteille d'eau en lui adressant un sourire contrit.
- Je suis désolé, si t'as pas envie d'en parler je comprends.
- Non c'est pas ça. C'est juste que tu m'as surpris. Ça ne me dérange pas d'en parler. Je crois.
- T'es pas obligé.
- T'avais raison. Quand tu disais que c'était plus simple de parler avec quelqu'un qu'on ne connaît pas beaucoup.
Il se repose contre le dossier de la chaise et ses yeux se fixent sur la vitre et les lumières des voitures qu'on voit passer dans la rue.
- Ouai c'est mon ex. Ça va faire un mois. En fait elle m'a quitté le soir où on a passé la journée ensemble.
Il me jette un regard avant de se retourner vers la vitre.
- C'était elle la fille d'Égérie comme tu disais si bien.
- Tu l'aimais?
- Putain ouais. Je crois que j'avais jamais vraiment aimé quelqu'un avant que je la rencontre.
Il ne dit rien pendant un moment puis me demande :
- Et toi? T'as quelqu'un?
- Non je préfère pas. Je suis bien toute seule.
- Sérieux?
- Bah oui, pourquoi?
- Bah je sais pas. T'es mignonne, gentille, intelligente, je ne vois pas pourquoi t'aurais pas de copain.
- Vas-y ta gueule je vais rougir après, dis-je en plaquant mes mains sur mes joues.
- Trop mignonne.
- Mais tait toi !
Il éclate de rire tandis que j'essaye tant bien que mal de calmer mes joues rougissantes. Je déteste quand on me complimente. J'allais lui dire de fermer sa grande gueule quand mon téléphone vibre dans ma poche. Je décroche en fusillant le grec du regard.
- Allo ?
- Gabi, c'est Diabi. Panique pas, mais il y a un problème avec Lyla.
- Qu'est-ce qu'il se passe, dis-je en me redressant.
- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais on parlait et elle est devenu toute blanche et elle a du mal a respirer. Elle fait de l'asthme ou quelque chose comme ça ?
- Non c'est une crise de panique. Merde ! Bon écoute moi, tu prends son téléphone et ses écouteurs et tu lui mets la playlist Radiohead. Son code c'est 1953. On est là le plus rapidement possible.
Je me tourne vers Ken qui me regarde avec appréhension.
- Lyla fait une crise de panique faut qu'on se bouge de rentrer.
- Ok. Commande un Uber, je vais payer.
Je me dépêche de faire ce qu'il me dit et on se rejoint dehors.
- Gabrielle? Ça va aller ok? On y est en dix minutes, ça va aller t'inquiètes pas.
- Putain s'il lui arrive quelque chose, je vais m'en vouloir toute ma vie, dis-je en faisant les cent pas. Quand je suis avec elle, il ne se passe rien, mais évidemment dès que je ne suis pas là, il faut que ce soit le moment qu'elle choisit pour faire une putain de crise de panique! Mais c'est quoi cette poisse franchement, j'en peux...
Ken me coupe en m'attirant contre son torse. Il me sert contre lui en me chuchotant que tout va bien se passer. Il continue comme ça jusqu'à ce que notre Uber arrive. Une fois dedans il ne me lâche pas la main et la sert doucement.
Quand on arrive je me précipite dehors et monte quatre à quatre les marches et fonce dans le salon. J'y trouve Lyla assise par terre, les genoux repliés contre elle, ses écouteurs dans les oreilles et les yeux fermés en se balançant doucement. Diabi et assis sur une chaise et fixe Lyla. Je peux voir la peur dans son regard. Il tourne vivement la tête vers moi quand il entend la porte s'ouvrir et il souffle de soulagement quand il se rend compte que c'est moi. Je m'approche doucement vers Lyla et m'assois à côté d'elle. Tout doucement, je pose une main sur son épaule et elle sursaute et ferme encore plus fort les yeux. J'enlève un de ses écouteurs et l'oblige à relever la tête vers moi.
- Lyla. C'est moi, c'est Gabrielle. Ça va aller, je suis là maintenant. Je te jure que ce n'est que moi, pas lui.
Elle ouvre doucement les yeux et se jette contre moi. Je la serre doucement en frottant son dos. Je lui chuchote des paroles apaisantes et jette un regard derrière son épaule. Ken est arrivé à son tour et les deux nous regardent.
- Vous pouvez m'apporter un verre d'eau s'il vous plaît, je leur demande.
Diabi acquiesce en silence et disparaît dans la cuisine. Il revient quelques instants plus tard et me tend le verre.
- Lyla? Choupette? Tiens, il faut que tu boives un peu.
Elle attrape le verre et le boit en entier.
- Tu veux aller te coucher ?
Elle hoche la tête et je l'aide à se lever. Je l'accompagne en faisant attention à ce qu'elle ne voit pas les deux hommes dans mon salon. Je ne sais pas comment elle réagirait. Je l'aide à se coucher puis retourne dans le salon une fois que c'est fait.
Je passe à côté des gars et file dans la cuisine. Je prends trois verres et la bouteille de rhume et retourne dans le salon. Je pause les verres et la bouteille sur la table et me tourne vers Ken et Diabi.
- Vous voulez un verre?
- Ce serait pas de refus.
- Et toi Ken?
- Je bois plus.
- Ah oui, j'avais oublié. Je dois avoir du jus d'orange dans le frigo si tu veux.
Une fois tout le monde servi je me laisse tomber sur le canapé et prends une gorgée du liquide ambrée.
- Tu comptes nous dire ce qu'il vient de se passer ? Me demande Diabi.
- C'est pas à moi de vous le dire.
- Gabrielle tu ne peux pas nous laisser comme ça, insiste Ken
- Si je peux. Honnêtement là tout ce que je veux, c'est me bourrer la gueule puis dormir.
- Je te suis cousine, me lance Diabi avant de trinquer avec moi.
On verra bien ce qu'il se passera demain, mais là, ma journée est finie.
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